11 Juillet fin de l'état d'urgence sanitaire

11 Juillet fin de l'état d'urgence sanitaire

Signé Dr Joelle Laffont, Médecin Vasculaire, Toulouse

« En France ce qu’il y a de plus artistique c’est le flou »  Benjamin BIOLAY.

"La perplexité est le commencement de la connaissance du non-dit."Claude-may Waia Némia


Covid 19 : dès demain tout change !!

Demain samedi 11 juillet 2020 le coronavirus ne prend pas ses vacances, NON c’est juste que la France quitte l’état d'urgence sanitaire, mis en place pendant près de seize semaines.

A compter du samedi 11 juillet, même si plusieurs mesures restrictives de droit commun restent en vigueur, certains changements sont à prévoir.

Alors demain on se lâche ?
Pas tout à fait car la loi qui prévoit la sortie de cette situation exceptionnelle permet tout de même de prendre des mesures ponctuelles et ciblées en cas de recrudescence du virus.

Des traditions vont réapparaitre.
Alors que le risque d'une deuxième vague de la pandémie à coronavirus suscite toujours des inquiétudes en France, voici ce qu'il faut savoir.

D’abord la trêve hivernale qui a été repoussée à deux reprises cette année, d'abord au 31 mai, puis au 11 juillet, touche à sa fin : les expulsions locatives vont pouvoir reprendre. Ces dernières restent toutefois proscrites s'il n'y a pas de "possibilité de relogement opérationnelle", a précisé au début du mois Julien DENORMANDIE, alors ministre du Logement (au journal La Croix). Les propriétaires, eux, "pourront solliciter l'indemnisation de l'Etat quand les procédures d'expulsion n'auront pas été exécutées". Des initiatives locales ont toutefois été prises, comme à Paris, dès la mi-mai, où la mairie a demandé aux trois principaux bailleurs sociaux de prolonger la trêve jusqu'au 31 mars 2021.

Pendant le confinement, plus de 20 000 places supplémentaires d'hébergement d'urgence ont été progressivement ouvertes, notamment dans des hôtels, pour accueillir ceux qui étaient "confinés dehors". Il faut y ajouter les 14 000 places du "plan hiver", maintenues avec la prolongation de la trêve. Ces places ouvertes seront-elles pérennes. Le ministre sortant Julien DENORMANDIE avait promis qu’elles seraient "maintenues tant que des solutions alternatives ne sont pas trouvées", dans une circulaire destinée aux préfets pour éviter toute remise à la rue : cela va-t-il changer avec un nouveau ministre ?.

Les stades étaient déjà ouverts, mais uniquement pour une pratique sportive encadrée avec des mesures de prévention. A partir du 11 juillet, ces équipements pourront de nouveau accueillir du public avec une "jauge maximale" de 5 000 personnes qui restera "en principe" en vigueur jusqu'en septembre. Un nouvel examen de la situation épidémiologique doit être prochainement réalisé "pour décider si un assouplissement est possible pour la deuxième partie du mois d'août", pour la reprise de la Ligue 1 par exemple. Et oui le foot le foot le fric le fric faut bien se défouler!

Les hippodromes sont également concernés par cette réouverture : chouette les paris vont reprendre !

Et vogue la galère. Les croisières fluviales seront de nouveau autorisées, mais pas les croisières maritimes internationales. Toutefois, "en coordination avec nos partenaires européens, il pourra être décidé de reprendre les croisières en mer entre les ports européens, pour les navires dont la capacité ne dépasse pas une limite fixée par arrêté ministériel", précisait Matignon dans un communiqué publié fin juin. C’est flou çà.

Par contre pas de boules à facettes : les discothèques restent fermées, elles devront patienter encore jusqu'au mois de septembre au moins et tant pis pour les stations balnéaires.

Retour à la vraie vie : il ne faudrait pas rêver au-dessus de ses moyens non plus et voilà le délai de carence (période durant laquelle le salarié n'est pas indemnisé par l'assurance-maladie) sur les arrêts maladie, supprimé en mars dernier, qui fait son come-back. Avec la fin de l'état d'urgence sanitaire, les fonctionnaires retrouveront ce jour de carence et les salariés du privé devront à nouveau patienter trois jours pour bénéficier de l'indemnisation – même si l'employeur prend généralement en charge l'ensemble, du fait d'accords d'entreprise ou de branche. Ou encore la défiscalisation des heures supplémentaires qui est de nouveau plafonnée à 5 000 euros, rarement atteint dès le mois de mars pour un salarié ; cependant il avait été relevé à 7 500 euros par le gouvernement permettant aux salariés qui avaient déjà dépassé le premier plafond d’encore bénéficier d'une exonération jusqu'à ce nouveau montant. Avec la fin de l'état d'urgence sanitaire, toutes les heures supplémentaires au-delà de 5 000 euros seront de nouveau soumises au prélèvement.

Des adaptations restent possibles 
-
circulation des personnes et des véhicules, ouverture de telle ou telle catégorie d'établissement, rassemblements etc ...(le etc est essentiel)
- et jusqu'au 30 octobre inclus, le gouvernement se réserve le droit de réglementer ou d'interdire certaines activités à travers des décrets.
- En revanche, la loi de sortie de l'état d'urgence sanitaire ne prévoit pas la possibilité d'un confinement généralisé, comme celui que la France a connu. "De même, à compter du 11 juillet prochain, on ne pourra plus interdire sur tout le territoire la circulation au-delà des 100 km autour de chez soi", (Marie Guévenoux députée LREM, rapporteure du texte – in Figaro).

Pour l'heure, la France n'a pas encore connu de mesures locales de reconfinement à l'échelle d'une ville, face à une recrudescence de cas, comme cela est le cas pour certains de ses partenaires Espagne, Portugal , Australie, ou Royaume-Uni.

perples

 

Tout cela est encore bien flou et laisse place à un grand vide d’interprétation et donc de perplexité.



Mais #1MASQUEPOURTOUS, on ne change rien, ça continue