Étudier la relation entre le volume, l'intensité, la durée et la fragmentation de l'activité physique (AP) et le risque de mortalité toutes causes confondues et de mortalité par maladie cardiovasculaire. Établir des courbes de centiles pour le volume et l'intensité de l'AP représentatives des adultes américains.

Cette étude est basée sur l'enquête nationale d'observation sur la santé et la nutrition (NHANES) de 2011 à 2014. Les adultes (âge ≥ 20 ans) disposant de données valides sur l'accéléromètre, les covariables et la mortalité ont été inclus. L'accélération moyenne (AvAcc), le gradient d'intensité (IG) et l'activité physique totale ont servi de proxys pour le volume, l'intensité et la durée de l'activité physique, respectivement. Les modèles de risque proportionnel pondéré de Cox ont estimé les associations entre les résultats et les mesures de l'activité physique. Chez 7 518 participants (52,0 % de femmes, âge médian pondéré de 49 ans), il y avait des relations dose-réponse inverses curvilinéaires du risque de mortalité toutes causes confondues (suivi de 81 mois) avec AvAcc [−14,4 % (IC à 95 %, −8,3 à −20,1 %) de réduction du risque du 25e au 50e percentile] et IG [−37,1 % (IC à 95 %, −30,0 à −43,4 %) de réduction du risque du 25e au 50e percentile], mais pour le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire (MCV) ( n = 7 016, suivi de 82 mois) uniquement avec IG [−41,0 % (IC à 95 %, −26,7 à −52,4 %) de réduction du risque du 25e au 50e percentile]. Ces relations plafonnent à AvAcc : ∼35–45 m g et IG : −2,7 à −2,5. Les associations entre l'AP et la mortalité toutes causes confondues et par maladie cardiovasculaire sont principalement déterminées par l'intensité et secondairement par le volume.

Des courbes de centiles pour le volume et l'intensité ont été générées.

Profil d'intensité de l'activité physique stratifié par rapport au risque relatif. Graphique MX sur l'échelle d'origine (à gauche) et transformé en z (à droite) stratifié par rapport au risque relatif (FC). Le graphique montre l'accélération au-dessus de laquelle les minutes les plus actives au cours d'une journée sont passées (c.-à-d. M720, les plus actives 720 min, M1 les plus actives 1 min). L'ombrage reflète un intervalle de confiance de 95 % des données. Les cercles noirs en pointillés dans le graphique de gauche reflètent la marche lente (100 m g ), la marche rapide (200 m g ) et la marche rapide (400 m g ).

Valeurs de référence pour le volume et l'intensité de l'activité physique. Courbes de centiles spécifiques à l'âge et au sexe pour l'accélération moyenne (AvAcc, panneaux A et B) et le gradient d'intensité (IG, panneaux C et D) représentatifs de la population adulte américaine. La coloration fait référence à la relation dose-réponse des mesures respectives avec la mortalité toutes causes confondues. Le vert indique un rapport de risque réduit, tandis que le rouge indique un rapport de risque accru. Le rapport de risque réduit est défini comme IG : −2,7 à −2,5 et AvAcc : ∼35–45 m g , au-delà desquels aucune autre modification du risque n'a été notée.

Cette étude basée sur la population des adultes américains a démontré qu’une intensité et un volume d’activité physique plus élevés sont associés à un risque de mortalité plus faible, mais les avantages pour la santé du volume peuvent être principalement réalisés en incluant des activités d’intensité plus élevée, en particulier pour la mortalité par maladies cardiovasculaires. Cela implique que la distribution de l’intensité de l’activité physique peut être plus importante pour réduire la mortalité que la quantité d’activité physique. Nos courbes de centiles spécifiques à l’âge et au sexe, informées par la relation dose-réponse avec la mortalité, permettent une évaluation significative de l’intensité et du volume d’activité physique dérivés d’accéléromètres portés au poignet sur l’ensemble du spectre de l’âge adulte. De plus, pour toute distribution d’intensité d’activité physique donnée, l’accumulation de l’activité la plus intense en périodes continues aussi courtes que 5 minutes peut être plus efficace pour réduire la mortalité toutes causes confondues que l’étalement de la même durée d’activité intense sur la journée. Ces résultats indiquent l’importance d’étudier plus en détail l’impact des différents modèles d’accumulation d’activité physique sur la santé.

L'intensité est l'un des principaux facteurs de réduction du risque de mortalité, ce qui suggère que c'est l'intensité de l'activité physique plutôt que sa quantité qui compte pour la longévité. Les courbes de centiles offrent des indications pour atteindre les niveaux d'activité physique souhaitables pour la longévité.

Commentaire

L'intensite de l'exercice physuque réduit le rique de mortalité.....a la condition de la réalisation régulièrement d'un suivi cardiologique, lorsqu'il est justifié. A partir de 50 ans la prévention prime, la prévention primaire. L'activité physique est efficace à la condition d'en respecter les règles . Il faut  mixer une activité intense au cours d'une activité à pas normal et accélérer par des  tranches de 5 mn, mais chacune et chacun soit adapter ses possibilités à l'activité physique qui est un médicament majeur !  Une activité physique supervisée est une bonne solution, ne pas l'oublier. Appartenir à un groupe de marche aussi, cela créée une émulation bienfaitrice. 

A LIRE 

L'activité physique : votre meilleure alliée santé
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3385126/fr/l-activite-physique-votre-meilleure-alliee-sante

Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-08/guide_connaissance_ap_sedentarite_vf.pdf

Consultation et prescription médicale d’activité physique à des fins de santé

https://www.has-sante.fr/jcms/c_2876862/fr/consultation-et-prescription-medicale-d-activite-physique-a-des-fins-de-sante

Activité physique, sédentarité et santé

Les bénéfices de l’activité physique sur la santé

Par les réponses physiologiques qu’elle induit et quels que soient l’âge et le sexe, la pratique régulière d’une activité physique est un facteur protecteur de la santé. Entre réduction de la mortalité et augmentation de la qualité de vie, l’activité physique agit à différents niveaux :

• Amélioration de la condition physique : l’activité physique améliore l’endurance, les fonctions respiratoires et cardiaques, la force musculaire, la souplesse, l’équilibre et la coordination
• Amélioration de la santé mentale, du bien-être et de la qualité de vie : elle améliore le sommeil, diminue l’anxiété et le stress, contribue à prévenir les états dépressifs, améliore l’estime de soi, favorise le lien social
• Aide à lutter contre le surpoids et l’obésité, associée à une alimentation équilibrée
• Prévention des maladies chroniques : l’activité physique réduit le risque de développer les maladies chroniques les plus fréquentes : maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, cancer (sein, colon, poumon). La pratique régulière d’activité physique s’accompagne d’une diminution de 20 à 50 % du risque de maladie coronarienne et de près de 60 % du risque de survenue d’accident vasculaire. Elle réduit les risques de cancer du côlon (de l’ordre de 25 %), du cancer du sein (diminution de 10 à 27 %), de l’endomètre et du poumon
• Aide au maintien du capital osseux et à prévenir l’ostéoporose.

Chez l’enfant et l’adolescent, l’activité physique est indispensable pour une croissance harmonieuse, la condition physique et la santé mentale. La pratique de l’activité physique contribue à améliorer la santé mentale, en renforçant la confiance et l’estime de soi, et en réduisant l’anxiété, le stress et les risques de dépression. Elle améliore également la concentration et peut être considérée comme un facteur favorable pour la réussite scolaire.

Chez la femme enceinte, elle améliore le bien-être, le retour veineux, diminue les lombalgies, aide à prévenir la prise de poids excessive, diminue le risque de diabète gestationnel, d’hypertension gestationnelle, de dépression du post-partum…

Chez les personnes âgées, elle prévient les chutes et aide à rester autonome plus longtemps.

L’activité physique est reconnue depuis 2011 comme une thérapeutique non médicamenteuse. La reprise d’une activité physique régulière adaptée est un élément majeur du traitement des principales pathologies chroniques (cardiopathies ischémiques, bronchopathies chroniques obstructives, obésité et diabète de type 2, maladies neurologiques, rhumatismales et dégénératives, etc.).

L’activité physique régulière est associée selon les études à une réduction de la mortalité précoce de 29 à 41 %.

https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/article/activite-physique-sedentarite-et-sante

https://www.agirpourlecoeurdesfemmes.com/


https://www.stprovence.fr/ressources/les-bienfaits-de-lactivite-physique/

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