Signés : Dr Joelle Laffont (Toulouse) et Jean Pierre Laroche (Avignon), Médecins Vasculaires
"Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prévert
"Quand un homme perd tragiquement la vie parce qu’il répand la lumière, c’est que la barbarie enténèbre de plus en plus d’esprits. D’où l’urgence de diffuser la lumière." Bernard Pivot
« Parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité. » Stefan Zweig
"Ne détestez rien car ce que vous détestez pourrait faire votre bonheur." Le Coran
"Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?" le Coran
« C’est comme dans Les Oiseaux, d’Hitchcock. Un oiseau apparaît et on se dit, c’est juste un oiseau. Plus tard, quand le ciel est rempli d’oiseaux furieux, on comprend que cet oiseau n’était que le premier». Salman Rushdie.
Et puis RIEN.....tel sera notre message
16 Octobre 2020. Collège du Bois-d ’Aulne. Conflans Saint Honorine. France. Samuel Paty 47 ans marié un enfant - professeur d’histoire, géographie, instruction morale et civique, est tombé au champ des savoirs vaincu par l’obscurantisme.
Le prix de toutes les lâchetés, de tous les dénis, confondus, barbarie à l'état pur.
Le dernier épisode d’une trop longue succession d’évènements impensables avant qu’ils ne se produisent.
Rappel.
Mars 2012 : l’horrible commence. Mohamed Merah sème la mort en Occitanie. Entre Toulouse (le 11) et Montauban (le 13) il s’attaque à trois militaires français (3 morts), l’un d’entre eux était musulman : son tort servir son pays la France. Il revient à Toulouse où le 19 il exécute 3 enfants et un enseignant de l’école juive Ozar Hatorah. L’enfance c’est l’innocence mais ces trois-là n’étaient plus tout à fait innocents puisque juifs, un tort. La France est pétrifiée indignée. Samuel Paty est non le premier enseignant assassiné mais le deuxième, trop de journalistes ont affirmé que c'était le premier, il faut juste ne pas oublier l'histoire, c'est important....Et puis RIEN.
Janvier 2015 c’est la transgression totale. Le 7 à Charlie Hebdo douze vies ont été massacrées. Parmi eux dix dessinateurs de presse et journalistes de Charlie, leur tort : dessiner l’actualité la liberté, faire réfléchir et s’interroger en utilisant le rire, l’humour et même l’humour noir (oups ! « coloré ») . Le 08 une policière tuée à Montrouge : son tort avoir voulu faire son boulot ; le 09 prise d’otages parmi le personnel et la clientèle de l’Hyper Cacher où 4 personnes seront abattues de sang-froid : leur tort, être juives. Et il s’en est fallu de peu que le kiosquier de Charlie n’y laisse la vie – croisant les frères au mauvais moment, il n’a perdu que sa voiture. En 3 jours l’inimaginable, l’inouï est arrivé. La France pleure, s’indigne à nouveau, allume des bougies, se tient serrée, tout le monde est Charlie ou presque et le 11 à Paris place de la République démarre une marche mise en œuvre par la politique, les politiques « unanimes », et d’autres marches spontanées partout ailleurs sur le territoire : la marche de l’indignation, de l’émotion « universelle » et on se prend à espérer un sursaut. Et puis RIEN.
Avril 2015 préparant des attaques de sites catholiques forcément mécréants (dont Villejuif), un terroriste tue une mère de famille qui était au mauvais endroit. Maladroit, il se tire une balle dans le pied, ça fait mal çà saigne, il appelle les secours et se fait arrêter : ironie du sort.
Novembre 2015 un vendredi 13 certes, mais aussi la journée de la gentillesse (je vous assure c’est vrai), adviennent les explosions vers le stade de France puis l’assassinat de masse à l’arme lourde au Bataclan, sur les terrasses (Xème et XIème arrondissements de Paris). Alors la France s’indigne une fois encore : l’émotion, l’union, nous nous tenons serrés, des bougies sont allumées partout pour « ne pas oublier », nous sommes « tous en terrasse ». Et puis plus RIEN.
2016 : le 13 Juin à Magnanville, deux fonctionnaires (police et ministère de l’intérieur) égorgés sous les yeux de leur fils.Et puis RIEN.
2016 à Nice un bien triste 14 juillet : la promenade des Anglais est endeuillée des corps fauchés par un camion « fou » conduit par un « loup solitaire » a-t-on dit. 86 morts. Ce « loup solitaire » n’existerait pas expliquent les spécialistes car il apparait souvent (toujours) au cours de l’enquête, un lien vers l’endoctrinement à distance ou pas.Et puis RIEN.
2016 encore, le 26 Juillet : prise d’otages en pleine messe. Le célébrant, le père Hamel est égorgé en l’église Saint Etienne du Rouvray. À chaque fois la France est horrifiée, se rassemble, les fleurs, les bougies. Et puis RIEN.
2017 : 20 avril un policier meurt au volant du véhicule de fonction au cours d’une fusillade sur les Champs Elysées ; 1er octobre deux femmes sont égorgées à la gare Saint Charles. On s’indigne … moins fort moins longtemps ! Et puis RIEN.
2018 çà continue encore et encore. Le 23 mars en Occitanie, la prise d’otages et les morts de Trèbes-Carcassonne où un héros s’est levé, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Il est encensé, admiré, pleuré mais « Il faisait son boulot après tout » ne tarderont pas à dire plus tard certaines âmes charitables et bien pensantes. C’est vrai il faisait son boulot mais il aurait pu rester dehors, il a choisi d’y aller pour sauver des otages. La nation s’indigne, un hommage national est rendu. Et puis RIEN.
La série continue. Le 12 mai 2018, attaque à l’arme blanche et 5 victimes dans les rues du IIème arrondissement de Paris. Le 11 décembre seize victimes (5 morts) sur le célèbre marché de Noël de Strasbourg. On s’écrie on s’indigne on compatit… plus doucement.Et puis RIEN.
Autant d’actes abominables revendiqués par cette organisation criminelle connue sous le nom de Daech, que d’aucuns citent en tant qu’Etat islamique (ou autre mouvance rattachée). Sans omettre toutes les tentatives avortées, déjouées par les services de police et gendarmerie qui font comme ils peuvent. Sans oublier les morts sur les champs d’opérations extérieures de lutte contre le djihadisme ; mais ces morts-là sont « normales » puisque c’est compris dans le job !
Et il y a ce 16 octobre 2020 dans un climat « apaisé », comme le signe le renseignement territorial dans une note du 12 octobre. Un professeur décapité parce qu’il voulait enseigner, déciller les yeux de ses élèves quelles que soient leurs origines leurs croyances leurs cultures leurs religions, et les faire s’élever vers plus de savoirs de partage de clairvoyance. Pour cela il avait choisi d’utiliser des caricatures, en prévenant son auditoire avant : aurait-il dû se taire ? Une part de sa hiérarchie considère en coulisse qu’il est « islamophobe », un comble mais qui en dit long sur l’ambiance. Décapiter un être humain est un acte de barbarie moyenâgeuse. Et voilà que de nouveau on manifeste à République – comme ailleurs sur tout le territoire, des petits villages aux métropoles - pour montrer la colère la peine l’incrédulité la peur.
« Mais finalement, n’a-t-il pas eu tort de montrer ces caricatures ? » entend-on deci delà : toujours la rhétorique de l’huile sur le feu. Les profs ont peur à juste titre ; les langues se délient… et l’on découvre la règle du « pas de vagues » au sein de l’Education Nationale.C'est le OUI MAIS de l'éducation nationale.....qui débouche sur Et puis RIEN..........si un autre attentat terroriste à Nice.
Le 29 Octobre 2020 (Ce 29 octobre correspond à l'anniversaire du prophète Mahomet) : attentat au couteau à Nice (3 morts) : triste enchainement après l'assassinat de Samuel Paty. Ces tueurs isolés sont imprévisibles, ce sont des loups solitaires, les pires. Mais pas aussi solitaires car derrière eux on s'aperçoit qu'il y a une organisation "invisible". C'est le troisième attentat en 5 ans à Nice.
Réaction immédiate de Mabrouk Sonia @SoMabrouk
Pensées à la famille de la personne décédée #EgliseNice et aux blessés .Ce qui est visé ce ne sont pas seulement des valeurs, la laïcité, c’est une civilisation. Ne pas s’en rendre compte ou faire mine de ne pas s’en rendre compte, c’est d’ores et déjà perdre la guerre.
Réaction : Anne Rosencher @ARosencher, Directrice de l'Express,
Alors quoi ?! Ça n’est pas que la laïcité qui pose problème. Ça n’est pas que les caricatures. C’est aussi les églises, les synagogues, l’égalité des femmes et des hommes...Notre histoire, ancienne et récente ; notre culture, nos mœurs. Les islamistes détestent tout de nous #Nice, Et je précise : ils détestent aussi et par dessus tout la sécularité des citoyens de toutes religions qui partagent le projet républicain.
Réaction : L'Express @LEXPRESS
"Deux sacralités s'opposent : d'un côté la liberté d'expression, fondement de la république française, de l'autre l'inviolabilité de l'image du prophète Mahomet, une ligne rouge pour une grande partie du monde musulman"
Réaction ; Caroline Fourest
Qui sera le premier à écrire qu'ils ont été tués à cause du racisme ou des dessins?
Les jihadistes nous tuent pour ce que nous pensons, pour ce que nous croyons et pour qui nous sommes.
Ils tuent tous ceux qui sont différents d'eux. La haine est de leur côté. Pas les nôtres.#NiceAttack
@washingtonpost
Ça fait 20 ans qu’un collectif d’enseignants chefs d’établissements sous la direction d’Emmanuel Brenner faisait le point sur ces défects, comme sur le sexisme l’antisémitisme le racisme la francophobie en milieu scolaire à l’origine d’un malaise social identitaire culturel. « Les territoires perdus de la république » livre paru en 2002, l’année de naissance du bourreau de Samuel Paty. Les auteurs ont été traités de racistes, accusés de monter en épingle des faits mineurs, sans importance ! Et, ces dernières semaines encore, les accusations de racisme et d’islamophobie pour réduire au silence (assimiler à l’extrême droite identitaire) ceux qui défendaient notre conception française de la liberté, des libertés.
Il va sans dire que les culpabilités et responsabilités seront établies pénales, morales. Et les autres, toutes les autres ? Ces dysfonctionnements que l’on s’est habitué à constater mais à taire. Les imperfections erreurs et défaillances du renseignement, de la justice, des politiques, des fonctionnaires. Le mésusage ou la dévalorisation de l’arsenal juridique (lois et hommes). Le manque de réponses de l’Etat de droit, face aux campagnes de harcèlement juridique orchestrées contre celles et ceux qui œuvrent à promouvoir une liberté et une laïcité françaises (journalistes professeurs) pour détruire peu à peu nos libertés. La couardise des rectorats. « Pas de vague ». Ces petits riens qui ajoutés les uns aux autres, ont mené au 16 octobre 2020. Et si on ajoute la bêtise rampante – celle des adeptes des accommodements avec les religions, celle de ceux qui ont détruit toute possibilité pour l’école de transmettre des savoirs, celles de ceux qui confondent sciemment islamiste et musulman pour feindre de lutter contre le racisme : le tableau est complet.
Ceux qui ont orchestré cette chasse à l’homme à coups de vidéos sur les réseaux sociaux où tout et n’importe quoi peut être dit, écrit sans censure pour le coup, savaient très bien ce qu’ils faisaient. Ils ne cherchent pas à s’extraire des lois de la République. Ils entendent imposer leur loi à la République et aux citoyens de ce pays. Ces gens progressent grâce au déni des uns, à la lâcheté des autres, à l’isolement de ceux qui résistent. Ils progressent par l’inversion de la culpabilité. Leurs convictions et modes de pensée sont aux antipodes de ceux que nous avons hérités de l’humanisme et des Lumières.
Tout renoncement à la raison, toute concession faite à l’obscurantisme, toute fragilisation de la transmission des savoirs est un tapis déroulé sous les pieds de ces fanatiques, une arme généreusement mise entre leurs mains. Nous avons reculé devant chacune de leurs attaques.
Les mouvances Islamistes redoutent l’éducation parce qu’elle nuit à leur seul but : la conquête. Ces fanatiques détestent ce qui fait le cœur même du projet républicain : des hommes libres, que les savoirs universels dispensés par l’école ont délivrés des superstitions et des déterminismes. Enseigner la lente élaboration du texte du Coran, sur deux siècles, c’est aussi expliquer aux élèves qu’il est une construction humaine même s’ils peuvent le croire incréé : cela ne sert pas le projet des fanatiques islamistes qui veulent la bêtise, la peur et la soumission, pour contrôler leur « communauté » et étendre leur emprise, quel que soit le moyen utilisé pour y parvenir. Ils ont détourné le texte vers une version archaïque qui les sert. Ce n’est pas ce qu’enseigne l’Islam des musulmans.
2012-2020. Des policiers gendarmes militaires tués parce qu’ils représentent une nation et ses lois que leurs tueurs méprisent. Des dessinateurs et journalistes tués parce que l’expression libre et le rire dont la puissance transgressive qui vise le sacré, heurtent leurs assassins et leurs commanditaires, fait peur à tous les bigots et à tous les adeptes du totalitarisme religieux. Un professeur tué parce que l’enseignement apporte l’émancipation, apprend à distinguer croyance et vérité scientifique, opinion et savoirs, offre la connaissance puissance incommensurable qui éloignerait leurs enfants du dogme et de l’archaïsme prônés par ces obscurs qui souhaitent soumettre le monde à leur vision, leurs règles.
A chaque fois on descend une marche de plus vers l’horreur, l’indicible et on se dit, on entend, on lit « ça y est on a compris » « çà n’arrivera plus » « on va résister, on fera bloc » « no pasaran ! » « Rien ne sera plus comme avant » ou « Plus jamais çà ». Mais NON.Et puis RIEN.
Arrêtons de nous payer de mots ! Oui nous nous indignons individuellement ou à plusieurs, prêts à en découdre mais comment et avec qui. Et puis la gomme du temps passe. Nous ne faisons pas bloc, rien d’un sentiment collectif dans tout ça. Il n’y a plus d’union, plus de JE et moins de NOUS et beaucoup trop de OUI MAIS.....
A la place l’obscurantisme, la bigoterie, la barbarie s’insinuent dans les failles. La raison perd chaque jour du terrain. Et ceux qui se sentent « froissés » par un cours sur la liberté d’expression se sentiront bientôt « froissés » par un cours de sciences sur le système solaire. L’union n’existe pas sauf dans la bouche de celles et ceux qui parlent palabrent et la piétinent.
Les caricatures ne sont qu'un prétexte, il faut le comprendre. Les terroristes haïssent tout ce qui fait de la France une vraie démocratie. Erdogan se sert des caricatures car il n'a rien d'autres pour mener un mouvement anti-France dans le monde musulman, alors que par l'OTAN c'est un allié de la France mais la fermeture de l'Europe à la Turquie n'a jamais passé. Vieille technique des ditacteurs, détourner l'attention du peuple pour mieux l'asservir. Les dictateurs reproduisent toujours le même schéma depuis la nuit des temps....c'est ainsi. Il a structuré la Turquie par un rapport au religieux étroit, c'est par la qu'il doit vaincre ou périr. Pour lui au pouvoir 17 ans , son pouvoir devient chancelant les caricatures sont un aubaine , pendant ce temps là le peuple turque pense à autres choses.Vraiment dans ce contexte "la religion devient l'opium du peuple et les caricatures en sont le bras armé".
Et puis RELEVONS-NOUS ....telle sera notre conclusion
Il ne faut pas s’excuser d’être Français et de vouloir préserver cet îlot de liberté qui sauve les non-croyants, mais aussi les croyants, de l’enfermement dans une communauté.
Il ne faut pas s’excuser de vouloir transmettre à tous (quelles que soient leur origine et leur religion) l’humanisme, les Lumières, le rire désacralisant de Rabelais, la lucidité pleine de doute de Montaigne, la révolte de Voltaire contre le délire intégriste.
Il ne faut pas s’excuser de vouloir faire perdurer la Liberté les libertés.
Toutes ces vies fauchées par le fanatisme, étaient assises ou debout, faisant face. Alors allons-nous dans quelques temps une fois de plus regarder ailleurs, baisser la tête et offrir le cou aux coups sans réactions ?
Et d'adopter une fois de plus leOUI MAIS.
Jaen Marc Four (France Inter) En réalité, la position française sur la laïcité reste incomprise de ses partenaires. La France, de longue date, a du mal à faire comprendre à plusieurs de ses alliés que la laïcité ce n’est pas le rejet de la religion, ce n’est pas davantage l’athéisme, mais simplement une mise à distance des religions dans le débat public.
Dimanche 25 Octobre, tribune dans le JDD : un rayon de soleil....
48 personnalités dont la philosophe Elisabeth Badinter, l'avocat de Charlie Hebdo Richard Malka et l'essayiste et collaboratrice du journal satirique Caroline Fourest, réclament de nouvelles institutions pour défendre "une laïcité pleine et entière"
"C'est tout l'édifice laïque qui est aujourd'hui à restaurer sur la base de la loi de 1905"
Les signataires de cette tribune s'en prennent à ceux qui, à leurs yeux, "restent à l'écart de ce mouvement populaire et démocratique profond", et qui "depuis trois décennies tentent de convaincre les Français qu'ils sont coupables de tout, qu'ils ne voient pas ce qu'ils voient, que s'ils meurent sous les balles et les lames des couteaux, c'est bien de leur faute et non celle des assassins".Sans désigner explicitement leurs cibles, les auteurs du texte, dans leur appel à la formation "d'organismes publics adaptés à cet horizon politique transformé", plaident pour que ces derniers remplacent des acteurs existants qui ont selon eux "fait leur temps" : "Ceux-là se sont écartés de la défense de la laïcité, allant jusqu'à prendre constamment le parti de ses adversaires", accusent-ils.
Un début de réaction salutaire
Mais Relevons-nous !
« Nous n’avons plus le droit de nous coucher. » …. " (N. Polony Marianne 21 10 2020).
« C’est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire mais je préfère mourir debout que vivre à genoux » (Stéphane Charbonnier plus connu sous le nom de Charb - 1967 Conflans St Honorine 2015 Paris 11ème)
À Samuel Paty par Gauvain Sers et à toutes les victimes de l'Islamisme
Aux larmes de la nation
Ce matin, j'me suis tu
Sous l'coup de l'émotion
Paraît qu'on s'habitue
Quand l'infâme est légion
Tous ces hommes abattus
Pour les traits d'un crayon
Paraît qu'on s'habitue
À défendre à tout prix
Les 3 mots qu'on a lus
Aux frontons des mairies
Paraît qu'on s'habitue
Quand on manque de savoir
Par chance, on a tous eu
Un professeur d'Histoire
Paraît qu'on s'habitue
À la pire barbarie
Mais jamais j'n'y ai cru
Et pas plus aujourd'hui
Paraît qu'on s'habitue
Aux horreurs qu'on vit là
Mais l'innocent qu'on tue
Je ne m'habitue pas
ANNEXE : Texte du New York Times sur la France
Source :
https://medvasc.info/888-d%C3%A9capitation,-france-,-16-ocobre-2020
https://tv.marianne.net/focus/le-prix-de-nos-lachetes
http://www.crif.org/fr/revuedepresse/francehommage-commemoration-des-attentats-de-toulouse-christophe-castaner-lecole-juive-ozar-hatorah-ce-mardi
https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/mort-de-samuel-paty-nous-navons-plus-le-droit-de-nous-coucher
https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/renseignement-rectorats-politique-conflans-ces-petites-lachetes-qui-ont-mene-au-grand-desastre
https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2004-2-page-103.htm
https://www.lejdd.fr/Societe/badinter-fourest-malka-gaucher-lappel-de-48-personnalites-pour-une-laicite-pleine-en-entiere-4000917?Echobox=1603570802&fbclid=IwAR1gYyclZTQ6N_8UZMeZ8EQff7qZ4cBTZlIu1IGoDNawsBrPS3KZgnbZzBk#utm_medium=Social&xtor=CS1-3&utm_source=Facebook
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/15/attentats-le-beau-texte-du-new-york-times-etait-en-fait-un-commentaire_4810332_4355770.html
https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/270002-la-turquie-d-erdogan-une-evolution-politique-spectaculaire
Et pendant ce temps là , #1MASQUEPOURTOUS , sinon PLUS RIEN , plus de vie, plus de liberté, la Covid-19 deviendra "VIRUSMISME" .......