"Pratiquer la médecine implique la réussite, arracher quelqu’un à la mort donne son sens à la vie" Lorraine Fouchet
Un nouveau traitement du COVID-19 fait son entrée dans l'arène virale : l'ANAKINRA, publication française dans le Lancet Rheumatology 2020.L'anakinra est un antagoniste des récepteurs de l'interleukine 1 (IL1), qui est utilisé comme médicament en rhumatologie, polyarthrite rhumatoïde notamment. L'Anakinra a été testé versus une cohorte de contrôle historique sélectionnée dans la cohorte COVID du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, qui a commencé le 18 mars 2020. En conclusion, dans les formes sévères de pneumonie liée au COVID-19 nécessitant une oxygénothérapie, un traitement de 10 jours avec anakinra sous-cutané a été associé à la réduction des besoins de ventilation mécanique et de mortalité, par rapport à un groupe historique aux caractéristiques similaires. Dans le contexte de cette pandémie, avec des courbes exponentielles d'admission dans les unités de soins intensifs, l'utilisation d'anakinra devrait être testée de manière plus approfondie, de préférence par le biais d'essais randomisés, chez les patients atteints de COVID-19 et les symptômes suggérant un orage cytokinique induit par le virus.De toute évidence, les groupes traités et historiques rapportés ici ne sont pas représentatifs de tous les patients atteints de COVID-19 mais correspondent à une sous-population avec une fonction pulmonaire altérée et une hyperinflammation, car la majorité des patients avaient une concentration de CRP supérieure à 100 mg / L. L'anakinra devrait être testé chez les patients admis à l'hôpital, lorsque les paramètres cliniques et biologiques suggèrent un état hyperinflammatoire. Cependant, certaines questions demeurent, en particulier sur la situation optimale et le délai pour prescrire cet agent biologique, car il est potentiellement inutile chez la grande majorité des patients atteints de COVID-19, qui ne présenteront qu'un syndrome bénin de type grippal. Cette étude est une "pré étude" qui nécessitera une étude comparative , randomisée, étude contrôlée, rappelons que c'est la base incontournable de toutes les études......Une fois de plus la méthode utilisée est la même, on teste une molécule qui a une AMM , ici en rhumatologie et qui a une action anti inflammatoire. L'utilisation se faisant bien entendu hors AMM. Le grand intérêt c'est que dans ce contexte on connait la molécule, ses effets secondaires et donc le bénéfice risque; mais nous ne sommes plus en rhumatologie.
La dernière phrase est toujours la même en matière de COVID-19 : affaire à suivre,
Un nouveau traitement du COVID-19 fait son entrée dans l'arène virale : l'ANAKINRA, publication française dans le Lancet Rheumatology 2020.L'anakinra est un antagoniste des récepteurs de l'interleukine 1 (IL1), qui est utilisé comme médicament en rhumatologie, polyarthrite rhumatoïde notamment. L'Anakinra a été testé versus une cohorte de contrôle historique sélectionnée dans la cohorte COVID du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, qui a commencé le 18 mars 2020. En conclusion, dans les formes sévères de pneumonie liée au COVID-19 nécessitant une oxygénothérapie, un traitement de 10 jours avec anakinra sous-cutané a été associé à la réduction des besoins de ventilation mécanique et de mortalité, par rapport à un groupe historique aux caractéristiques similaires. Dans le contexte de cette pandémie, avec des courbes exponentielles d'admission dans les unités de soins intensifs, l'utilisation d'anakinra devrait être testée de manière plus approfondie, de préférence par le biais d'essais randomisés, chez les patients atteints de COVID-19 et les symptômes suggérant un orage cytokinique induit par le virus.De toute évidence, les groupes traités et historiques rapportés ici ne sont pas représentatifs de tous les patients atteints de COVID-19 mais correspondent à une sous-population avec une fonction pulmonaire altérée et une hyperinflammation, car la majorité des patients avaient une concentration de CRP supérieure à 100 mg / L. L'anakinra devrait être testé chez les patients admis à l'hôpital, lorsque les paramètres cliniques et biologiques suggèrent un état hyperinflammatoire. Cependant, certaines questions demeurent, en particulier sur la situation optimale et le délai pour prescrire cet agent biologique, car il est potentiellement inutile chez la grande majorité des patients atteints de COVID-19, qui ne présenteront qu'un syndrome bénin de type grippal. Cette étude est une "pré étude" qui nécessitera une étude comparative , randomisée, étude contrôlée, rappelons que c'est la base incontournable de toutes les études......Une fois de plus la méthode utilisée est la même, on teste une molécule qui a une AMM , ici en rhumatologie et qui a une action anti inflammatoire. L'utilisation se faisant bien entendu hors AMM. Le grand intérêt c'est que dans ce contexte on connait la molécule, ses effets secondaires et donc le bénéfice risque; mais nous ne sommes plus en rhumatologie.
La dernière phrase est toujours la même en matière de COVID-19 : affaire à suivre,
SOURCE :
https://www.thelancet.com/journals/lanrhe/article/PIIS2665-9913(20)30164-8/fulltext
https://www.ema.europa.eu/en/documents/overview/kineret-epar-medicine-overview_fr.pdf
https://www.huffingtonpost.fr/entry/anakinra-montre-contre-le-coronavirus-des-resultats-encourageants_fr_5ed1f9dfc5b66f36cc3507cc
https://francais.medscape.com/voirarticle/3606010
Quant à #1MASQUEPOURTOUS c'est de toute façon la bonne solution