« Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. » Jean d'Ormesson
Très intéressante étude française publiée dans le Lancet Public Health.Etude qui évalue l'incidence et les résultats des arrêts cardiaques hors hôpital dans une région urbaine (Paris) pendant la pandémie, par rapport aux périodes non pandémiques. Il a été noté un doublement de ces arrêts cardiaques.On sait que le COVID-19 est en partie à l'origine d'un pic de mortalité durant la pandémie, origine directe. Mais le COVID-19 est aussi indirectement à l'origine de décès,d'autre causes notamment cardiaques et plus particulièrement les infarctus. Une augmentation transitoire de deux fois de l'incidence des arrêts cardiaques associée à une réduction de la survie, a été observée au cours de la période spécifiée de la pandémie par rapport à la période équivalente des années précédentes sans pandémie. Bien que ce résultat puisse être en partie lié aux infections à COVID-19, des effets indirects associés au verrouillage et à l'adaptation des services de santé à la pandémie sont probables. Par conséquent, ces facteurs doivent être pris en compte lors de l'examen des données de mortalité et des stratégies de santé publique. Il a été noté partout un retard à la consultation de patients cardiovasculaires chroniques, comme pour le cancer. Les patients "terrifiés" par le virus n'ont pas consulté, d'un autre côté les services de réanimation n'ont pas pu dans certains cas recevoir les patients à temps .
En médecine libérale et notamment en médecine vasculaire nous avons dû rappeler les patients chroniques qui avaient rendez vous mais rdv différé dans un premier temps puis "oublié" par le patient. Constat très négatif, traitement médical stoppé, reprise du tabac, sédentarité augmentée, résultat : dégradation, et dans certains cas hospitalisation en urgence.C'est un effet indirect du confinement, l'interdiction préalable annoncée de ne pas sortir pour les patients "fragiles " de 70 ans et plus a été une erreur, il fallait juste dire ce qui a été dit plus tard, continuer à consulter votre médecin. De plus le renouvellement des traitements sans ordonnance récente n'a pas été compris, d'où l'arrêt des traitements. La pandémie est à l'origine de décès indus directement et indirectement . C'est une leçon à retenir pour le futur.
SOURCE
https://presse.inserm.fr/le-nombre-darrets-cardiaques-a-double-pendant-le-confinement-en-region-parisienne/39663/
https://presse.inserm.fr/le-nombre-darrets-cardiaques-a-double-pendant-le-confinement-en-region-parisienne/39663/
#1MASQUEPOURTOURTOUS : toujours et encore