COVID-19 : le sort de nos anciens

"Il n'y a pas de vieillesse, on n'est vieux qu'à partir du moment où on prend son parti d'être vieux" "Georges Clemenceau ;

La situation dans les EPHAD est alarmante et catastrophique : nombreux décés COVID-19, confinement total cad plus de visites, plus de repas en salle à mager, plus de kinésithérapie, plus d'activités etc , un erégime "pénitentiaire". Deux rapports publiés le même jour  (30/03/2020) seront la base de mon propos mais ce ne sont que des rapports : le rapport conseil scientique ( https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_30_mars_2020-_note_ehpad_cs_30_mars_2020.pdf) et le rapport du Comité Consultatif National d'éthique- CCNE-  (https://www.ccne-ethique.fr/fr/actualites/reponse-la-saisine-du-ministere-des-solidarites-et-de-la-sante-sur-le-renforcement-des)

Préambule : Au regard de ces travaux et dans le contexte actuel, le CCNE rappelle que les principes éthiques fondamentaux doivent être respectés.  L’urgence sanitaire peut justifier que des mesures contraignantes soient, à titre exceptionnel et temporaire, exercées pour répondre à la nécessité d’assurer la meilleure protection possible de la population contre la pandémie, mais cette situation d’urgence ne saurait autoriser qu’il soit porté atteinte aux exigences fondamentales de l’accompagnement et du soin, au sein de l’établissement ou en structure hospitalière. Le respect de la dignité humaine, qui inclut aussi le droit au maintien d’un lien social pour les personnes dépendantes, est un repère qui doit guider toute décision prise dans ce contexte où les équipes soignantes et administratives, ainsi que les auxiliaires de vie, dont le dévouement exemplaire est à juste titre souligné par tous, sont de plus en plus confrontés à des situations dramatiques. Ces situations engendrent aussi des risques croissants pour eux-mêmes et leurs proches, qui enferment les soignants dans ce dilemme : se dévouer pour soigner, avec le risque pour soi-même et les autres d’être infecté par le soin que l’on prodigue
Situation actuelle :Aujourd’hui sur notre territoire, l’INSEE estime à plus de 1,5 million le nombre des personnes dites dépendantes. Les établissements publics et privés pour personnes âgées comptent près de 750 000 lits au sein de 7200 établissements. 160 000 personnes handicapées sont par ailleurs accueillies dans des établissements spécialisés, 80 000 adultes et 80 000 enfants présentant des handicaps sévères.
Contexte : Au regard du risque épidémique, les établissements pour personnes âgées présentent en outre deux particularités. Ils accueillent des populations à risque d’une part, tandis que l’hébergement collectif favorise les contaminations dès qu’une personne résidente est infectée dans l’établissement d’autre part. L’âge avancé tout comme les polypathologies associées sont des facteurs de risque de survenue de forme grave du COVID19. La létalité est élevée dans les tranches d’âge supérieures à 75 ans, décès non comptabilisés aujourd'hui dans le nombre de décès chaque jour.

Après 10 pages de rapports, il est noté qu'il faut mettre en place des cellules éthiques de soutien, rien de neuf.!


Je pense qu'il faut organiser dans chaque structure un confinement adapté, qu'il faut dépister tous les soignants et tous  les pensionnaires afin de limiter au maximum les risques de contamination, mise en quarantaine de 14 j des contaminés, il faut des masques portés par soignants et soignés.II faudrait ouvrir les visites mais là encore avec des personnes testées auparavant. Enfin il faut un lien centre hospitalier et EPHAD pour discuter des cas difficiles et ne pas résumer la conduite à tenir par  un cocktail MORPHINE / HYPNOVEL .Le silence poli vis à vis de nos aînés ça suffit! Les rapports ça suffit !Notre société a le devoir de PROTEGER tout le monde et de SOIGNER tout le monde, c'est pour cela que je suis médecin ! Il faut donc se battre pour nos aînés et ne pas tomber dans un "tri sélectif", qu'il faut refuser.