COVID-19 : Et pendant ce temps là

"La maladie la plus constante et la plus mortelle, mais aussi la plus méconnue de toute société, est l'indifférence." Abbé Pierre

Et pendant ce temps là ,les patients atteints d'affections chroniques ne consultent plus : confinement, peur, grand âge. Comme plusieurs médecins l'ont dit avec raison , comment nous allons les retrouver?  Le médecin porte un diagnostic met en route un traitement puis suit régulièrement les patients atteints d'affections chroniques évolutives dans le temps. Le suivi est donc primordial surtout pour les plus atteints. Chacun juge de ce problème à travers le prisme déformant de sa spécialité.En Médecine Vasculaire, les patients qui présentent une artériopathie des membres inférieurs ou toute localisation de l'athérothrombose sont à suivre de prés. Ils peuvent s'aggraver mais surtout ce que l'on constate c'est que le confinement, la situation actuelle, la peur  incitent soit à la reprise du tabac ou à une surconsomation de tabac sont autant de facteurs aggravants. la télémédecine devient important pour faire le point. Autre cas qui n'attend pas le controle des fistules artério veineuses pour hémodialyse qui dysfonctionnent.Enfin les troubles trophiques des membres inférieurs justifient d'un suivi renforcé.  La maladie thrombo-embolique veineuse, est aussi une affection évolutive. La réduction d'activité physique est un facteur de risque à ne pas oublier. Le suivi thérapeutique est important, anti coagulant notamment. Chaque spécialité a son lot de patients chroniques, mais ce sont aujourd'hui les médecins généralistes qui sont au front, un grand Merci . Nous assurons les urgences vasculaires chaque jour sur demande des médecins traitants ou des patients s'il s'agit de patients suivis.  par contr  même si on appelle au téléphone les plus atteints, peu souhaitent se déplacer avec raison, merrcu au matraquage des médias . Mais pour certains ce déplacement reste important. En pratique nous regardons la liste des rdv déplacés et nous appellons les patients qui nécessitent vraiment une consultation avec les explications ad hoc, sinon télémédecine. La vie médicale ne doit pas se confiner, il faut répondre présent quand on est sollicité par un patient d'une manière ou d'une autre.

                                                           Rappel : le serment d'Hippocrate

Traduction par Émile Littré du serment d'originehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Serment_d%27Hippocrate

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« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :

Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.

Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire2 abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté.

Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille3, je la laisserai aux gens qui s'en occupent.

Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.

Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.

Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »