« Rien n’est trop difficile pour la jeunesse. » Sophocle.
« C’est dans la jeunesse que la pensée et l’action s’aiguillent pour le reste de l’existence. » Léon Blum.
« La jeunesse n’est qu’un mot. » Pierre Bourdieu.
« La jeunesse est le sourire de l’avenir devant un inconnu qui est lui-même. » Victor Hugo
« Il faut boire jusqu’à l’ivresse, sa jeunesse. » Charles Aznavourian.
Personne n’oubliera cette période de pandémie qui dure. Tout un chacun se rappellera les dates, les moments forts, souriants malgré tout ou douloureux. Et plus encore les jeunes que cette période de pandémie Covid-19 a transformés, de gré ou de force. Depuis mars 2020, la Covid-19 les a réfrénés pendant des années-clés : celles où l’on choisit ses études, sa trajectoire, où l’on expérimente une forme d’autonomie, où l’on noue des amitiés durables et où tout est possible. « Tout le monde se souviendra de cet épisode. Mais en particulier les jeunes, car ils sont plus sensibles à ce qu’ils vivent pendant ces années de construction » (Camille Peugny sociologue).
Cependant cette jeunesse, abimée par la pandémie ne manque pas de ressources.
Nouvelle astuce. Certains élèves falsifient des tests de dépistage ou prétendent être cas contacts, pensant ainsi pouvoir s’éloigner du lycée voire même repousser les examens blancs et autres devoirs et pourtant le BAC cuvée 2021 approche.
Nombreux sont les professeurs à avoir constaté un certain taux grandissant d’absentéisme avec des motifs liés à la Covid 19. Au début cela n’a pas trop éveillé les soupçons du corps enseignant puisque c’était avant la fermeture des collèges et lycées quand il y avait beaucoup de cas de Covid 19. Mais le retour des vacances a souligné que les élèves préféraient faire cours chez eux et n'avaient plus envie de revenir.
Être cas-contact des parents de la fratrie ou mieux des grands-parents : la contamination en intra-familial peut ouvrir à une absence de 17 jours et il est difficile d’exiger le certificat médical de la personne concernée si ce n’est pas l’élève lui-même. Cependant être cas contact n’empêche pas de suivre les cours en ligne et toute connexion est traçable, vérifiable. Donc cela finit par se voir et une enquête permettra de vérifier la véracité des faits de contamination ou de découvrir qu’en fait le « petit ou la petite » ont déclaré que la classe était cas contact. Nous ne savons pas ce qu’il s’est dit à la veillée en famille !!
Faux tests antigéniques positifs pour reculer le BAC blanc ? Dès qu’un élève est positif c’est toute la classe qui se trouve fermée pour 8 jours avec test pour tous les élèves avant le retour en classe. Donc un test antigénique positif daté du jour et ce sont 8 jours confinés. Mais pour qu’une supercherie de cet acabit fonctionne, il faut « la bétonner » et que le « test antigénique » soit bien présent au bon nom dans les livres de la pharmacie référencée sur le document et qu’il y ait eu des cas déclarés par celle-ci à la date, sinon « y’a comme un loup » et les conséquences peuvent être graves puisque cela suppose quarantaine - arrêt des activités etc …, pour tous les proches suspects d’être cas-contact et au-delà.
Il semble qu’il soit vraiment facile de prendre un vieux test antigénique positif d’une connaissance, voire de quelqu’un qui l’a posté sur Internet (!), et de le détourner. En utilisant le logiciel adéquat si possible gratuit c’est mieux, par un bon copié-collé lettre par lettre et chiffre par chiffre pour modifier des pixels. Comme un message anonyme découpé à partir du journal ! Le génie s’amuse de tout et n’a pas d’âge. « Un nouveau nom, une nouvelle date, avec le tampon de la pharmacie en prime déjà présent sur le test, et hop, on est tranquille pour une semaine mini ! » dixit Y. lycéen 17 ans. Risquée la manœuvre parce que cela peut conduire à l’exclusion et alors pas la peine de se préoccuper des épreuves du BAC 2021. Mauvais calcul.
Gageons que de tels subterfuges ne viennent pas à l’esprit des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles pour qui les concours de l’enseignement supérieur sont maintenus en cette fin d'année universitaire, de même que les examens en BTS ou autre concours de prof des écoles.
Le 1er avril dernier (çà ne s’invente pas), le Premier ministre a annoncé à l’Assemblée nationale que « les concours de l’enseignement supérieur prévus au cours des quatre prochaines semaines seraient maintenus avec, toutefois, des conditions d’organisation adaptées, » sans précisions. « Les examens ne pouvant se faire en distanciel seraient reportés autant que possible au mois de mai » et dans la foulée un décret le samedi 10 avril « les examens du supérieur sont en présentiel, à l’exception des formations en santé, et les concours eux peuvent se tenir en présentiel ». Ceci alors que les rassemblements n’étaient pas permis. Pas de contrôle continu pourtant réclamé.
Quant est-il des étudiants positifs Covid 19 ? Ont-ils une marge pour leur concours ? La consigne est claire : les étudiants candidats positifs ou présentant des symptômes doivent « le signaler et s’isoler ». Logique ! Pourtant la réalité est toute autre parce que les arrêtés fixant les modalités des concours se contentent d’affirmer que « le fait de ne pas participer à une épreuve ou à une partie d’épreuve […] entraîne l’élimination du candidat ». Plus subtil en BTS où « le règlement est clair, en cas de Covid-19, une absence à une épreuve entraîne automatiquement un zéro, non éliminatoire car justifié, mais pratiquement irrattrapable ». De plus si les consignes sanitaires sont bien transmises, cette situation n’est pas forcément évoquée clairement (voire occultée) sur les convocations. Et le scénario est navrant car aucune possibilité de rattrapage n’a été prévue en cas d’absence pour cause de Covid-19, même pour les grandes écoles. Cependant pour certains candidats le concours est vital mais pas de plan B ! ou si rare que l’on trouve en cherchant, comme pour les examens de la fonction publique dont certains organisés par le SIEC qui recommande que les étudiants symptomatiques composent dans une salle à part.
Enfin l’obligation de soumettre les candidats à un test préalable, a été vite écartée par l’exécutif car « Cela aurait été assez compliqué et aurait ouvert la voie à des contestations et des contentieux », (Caroline Pascal, doyenne de l’inspection générale de l’Education nationale en charge du pilotage des concours et examens nationaux). Le Ministère sollicité, s’est contenté de préciser que dans le cadre d’un concours « aucune session de rattrapage n’était possible » et de préciser que « les organisations sont rodées et l’application des consignes sanitaires est parfaitement respectée ». en l’absence de prise de température à l’entrée et de tests PCR, de nombreux étudiants malades ont dû se présenter à leurs examens et concours, se croisant dans les salles et couloirs « Ils ne sont pas particulièrement inquiets des conditions d’organisation des concours, mais dans l’incertitude de savoir s'ils pourront repasser le concours, il se pourrait que des élèves se présentent au concours tout en sachant qu’ils sont malades, même si on peut sans doute compter sur leur esprit de responsabilité. », même en pratiquant la politique de l’autruche : « Je sais que je ne vais pas aller volontairement me tester pour savoir si je suis positive. À partir du moment où je ne suis pas cas contact et où je n’ai pas de symptômes, je ne vais pas chercher à savoir. Après si j’en ai ou si je suis cas contact, bien sûr, je ne peux mettre en danger tout le monde parce que j’ai envie de passer mon concours. » « Je n’ai pas voulu faire de test parce que j’avais peur qu’il soit positif et que je ne puisse même pas me rendre à l’épreuve ».
Astuce d’évitement. Préoccupation d’être en capacité de réussir malgré tout. Deux attitudes pour exister et se projeter en cette année 2021.
Source :
https://www.lepoint.fr/education/faux-tests-covid-la-nouvelle-astuce-des-eleves-01-06-2021-2429034_3584.php?M_BT=3517738870390#xtor=EP
Des étudiants en BTS positifs au Covid contraints de passer un examen en présentiel (marianne.net) https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/06/02/les-18-25-ans-une-generation-abimee-par-la-pandemie_6082450_4401467.html