COVID-19 : Winter le lama etc.

COVID-19 : Winter le lama etc.


"L'expérience est une observation provoquée dans le but de faire naître une idée" Claude Bernard .
 
Après les relations "interdites"  entre une chauve souris et un pangolin, après la contamination du chat par un  humain COVID-19 + mais pas l'inverse , après  les tests de vaccins sur des singes, après les chiens renifleurs COVID-19, le lama est le nouvel invité par le virus.La recherche est encore à un stade préliminaire mais les anticorps du lama pourraient servir à l'élaboration d'un traitement contre le Covid-19.

crachat lama blogIl était une fois un lama dénommé Winter qui vit dans une ferme en Belgique. avec 130 autres lamas et alpagas. En 2016 Winter a fait l'objet d'une expérience.il a reçu des injections de particules virales appartenant à deux autres coronavirus, le SARS-CoV-1 responsable de l'épidémie de SRAS de 2002 et le MERS-CoV qui cause le syndrome respiratoire du Moyen-Orient qui sévit dans la région depuis 2012. Son organisme a réagi aux stimulations immunitaires en secrétant des anticorps dont au moins un, nommé VHH-72, pouvait s'avérer intéressant pour le traitement du SRAS chez l'humain. Mais à l'époque, l'épidémie étant stoppée, aucun médicament n'a été développé et les recherches sont restées à un stade fondamental.

lamamamamùLes résultats de 2016 deviennent intérssants en 2019. Et l'équipe qui avait réalisé ces premiers travaux s'est penchée sur le nouveau coronavirus pour synthétiser un nouvel anticorps en combinant deux copies de l'anticorps du lama efficace contre le SARS-CoV-1.Les premiers essais ont été publiés le 5 mai 2020 dans la revue CELL ("Structural Basis for Potent Neutralization of Betacoronaviruses by Single-domain Camelid Antibodies"). Ils  indiquent que cet anticorps synthétique est efficace contre les deux types de SARS-CoV. De plus, ces anticorps de lama sont beaucoup plus petits que ceux des humains et ils pourraient être administrés par inhalation, ce qui permettrait de cibler directement les voies respiratoires où le coronavirus se développe. Cela ne présage pourtant pas d'une application médicale prochaine chez l'Homme, des études précliniques sur l'animal doivent d'abord permettre de valider ces bons résultats avant d'envisager un protocole d'essai sur l'Homme

neurolepSi le Lama est une piste intéressante, une  autre piste nouvelle non animalière : la CHLORPROMAZINE plus connue sous le nom de LARGACTIL (r) neuroleptique  indiquée en psychiatrie. Cette molécule a une action antivirale connue depuis 1980. Tout est partie une fois de plus de l'observation clinique à l'hôpital Saint Anne à Paris  : 14% de soignants infectés pour 4% de patients infectés tous sous Chlorpromazine, effet protecteur ? Work in Progress. L'observation clinique est une des bases dde l'nnovation et de la réfléxion  en Médecine. Rappelez vous le BCG a attiré l'attention car dans les pays où le BCG est obligatoire on compte moins de personnes infectées par le COVID-19. ReCoVery, une étude pilote multicentrique évaluant l’effet de la chlorpromazine  au cours 
du COVID-19  va bientôt être initiée

Les pistes thérapeutiques se multiplient. Fait-on du neuf avec du vieux ? Probabalement encore en 2020.