« Le drame de notre temps, c'est que la bêtise se soit mise à penser. » Jean Cocteau
"Quand on affronte les problèmes de demain avec les organisations d'hier, on récolte les drames d'aujourd'hui." (Michel Crozier)
PRÉAMBULE
QU'EST-CE QUE LA MÉDECINE VASCULAIRE ?
https://medvasc.info/archives-blog/qu-est-ce-que-la-m%C3%A9decine-vasculaire

Nationale des Caisses d'Assurance Maladie
Agnès GIANNOTTI, MG France
Sophie BAUER, SML
Patricia LEFEBURE, FMF
Franck DEVULDER, CSMF
Patrick GASSER, Avenir Spé-Le Bloc
Bertrand de ROCHAMBEAU, Avenir Spé-Le Bloc
Philippe CUQ, Avenir Spé-Le Bloc
Loïc KERDILES, Avenir Spé-Le Bloc
Jérôme MARTY, UFML-Syndicat
PJ : décision du 14 octobre 2025 de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie
relative à la liste des actes et prestations pris en charge par l'Assurance maladie
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Conformément aux dispositions de l'article 41 de la loi de financement de la Sécurité sociale
pour 2025 adoptée au premier trimestre de cette année, nous avons ouvert dès mars des
négociations avec l'ensemble de vos organisations sur la maîtrise des dépenses d'imagerie.
Nous avons pu échanger de manière dense, au travers tant de réunions plénières que de
bilatérales avec chacun d'entre vous sur la meilleure manière de ralentir la croissance rapide
de ces dépenses conformément aux objectifs fixés par le Parlement.
Tout cela nous a permis de vous proposer un projet de protocole ambitieux agissant tant sur
la pertinence et la maîtrise des volumes que sur les tarifs de remboursement pour atteindre
une diminution des dépenses d'imagerie de 300 M€ conformément aux termes de la loi. Ce
protocole prévoyait une montée en charge progressive de nos actions de pertinence
permettant qu'aucune baisse tarifaire n'intervienne en 2027.
Mon souhait était d'arriver à un accord conventionnel avec la profession et c'est avec regret
que j'ai pris acte de votre refus de signer ce protocole ; comme vous le savez et comme nous
l'avion évoqué au cours de la négociation, les dispositions législatives prévoient dès lors que
le directeur général de l'UNCAM puisse procéder à des baisses de tarif.
Afin de respecter le cadre financier issu de la loi de financement de la sécurité sociale, j'ai
donc signé une décision de baisse tarifaire permettant l'atteinte du montant d'économies
Cette décision est jointe à ce courrier pour que vous puissiez la consulter.
Cette décision reprend en grande partie les propositions figurant dans le projet de protocole.
(pour les mesures tarifaires ciblées et transversales), mais malgré l'important travail qui a été
fait sur les mesures de pertinence ces derniers mois, la décision ne peut comporter que des
modifications tarifaires ; seul un travail partenarial, la mise en place de nouveaux outils
opérationnels et votre mobilisation permettraient de garantir une meilleure maîtrise des
dépenses par la pertinence.
Aussi, afin de laisser une chance à la reprise du dialogue conventionnel et à une meilleure
maîtrise de la dépense par les volumes, la mise en œuvre des baisses prévues par cette
décision est échelonnée entre le 5 novembre 2025 et le 1er janvier 2027, un tableau en annexe
Le tableau en annexe donne une lecture synthétique de la décision qui est jointe à ce courrier.
Si les mesures qui vont prendre effet le 5 novembre ne feront par définition pas l'objet de
nouvelles discussions, je tiens à vous réaffirmer mon attachement à nos relations.
conventionnelles et reste ouvert à une reprise des discussions pour mettre en place des
mesures de pertinence concrètes et efficaces permettant d'améliorer l'efficience de la dépense d'imagerie au service des assurés sociaux.
Je vous prie de croire, Mesdames et Messieurs les Présidents, à l'assurance de ma
considération distinguée.
Thomas FATOME
Copie : Eric CHENUT, UNOCAM
J'écris ce texte en mon nom !
Tous les syndicats ont été concernés, y compris le nôtre, le Syndicat national de médecine vasculaire (SNMV). Mais, la volonté de "nous briser" était la plus forte. La volonté politique brise tout sur son passage à tort ou a raison.

COMMENTAIRES
Un 49/3 déguisé, ce qui va à l'encontre du gouvernement LECORNU 2
CRASH TEST : le crash test (terme anglais) est un contrôle destructif réalisé afin d'évaluer le comportement des véhicules en cas de collision.
Concernant la CCAM, il n'y a pas de crash test ni d'anticipation chiffrée des décisions, car la politique de la santé se résume à une prise de décision sans discussion.
Le refus des propositions par les syndicats est plus que normal.
Faisons appel à l'intelligence artificielle, ici PERPLEXITY, pour soutenir notre argumentation.
La réduction entre 7,5 et 15% de la cotation des actes d'échographie Doppler est contestable sur plusieurs plans importants et des arguments solides peuvent être mis en avant pour défendre ces actes auprès des autorités ou partenaires de santé.
Arguments liés à la valeur médicale et à la sécurité
-
Les actes d'échographie Doppler sont essentiels au diagnostic et au suivi de pathologies vasculaires et cardiaques, souvent déterminants pour éviter des complications graves, des hospitalisations coûteuses et des actes invasifs.
-
Leur utilisation contribue à une prise en charge précoce et adaptée, améliorant le pronostic des patients tout en réduisant notamment les coûts de santé globaux.
Arguments économiques et inflation
-
Depuis plus de 20 ans, certains actes techniques n'ont pas vu leur valeur révisée, alors que les coûts de matériel, de maintenance et de fonctionnement ont fortement augmenté, parfois plus que l'inflation générale (37% depuis 2005).
-
Les actes échographiques sont souvent en dessous de leur « tarif cible » si l'on tient compte de l'évolution du point de travail, rendant la baisse injuste et déconnectée de la réalité économique du secteur.
Arguments professionnels et qualité de soins
-
La diminution de la valeur de ces actes risque de réduire l'attractivité de la discipline et la motivation des professionnels, entraînant un moindre investissement dans la qualité des équipements et la formation continue.
-
Une réduction des actes pourrait détériorer l'accès aux examens de qualité, notamment dans les zones sous-dotées où les équipements performants dépendent de soutiens financiers corrects.
Arguments réglementaires et opposition syndicale
-
Les syndicats et associations professionnelles soulignent le manque de consultation et d'adaptation aux réalités de terrain, en rappelant que de nombreux actes sont maintenant sous-évalués au regard de leur utilité et du contexte inflationniste du secteur médical français.
-
Les revalorisations ne concernent qu'une minorité d'actes techniques et la baisse de la cotation d'actes stratégiques comme le Doppler est vécue comme une mesure comptable plus que médicale, mettant en péril la prise en charge optimale des patients.
Stratégie de défense
-
Mettre en avant des données chiffrées sur le coût des matériels, l'évolution du tarif cible, ainsi que des exemples cliniques où le Doppler a permis une économie substantielle de ressources (hospitalisations réduites, interventions limitées).
-
S'appuyer sur les recommandations des sociétés savantes et sur l'expérience internationale, en soulignant que la France reste l'un des rares pays à ne pas avoir revalorisé correctement des actes diagnostiques majeurs depuis deux décennies.
Ces arguments peuvent vous aider à structurer la défense auprès des instances décisionnaires, en mobilisant à la fois l'économie de la pratique, le bénéfice patient et l'équité professionnelle.
Faisons appel à l'intelligence artificielle, ici GEMINI, pour soutenir notre argumentation.
Face à une baisse annoncée de la cotation de vos actes d'écho-Doppler, voici une série d'arguments structurés que vous pouvez avancer pour défendre votre position. Ces arguments s'appuient sur l'importance clinique de ces examens, les coûts réels de fonctionnement de vos cabinets et l'impact potentiel d'une telle mesure sur la qualité des soins.
1. La déconnexion entre la cotation et la réalité du coût de l'Acte 💰
Un des arguments les plus solides repose sur l'inadéquation entre le tarif de la cotation et le coût réel de la réalisation d'un examen écho-Doppler. Vous pouvez détailler les charges conséquentes et incompressibles liées à votre activité :
-
Investissement matériel lourd : L'acquisition d'un échographe performant représente un investissement initial de plusieurs dizaines de milliers d'euros. À cela s'ajoute le coût de la maintenance, des mises à jour logicielles indispensables et des sondes spécifiques qui ont une durée de vie limitée.
-
Charges de fonctionnement Élevées : Les frais de fonctionnement d'un cabinet d'imagerie médicale sont conséquents :
-
Charges de personnel : salaires et charges sociales des secrétaires, manipulateurs et éventuellement d'autres professionnels de santé.
-
Loyer et charges immobilières d'un local adapté aux normes d'accueil du public et aux exigences techniques.
-
Coûts administratifs : logiciels de gestion de cabinet, systèmes d'archivage des images (PACS), assurances professionnelles.
-
-
Stagnation des tarifs : vous pouvez mettre en avant que les tarifs de nombreux actes techniques, dont certains écho-Dopplers, n'ont pas été revalorisés depuis plusieurs années, ce qui équivaut à une baisse de revenus en tenant compte de l'inflation.
2. L'importance cruciale de l'Écho-Doppler dans le parcours de soins 🩺
L'écho-Doppler est un examen diagnostique de première ligne, non irradiant et peu coûteux pour la collectivité, qui permet d'éviter le recours à des examens plus onéreux et invasifs.
-
Rôle pivot dans le diagnostic et le suivi : Soulignez le rôle essentiel de l'écho-Doppler dans de nombreuses pathologies vasculaires, cardiaques, gynécologiques et obstétricales. Il est souvent l'examen qui permet de poser un diagnostic rapide et fiable, orientant ainsi la prise en charge thérapeutique.
-
Prévention et santé publique : Mettez en avant sa place dans le dépistage de pathologies graves comme la thrombose veineuse profonde, les anévrismes de l'aorte abdominale ou encore les sténoses carotidiennes, contribuant ainsi à la prévention d'accidents vasculaires cérébraux ou d'embolies pulmonaires.
-
Qualité et Temps d'examen : Un examen d'écho-Doppler de qualité est "opérateur-dépendant" et requiert du temps. Une baisse de la cotation pourrait inciter à réduire le temps passé par patient, au détriment de la qualité et de la précision du diagnostic.
3. Les Risques d'une baisse de Cotation sur l'Offre de Soins 📉
Une diminution de la rémunération de ces actes pourrait avoir des conséquences délétères sur l'accès aux soins et la qualité de la prise en charge des patients.
-
Frein à l'investissement et à l'innovation : Une rentabilité en baisse découragera les radiologues et angiologues d'investir dans du matériel de dernière génération, pourtant essentiel pour améliorer la qualité des diagnostics.
-
Menace sur le maillage territorial : Pour les cabinets situés en zones rurales ou sous-dotées, déjà confrontés à des difficultés économiques, cette baisse pourrait être le coup de grâce, entraînant des fermetures et allongeant les délais de rendez-vous pour les patients.
-
Dégradation de la qualité des soins : La pression économique pourrait conduire à une "médecine à la chaîne", avec moins de temps consacré à chaque patient, à l'analyse des images et à la rédaction de comptes-rendus détaillés, ce qui augmente le risque d'erreurs diagnostiques.
4. La complexité et la technicité de l'Acte 🧠
Il est important de rappeler que l'écho-Doppler n'est pas un acte anodin. Il nécessite une haute technicité et une expertise médicale pointue.
-
Compétences spécifiques : La réalisation et l'interprétation d'un écho-Doppler exigent une formation approfondie et une mise à jour constante des connaissances.
-
Responsabilité médicale : Le compte-rendu engage la responsabilité du médecin et a des implications directes sur la prise en charge du patient.
En conclusion, une baisse de la cotation des actes d'écho-Doppler apparaît comme une mesure à courte vue, . Ellee tient pas compte de la réalité économique des cabinets, de l'importance de ces examens pour la santé publique et des risques qu'elle fait peser sur la qualité et l'accès aux soins pour tous les Français.
Ces deux IA sont dans le VRAI, elles sont inspirantes pour la lutte à venir car il va falloir lutter contre cette décision inique.
Commentaire suite
Il faut que les décideurs en santé arrêtent de prendre les médecins vasculaires pour des techniciens.
L'écho Doppler n'est qu'une partie de l'acte médical en médecine vasculaire qui se décompose de la manière suivante : examen CLINIQUE, acte technique écho Doppler, puis le diagnostic, prescription thérapeutique, programmation suivi si nécessaire. Notre acte intellectuel est totalement oublié. Réduire la valeur l'écho Doppler, oui mais, cotation associée de l'acte intellectuel selon la pathologie.
Cette décotation va freiner les installations en libéral, des secrétaires vont se retrouver au chômage alors que leur rôle est majeur. Ce qu'elles font ,la réception des patients et autres tâches au contact du patient, une IA ne le fera pas . Nous ne pourrons plus suivre le développement des appareils d'écho Doppler sur le,plan financier. Un cabinet en libéral de médecine vasculaire a des charges lourdes… alors évoluer avec une décroissance des cotations va poser un problème insoluble.
Comment répondre à cette décotation ?
La pertinence des soins est essentielle, car nous la suivons. Si certains ne la suivent pas, il faut les identifier et les corriger, car les CPAM les connaissent.- * L'écho Doppler évite dans de nombreux cas le scanner et d'IRM
* Passage en secteur 3, une solution mais difficile.
* Je suis opposé à la grève en médecine, mais si la situation continue, je pourrais envisager de faire grève,OUI.
* Pétition auprès des patients et de nos correspondants
* Cette décotation décrédibilise notre spécialité vis-à-vis des patients.
* C'est une injure pour toutes celles et ceux qui exercent la médecine vasculaire.
* Nous prenons en charge des millions de patients chaque année avec des affections lourdes et graves : thrombose veineuse profonde et superficielle, embolie pulmonaire, varices, atteintes des vaisseaux du cou, artères intra-abdominales, anévrismes périphériques et de l'aorte abdominale, artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs, AIT/AVC, ischémies des membres inférieurs, lymphœdème, acrosyndrome, malformations vasculaires, etc.
* Nous prenons en charge les thrombophilies, une consultation complexe.
* Nous prenons en charge des TVP au décours du cancer, une autre consultation complexe, etc., etc., etc.
* Aucune profession n'admettrait une baisse de 7 à 15% de leur revenu.
* Diagnostiquer une TVP proximale c'est une consultation de 40 à 45 min, le patient est examiné en urgence, le coût de cet acte est dérisoire.
Diagnostiquer une artériopathie des membres inférieurs symptomatique consiste à contrôler l'aorte abdominale, les vaisseaux du cou et, dans certains cas, les artères rénales et/ou digestives, le tout en 40 à 45 minutes pour un coût dérisoire.
On peut multiplier les exemples… Allons-nous continuer ainsi ?
Si c'était le cas, elle disparaîtrait.
MÉDECINE VASCULAIRE ILLUSTRÉE
"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont remplies de doutes tandis que les personnes stupides sont remplies de confiance."
Charles Bukowski
" Le clown ce n'est pas moi mais cette société monstrueusement cynique et si inconsciemment naïve qui joue le sérieux pour mieux dissimuler sa folie. "
Salvador Dali
"Chaque génération s’imagine plus intelligente que celle qui l’a précédée, et plus sage que celle qui la suivra. C’est une illusion, et il faut la reconnaître comme telle. Mais, il faut aussi s’en tenir à sa propre vision du monde, même au prix de paraître démodé : car cette vision du monde naît d’expériences que la jeune génération n’a pas connues, et l’abandonner revient à tuer ses racines intellectuelles."
George OrwellIDEM POUR LA MEDECINE VASCUAIRE
LA LOI : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000052400958,
Le JO
Copyright : Dr Jean-Pierre Laroche / 2025