“La raison, c'est l'intelligence en exercice ; l'imagination c'est l'intelligence en érection.” Victor Hugo
"L'érection ne se dit qu'en parlant des monuments." Gustave Flaubert
Points clés de l'article
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La dysfonction érectile (DE) est courante, en particulier avec l'âge, et partage des facteurs de risque et des mécanismes physiopathologiques avec les maladies cardiovasculaires (MCV).
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La dysfonction érectile est très répandue chez les hommes atteints de MCV, précède souvent un événement cardiovasculaire de 2 à 5 ans et est un marqueur de maladie vasculaire générale.
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ED prédit les événements cardiovasculaires et la mortalité toutes causes confondues, en particulier chez les hommes avec un score de risque de MCV intermédiaire, qui ont besoin d'une évaluation plus approfondie pour les MCV.
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Certains médicaments contre les maladies cardiovasculaires, tels que les bêtabloquants et les diurétiques, ont un effet délétère sur la fonction érectile, et les médecins doivent être conscients de ces effets indésirables.
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Les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 sont non seulement sans danger pour le système cardiovasculaire, mais semblent également avoir des effets bénéfiques sur le système vasculaire qui pourraient expliquer des résultats prometteurs dans les études pronostiques.
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La thérapie de remplacement de la testostérone a montré des résultats contradictoires en termes de risque de MCV et doit être administrée avec une surveillance étroite des effets indésirables possibles.
La dysfonction érectile est susceptible d'être un facteur de risque indépendant de maladie cardiovasculaire et elle est associée à une augmentation de 25 % du risque de maladie cardiovasculaire (à l'âge moyen), ce qui est compatible avec les conclusions d'une méta-analyse qui a examiné l'association entre la dysfonction érectile et le risque de maladie cardiovasculaire dans 13 études (https://www.bmj.com/content/357/bmj.j2099). Le score anglais QRISK 3 (https://www.bmj.com/content/bmj/357/bmj.j2099.full.pdf) intégre la dysfontion érectile dans les facteurs de RCV. Voici une simulation homme de 60 ans ne présentant que ce facteur de risque en dehors d'une DE, risque à 10 ans d'avoir un accident CV est de 11 %. Si on intégre en plus un diabète de type 2 ; on passe à 18,4% et si on rajoute le tabac on passe à 28% , sin on enléve le diabète, et que l'onte DE et Tabac le risque est à 27%, on enléve la DE et on laisse uniquement le tabac on passe à 11%. Donc dans ce schmé DE et tabac même poids dans les FDRCV......
Il est donc important de ne jamais négliger l'apparition d'une DE après 40 ans, certes il y a le problème de la DE à prendre en charge par les équipes compétentes mais aussi un facteur de risque CV à gérer chez ces patients et à ne pas négliger. Les deux sont "intimements" liés. Les médecins vasculaires , les cardiologues , les médecins traitants doivent en être conscient sans oublier les intercations médicamenteuses toujours possibles.Il faut aller au delà de la DE .......