Désinformation virale

Désinformation virale

"La désinformation repose sur la fabrication d’un faux message puis sa diffusion de façon qui semble neutre et dans un but stratégique. Il s’agit toujours d’agir négativement sur l’opinion publique pour affaiblir un camp. Ce camp peut être un pays, les tenants d’une idéologie, un groupe ou une entreprise...(on imagine mal une désinformation qui ferait l’éloge de ceux qu’elle vise)." François Bernard Huyghe

"Virus : de quoi mourons-nous finalement ? De peur de la contagion, de la désinformation ou d'autres choses encore.".Wembo Jah Olela.......
des deux ! 

“Un marché est la combinaison des comportements de milliers de personnes répondant aux informations, à la désinformation et à leurs caprices.” Kenneth Chang


La désinformation est un phénomène historique. Homo sapiens savait déjà mentir, Ulysse ruser et Sun Tzu inventait des stratagèmes il y a vingt-quatre siècles ; n’empêche que le mot «désinformation» apparaît dans un dictionnaire - au demeurant soviétique - qu’en 1953 avant d’être admis dans celui de l’Académie française en 1980. Aujourd'hui la désinformation est virale dans tous les sens du terme. Dès l'apparition de la Covid-19 la machine à désinformer s'est enclenchée immédiatement sur l'origine du virus , puis la maladie elle-même sur les traitements, sur le nombre de morts, et maintenant sur la vaccins. Tel un rouleau compresseur elle avance lentement mais surement .Le virus et la 5G seraient liés ; ce sont les extra-terrestres qui ont fabriqué le virus avec al complicité de Big Pharma, c'est évident etc. ,des arguments aussi fous les uns que les autres et des contre-vérités à la pelle. Dès lors qu'un nouveau phénomène apparaît,  les complotistes complotent avec comme consquénces le doute , la peur ,la désinformation qui en 2020 s'appellent "fausses vérités", "infox" ,"fake-news" avec comme bréviaire 1984 d'Orwell mais aussi avec des "gourous" en tout genre. François Bernard Huyghe écrit : "La question de la désinformation risque ainsi de devenir un des critères de nos futurs
affrontements. Paradoxe de la société qui se veut de l’information. Toutes les données et toutes  faux est à double tranchant : elle fait mal à celui qu’elle vise. Mais pour celui qui s’en défend
par la paranoïa ou la censure méprisante (tous ceux qui ne pensent pas comme les élites sont forcément intoxiqués), c’est aussi une façon de s’en prendre à la démocratie."  Il est donc hautement souhaitable de se révolter contre la désinformation à la fois sur la Covid-19 et sur les vaccins. La Croix numérique vient de publier à ce propos un article efficace : "Covid-19 : les scientifiques en lutte contre la désinformation ": Explication À Lille, des médecins et scientifiques de la Task Force Covid-19 créent une chaîne YouTube pour communiquer une parole scientifique fiable sur le virus. D’autres scientifiques lancent une association citoyenne pour affronter la désinformation en ligne.Car aujourd'hui les réseaux sociaux sont en première ligne pour propager la désinformation à une vitesse foudroyante? On dirait que ces réseaux on été inventés pour la désinformation car l'outil idéal pour propager tout et n'importe quoi. Mais tout et n'importe quoi sur une pandémie, c'est le pire. La désinformation rajoute de la peur à la peur et c'est à la fois intolérable et insupportable. "Une vidéo de quelques minutes publiée chaque jour à 18 heures pendant quatre semaines jusqu’aux vacances de Noël. C’est le challenge que s’est lancé la Task Force Covid-19 de Lille créée début 2020 pour coordonner la recherche sur le virus. « La lassitude et la colère face aux déclarations brutes et contradictoires de certains collègues, nous ont poussés à agir », explique le Pr Vincent Sobanski, assesseur à la communication de la Faculté de médecine, qui a coordonné ce cycle de conférence.
L’initiative de Lille n’est pas isolée. « Il faut aller sur Facebook, YouTube, Instagram, Tik Tok, car on ne peut pas laisser ces terrains vides », confirme Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue à l’Hôpital Bichat. Ou laisser des entités controversées les occuper seuls, comme l’IHU de Marseille qui a sa chaîne YouTube. Le jeune infectiologue, suivi sur Twitter par près de 20 000 abonnés, cite d’autres canaux de diffusion d’information scientifique sérieuse et accessible : les rubriques Fake news de l’Institut Pasteur ou de l’Inserm ou des chaînes de vulgarisation scientifique comme La Tronche en Biais, qui est par exemple revenue sur le cas de la Suède érigée un peu trop rapidement en modèle sanitaire par le film Hold-up. La science est remise en cause par de fausses informations , des rumeurs qui parcourent les réseaux sociaux et qui sèment le désarroi, et la perte de repères , elles s'insinuent dans les esprits et c'est là que c'est incroyable , dans tous les esprits, les faibles et les forts, ceux des instruits et des non instruits, nul n'y échappe.On lit et on entend des scientiques médecins "vrais"; affirmer avec aplomb n'importe quoi et leur aura scientifique ajoute du doute au doute ambiant et attise toutes les peurs.L'exercice de la médecine est régit par des règles qui sont transgressées par les scientifiques qui désinforment . Les journalistes ont un code de déontologique cela n'empêche pas certains de désinformer. Et puis n'oublions pas que quand la désinformation est très sophistiquée et qu'lle correspond à la question que se pose celle ou celui qui s'interroge, elle fait mouche...car elle arrive à propos.
Communication de crise 1 Fake news et Sources dinformation Dessin de presse et image drôle 1024x819
Rappel 
Code de Déontologie Médicale
Article 32 (article R.4127-32 du code de la santé publique)
Dès lors qu'il a accepté de répondre à une demande, le médecin s'engage à assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science, en faisant appel, s'il y a lieu, à l'aide de tiers compétents.
Article 35 (article R.4127-35 du code de la santé publique)
Le médecin doit à la personne qu'il examine, qu'il soigne ou qu'il conseille, une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu'il lui propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension.
Article 39 (article R.4127-39 du code de la santé publique)
Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme est interdite.
Serment d'Hippocrate, le fondement de l'exercice médical
"Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés"
Déclaration de Genève
J’EXERCERAI ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales ;
Code de déontologie des journalistes
Un journaliste doit être honnête, équitable et courageux dans ses efforts pour rassembler, rapporter et interpréter l’information.
Un journaliste doit :
  • Tester l’exactitude de l’information et de ses sources et être prudent afin d’éviter toute erreur d’inattention. Il n’est jamais permis de délibérément déformer les faits.
  • Tenter assidûment de trouver les acteurs de ses reportages afin de leur donner l’opportunité de répondre à toutes allégations de méfait.
Identifier ses sources, lorsque c’est possible. Le public a droit à toute l’information possible afin de juger de la crédibilité des sources.
  • Toujours questionner les motifs de ses sources avant de promettre l’anonymat. Clarifier les conditions attachées à toute promesse faite en échange de l’anonymat. Tenir ses promesses.
  • S’assurer que les titres, les flashs et les promotions, les photos, les images, le son, les graphiques et les extraits d’entrevue ne sont pas présentés sous un faux jour. Les journalistes ne devraient pas simplifier outre mesure ou souligner certains événements hors de leur contexte.
  • Ne jamais fausser le contenu des photos ou des images. Améliorer la qualité technique des images est toujours permis. Identifier les montages et les illustrations.
  • Éviter les reconstitutions d’événements et les nouvelles fabriquées. Si une reconstitution est nécessaire pour raconter l’histoire, identifiez-la comme telle.
  • Éviter de travailler sous l’anonymat ou de recourir à d’autres méthodes clandestines pour recueillir des informations, sauf quand les méthodes traditionnelles ne permettent pas de transmettre des données essentielles au public. L’utilisation de méthodes clandestines doit être expliquée dans le reportage.
  • Ne jamais plagier.
  • Raconter l’histoire de la diversité et l’importance de l’expérience humaine hardiment, même lorsque le sujet est impopulaire.
  • Examiner ses propres valeurs culturelles et éviter de les imposer au public.
  • Éviter de stéréotyper par race, genre, âge, religion, ethnie, géographie, orientation sexuelle, infirmité, apparence physique ou rang social.

Supporter ouvertement les échanges d’idées, même lorsque le sujet rebute le/la journaliste.
  • Donner la parole à ceux qui n’ont pas la parole ; les sources officielles et non-officielles peuvent être également valides.
  • Faire la distinction entre plaidoirie et nouvelles. Les analyses et les commentaires doivent être identifiés et ne doivent pas déformer les faits ni leur contexte.
  • Faire la distinction entre nouvelle et publicité et éviter les informations qui mêlent les deux.
  • Reconnaître l’obligation spéciale que le/la journaliste a de s’assurer que l’administration conduit ses affaires ouvertement et que les documents gouvernementaux soient accessibles pour vérification.
realfake
Comme on peut le voir la déontologie ça existe, ce n'est pas une règle qui doit être transgressée en permanence par des inconscients de l'informations, qui désinforment comme Mr Jourdain faisait de la prose sans le savoir mais eux savent, c'est une évidence. Le complotisme , la désinformation à propos de la science  sont un simulacre de la science, c'est le royaume d'un savoir imaginaire plus compréhensible que le savoir vrai, mais totalement inventé, édulcoré et falsifié.



"
L’extraordinaire séduction des récits conspirationnistes donne le sentiment de trouver une vérité plus profonde et intensifie celui de posséder un savoir exclusif sur les causes des malheurs des hommes. Ce sentiment de la certitude s’enracine paradoxalement dans l’esprit du soupçon qui ne cesse de structurer les savoirs sociologiques critiques : ceux-ci n’existent qu’à travers des représentations imaginaires de la marche du monde social considéré comme inconnu, invisible et saturé de conspirateurs. Par son besoin de vérité cachée, la sociologie critique exige d’exprimer le monde social d’un point de vue conspirationniste." (La théorie du complot comme un simulacre de sciences sociales ?
Park Jung Ho, Chun Sang Jin)


2020, année Covid-19, il a fallu lutter contre le virus, et maintenant il faut lutter contre la désinformation "virale" qui pas à pas trace son chemin vers le chaos. Il faut se battre pour que la population se protège, se battre médicalement contre le virus, se battre pour faire du vaccin un réflexesalvateur, logique et utile. C'est la rançon de la gloire des réseaux sociaux, on ne doit pas faire d'amalgame.  Mais dans la mesure où ce sont les réseaux sociaux qui participent à la désinformation, c'est à la VRAI SCIENCE de s'emparer des réseaux sociaux et d'aller sur le terrain de la désinformation comme le fait le Dr Nathan Peiffer-Smadja et beaucoup d'autres, BRAVO. Que toutes et tous les scientifiques, les médecins, les journalistes ,les politiques, soient unis dans ce combat contre la désinformation pour que l'information VRAIE l'emporte sur l'inforamtion FAUSSE , la DESINFORMATION. Chacun à son niveau peut le faire mais s'organiser dans cette lutte est essentiel.

hs fakenewsMobiliser les citoyens au service de la science et de la santé
Peut-être ces experts rejoindront-ils les rangs de Citizen4Science, association lancée le 24 novembre, notamment par quelques scientifiques français, sous le slogan :
« Les citoyens réunis pour la science et la santé ». Décidés eux aussi à préserver l’intégrité de la science. « Bon nombre de personnes se sentent isolées pour s’informer et souhaitent agir collectivement », assure sa présidente, Fabienne Pinson qui a surtout travaillé en développement pharmaceutique à l’international" Présente depuis le début de l’épidémie sur les réseaux sociaux sous un pseudonyme, cette scientifique s’est rapidement opposée aux méthodes du Pr Raoult sur l’hydroxychloroquine. La voilà qui sort de l’ombre pour poursuivre le combat via cette association ouverte à tous les citoyens : « Nous lançons un blog, des groupes de travail, un forum d’échanges avec des propositions tournées notamment vers les médias… » « C’est important qu’il y ait aussi des initiatives en dehors du monde médical et scientifique », relève Nathan Peiffer-Smadja. Pour contrer, en particulier, le discours des militants antivaccins.

Donald Trump a surfé sur la désinformation pendant 4 ans et plus 70 millions d'électeurs l'ont cru. Nous vivons dans un monde incroyable et merveilleux.....n'est -il pas ? 

Lutter contre la désinformation c'est une communication basée sur les preuves comme une vérité  scientifique,sur la transparence,  la prudence, c'est vérifier et encore vérifier les sources, c'est être honnête, c'est ne pas sur ou sous évaluer l'information, c'est ne pas faire intervenir ses convictions religieuses, c'est être enfin en accord avec sa conscience mais il est indispensable d'en avoir une .

Mais rappelez vous ce que disait Adthur Conan Doyle :" lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité."

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