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" Le diable se cache dans les détails" Proverbe Suisse
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Et si c'était vrai ....ou pas !
Le LANCET a publié hier un scoop : Effect of early treatment with fluvoxamine on risk of emergency care and hospitalisation among patients with COVID-19: the TOGETHER randomised, platform clinical trial en accès libre : https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(21)00448-4/fulltext
Voici la synthèse
Qu'est ce que la FLUVOXAMINE ?
La fluvoxamine (Floxyfral) est un médicament antidépresseur qui traite les épisodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés) chez l'adulte de plus de 18 ans et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) chez l’enfant de plus de 8 ans et l’adolescent. C'est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine.
L'observance améliore considérablement le résultat de la mortalité pour la fluvoxamine (-98 %) , mais il en va de même pour le placebo (-79 %) , prouvant le sophisme causal.
Les "appendix" sont toujours riches d'enseienement
Qu'en disent les tweetos
Florian Zores@FZores
Fluvoxamine
> masquage sans aveugle, les flacons étant identifiables par une lettre
> pas de baisse des critères durs (décès, hospitalisation)
> baisse des séjours de plus de 6h aux urgences, critère mou dichotimisant une variable continue, et changé en cours d'étude
La fluvoxamine (Floxyfral) est un médicament antidépresseur qui traite les épisodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés) chez l'adulte de plus de 18 ans et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) chez l’enfant de plus de 8 ans et l’adolescent. C'est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine.
Ses effets secondaires sont : constipation, céphalées, angoisse, irritation, problèmes sexuels, bouche sèche, des problèmes de sommeil et un risque suicidaire en début de traitement par levée de l'inhibition psychomotrice. Mais ils semblent nettement plus faibles qu'avec les autres ISRS .
Cette molécule est très connue et en plus elle est safe. "Des preuves récentes indiquent un rôle thérapeutique potentiel de la fluvoxamine pour COVID-19. Dans l'essai TOGETHER pour les patients présentant des symptômes aigus atteints de COVID-19, les auteurs ont cherché à évaluer l'efficacité de la fluvoxamine par rapport à un placebo dans la prévention de l'hospitalisation définie comme la rétention dans un contexte d'urgence COVID-19 ou le transfert vers un hôpital tertiaire en raison de COVID-19."
3 propriétés de la FLUVOXAMINE
3 propriétés de la FLUVOXAMINE
1. action anti-inflammatoire via l'activation du S1R.14 S1R est une protéine membranaire chaperon du réticulum endoplasmique (RE) impliquée dans de nombreuses fonctions cellulaires,15 y compris la régulation de la réponse au stress du RE – réponse protéique dépliée et la régulation de la production de cytokines en réponse aux déclencheurs inflammatoires.
2. activité antiplaquettaire de la fluvoxamine.17Les ISRS peuvent empêcher le chargement de la sérotonine dans les plaquettes et inhiber l'activation plaquettaire, ce qui pourrait réduire le risque de thrombose, et ces effets antiplaquettaires peuvent être cardioprotecteurs.
3. effet de la fluvoxamine sur l'augmentation des taux plasmatiques de mélatonine.
L'observance améliore considérablement le résultat de la mortalité pour la fluvoxamine (-98 %) , mais il en va de même pour le placebo (-79 %) , prouvant le sophisme causal.
Ce qui peut rassurer : "L'essai a été soutenu par FastGrants et la Rainwater Foundation. Notre réseau de recherche se compose de partenariats entre des universitaires et des cliniciens de l'Université McMaster en Ontario, au Canada, et de la Pontificia Universidade Catolica de Minas Gerais, de l'Université d'État de Claros et de l'Université d'Ouro Preto à Minas Gerais, au Brésil. Les autres partenaires incluent Cytel, Platform Life Sciences, MMS Holdings, le comité des directives thérapeutiques de l'OMS et la Society for Clinical Trials. Les membres du comité de sécurité et de surveillance des données étaient William Cameron, Université d'Ottawa (Canada); James Orbinski, Université York (Canada); Sonal Singh, Université du Massachusetts (États-Unis) ; Kristian Thorlund, Université McMaster (Canada); et Jonas Haggstrom, Cytel (Suède)."
Supplementary appendix 2
https://www.thelancet.com/cms/10.1016/S2214-109X(21)00448-4/attachment/ac67e41e-2316-409b-85b0-0fb3a21193b2/mmc2.pdf
Supplementary appendix 2
https://www.thelancet.com/cms/10.1016/S2214-109X(21)00448-4/attachment/ac67e41e-2316-409b-85b0-0fb3a21193b2/mmc2.pdf
Les "appendix" sont toujours riches d'enseienement
Qu'en disent les tweetos
Florian Zores@FZores
Fluvoxamine
> masquage sans aveugle, les flacons étant identifiables par une lettre
> pas de baisse des critères durs (décès, hospitalisation)
> baisse des séjours de plus de 6h aux urgences, critère mou dichotimisant une variable continue, et changé en cours d'étude
Maximilien Delvallée
@MaxDelvallee BIG NEWS
@MaxDelvallee BIG NEWS
C’est officiel, nous avons un traitement contre la COVID-19 : la Fluvoxamine. Prix : 4$.
Les résultats du @TogetherTrial publiés dans THE LANCET :
Flèche sud-est 32% des visites aux urgences
Flèche sud-est 66% des hospitalisations (per protocol)
Flèche sud-est 91% de la mortalité (per protocol)
Flèche sud-est 32% des visites aux urgences
Flèche sud-est 66% des hospitalisations (per protocol)
Flèche sud-est 91% de la mortalité (per protocol)
Dominique Dupagne @DDupagne
J'ai supprimé mon tweet qui trouvait "très convaincante" l'étude du Lancet sur la fluvoxamine dans le COVID19, à la lumière d'informations sur la nature contestable du double-aveugle et sur la modification du critère principal d'évaluation.
@DDupagne Cela reste une étude très encourageante et dont je persiste à penser qu'elle justifie le pari de prendre de la fluvoxamine en cas de COVID chez un sujet non vacciné de plus de 50 ans.. Il est urgent de confirmer ou d'infirmer ces résultats.
HEIDI-NEWS : Bientôt un antidépresseur contre Covid-19? On vous dit tout (https://www.heidi.news/sante-alimentation/bientot-un-antidepresseur-contre-covid-19-on-vous-dit-tout?utm_source=twitter)
J'ai supprimé mon tweet qui trouvait "très convaincante" l'étude du Lancet sur la fluvoxamine dans le COVID19, à la lumière d'informations sur la nature contestable du double-aveugle et sur la modification du critère principal d'évaluation.
@DDupagne Cela reste une étude très encourageante et dont je persiste à penser qu'elle justifie le pari de prendre de la fluvoxamine en cas de COVID chez un sujet non vacciné de plus de 50 ans.. Il est urgent de confirmer ou d'infirmer ces résultats.
HEIDI-NEWS : Bientôt un antidépresseur contre Covid-19? On vous dit tout (https://www.heidi.news/sante-alimentation/bientot-un-antidepresseur-contre-covid-19-on-vous-dit-tout?utm_source=twitter)
Thierry Calandra (Genève,CHUV):
«Je trouve très intéressants ces résultats dans une perspective ambulatoire. C’est important parce qu’on s’est principalement concentré sur les traitements hospitaliers pour l’instant. Et la molécule est donnée de façon assez précoce: dans les 7 jours qui suivent les premiers symptômes.»
«Nous en avions déjà beaucoup discuté lors de la sortie du 'preprint' il y a quelques mois», précise Alexandra Calmy (HUG), qui loue «une très bonne étude». L’infectiologue genevoise a elle-même dirigé des recherches sur le repositionnement de médicaments en prévention contre Covid-19. De plus pour quantifier l’effet de leur molécule, les chercheurs brésiliens ont mis au point un critère de jugement dit «composite», qui combine deux cas de figure: le fait d’être hospitalisé pour Covid-19, et le fait de s’être rendu aux urgences Covid-19 pour une durée supérieure à 6 heures.Ce choix atypique résulte de la situation sanitaire au Brésil, indiquent les auteurs:
Un mécanisme mystérieux
Coût en France
FLOXYFRAL 100 mg : comprimé (blanc) ; boîte de 15
Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 65 % - Prix : 7,51 €.
«Beaucoup de patients qui auraient normalement dû être hospitalisés n’ont pas pu l’être à cause de la saturation des hôpitaux au plus fort des deux vagues épidémiques. Le critère composite permet de prendre en compte à la fois les hospitalisations et un critère de substitution, à savoir le fait d’être gardé aux urgences Covid-19 en contexte hospitalier.»
"Mais ce choix contraint introduit une faille dans l’étude, estime Alexandra Calmy, dans la mesure où l’essentiel du bénéfice significatif de la fluvoxamine porte sur les visites aux urgences. Et pas sur les admissions à l’hôpital. «Leur choix est compréhensible et justifié, mais il pose question.»Les deux infectiologues soulignent qu’il reste des points à éclaircir, qui demanderont sans doute de nouveaux travaux avant de voir la fluvoxamine arriver en pratique courante. C’est aussi l’avis du Pr Otavio Berwanger, qui supervise la recherche clinique de l’Hospital Israelita Albert Einstein de Sao Paulo et s’est exprimé dans un éditorial au Lancet Global Health.
Un mécanisme mystérieux
Pour autant, le mécanisme en jeu n’est pas clair. Alexandra Calmy:
«Le mode d’action est encore incertain: les investigateurs mentionnent un possible effet anti-inflammatoire, mais il est possible aussi que l’inactivation des plaquettes soit en cause, ou encore une variation du niveau de mélatonine. Force est de reconnaître que l’on ne peut à ce stade qu’émettre des hypothèses.»
Thierry Calandra:
«Covid a deux phases: une phase virale initiale, où il faut cibler les antiviraux très rapidement et une deuxième phase d’hospitalisation, plus inflammatoire. Mais le médicament semble plutôt avoir un impact en début d’infection. Pour quelles raisons? Peut-être parce qu’il y a un peu d’inflammation avant même la nécessité d’admettre à l’hôpital, ou peut-être parce qu’un autre mécanisme est en jeu. Pour l’instant c’est difficile à dire.»
Base de données des médicaments , la Fluvoxamine,France : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=60439525&typedoc=N
Covid19Crusher
@Covid19Crusher
The TOGETHER trial's data below demonstrate why the claim that Fluvoxamine reduces mortality by 91% when properly adhered to is likely bogus.. Adherence massively improves the mortality outcome for Fluvoxamine (-98%), but so does it for placebo (-79%), proving the causal fallacy.
À l'origine en anglais et traduit parLes données de l'essai TOGETHER ci-dessous démontrent pourquoi l'affirmation selon laquelle la fluvoxamine réduit la mortalité de 91 % lorsqu'elle est correctement respectée est probablement fausse.
@Covid19Crusher
The TOGETHER trial's data below demonstrate why the claim that Fluvoxamine reduces mortality by 91% when properly adhered to is likely bogus.. Adherence massively improves the mortality outcome for Fluvoxamine (-98%), but so does it for placebo (-79%), proving the causal fallacy.
À l'origine en anglais et traduit parLes données de l'essai TOGETHER ci-dessous démontrent pourquoi l'affirmation selon laquelle la fluvoxamine réduit la mortalité de 91 % lorsqu'elle est correctement respectée est probablement fausse.
L'observance améliore considérablement le résultat de la mortalité pour la fluvoxamine (-98 %) , mais il en va de même pour le placebo (-79 %) , prouvant le sophisme causal.
Citizen4Science @Citizen4Sci
Double triangle pointant vers la droiteEssai #fluvoxamine Covid
Double triangle pointant vers la droiteEssai #fluvoxamine Covid
Personne ne s'étonne que les critères d'évaluation principaux ne sont pas des critères d'EFFICACITÉ ? Ils sont relayés en 2nd et il n'en ressort rien
Interrogée par le Science Media Centre britannique, la Pr Penny Ward, pharmacienne au King’s College de Londres, estime que la différence observée entre les deux groupes « était principalement due au nombre de patients nécessitant six heures d'observation médicale plutôt qu'à ceux ayant besoin d’être admis pour un traitement hospitalier ».(https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/recherche-science/fluvoxamine-dans-le-covid-19-des-resultats-prometteurs-en-ambulatoire-mais-confirmer)
Comme le rappelle avec raison @FZores en citant l'article "Intention to treat and per protocol analysis in clinical trials", accès libre : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/nep.13709
Interrogée par le Science Media Centre britannique, la Pr Penny Ward, pharmacienne au King’s College de Londres, estime que la différence observée entre les deux groupes « était principalement due au nombre de patients nécessitant six heures d'observation médicale plutôt qu'à ceux ayant besoin d’être admis pour un traitement hospitalier ».(https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/recherche-science/fluvoxamine-dans-le-covid-19-des-resultats-prometteurs-en-ambulatoire-mais-confirmer)
Comme le rappelle avec raison @FZores en citant l'article "Intention to treat and per protocol analysis in clinical trials", accès libre : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/nep.13709
"En épidémiologie clinique, les études expérimentales prennent généralement la forme d'essais cliniques contrôlés randomisés (ECR). L'analyse des données d'un ECR peut être réalisée en utilisant deux stratégies complémentaires, à savoir selon le principe de l'intention de traiter (ITT) et l'analyse per protocole (PP). En utilisant l'approche ITT, les chercheurs visent à évaluer l'effet de l'attribution d'un médicament tandis qu'en adoptant l'analyse PP, les chercheurs étudient l'effet de la réception du traitement attribué, comme spécifié dans le protocole. Les analyses ITT et PP sont essentiellement valides, mais elles ont des portées et des interprétations différentes selon le contexte."
Ce n'est pas pareil......
Ce n'est pas pareil......
Base de données des médicaments , la Fluvoxamine,France : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=60439525&typedoc=N
Coût en France
FLOXYFRAL 100 mg : comprimé (blanc) ; boîte de 15
Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 65 % - Prix : 7,51 €.
Au total pas de précipitation, le Lancet "était" une référence, l'est - il encore à 100% ? La question mérite d'être posée et même si pour certains cette question est absurde.
Dès qu'un nouveau traitement est annoncé, les médias s'enflamment imlmédiatement et la presse médicale et le plus souvent se brûlent les doigts. La critique la plus importante c'est que les critères d'efficacité ne sont pas des critères d'efficacité. Les antivax se précipitent sur les études sans aucune réflexion scientifique.
Je suis à 100% d'accord avec @FZores et avec les infectiologues suisses cités. Une fois de plus on assiste à un emballement des médias, des réseaux sociaux de ce qui est peut être qu'un feu de paille. Attendons, cette première étude est à confirmer ou a infirmer.
Du calme avant la tempête si tempête il y a ou pas.
Dès qu'un nouveau traitement est annoncé, les médias s'enflamment imlmédiatement et la presse médicale et le plus souvent se brûlent les doigts. La critique la plus importante c'est que les critères d'efficacité ne sont pas des critères d'efficacité. Les antivax se précipitent sur les études sans aucune réflexion scientifique.
Je suis à 100% d'accord avec @FZores et avec les infectiologues suisses cités. Une fois de plus on assiste à un emballement des médias, des réseaux sociaux de ce qui est peut être qu'un feu de paille. Attendons, cette première étude est à confirmer ou a infirmer.
Du calme avant la tempête si tempête il y a ou pas.
La saga des médicaments anti Covid-129 se poursuit avec le Molnupivarir : «Pas un remède miracle contre le Covid-19, ni un substitut à la vaccination ", à lire dans LIBERATION. (https://www.liberation.fr/societe/sante/molnupivarir-pas-un-remede-miracle-contre-le-covid-19-ni-un-substitut-a-la-vaccination-20211027_6TDJ2HLL7JGUXGSOXFK5B3RXHA/
"Des résultats, apparemment prometteurs, ne se résument pourtant qu’à ces quelques informations dévoilées dans un communiqué de la firme. Les détails n’ont encore été rendus publics dans aucune revue scientifique. Seuls les experts de la Food and Drug Administration (FDA) et de l’Agence européenne des médicaments (AEM) ont en leur possession les données des essais cliniques, puisque ces deux autorités sanitaires sont en train d’examiner une demande d’autorisation d’utilisation d’urgence pour ce traitement. Leurs avis respectifs pourraient intervenir avant 2022."
"En attendant, les interrogations se cristallisent principalement sur les effets indésirables. Et en premier lieu sur le risque du pouvoir mutagène de la molécule, c’est-à-dire sa capacité à modifier l’ADN – étape initiale de la cancérogenèse. «Ce risque sera scruté à la loupe par les autorités sanitaires, explique le Pr Mathieu Molimard, membre de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique. En revanche, c’est vrai que la phase 3 s’est arrêtée plus tôt que prévu devant les résultats positifs, et le nombre de patients réduit n’a peut-être pas permis d’explorer tous les risques d’effets indésirables. Dans des situations d’urgence, on peut comprendre que les choses doivent aller vite, mais la pharmacovigilance devra vraiment jouer son rôle de sentinelle derrière."
Là encore ayons de la modération, ces deux traitement "miraculeux" n'en sont pas....encore voire jamais , faisons confiance à la SCIENCE, la science demande un peu de temps mais c'est normal.
Alors il faut prendre du recul, analyser et analyser les données
Ne pas oublier que " Le diable se cache dans les détails"
Là encore ayons de la modération, ces deux traitement "miraculeux" n'en sont pas....encore voire jamais , faisons confiance à la SCIENCE, la science demande un peu de temps mais c'est normal.
Alors il faut prendre du recul, analyser et analyser les données
Ne pas oublier que " Le diable se cache dans les détails"
#VACCINE3.0