"Human Challenge ou défi humain"

"Human Challenge ou défi humain"

"La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information." Albert Einstein

"Dans la nature, tout a toujours une raison. Si tu comprends cette raison, tu n'as plus besoin de l'expérience." Léonard de Vinci


Depuis les premiers jours de la pandémie, certains chercheurs ont préconisé un moyen rapide de déterminer si un vaccin COVID-19 fonctionne : tenter intentionnellement d'infecter des volontaires vaccinés avec le virus SRAS-CoV-2. Les éthiciens et les spécialistes des vaccins ont soulevé des signaux d'alarme, et la discussion est restée essentiellement théorique. Mais maintenant, deux éléments clés sont en train de prendre forme : un grand nombre de volontaires désireux de participer à un essai de «défi humain» et les souches de virus bien connues cultivées en laboratoire nécessaires pour les études.


Les essais cliniques dits "human challenge ou défi humain" , consistent donc  à  injecter volontairement à des sujets sains un pathogène pour vérifier l'efficacité d'un vaccin.
Ce n'est pas nouveau c'est ce qu'avait fait Jenner en son temps pour la variole. Actuellement, seuls les États-Unis et la Grande-Bretagne sont dotés de tels centres pratiquant le "Human challenge".Les études de provocation volontaires; ou "human challenge"  impliquent l'induction intentionnelle d'une infection par l'administration d'organismes virulents à des volontaires sains et consentants dans des conditions soigneusement contrôlées. Ces études peuvent sembler à première vue être une violation directe de l'une des maximes sacrées du serment d'Hippocrate, «Je les garderai du mal…», promis par des médecins du monde entier. Ces études, cependant, peuvent être justifiées sur le plan éthique lorsqu'il existe une justification convaincante pour enquêter sur des infections auto-limitées ou qui peuvent être facilement et entièrement traitées 'ce n'est pas le cas de la Cvid-19 .Les études doivent être menées par des enquêteurs compétents qui respectent des protocoles rigoureusement développés avec une attention méticuleuse à la sécurité. Les volontaires doivent être pleinement informés des risques et des inconforts anticipés et donner librement leur consentement avant d'être autorisés à participer. Dans le cadre approprié, les études de provocation peuvent économiser du temps, de l'argent et des ressources, et se sont révélées être un outil précieux dans le développement récent de vaccins.Pour la Covid-19 ce seraient des sujets jeunes, en bonne santé et volontaires qui participeraient à ce type d'essai clinique , interdits pour l'instant  en France pour des raisons éthiques. 

La question est finalement simple : "soupeser le risque individuel par rapport au service rendu pour le bien commun en temps de crise" affirme Nir Eyal  spécialiste du design persuasif, c'est l’une des têtes pensantes de la Silicon Valley. Il s'agit d'une double balance éthique bénéfice/risque, et santé/économie. Human Challenge devrait débuter en Angleterre et aux USA, des centaines de volontaires sont prêts (tous rémunérés...). En France ce type d'essai clinique n'est pas autorisé à ce jour. 

La question importante sommes-nous dans un état sanitaire du au virus si catastrophique pour envisager le "Human Challenge" ? Personnellement je ne crois pas , le Challenge de la Population c'est de respecter toutes les consignes de protections, c'est faisable, c'est éthique et ça marche ! Ne jouons pas les apprentis sorciers ! La santé justifie t'-elle d'aller aussi loin en 2020 ? Si le NOUS remplace le JE, NON , dans le cas contraire tout est possible.......pour le bien ou le pire .

Rappel du Code de Nuremberg ( 1946/1947) : 
Les expériences médicales acceptables
  1. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne concernée doit avoir la capacité légale de consentir ; qu’elle doit être placée en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. Ce dernier point demande que, avant d’accepter une décision positive par le sujet d’expérience, il lui soit fait connaître : la nature, la durée, et le but de l’expérience ; les méthodes et moyens par lesquels elle sera conduite ; tous les désagréments et risques qui peuvent être raisonnablement envisagés ; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui pourraient possiblement advenir du fait de sa participation à l’expérience. L’obligation et la responsabilité d’apprécier la qualité du consentement incombent à chaque personne qui prend l’initiative de, dirige ou travaille à l’expérience. Il s’agit d’une obligation et d’une responsabilité personnelles qui ne peuvent pas être déléguées impunément ;
  2. L’expérience doit être telle qu’elle produise des résultats avantageux pour le bien de la société, impossibles à obtenir par d’autres méthodes ou moyens d’étude, et pas aléatoires ou superflus par nature ;
  3. L’expérience doit être construite et fondée de façon telle sur les résultats de l’expérimentation animale et de la connaissance de l’histoire naturelle de la maladie ou autre problème à l’étude, que les résultats attendus justifient la réalisation de l’expérience ;
  4. L’expérience doit être conduite de façon telle que soient évitées toute souffrance et toute atteinte, physiques et mentales, non nécessaires ;
  5. Aucune expérience ne doit être conduite lorsqu’il y a une raison a priori de croire que la mort ou des blessures invalidantes surviendront ; sauf, peut-être, dans ces expériences où les médecins expérimentateurs servent aussi de sujets ;
  6. Le niveau des risques devant être pris ne doit jamais excéder celui de l’importance humanitaire du problème que doit résoudre l’expérience ;
  7. Les dispositions doivent être prises et les moyens fournis pour protéger le sujet d’expérience contre les éventualités, même ténues, de blessure, infirmité ou décès ;
  8. Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes scientifiquement qualifiées. Le plus haut degré de compétence professionnelle doit être exigé tout au long de l’expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent ;
  9. Dans le déroulement de l’expérience, le sujet humain doit être libre de mettre un terme à l’expérience s’il a atteint l’état physique ou mental dans lequel la continuation de l’expérience lui semble impossible ;
  10. Dans le déroulement de l’expérience, le scientifique qui en a la charge doit être prêt à l’interrompre à tout moment, s’il a été conduit à croire — dans l’exercice de la bonne foi, de la compétence du plus haut niveau et du jugement prudent qui sont requis de lui — qu’une continuation de l’expérience pourrait entraîner des blessures, l’invalidité ou la mort pour le sujet d’expérience.

Source :
Human Challenge 1
Essais Thérapeutiques
Human Challenge ETHIQUE
Code de Nuremberg

#1MASQUEPOURTOUS