La décision médicale

La décision médicale

"Soyez vous - même, c'est votre seul chance d'être original" Marcel Pagnol

"Plus on décide, plus on prend de meilleures décisions". Anthony Robbins

« Nous cédons tous à cette manie de deviner ce qui est, au lieu de constater » Alain

La DECISION MEDICALE
est une décision qui n'est pas toujours facile à prendre. Elle doit être quelquefois immédiate et dans d'autres cas on peut se donner du temps. En urgence c'est une décision réfléxe. Dans les autres cas il faut de toute manière lorsque l'on a un patient en face de soi décider....quelque chose.De l'expérience naît l'intuition, toujours utile associée à la mémorisation de l'important. La décision "CHECK-LIST" permet d'apréhender tous les problèmes dans l'efficacité et la sureté. Enfin l'efficience ne doit jamais être loin.

La décision médicale standardisée a pour avantage de simplifier et rationaliser la prise en charge du patient. Mais il revient au médecin de l’« individualiser » en fonction des circonstances propres à chaque problème de santé, en exerçant son jugement clinique.

La médecine factuelle (evidence-based medicine) s’est développée en réaction à une variabilité importante et injustifiée de la prise en charge des malades  résultant notamment du fait que certaines décisions sont prises sur des arguments peu probants : raisonnements physiopathologiques, expérience personnelle...
 
La médecine factuelle en appelle donc à une pratique médicale conforme aux résultats de la recherche clinique. Cette dernière évalue directement la valeur des tests diagnostiques et l’efficacité des interventions thérapeutiques par l’analyse statistique des résultats observés dans des groupes de malades homogènes. Elle dégage ainsi des règles de prise en charge optimales en moyenne pour des malades similaires à ceux des études. Le travail du médecin consiste alors à classer le malade dans la catégorie qui lui correspond le mieux et à appliquer les règles correspondantes.

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Il faut ajouter un autre composant de cette décision l'esprit critique, le schéma  ci dessous n'est pas médical, il est général, mais tout médecin doit garder un esprit critique.....
 

espritcritique infographie png 2248 0Enfin la décision médicale doit aussi intégrer la PERTINENCE des SOINS« Le bon soin, au bon moment, au bon endroit, au bon patient, au bon coût » HAS

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L’acte médical pertinent est celui qui convient au malade à un moment donné, c’est le plus adapté et le plus efficace. L’objectif final est d’améliorer l’état de santé du malade et de limiter les risques et les contraintes. La stratégie médicale pertinente consiste à prescrire et à programmer chacun des actes dans un ordre approprié adapté à chaque situation clinique, compte tenu des disponibilités des ressources de santé, dans un esprit d’efficience, qu’il s’agisse du diagnostic ou de la thérapeutique. La pertinence des stratégies médicales s’insère dans le contexte général de la pertinence des soins qui inclut d’autres paramètres échappant aux seules responsabilités médicales. Elle est la base de la médecine sobre qui dans une approche humaniste soigne mieux au moindre coût (Académie Nationale de Médecine, Rapport 8/04/2013).

medecine des chercheurs canadiens veulent rendre le corps totalement transparent 20180409 0204 3c566e 01x

SYNTHESE
On comprend d'emblée que les preuves scientifiques sont nécessaires, indispensables pour DÉCIDER en médecine. D'où l'importance des études scientifiques et des recommandations mais aussi de la formation médicale continue, passage obligatoire régulier pour tout médecin. Ne pas respecter ce dernier point est une faute médicale. Mais,car il y a toujours des MAIS en médecine, nous avons devant nous un être humain. Il a sa personnalité, pour une même affection il exprime des symptômes différents. La présence des facteurs de co-morbidié, l'âge autant de paramètres à prendre en compte. Tout ceci fait de la médecine un métier complexe mais passionnant. De plus le système de santé dans lequel on exerce est un facteur important à prendre en compte.

Nous sommes en 2021 mais la Médecine Hippocratique est toujours là et elle ne déçoit jamais. On assiste aujourd'hui à l’évolution destructrice de ce qui était un art. On ne peut comprendre un malade, on ne peut se faire un jugement, on ne peut connaître la maladie, on ne peut rechercher un signe clinique au travers de constantes biologiques et d’imagerie qui souvent sont contradictoires .Aussi est-il nécessaire de remettre la démarche diagnostique dans le bon ordre. Bonjour, de quoi vous plaignez-vous ? (de façon à éviter de le soigner pour une autre pathologie que sa plainte). Merci de vous déshabiller (de façon à constater des anomalies qui échapperaient à un examen superficiel). L’examen clinique ne coûte rien, mais il a la vertu principale d’être systématique (le cœur, les poumons, l’abdomen, le système nerveux etc. . .).À partir des données de l’interrogatoire et des constatations de l’examen clinique, il est nécessaire de formuler une hypothèse diagnostique (quand on ne sait pas ce qu’on cherche, on a de grandes chances de ne rien trouver). Ce n’est qu’à ce moment que l’on peut envisager des examens dont le qualificatif de « complémentaires » dit bien ce qu’il veut dire. Ces examens viendront confirmer ou infirmer l’hypothèse clinique. Un traitement peut alors être proposé. Cette démarche pourrait paraître simpliste pour ne pas dire naïve eu égard aux énormes progrès de l’imagerie ou de la biologie. Il est cependant utile de la rappeler pour éviter des dérives thérapeutiques (hernie discale radiologique totalement asymptomatique, hypothyroïdie biologique sans signe clinique, etc.) Il faut qu’un espace clinique existe.

Décision Médicale, Esprit Critique, Pertinence des Soins, sont les trois piliers de l'exercice médical. Ils réalisent une synergie médicale, dans laquelle le patient reste et restera toujours au centre des préoccupations.


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#àmoitiévacciné