La BD des hypolipémiants

La BD des hypolipémiants

iconographie : FUTUR

“Le futur sera meilleur demain.” Dan Quayle

“Le futur a été créé pour être changé.” Paulo Coelho

“Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.” Théodore Levitt


The dawn of a new era of targeted lipid lowering therapies, Lale Tokgözglu and Peter Libby,European Heart Journal (2022) 00, 1–13
L'aube d'une nouvelle ère de thérapies hypolipémiantes ciblées......DANS UN FUTUR PROCHE, bien avant 2050 !!!!!
https://academic.oup.com/eurheartj/advance-article/doi/10.1093/eurheartj/ehab841/6512083 
Accès LIBRE

Un article "extraordinaire " qui nous invite pas à pas à une voyage "LIPIDIQUE" dans le futur (proche), félicitations au deux auteurs et aussi pour les INFOGRAPHIE de grande qualité.
 

ehab841f7L'évolution future des thérapies hypolipémiantes. La recherche de nouvelles thérapies hypolipidémiantes permettant une administration moins fréquente se poursuit. Les essais de résultats pour montrer la réduction des événements cardiovasculaires détermineront leur application clinique. ASO, oligonucléotide antisens; CV, cardiovasculaire ; IPE, icosapent éthyle; LDL-C, cholestérol à lipoprotéines de basse densité ; Lp(a), lipoprotéine(a); MoAb, anticorps monoclonaux ; siARN, petit ARN
interférent.
 
 "Les facteurs de risque lipidiques des maladies cardiovasculaires dépendent en partie du mode de vie, mais un contrôle optimal des lipides nécessite souvent des mesures supplémentaires. Les lipoprotéines de basse densité (LDL) contribuent sans doute causalement à l'athérosclérose. Des découvertes génétiques humaines récentes ont étayé un certain nombre de nouvelles cibles pour la thérapie hypolipémiante, notamment l'apolipoprotéine C-III, les protéines de type angiopoïétine 3 et 4, l'apolipoprotéine V et l'ATP citrate lyase. Ces découvertes associées aux progrès du développement biotechnologique offrent de nouvelles avenues pour la gestion des LDL et d'autres aspects du risque lipidique. Au-delà des LDL, de nouveaux traitements ciblant les lipoprotéines riches en triglycérides et la lipoprotéine(a) sont devenus disponibles et sont entrés en développement clinique. Les agents biologiques et dirigés par l'ARN ont rejoint les approches traditionnelles des petites molécules, qui eux-mêmes ont subi un raffinement considérable. Des stratégies de ciblage innovantes ont accru l'efficacité de certaines de ces nouvelles interventions et nettement amélioré leur tolérance. Des approches d'édition de gènes sont apparues à l'horizon de la gestion des lipides. Cet article passe en revue ces progrès en offrant un aperçu des nouvelles découvertes biologiques et thérapeutiques et les place dans une perspective pratique de soins aux patients."

ehab841f1De nouvelles cibles pour les thérapies hypolipémiantes. Au-delà des lipoprotéines de basse densité, les lipoprotéines (a) et les lipoprotéines riches en triglycérides ou les lipoprotéines restantes sont devenues des cibles exploitables dans la gestion des lipides. IDL, lipoprotéine de densité intermédiaire ; VLDL, lipoprotéine de très basse densité.

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De multiples sources de données montrent que le cholestérol à lipoprotéines de basse densité est à l'origine des maladies cardiovasculaires. Les données provenant de données d'observation, d'analyses génétiques humaines, de résultats d'essais cliniques randomisés et d'expérimentations animales sur plusieurs espèces soutiennent toutes de manière concordante une contribution causale des lipoprotéines de basse densité à l'athérosclérose.

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Mécanismes sélectionnés des thérapies lipidiques ciblées. Les approches actuelles des interventions qui modifient le métabolisme des lipides comprennent le ciblage de l'ADN génomique, de l'ARN messager ou des protéines. Les stratégies disponibles comprennent diverses stratégies allant des approches traditionnelles de la chimie médicinale des petites molécules aux agents biologiques tels que les anticorps monoclonaux, les thérapies à base d'ARN et, à l'horizon, l'édition de gènes. ApoC-III, apolipoprotéine C-III; Lp(a), lipoprotéine(a); HMG-CoA, hydroxyméthylglutaryl coenzyme A ; PCSK9, proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9.

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Modificateurs de lipoprotéine lipase. L'enzyme lipoprotéine lipase (représentée par la structure en ruban) s'associe à la surface des cellules endothéliales en se liant aux protéoglycanes. Cette enzyme élimine les triglycérides des lipoprotéines riches en triglycérides qui comprennent des restes de chylomicrons produits par les cellules intestinales à partir des lipides alimentaires et des lipoprotéines de très basse densité synthétisées de manière endogène par le foie. L'hydrolyse médiée par la lipoprotéine lipase donne des acides gras libres et des lipoprotéines de basse densité et des lipoprotéines de densité intermédiaire. Les protéines nommées en rouge inhibent la lipoprotéine lipase et augmentent ainsi les concentrations sanguines de lipoprotéines riches en triglycérides en limitant le catabolisme des lipoprotéines riches en triglycérides. Les nouveaux agents thérapeutiques énumérés inhibent ces inhibiteurs et abaissent ainsi les taux de lipoprotéines riches en triglycérides. L'apolipoprotéine AV active la lipoprotéine lipase (en vert). Des preuves génétiques humaines très solides appuient la causalité de chacune des protéines modulatrices représentées dans la régulation des lipoprotéines riches en triglycérides. ANGPTL, protéine de type angiopoïétine.

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Les thérapies hypolipidémiantes plus récentes et émergentes ciblent différents aspects du métabolisme des lipides. Les statines ciblent l'hydroxyméthylglutaryl coenzyme A réductase. Les agents plus récents et émergents ciblent d'autres aspects du métabolisme des lipides, comme indiqué ici. B48 fait référence à la forme plus courte de l'apolipoprotéine B produite par l'édition de l'ARN dans l'intestin. B100 fait référence à la forme plus longue produite dans le foie. Voir la liste pour les explications des autres abréviations.


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Les thérapies actuelles et émergentes non seulement approfondissent notre capacité à gérer les lipoprotéines de basse densité, mais aussi à cibler d'autres aspects des facteurs de risque lipidiques. 
 
Commentaire 
La concluion des auteurs cde cet article "Heureusement, nous avons en main ou à portée de main un arsenal florissant de thérapies hypolipidémiantes qui ciblent de nouvelles voies et des lipoprotéines causales au-delà des LDL ( Fig ci-dessus) . Bien que les statines restent le premier choix pour la réduction des lipides, la disponibilité de thérapies complémentaires permet une adaptation individuelle en fonction des besoins du patient si les essais sur les résultats CV avec les nouvelles thérapies donnent des résultats favorables. La mise en œuvre de la gestion des lipides fondée sur des données probantes reste incohérente, nécessitant l'éducation des médecins et des patients ainsi que la prise en compte d'interventions comportementales nuancées. En tant que communauté, nous sommes confrontés au défi supplémentaire d'assurer une distribution et un accès équitables aux thérapies éprouvées et nouvelles pour traiter les dyslipidémies pour tous les segments de la société afin de faire face à l'épidémie continue et croissante et désormais mondiale de maladies CV athérosclérotiques."

Et dire que pendant ce temps là il existre des patients, des pharmacines et des médecins qui ne croinet qu'en la "levure du riz rouge". C'est une réalité en 2022 totalement incompréhensible. Les statines qui ont été une révilution bénéfiuque souffent encore de leur "effet nocebo", à tord; les "anti statines " sont comparables aux "anti vax". Nous disposons et nous disposerons d'une gamme élargie de molécules pour lutter sonte l'athérothrombose. Et nous allons même pouvoir prescrire une "vaccination" annuelle voir après demain une action génétiqaue "for life". Quel chemin parcouru.

Une nouvelle cible la Lp(a).La lipoprotéine (a) (Lp(a)) est une lipoprotéine qui présente les mêmes caractéristiques de densité et dimensions que les LDL. Plusieurs études génétiques et méta-analyses ont montré que la Lp(a) est un marqueur indépendant de risque cardiovasculaire. En plus de l’Apo-B, elle est associée à l’apolipoprotéine (a), qui présente des affinités structurelles avec le plasminogène et qui pourrait être à la base du différent métabolisme de la Lp(a), pas complètement connu. Les taux circulants de Lp(a) dépendent du nombre de répétitions de Kringle IV sur l’apolipoprotéine (a), et sont déterminés génétiquement. Des différences ethniques existent pour les taux de Lp(a) (https://www.cardio-online.fr/Actualites/A-la-une/La-Lipoproteine-a-Lp-a). je voius conseille la lecture de l'article de P Sabouret et Coll "Lipoprotein(a), the rediscovered risk factor, or how to get “back to the future”Lipoprotéine (a) : le facteur de risque redécouvert ou comment réaliser un « retour vers le futur » in Archives of Cardiovascular Diseases Volume 113, Issue 3, March 2020, Pages 147-151.

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Tout été écrit en 2020 par P Sabouret (@SABOURETCardio) , " Un mode de vie sain demeure la pierre angulaire de la prévention cardiovasculaire. Les statines restent le traitement hypolipémiant de première intention dans l'approche pharmacologique de réduction du risque cardiovasculaire chez les patients à haut risque. Néanmoins, le risque résiduel chez les patients atteints d'ASCVD établis ou à haut risque reste un problème difficile, qui a été attribué, en partie, à une baisse insuffisante du cholestérol LDL et d'autres anomalies lipidiques, telles qu'un taux élevé de Lp(a) ou de triglycérides .concentrations. Par conséquent, de nouveaux traitements ciblant les lipides sont nécessaires pour réduire davantage le risque, en particulier pour le risque résiduel élevé lié aux lipides. Dans ce domaine en évolution rapide, la Lp(a) devrait être un élément systématique dans l'évaluation du risque lipidique résiduel, car elle pourrait expliquer une partie du risque qui peut ne pas être bien contrôlée par les traitements hypolipidémiants habituels. On peut affirmer que des données récentes préconisent l'utilisation d'inhibiteurs de PCSK9 chez les patients à haut risque présentant une Lp(a) élevée. De plus, le développement de nouveaux agents ciblant spécifiquement la Lp(a) est en cours et pourrait apporter prochainement de nouvelles réponses thérapeutiques pour diminuer encore le risque cardiovasculaire."

Aujourd'hui nous avons les outils thérapeutiques efficaces , fiables, sûrs, pour lutter conte les lipides et l'athéroclérose. Demain ces outils vont s'amplifier et devenir encore plus efficaces. Mais ces différentes molécules ne dispenseront jamais de la correction voir de  l'erradication des facteurs de risque cardio vasculaies. C'est une nécessité absolue comme l'activité physique et une bonne hygiène alimentaire. En prévention CV secondaire , combien de patients sont dans la cible ? Je n'ai pas de chiffres, mais au quotidien dans la vraie vie, c'est très rare.Cette notion de cible du LDL est pour beaucoup un "leurre". Ils ont tord, quant au patient ce n'est que l'éducation thérapeutique qui peut lui faire comprendre la nécessité de tout ce qu'il  doit et devrait faire.Enfin vis à vis de cet escalade thérapeutique, "high tech" il faudra bien délimité les indications, voire encadrer la prescription initiale. Efin le coût devra rendre accessible ces traitements d'où la nécessité d'avoir des prescriptions très ciblées. 

Anecdote avec un patient polyvasculaire, stenté coronaires et en iliaque , BAC + 8. Etonné de ses chiffres du LDL, à la hausse, 2 gr, pour une cible à 0.55, je lui demande "vous avez arrêté votre traitement qui associe une Statine à 40 mg et de l'Ezetrol à 10 mg ?"  OUI, je fais confiance désormais aux huiles essentielles........"nous vivons une époque merveilleuse", mais il a rajouté immédiatement , Docteur j'ai mes 3 vaccins contre la Covid ...........on est sauvé ! 

Mais biblio oblige, le futur arrive rapidement 

How to live to 100 before developing clinical coronary artery disease: a suggestion, Braunwald E, European Heart Journal (2022) 43, 249–250
Comment vivre jusqu'à 100 ans avant de développer une coronaropathie clinique : une suggestion ! 
https://academic.oup.com/eurheartj/article/43/4/249/6342853 Article libre d'accès 

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L'effet athérogène du LDL-C semble dépendre à la fois du taux de LDL-C circulant et de la durée de ce taux. Il est connu depuis plus d'un demi-siècle que les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale développent une ASCVD à un âge précoce. D'autre part, les allèles de perte de fonction du gène codant pour PCSK9, qui ne provoquent qu'une réduction modeste à vie du LDL-C, sont associés à une réduction marquée du développement de l'ASCVD. 12 La charge athérosclérotique peut être exprimée en « années-cholestérol » 13 , 14 ou « années-C-LDL », 10 , 11 analogues aux années-paquets de tabagisme. Horton et al.ont proposé que lorsque la charge cumulée de LDL-C-année, exprimée en mg-années ou en grammes-années, atteint un seuil, les preuves cliniques de l'ASCVD deviennent apparentes. Ce concept est illustré dans la figure ci dessus  modifiée de Horton. 11La ligne A représente une personne avec un taux moyen de LDL-C de 100 mg/dL (2,6 mmol/L) soit naturellement soit sous statine, qui atteint le seuil ASCVD de 7 grammes-années de LDL-C à l'âge de 70 ans . La ligne B représente un patient non traité avec une hypercholestérolémie hétérozygote familiale avec un LDL-C de 200 mg/dL (5,2 mmol/L), qui atteint ce seuil à l'âge de 35 ans. Ma suggestion est d'administrer 300 mg d'inclisiran une fois par an, à partir de l'âge de 30 ans, aux sujets représentés dans la Ligne A. En conséquence, leur LDL-C chuterait de 100 à 60 mg/dL (Ligne C), le taux de progression de la charge athéroscléreuse diminuerait et la le seuil de 7 grammes-années serait atteint 30 ans plus tard, lorsque le sujet atteindrait l'âge de 100 ans.

Et ce n'est pas fini : Génétique : un variant d’un gène découvert chez des centenaires ralentirait le processus de vieillissement. 
https://www.courrierinternational.com/article/genetique-un-variant-dun-gene-decouvert-chez-des-centenaires-ralentirait-le-processus-de
“Un rare variant génétique identifié chez les personnes qui ont vécu jusqu’à 100 ans ou plus semble ralentir les processus fondamentaux qui provoquent le vieillissement”, annonce le New Scientist. Cette découverte pourrait donner un coup d’accélérateur au développement de médicaments dits “anti-âge”. Plusieurs travaux menés sur des animaux – dont une étude parue ce 1er février dans Pnas – ont déjà mis en évidence un lien entre l’activité d’une protéine baptisée “SIRT6” et une durée de vie accrue. Une publication mise en ligne sur le site bioRxiv suggère qu’un rare variant du gène qui code pour cette protéine pourrait également être associé à un accroissement de la durée de vie chez les humains.
https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2021.12.13.472381v1.full
 
100 ans à  l'horizon 2050 et en bonne forme, on peut rêver .....mais est-ce que la quête de l'éternité en vaut la peine ?  J'en doute. Par contre vieillir en forme OUI.
#VACCINE3.0 + grippe