Le parcours de soins actuel et celui de demain

Le parcours de soins actuel et celui de demain

 « Penser est facile, Agir est difficile, Agir selon sa pensée est ce qu’il y a au monde de plus difficile » Goethe
 
 
Le nouveau parcours de soins médicaux imagé : ce n'est pas une fable, c'est de plus en plus la réalité, triste réalité. Caricature ? Non !
 
Plusieurs facteurs expliquent cette démarche des patients 

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Source
: Libération, Toubib or not Toubid , https://journal.liberation.fr/liberation/liberation/2022-01-21

- le manque de médecin : selon cette étude 61% de la population est en difficulté 
- Une médecine expéditive par certains avec un manque d'écoute et de compassion
- La phrase rituelle de certain médecine "qu'est ce que je vous marque " et c'est tout !
- Les délais d'attente pour avoir un rdv
- Le "je ne prends plus de nouveaux patients "
- L'embouteillage des hôpitaux et cliniques
- Les médecines dites paralléles, dites "douces".... et j'en passe et des meilleurs : naturopathes, étiopathes, ostéopathes (mais pas tous), homéopathies, comportementalistes, fangothérapeutes,  phytothérapeutes, auriculothérapeutes ......
- « Un médecin,  qu’est ce qui l'empêche de dire « je ne sais pas » ?  : l' ultracrépidarianisme n'est jamais la bonne réponse (comportement consistant à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n’a pas de compétence crédible ou démontrée)
- La disparition des visites à domicile, beaucoup étaient inutiles mais certaines étaient très informatives, on apprend mille choses sur le patient, ses conditions de vie, la précarité etc.
- L'accès facile à Internet, le Dr Google est aujourd'hui le nouveau mandarin de la médecine, de même que tous les réseaux sociaux
- L'accès facile dans les pharmacies aux compléments alimentaires et autres pseudo médicaments
- La famille, les voisins : des avis médicaux écoutés
- Les convictions des patients , on le  voit avec les vaccins, convictions qui ne reposent le plus souvent sur rien ou pas grand chose comme par exemple les anti statines.
- Enfin les responsables procrastinent à l'infini, la procrastination le nouveau sport des politiques, le "remettre au lendemain " est très tendance.
 
desert medical patient
La critique est toujours aisée de même que la caricature , alors que peux t-on proposer en 2022  et au delà ?

- Un numérus clausus qui doit s'ouvrir plus
- Un maillage médical territorial plus équitable, la notion de déserts médicaux doit disparaître au plus vite , des incitations fiscales plutôt qu'une obligation serait la bienvenue
- Pour les territoiies les plus reculés des "BUS MEDIACAUX" gérés à partir diu centre médical , cela existe en Allemeagne et ça fonctionne bine depuis des années
- Par ailleurs des IRM et SCANNER mobiles, ça existe aux USA depuos 20 ans
- Des salles d'opération mobiles  pour des "gestes chirurgicaux légers"
- Une gouvernance de la santé au niveau des territoires pilotées par des professionnels de santé et des citoyens.
- Des centres médicaux pluridisciplinaires dans chaque chef lieu de canton  , financés par les collectivités locales. Ces centres doivent être un regroupement important de médécins généralistes et spécialistes avec un service de garde  7/7
- Une biologie et robotisée pour les examenn de base
- Des assistantes et assistants médicaux plus nombreux
- Une assistante sociale
- Une pharmacie intégrée
- Une délégations de tâche plus importante
- Une médecine préventive beaucoup plus développée. 
- Une éducation thérapeutique démultpliée
- Un parcours de soins chronique contractualisé qui respecte une médecine personnalisée
- Le retour aux visites à domicile
- Des médecins qui réfléchissent avant de prescrire : les examens complémentaires, les médicaments etc.
- Une médecine ancrée dans la pertinence des soins
- Des médecins plus à l'écoute des patients
- Des médecins qui respectent la pertinence des soins : le bon diagnostic , au bon patient, au bon moment, la bonne prescription,  au bon coût
- Il faut faire sauter le verrou constitué par les usines à gaz institutionnelles notamment sur le plan de la santé
- Il faut réinventer la Santé de proximité en lui donnant plus de moyens, cela désengorgerait hôpitaux et cliniques, cela créerait de l'emploi
- Utilisation large de l'Intelligence Artificielle pour la gestien de telles strutures, qui auraient une direction collégiale à 3 : gestionnaire, médecin, patient
- Le retour au meilleur systéme de soins pour le XXI° siècle, ce que nous étions et que nous ne sommes plus mais le classement actuel nous positionne au 7° rang, c'est pas mal du tout...

"L'indice des soins de santé est une analyse statistique de la qualité globale du système de soins de santé, y compris l'infrastructure des soins de santé; les compétences des professionnels de la santé (médecins, personnel infirmier et autres agents de santé) ; coût (USD  par habitant) ; disponibilité de médicaments de qualité et état de préparation du gouvernement. Il prend également en considération d'autres facteurs, notamment l'environnement, l'accès à l'eau potable, l'assainissement, la volonté du gouvernement d'imposer des sanctions sur des risques tels que le tabagisme et l'obésité. Le classement porte sur 89 pays à travers le monde sur cinq variables de santé différentes."
 
Tableauworldmedhttps://ceoworld.biz/2021/04/27/revealed-countries-with-the-best-health-care-systems-2021/

Tout ceci n'a qu'un but, la maintien de la population en bonne santé
 
Rappelons la défintion de la Santé par l'OMS

« La santé est un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »La défintion du dépistage par l'OMS , parent pauvre de notre systéme de santé, mieux vaut prévenir que périr, c'est le but du dépistage.

DEPISTOMSWILSMais rien ne s'improvise : 

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La conclusion 

Bernard Kräenbühl fût une angiologue suisse émérite, passionnant, que j'ai eu la chance de rencontrer. J'ai retrouvé ce texte de 1989 cité dans le discours qu'avait fait François Becker , lors de sa présidence du 39° Collège Français de Pathologie Vasculaire en 2004 (Becker F, De Pourcelot à Ambroise Paré, ce que je crois, J Mal Vasc 2005, 30,3 :137-141) François Becker était son ami et nous la fait connaître.

Dès les années 60, la Suisse a reconnu l’angiologie, sous l’impulsion de personnalités comme Arnold Kappert (Berne), Leo Widmer (Bâle), Alfred Bollinger (Zurich) et Bernard Krahenbuhl (Genève), en promouvant la création de services spécialisés dans tous les hôpitaux universitaires de Suisse. En 1976, l’Unité d’angiologie ouvre aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), rattachée à la Policlinique de médecine sous l’égide du Dr Bernard Krahenbuhl. Dès 1988, le Dr Henri Bounameaux reprend l’Unité d’angiologie qui se rattache au Département de médecine. Simultanément en 1988 le Dr Philippe de Moerloose reprend l’Unité d’hémostase. Aujourd'hui le Pr Marc Righini est le chef de service de l'Angiologie au CHU de Genève.

« En 20 ans, nous avons vu naître de nombreuses méthodes de diagnostic, nous en avons même inventé, avec le temps toutes ont montré leurs faiblesses. Celles qu'on inventera demain dévoileront aussi les leurs. Plutôt que de susciter un pessimisme, cette constatation nous a fait apprendre à travailler avec des outils imparfaits. L'introduction des lois de la probabilité dans le processus diagnostique n'est pas réservée à quelques mathématiciens éthérés. Tout au contraire, les lois de la probabilité sont facilement applicables à la médecine de tous les jours et se combinent tout à fait bien avec l'appréciation clinique d'un malade. Mais il y a plusieurs exigences : connaître la clinique, bien écouter et bien examiner son patient pour pouvoir estimer la probabilité d'un diagnostic, connaître la sensibilité et la spécificité des examens paracliniques et avoir quelques notions élémentaires pour manier les probabilités. Lorsque ces conditions sont remplies, on est souvent étonné de voir combien un problème apparemment si compliqué et angoissant peut devenir clair. Apprendre à utiliser des outils imparfaits, c'est savoir gérer les connaissances cliniques et les méthodes paracliniques pour approcher du diagnostic. La gestion est aussi une science. Elle peut corriger les imperfections du pifomètre. Je souhaite que les générations suivantes n'utilisent pas seulement de meilleures techniques, mais sachent encore les gérer, ce qui constitue un apprentissage d'un autre ordre. »

Bernard Krähenbühl, L'angiologie demain (Éditorial), Médecine et Hygiène Janv. 1989
 
Les dernières lignes s'appliquent  toujours à l'exercice de la Médecine d'aujourd'hui....

 
 
#VACCINE3.0+grippe