Les bienfaits cardiovasculaires de l'activité physique

 

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Mi MY, Perry AS, Krishnan V, Nayor M. Epidemiology and Cardiovascular Benefits of Physical Activity and Exercise. Épidémiologie et bienfaits cardiovasculaires de l'activité physique et de l'exercice

Circ Res. 2025 Jul 7;137(2):120-138. doi: 10.1161/CIRCRESAHA.125.325526. Epub 2025 Jul 3. PMID: 40608856; PMCID: PMC12233137.

Article en libre d'accès

Alors que l'homme a évolué pour pratiquer une activité d'endurance régulière, les récentes tendances séculaires aux États-Unis et dans le monde ont entraîné une augmentation spectaculaire du temps passé inactif, tant au travail que pendant les loisirs.
 
Ce lourd fardeau de l'inactivité physique est responsable d'un risque élevé de maladies non transmissibles évitables, notamment les maladies cardiovasculaires, le cancer et les décès prématurés.

Dans cette revue, nous nous concentrons sur les effets bénéfiques de l'activité physique (AP) régulière sur le système cardiovasculaire, les différentes façons de la pratiquer et de la mesurer, ainsi que les données probantes à l'appui des recommandations de santé publique concernant les objectifs optimaux d'AP pour la promotion de la santé. Les données indiquent de modestes améliorations de l'AP pendant les loisirs aux États-Unis lors de la dernière décennie. Cependant, ces évolutions ne sont pas équitablement réparties au sein de la population : les minorités raciales et ethniques, les femmes et les personnes âgées continuent d'afficher des taux d'AP inférieurs.

Les données examinées ici démontrent l'importance de promouvoir l'AP pour la santé cardiovasculaire et soulignent la nécessité de s'attaquer à l'énorme fardeau de l'inactivité physique, en particulier chez les personnes touchées par des disparités croisées influençant en même temps la santé générale et l'AP pendant les loisirs.




Activité physique et santé cardiovasculaire.  Tendances séculaires, recommandations et objectifs en matière d'activité physique tout au long de la vie pour optimiser la santé cardiovasculaire.




Bienfaits cardiovasculaires de l'activité physique.  Les bienfaits de l'activité physique sur la santé cardiovasculaire s'étendent des cellules et des organes à l'ensemble de la population. L'entraînement physique permet d'observer des changements physiologiques favorables, notamment des modifications des fonctions cellulaires et organiques, ainsi qu'une amélioration des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (MCV) chez un même individu. En revanche, la réduction des MCV et de la mortalité repose sur des données à l'échelle de la population pour observer ces bénéfices. Crédit d'illustration : Sceyence Studios.


Tendances des niveaux d'activité physique au fil du temps aux États-Unis.   Niveaux hebdomadaires d'AP professionnelle, de loisirs et totale des années 1960 projetés jusqu'en 2030 aux États-Unis et contributions potentielles à ces tendances (les données présentées dans la figure proviennent de Brownson et al., Ng & Popkin,  et des Centers for Disease Control and Prevention ). MET indique l'équivalent métabolique de la tâche.


Le futur


RESUME GENERATIVE
 
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Ce document traite des bienfaits de l'activité physique et de l'exercice sur la santé cardiovasculaire, en mettant l'accent sur l'épidémiologie et les mécanismes cliniques.

Épidémiologie et avantages cardiovasculaires de l'activité physique

L'inactivité physique est un facteur de risque majeur pour les maladies non transmissibles, y compris les maladies cardiovasculaires.

    • L'inactivité physique est responsable d'un risque élevé de maladies non transmissibles, notamment les maladies cardiovasculaires et le cancer.

    • Les taux d'activité physique (AP) sont inégalement répartis, avec des minorités raciales, des femmes et des personnes âgées affichant des taux plus réduits.

    • Promouvoir l'AP est essentiel pour la santé cardiovasculaire et pour réduire les disparités en matière de santé.

Méthodes évolutives pour évaluer l'activité physique

Les méthodes d'évaluation de l'AP ont évolué pour inclure des questionnaires et des dispositifs portables.

    • Les questionnaires estiment l'AP grâce à des équivalents métaboliques (METs) pour quantifier l'intensité et la durée de l'activité.

    • Les dispositifs portables mesurent objectivement la fréquence, la durée et l'intensité de l'AP, mais ont des limitations, notamment pour certaines activités comme le cyclisme stationnaire.
    • Les études montrent que les estimations d'AP par accéléromètre sont souvent inférieures à celles des questionnaires, mais les deux méthodes montrent des associations similaires avec la santé cardiovasculaire.

Avantages cardiovasculaires de l'activité physique

Une quantité accrue d'AP est associée à une réduction de la mortalité et des risques de maladies cardiovasculaires.

    • Une analyse de cohortes a montré que respecter les niveaux d'AP recommandés réduit la mortalité de 22%.
    • L'AP est inversement associée à divers types de maladies cardiovasculaires, y compris les maladies coronariennes et les AVC ischémiques.
    • L'AP de loisir est plus bénéfique que l'AP professionnelle, qui peut avoir des effets néfastes.

Influence des facteurs sociaux sur l'activité physique

Les niveaux d'AP varient selon l'âge, le sexe, la race/ethnicité et le statut socio-économique.

    • Les adultes noirs et hispaniques, ainsi que les femmes et les personnes âgées, ont tendance à avoir moins d'AP de loisir.
    • Les femmes et les personnes âgées peuvent bénéficier davantage de l'AP que les jeunes hommes.
    • Les individus à faible statut socio-économique peuvent tirer moins de bénéfices de l'AP par rapport à ceux à statut plus élevé.

Dose et intensité optimales de l'activité physique

Une relation curvilinéaire existe entre l'AP et la mortalité, avec des bénéfices accrus jusqu'à un certain point.

    • Un minimum de 500 à 1000 MET-minutes par semaine est recommandé pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires.
    • Même de petites augmentations de l'AP peuvent avoir un impact significatif sur la mortalité.
    • L'AP de plus haute intensité peut offrir des bénéfices supplémentaires par rapport à l'AP de faible intensité.

Modèle optimal d'activité physique

La distribution de l'AP lors de la semaine peut influencer les résultats de santé.

    • Des études montrent que les personnes qui accumulent leur AP en un ou deux jours ont des risques similaires de maladies cardiovasculaires que celles qui répartissent leur AP sur plusieurs jours.
    • Les approches d'AP doivent être adaptées aux objectifs de santé et aux profils de risque individuels.

 

Influence de l'entraînement en résistance

L'impact de l'entraînement en résistance sur la santé cardiovasculaire est moins bien compris que celui de l'exercice aérobique.

    • L'entraînement en résistance est associé à une réduction de 10% à 17% du risque de mortalité toutes causes confondues.
    • Un maximum de 60 minutes par semaine d'entraînement en résistance semble optimal, avec des risques accrus au-delà de ce seuil.

Impact du temps passé en position assise

Le temps sédentaire est un facteur de risque important pour la mortalité et les maladies cardiovasculaires.

    • Les adultes américains passent de 7,5 à 9,5 heures par jour en position assise.
    • Un temps sédentaire élevé est associé à un risque accru de mortalité, même chez les personnes actives.
    • Combiner plus d'AP avec moins de temps sédentaire est optimal pour réduire les risques de mortalité.

Mécanismes potentiels des bénéfices cardiovasculaires

L'AP entraîne des changements favorables dans les facteurs de risque traditionnels des maladies cardiovasculaires.

    • L'AP réduit la pression artérielle, améliore le profil lipidique et aide à contrôler la glycémie.
    • Chaque augmentation de 10 MET-heures/semaine d'AP est associée à une réduction de 6% du risque d'hypertension.
    • L'exercice améliore la sensibilité à l'insuline et favorise la perte de poids, contribuant ainsi à une meilleure santé cardiométabolique.

Adaptations vasculaires et musculaires

Les athlètes d'endurance et de force montrent des différences significatives dans la taille des vaisseaux sanguins et la composition musculaire.

    • Les artères subclavières du bras de raquette des joueurs de tennis professionnels ont une plus grande surface transversale que celles de l'autre bras, indiquant une adaptation à l'entraînement.
    • Les athlètes d'endurance présentent une taille accrue des artères et une diminution de l'épaisseur de la paroi vasculaire.
    • La fonction vasculaire s'améliore rapidement après l'exercice, même sans changements détectables de la pression artérielle ou du poids.
    • L'entraînement en résistance peut être moins efficace pour augmenter la masse musculaire chez les personnes âgées en raison de la résistance anabolique liée à l'âge.

Importance de la condition cardiorespiratoire

La condition cardiorespiratoire est essentielle pour la qualité de vie et la longévité, et elle peut être améliorée par l'activité physique.

    • L'activité physique quotidienne est associée à une meilleure condition cardiorespiratoire, avec une augmentation de 27 % du VO2 max après 8 semaines d'entraînement d'endurance.
    • Les niveaux d'activité physique modérée à vigoureuse (MVPA) sont trois fois plus efficaces que la marche modérée pour améliorer la condition cardiorespiratoire.
    • Des études montrent que la réponse à l'entraînement en condition cardiorespiratoire a une hérédité de 47 %.

Effets métaboliques de l'exercice

L'exercice modifie favorablement les marqueurs métaboliques et inflammatoires, influençant la santé cardiovasculaire.

    • L'exercice augmente l'expression de l'oxyde nitrique synthase endothéliale, améliorant la réactivité vasculaire.
    • L'inflammation est modulée par l'exercice, avec des niveaux réduits de marqueurs inflammatoires comme la protéine C-réactive.
    • L'IL-6, une cytokine pro-inflammatoire, est libérée par les muscles en contraction et joue un rôle dans la régulation de l'inflammation.

Directives et adhésion à l'activité physique

Les directives internationales recommandent une activité physique régulière pour prévenir les maladies chroniques.

    • Les directives américaines de 2008 recommandent au moins 150 minutes d'activité modérée ou 75 minutes d'activité vigoureuse par semaine.
    • En 2018, les recommandations ont été mises à jour pour inclure des activités de courte durée et remplacer le temps sédentaire par de l'activité légère.
    • Environ 54,2 % des adultes respectent les directives minimales d'activité aérobie, mais seulement 24 % atteignent les niveaux recommandés pour les deux types d'activité.

Tendances séculaires de l'activité physique

L'activité physique a diminué aux États-Unis en raison de changements sociétaux et démographiques.

    • Le pourcentage d'emplois nécessitant une activité physique modérée a chuté de 50 % en 1960 à moins de 20 % en 2010.
    • La pandémie de COVID-19 a exacerbé la baisse de l'activité physique, avec une augmentation du travail à distance.
    • Malgré la baisse de l'activité physique, il y a eu une légère augmentation de l'activité de loisir au cours des dernières années.

Différences géographiques et démographiques

Il existe des variations significatives dans l'activité physique selon la géographie, la race et le statut socio-économique.

    • Les États du Midwest et du Sud présentent des taux d'inactivité physique plus élevés, atteignant jusqu'à 49,4 % à Porto Rico.
    • Les populations urbaines sont plus susceptibles de respecter les directives d'activité physique que les populations rurales.
    • Les adultes hispaniques et noirs ont des taux d'inactivité plus élevés (32,1 % et 30,0 %, respectivement) par rapport aux blancs non hispaniques (23,0 %).

Stratégies de diffusion et d'implémentation

Des approches multiniveaux sont nécessaires pour promouvoir l'activité physique dans les communautés.

    • La sensibilisation aux directives d'activité physique est cruciale, avec seulement 10 % des adultes américains conscients des recommandations.
    • Les initiatives comme "Active People, Healthy Nation" visent à améliorer l'activité physique par des stratégies de communication efficaces.
    • L'évaluation de l'activité physique devrait devenir une pratique courante dans les soins cliniques pour prévenir les maladies chroniques.

Effets de l'exercice sur la capillarisation musculaire

L'exercice physique influence positivement la capillarisation des muscles squelettiques chez les sujets en bonne santé.

    • Une méta-analyse a montré que l'intensité et la durée de l'entraînement influencent la capillarisation musculaire.
    • L'entraînement d'endurance unilatéral augmente la taille des artères et des veines fémorales.
    • L'exercice régulier entraîne un remodelage expansif des artères dans les membres entraînés.

Adaptations vasculaires chez les athlètes

Les athlètes présentent des adaptations vasculaires spécifiques en réponse à l'entraînement.

    • Des études indiquent l'existence d'une "artère d'athlète" en raison de l'adaptation vasculaire.
    • Une revue systématique a révélé que le mode d'entraînement influence le diamètre artériel.
    • L'exercice améliore la fonction endothéliale, indépendamment des facteurs de risque cardiovasculaire.

Sarcopénie et maladies cardiovasculaires

La sarcopénie est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires.

    • Une étude a montré que la sarcopénie et l'obésité sarcopénique augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et de mortalité.
    • La résistance à l'insuline est liée à la densité capillaire et au type de fibres musculaires.

Importance de l'activité physique pour la santé

L'activité physique est essentielle pour réduire le risque de maladies chroniques et améliorer la santé globale.

    • Des recommandations de l'American Heart Association soulignent l'importance de l'exercice pour tous les Américains.
    • Les lignes directrices de l'OMS de 2020 encouragent l'activité physique pour tous les groupes d'âge.

Tendances de l'activité physique aux États-Unis

Les taux d'activité physique ont diminué aux États-Unis lors des dernières décennies.

    • Une étude a révélé que l'adhésion aux directives d'activité physique a diminué de 2008 à 2018.
    • Les changements dans le mode de vie, comme le travail à domicile, ont augmenté le comportement sédentaire.

Facteurs influençant l'activité physique

Divers facteurs influencent la participation à l'activité physique, y compris l'environnement et les événements de la vie.

    • Les environnements urbains et ruraux présentent des différences significatives dans l'activité physique.
    • Les événements de la vie, comme le mariage et la parentalité, peuvent affecter les niveaux d'activité physique.

Promotion de l'activité physique en soins primaires

Les interventions en soins primaires peuvent être efficaces pour promouvoir l'activité physique.

    • Des revues systématiques montrent que les programmes de promotion de l'activité physique en soins primaires sont bénéfiques.
    • L'intégration de l'exercice dans les soins de santé pourrait améliorer la santé publique.

      SYNTHÈSE
      Ce texte est extrait d'un article de la revue Circulation Research, intitulé « Epidemiology and Cardiovascular Benefits of Physical Activity and Exercise » (Épidémiologie et bénéfices cardiovasculaires de l'activité physique et de l'exercice). L'article examine l'incidence croissante de l'inactivité physique dans le monde et ses conséquences néfastes sur la santé, en particulier les maladies cardiovasculaires et la mortalité prématurée. Il présente un aperçu détaillé des méthodes d'évaluation de l'activité physique (PA), passant des questionnaires aux accéléromètres portables, tout en soulignant les avantages cardiovasculaires de l'activité. Enfin, l'article discute des directives de santé publique américaines et internationales concernant la PA et l'adhérence de la population à ces recommandations.
      NoteBookKLM


      Les 8 éléments essentiels de la vie comprennent les 8 composantes de la santé cardiovasculaire. Il s'agit d'une alimentation équilibrée, de la participation à une activité physique, d'éviter la nicotine, d'un sommeil sain, d'un poids santé et de niveaux corrects de lipides sanguins, de glycémie et de tension artérielle.



Principaux faits / OMS

 
  • L’activité physique régulière procure des bienfaits considérables pour la santé physique et mentale.
  • Chez l’adulte, l’activité physique contribue à la prévention et à la prise en charge de maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète, réduit les symptômes de dépression et d’anxiété, améliore la santé du cerveau et peut accroître le bien-être général.
  • Chez l’enfant et l’adolescent, l’activité physique consolide la santé osseuse, favorise une croissance saine et une évolution musculaire adéquate, et améliore le développement moteur et cognitif.
  • 31 % des adultes et 80 % des adolescents ne pratiquent pas une activité physique aux niveaux recommandés.
  • La cible mondiale de réduction des niveaux d’inactivité physique chez les adultes et les adolescents consiste en une réduction relative de 10 % d’ici à 2025 et de 15 % d’ici à 2030, par rapport à 2010.
  • À l’échelle mondiale, l’inactivité physique devrait coûter environ 300 milliards USD (soit quelque 27 milliards USD par an) aux systèmes de santé publics sur la période 2020-2030, si l’on ne parvient pas à la réduire.
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/physical-activity

Commentaire
L'activité physique est devenue un véritable médicament, c'est ainsi qu'il faut en parler aux patients. C'est un fait absolu, tant l' activité physique est une prescription que l'on doit justifier et expliquer. Elle s'adresse à tous les patients, quelle que soit leur pathologie. Ce message passe de mieux en mieux et c'est une très bonne chose. Pour les patients récalcitrants, vous pouvez proposer d'adopter un chien, car l'Intelligence Animale est une autre IA très bénéfique.

A LIRE


Le sens de la marche
https://shs.cairn.info/revue-etudes-2010-11-page-519?lang=fr

« Marcher, une philosophie », de Frédéric Gros : crève pas, marche !
https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/06/18/marcher-une-philosophie-de-frederic-gros_1208227_3260.html



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