"Le jugement appelle sa preuve, et la preuve fortifie le jugement "Alain
Le COVID -19 a mis en exergue des querelles médicales sur tel ou tel traitement. Querelles vraiment de bas étage indigne de médecins. Il faut comprendre que les vérités scientifiques ont une durée de vie plus courte que celle des patients. Ce qui est vrai aujourd'hui ne l'est pas forcément demain. Avec le COVID-19 les certitudes et les incertitudes apparaissent et disparaissent en un temps record. Je vais vous donner deux exemples caricaturaux. Depuis des années il était recommandé de prescrire de l'aspirine en prévention primaire des maladies cardio vasculaires chez les patients à risque. Puis il y a 2 ans tout a changé il ne faut plus le faire car le risque hémorragique de l'aspirine est supérieur au bénéfice en terme de prévention.Voici comment s'exprime un essais qui compare la molécule et le placebo ici an anti chlestérol vs placebo
Il aura fallu des études "de grande qualité et réalisées dans les régles (asprine versus placebo) pour le démontrer. Un dogme disparait après des décennies de croyance finalement presque infondées mais c'est au ca par cas que cette nouvelle donne est traitée. Autre exemple l'apparition depuis quelques années des anticoagulants oraux directs (AOD) .Pour les valider on les a comparé aux AVK qui sont la référence en matière d'anticoagulation. Cette comparaison s'est faite indication par indication, il n'a y a pas eu de switch de l'un à l'autre ce qui pour certains auraient du se faire.Résultats ces AOD sont aussi efficaces mais pas plus que les AVK et simple à prendre pour le patient et un peu moins hémorragiques. Il existe une entité clinique qui s'appelle le syndrome des anti phospholipides, qui en cas de thrombose nécessite un anticoagulant. La comparaison AOD/AVK a été donc faite et là les AOD se sont avérés dangereux et donc contre indiqués. Heureusement que les choses ont été réalisées en suivant les régles de l'art. Tout cela pour ré affirmer que la médecine n'est pas une science, c'est un art d'où sa difficulté.On parle d' Evidence Based Médecine basée sur les preuves. D'un autre côté l'Eminence based Médecine est basée sur la crinière argentée et dans certains cas sur la longueur des cheveux.Le message est simple on ne peut faire ce que l'on veut avec les médicaments ,il ya des régles à suivre qui ne sont ni dépassées ni archaïques, on doit toujours avoir en point de mire le bénéfice/risque. Le traitement du COVID -19 ne doit ni ne peut échapper à la régle des essais thérapeutiques et même si on est dans l'urgence Il faut toujours penser à une chose en médecine, le patient doit rester au centre de nos préoccupations, c'est un être humain que l'on traite et non un "essai thérapeutique" ,ne jamais l'oublier. La preuve on estime dans notre pays à 150 000 le nombre d’hospitalisations annuelles liées à des accidents médicamenteux et de 13 à 18 000 le nombre de morts provoquées par des médicaments », et on parle de médicaments qui ont été validés.
Qu'est ce qui se passera avec le COVID-19 si on passe outre les études "académiques" parce que l'on est dans l'urgence ? Rien de bon.
RAPPEL : #1MASQUEPOURTOUS dès maintenant