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Mardi 24 mars minuit : l’Inde, 1,3 milliard d’habitants, entre en confinement. Parmi eux, 100 millions de travailleurs migrants, travaillant dans des ateliers ou manoeuvres sur des chantiers de construction, embauchés le matin, pour la journée, payés au jour le jour …tous désormais sans emploi ! Comment respecter le confinement dans les dortoirs et bidonvilles des métropoles ? Comment appliquer les mesures barrière lorsque seulement 45% des foyers disposent d’un robinet d’eau ? Comment survivre sans la paie quotidienne ?
Pour échapper à la famine, ces travailleurs migrants décident de rentrer dans leur village. Les gares routières et ferroviaires sont prises d’assaut …
Du fait de l’arrêt des transports en commun, ils partent à pied avec leur baluchon, tentant de sortir des villes par les voies rapides, puis le long des autoroutes, prêts à parcourir jusqu’à 500 ou 600 kms .
Dimanche 29 mars : fermeture des frontières entre provinces. Sur les réseaux sociaux, ont circulé des images des forces de l’ordre aspergeant les migrants de produit désinfectant destiné aux autobus, avec des lances à incendie.
Lundi 30 mars : les autorités tentent de stopper ces départs de travailleurs migrants et font installer des abris dans des écoles et dans un circuit automobile Auraient ainsi été hébergées 400 000 personnes en banlieue de Delhi !
Ayons la décence de ne pas trop nous plaindre en France !