Prohibition : le retour

Prohibition : le retour

 “Le genre humain, mauvais de sa nature, est devenu plus mauvais que la société. Chaque homme y porte les défauts : 1/ de l'humanité ; 2/ de l'individu ; 3/ de la classe dont il fait partie dans l'ordre social.” Chamfort
 
" Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. " Michel Audiard
(https://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk&ab_channel=LanarRichardPascal)

La prohibition repose sur un interdit et l'interdit renforce toujours sa transgression. Cela existe depuis la nuit des temps.......that's life !


La prohibition désigne surtout la période, de 1920 à 1933 aux États-Unis, pendant laquelle un amendement à la Constitution des États-Unis interdit la fabrication, le transport, la vente, l'importation et l'exportation de boissons alcoolisées.
Si la prohibition atteint manifestement son objectif de réduction de la consommation d'alcool, ses conséquences sur le taux de criminalité restent débattues

La prohibition "made in France virale" c'est plus soft,  c'est l'organisation de dîners clandestins dans des restaurants normalement fermées, confinement oblige et dans des lieux prestigieux ou non avec des personnes prestigieuses ou non ou pseudo prestigieuses. Le "clandé et les clandés" sont de retour.

"Dîner chez Chalençon" va devenir une expression signifiant : "se permettre de mépriser toutes les règles puisqu'on est privilégié et au-dessus des lois."@RenaudTarlet
 

Barry Lyndon 3
Les interdits entrainent immédiatement de telles réaction
s, car les interdits sont faits pour être transgressé avec en plus ce goût d'adrénaline si jouissifs. 

"La transgression suppose une ligne symbolique ou concrète, parfois imaginaire, qu’il est interdit de franchir. Cette limite à son tour suppose un autre côté, objet d’interrogation, de curiosité et bientôt de désir, elle est, en soi, provocation à la franchir. La transgression commence par la tentation, la limite devient prétexte d’un jeu, innocent ou dangereux, à la mesure de l’ampleur du franchissement et à la mesure de la force de l’interdit et de la sanction encourue." in La transgression ou le jeu des limites Jacqueline Barus-Michel) .

Transgresser alimente le désir de dépasser l'interdit. La prohibition c'est vivre avec l'interdit, c'est l'exploiter et c'est aussi une manière de s'enivrer de tout ce que compose l'interdit. 

Alors quelle est la faute de celle et ceux qui transgressent ? C'est de  devenir "hors la loi" dans une période où précisément les interdits sont à sur-risques (contamination). C'est vouloir provoquer, c'est se croire au-dessus des lois, c'est une atteinte à la morale, celle que l'on doit avoir en période de  pandémie et hors pandémie ,c'est une attaque à la solidarité qui compte plus que tout. La prohibition "festive" c'est nier tout cela , c'est se croire très au-dessus des lois. Cela donne le mauvais exemple qui aura pour conséquence le "pourquoi pas nous aussi ?". Certes il n'y a pas "morts d'hommes" quoi que cela reste possible..... Il y a eu, il y a et il y aura toujours des petits malins pour transgresser les lois, quelqu'elles soient. C'est au XIII° siècle qu'est apparu le métier d'avocat pour "défendre la veuve et l'orphelins"....au départ. Si la défintion princeps est toujours vraie, l'évolution a fait que la multiplication des lois et des interdits a favorisé la multiplication de la transgression des lois ...ce qui donne beaucoup de travail aux avocats car ils travaillent au coeur de l'être humain , de ses excès et ses écarts, tourné plus vers la transgression que la solidarité. 

Des doutes sur la justification juridique

Le domicile est inviolable et reste donc privé, la loi d’urgence n’y a rien changé. Il faut donc recourir à des artifices juridiques pour pouvoir pénétrer dans un domicile privé (restaurant privatiser idem)  et verbaliser, comme par exemple demander aux procureurs de délivrer des réquisitions sur le fondement "de la mise en danger délibérée de la vie d’autrui". Il s’agit en fait de faire peur aux habitants du logement contrôlé, lesquels laissent la police entrer et constater la tenue d’une fête privée.

Mais pour les fins juristes, cette suspicion de "mise en danger délibérée de la vie d'autrui" ne tient pas en droit, même s'il est vrai que se rassembler sans masque et dans un lieu clos n’est pas idéal pour ne pas transmettre le Covid. D’ailleurs une note de la direction des affaires criminelles datée de mars 2020, et dont Le Monde a pris connaissance, recommande formellement d’écarter cette qualification, qui ne peut trouver application qu’en cas de risque immédiat de mort ou de blessures graves.  (https://www.europe1.fr/societe/les-fetes-privees-sont-elles-vraiment-interdites-depuis-le-couvre-feu-4024828

Mais : @axelkahn
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 1789, Art. 4. « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. » Contaminer autrui, lui transmettre la Covid, menacer sa vie lui nuit beaucoup. Opposer mesures de santé et liberté est un contresens absurde.

ontrast oleksy kustovsky

Quand on des relations pour participer à ces soirées, on a les relations pour échapper aux sanctions......

La peine idéale un travail d'intérêt général aux Restos du Coeur pendant 1 mois....et plus si récidivistes, afin de reprendre contact avec les réalités de la vie.

Le plus grave dans cette histoire n'est pas la transgression en elle-même , le plus grave  c'est la morale et la moralité de ces personnes. On a besoin en ce moment d'exemplarité mais pas de cette exemplarité. Nous devons être solidaires, être responsables, être éthiquement inattaquables. Et là c'est la dégringolade vers ce qui est le pire de l'humanité .Toutes les pandémies de l'histoire ont révélé le côté sombre des humains. Les pandémies ont enrichi les uns et détruits les autres comme les guerres. On sait tout cela......mais on reste toujours un peu surpris.

De plus les chefs qui paricipent doivent rembourser leurs "indemnités Covid" , quant aux demandeurs de telles soirées ils appartiennen taux "bals des cons" !

Un "repas volé" ne va pas changer la face de la pandémie, forcément non.

conconconMais ce "repas volé" à la loi montre une fois de plus la faiblesse des hommes, leur égoïsme invétéré, leur orgueil car transgresser impose le faire savoir.....et ils le font savoir, bêtise surajoutée et comme disait Audiard " les cons  ça osent tout , c'est à ça qu'on les reconnait"
.

En fait cette histoire de dîners clandestins était attendue et on est donc pas déçu, pandémie et transgression ça existe et on le voit tous les jours.

Plus grave pendant cette  pandémie il y a les décès on approche des 100 000, plus de 5000 personnes en réanimation mais c'est vrai,  triste sire,  cela ne vous concerne pas.

  Ce qui me préoccupe  mais d'un autre ordre  : le "privilège vaccinal"   la "diplomatie vaccinale", et "l'inégalité vaccinale planétaire". 
 
#VACCINE2.0