"Le changement climatique causé par les Hommes pourrait avoir un impact critique et amplifier de manière considérable le taux de conflits humains" d'après Solomon M Hsiang
Dans la Revue Médicale Suisse du 15 Juin 2022 ,un Bloc-NOTES de Bernard Kiefer tombe à pic " Le climat humain se réchauffe (aussi)"
"Les débats se tendent, l’ambiance est à l’excitation politique. Les crises globales s’accumulent et s’intriquent : pénuries d’énergie, de métaux, de bois, de blé, de nourriture. Inflation, désorganisation des flux mondiaux. Mouvements majeurs de tectonique des plaques politiques, conflits multiformes, guerres. Nous approchons le seuil du réchauffement humain tolérable, au-delà duquel les troubles pourraient s’emballer."
"Les humains réagissent comme tous les écosystèmes. Leur vivre-ensemble a des points de rupture. Des moments critiques, où la continuité se brise. La seule différence – et encore, on pourrait trouver des équivalents dans les mondes animaux – est que, dans leur écosystème, s’intègre une dimension symbolique et éthique. Cette dimension est centrale : elle climatise l’univers des humains. Lorsque s’effacent les valeurs, le souci de justice, la complexité des créations et des espoirs, ne reste qu’un pauvre chacun pour soi. Disparaissent les égards pour la communauté et l’environnement. Sortie de l’atmosphère culturelle tempérée"
"Une radicale différence nous sépare cependant des situations du passé. Grâce au savoir scientifique, dont les prévisions du GIEC, nous savons à quoi ressemblera demain. Le futur est plus certain que le présent. C’était autrefois le contraire. Le futur arrivait comme une totale surprise."
Bloc-Notes à lire dans son intégralité " libre c'accès d'accès* https://www.science.org/doi/10.1126/science.1235367
Dans cet article il est fait référence à un papier de 2013 :" Quantifying the Influence of Climate on Human Conflict" Solomon M. Hsiang, Marshall Burke, Edward Miguel, Science 2013, 341, 1235367 (2013).
Hsiang et al. fournissent une méta-analyse de données provenant de disciplines aussi disparates que l'archéologie et la psychologie pour examiner la relation entre climat et conflit.
Dans l'ensemble, des températures plus chaudes ou des précipitations extrêmes peuvent être associées de manière causale à des changements dans la violence interpersonnelle et dans la guerre civile.
Dans la Revue Médicale Suisse du 15 Juin 2022 ,un Bloc-NOTES de Bernard Kiefer tombe à pic " Le climat humain se réchauffe (aussi)"
"Les débats se tendent, l’ambiance est à l’excitation politique. Les crises globales s’accumulent et s’intriquent : pénuries d’énergie, de métaux, de bois, de blé, de nourriture. Inflation, désorganisation des flux mondiaux. Mouvements majeurs de tectonique des plaques politiques, conflits multiformes, guerres. Nous approchons le seuil du réchauffement humain tolérable, au-delà duquel les troubles pourraient s’emballer."
"Les humains réagissent comme tous les écosystèmes. Leur vivre-ensemble a des points de rupture. Des moments critiques, où la continuité se brise. La seule différence – et encore, on pourrait trouver des équivalents dans les mondes animaux – est que, dans leur écosystème, s’intègre une dimension symbolique et éthique. Cette dimension est centrale : elle climatise l’univers des humains. Lorsque s’effacent les valeurs, le souci de justice, la complexité des créations et des espoirs, ne reste qu’un pauvre chacun pour soi. Disparaissent les égards pour la communauté et l’environnement. Sortie de l’atmosphère culturelle tempérée"
"Une radicale différence nous sépare cependant des situations du passé. Grâce au savoir scientifique, dont les prévisions du GIEC, nous savons à quoi ressemblera demain. Le futur est plus certain que le présent. C’était autrefois le contraire. Le futur arrivait comme une totale surprise."
Bloc-Notes à lire dans son intégralité " libre c'accès d'accès* https://www.science.org/doi/10.1126/science.1235367
Dans cet article il est fait référence à un papier de 2013 :" Quantifying the Influence of Climate on Human Conflict" Solomon M. Hsiang, Marshall Burke, Edward Miguel, Science 2013, 341, 1235367 (2013).
Hsiang et al. fournissent une méta-analyse de données provenant de disciplines aussi disparates que l'archéologie et la psychologie pour examiner la relation entre climat et conflit.
Dans l'ensemble, des températures plus chaudes ou des précipitations extrêmes peuvent être associées de manière causale à des changements dans la violence interpersonnelle et dans la guerre civile.
Résumé
Introduction
Malgré l'existence d'institutions conçues pour promouvoir la paix, les interactions entre les individus et les groupes conduisent parfois à des conflits. Comprendre les causes de tels conflits est un projet majeur dans les sciences sociales, et les chercheurs en anthropologie, économie, géographie, histoire, science politique, psychologie et sociologie débattent depuis longtemps de la mesure dans laquelle les changements climatiques sont responsables.
Les avancées et l'intérêt récents ont suscité une explosion d'études quantitatives sur cette question.
Les avancées et l'intérêt récents ont suscité une explosion d'études quantitatives sur cette question.
Méthodes
Nous avons effectué une synthèse complète de la littérature sur le climat et les conflits humains.
Nous avons examiné de nombreux types de conflits humains, allant de la violence interpersonnelle et du crime à la violence intergroupe et à l'instabilité politique, en passant par l'effondrement des institutions et l'effondrement des civilisations.
Nous nous sommes concentrés sur des études quantitatives qui peuvent déduire de manière fiable des associations causales entre les variables climatiques et les résultats des conflits. Les études que nous avons examinées sont des expériences ou des « expériences naturelles » ; ces derniers exploitent les variations du climat dans le temps qui sont vraisemblablement indépendantes d'autres variables qui affectent également les conflits.
Dans de nombreux cas, nous avons obtenu des données originales d'études qui ne remplissaient pas ce critère et avons utilisé une méthode statistique commune pour réanalyser ces données. Au total, nous avons évalué 60 études primaires qui ont examiné 45 ensembles de données de conflits différents. Nous avons recueilli des résultats sur des périodes allant de 10 000 avant notre ère à nos jours et dans toutes les principales régions du monde.
Nous avons examiné de nombreux types de conflits humains, allant de la violence interpersonnelle et du crime à la violence intergroupe et à l'instabilité politique, en passant par l'effondrement des institutions et l'effondrement des civilisations.
Nous nous sommes concentrés sur des études quantitatives qui peuvent déduire de manière fiable des associations causales entre les variables climatiques et les résultats des conflits. Les études que nous avons examinées sont des expériences ou des « expériences naturelles » ; ces derniers exploitent les variations du climat dans le temps qui sont vraisemblablement indépendantes d'autres variables qui affectent également les conflits.
Dans de nombreux cas, nous avons obtenu des données originales d'études qui ne remplissaient pas ce critère et avons utilisé une méthode statistique commune pour réanalyser ces données. Au total, nous avons évalué 60 études primaires qui ont examiné 45 ensembles de données de conflits différents. Nous avons recueilli des résultats sur des périodes allant de 10 000 avant notre ère à nos jours et dans toutes les principales régions du monde.
Résultats
Des écarts par rapport à la normale des précipitations et des températures douces augmentent systématiquement le risque de conflit, souvent de manière substantielle.
Cette relation est apparente à travers des échelles spatiales allant d'un seul bâtiment au globe et à des échelles temporelles allant d'une heure anormale à un millénaire anormal. Notre méta-analyse des études qui examinent les populations dans l'ère post-1950 suggère que l'ampleur de l'influence du climat sur les conflits modernes est à la fois substantielle et hautement statistiquement significative ( P < 0,001).
Chaque changement climatique de 1-SD vers des températures plus chaudes ou des précipitations plus extrêmes augmente la fréquence de la violence interpersonnelle de 4 % et les conflits intergroupes de 14 % (estimations médianes).
Cette relation est apparente à travers des échelles spatiales allant d'un seul bâtiment au globe et à des échelles temporelles allant d'une heure anormale à un millénaire anormal. Notre méta-analyse des études qui examinent les populations dans l'ère post-1950 suggère que l'ampleur de l'influence du climat sur les conflits modernes est à la fois substantielle et hautement statistiquement significative ( P < 0,001).
Chaque changement climatique de 1-SD vers des températures plus chaudes ou des précipitations plus extrêmes augmente la fréquence de la violence interpersonnelle de 4 % et les conflits intergroupes de 14 % (estimations médianes).
Discussion
Nous concluons qu'il y a plus d'accord entre les études concernant l'influence du climat sur les conflits humains que ce qui a été reconnu précédemment.
Compte tenu des changements potentiels importants dans les régimes de précipitations et de températures prévus pour les décennies à venir - avec des endroits dans le monde habité qui devraient se réchauffer de 2 à 4 DS d'ici 2050 - les taux amplifiés de conflits humains pourraient représenter un impact social important et critique du changement climatique anthropique dans les pays à revenu faible et élevé.
Compte tenu des changements potentiels importants dans les régimes de précipitations et de températures prévus pour les décennies à venir - avec des endroits dans le monde habité qui devraient se réchauffer de 2 à 4 DS d'ici 2050 - les taux amplifiés de conflits humains pourraient représenter un impact social important et critique du changement climatique anthropique dans les pays à revenu faible et élevé.
L'ampleur de l'influence du climat est substantielle : pour chaque changement d'écart-type (1σ) du climat vers des températures plus chaudes ou des précipitations plus extrêmes, les estimations médianes indiquent que la fréquence de la violence interpersonnelle augmente de 4 % et la fréquence des conflits intergroupes augmente de 14 %....édifiant et inquiétant......
Commentaire
L'actualité est en phase avec cet article. Les tensions politiques en France semblent dopées par la chaleur comme la situation internationale en général et notamment en Ukraine.La canicule élecrise le monde au sens propre est figuré. La lutte contre le réchauffement de la planéte se fait pour des raisons multiples. La violence en fait partie, ce paramètre ne doit pas être oublié.Le seuil de réchauffement des humains est à quantifier. Nous allons peut être dans ce chaos qu'est le monde revenir en des temps anciens, où le général consultait des oracles avant une bataille afin de savoir quel est le meilleur momment pour faire la guerre......Elections législatives en pleine canicule , est-ce opportun ? Nous le saurons dimanche soir , 20 h pour celles et ceux qui auront votés.
Pour les autres elles et ils se sont exclus d'eux même de la DEMOCRATIE.....mais la chaleur va les rendre encore plus fou !
Source
* https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2022/revue-medicale-suisse-786/le-climat-humain-se-rechauffe-aussi
https://www.neonmag.fr/rechauffement-climatique-quelles-consequences-sur-notre-comportement-et-notre-sante-556778.html
Pour les autres elles et ils se sont exclus d'eux même de la DEMOCRATIE.....mais la chaleur va les rendre encore plus fou !
Source
* https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2022/revue-medicale-suisse-786/le-climat-humain-se-rechauffe-aussi
https://www.neonmag.fr/rechauffement-climatique-quelles-consequences-sur-notre-comportement-et-notre-sante-556778.html