Qui prescrit dans le monde l'hydroxychloroquine ?

Qui prescrit dans le monde l'hydroxychloroquine ?

"Comment déterminer si une loi est juste ou injuste ? Une loi juste est une prescription établie par l’homme en conformité avec la loi morale ou la loi de Dieu. Une loi injuste est une loi qui ne se trouve pas en harmonie avec la loi morale. Toute loi qui élève la personne humaine est juste. Toute loi qui la dégrade est injuste." Matin Luther King 

"Si le médicament ne porte pas le trouble et le désordre dans le corps d'un malade, il n'opérera pas la guérison."Mencius


Il suffit de consulter le site de l' Association Française pour l’Information Scientifique et on trouve  Hydroxychloroquine : les recommandations des agences sanitaires et sociétés savantes dans le monde. Article publié en ligne le 29 septembre 2020 .

L'auteur de cet article  que j'ai copié /collé : Nathan Peiffer-Smadja .
Nathan Peiffer-Smadja est Docteur en Médecine, spécialisé en maladies infectieuses et tropicales, étudiant en thèse de (...) , vous le retrouverez sur Tweeter  (@nathanpsmad)  où il est très actif et surtout très pertinent. Un grand Merci  à lui pour cette enquête importante et à l'AFIS.


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1/ Pays où l’usage de l’hydroxychloroquine est explicitement proscrit ou déconseillé
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États-Unis (NIH, FDA, IDSA), Royaume-Uni (Gouvernement), Italie (Agenzia Italiana del Farmaco), Belgique (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé), France (Haut Conseil de la santé publique), Allemagne (Robert Koch Institut), Brésil (ministère de la Santé), Portugal (Direction générale de la santé), Chine (Chinese Center for Disease Control and Prevention), Japon (The Japanese Association for Infectious Diseases), Australie (Department of Health / National COVID-19 Taskforce), Espagne (Agencia Española de Medicamentos y Productos Sanitarios), Canada (Institut national d’excellence en santé et services sociaux / Santé Canada), Suisse (Office fédéral de la santé publique de Suisse / Société suisse d’infectiologie), Corée du Sud (Ministry of Food and Drug Safety), Pays-Bas (Nederlands Huisartsen Genootschap), Mexique (Ministry of Health), Malaisie (Health Directory), Vietnam (Vietnamese Society of Infectious Disease), Pérou (Ministry of Health), Côte d’Ivoire (ministère de la Santé et de l’Hygiène publique), Ouganda (Ministry of Health), Argentine (Ministry of Health Ministerio de Salud de la Nación), Chili (Chili Ministerio de Salud), Colombie (Agence Médicament Colombienne, Association Nationale Infectiologie), Nouvelle-Zélande (New Zealand Pharmaceutical Management Agency) et Danemark (Danish Medicines Agency).

.Dans certains cas, un usage dans le cadre d’essais cliniques est encore autorisé.


Au niveau transnational : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Agence européenne des médicaments de l’Union européenne (EMA).

Par ailleurs, la grande majorité des essais cliniques randomisés, dont Discovery de l’Inserm et Solidarity de l’OMS, ont arrêté d’évaluer l’hydroxychloroquine pour « futilité » (absence d’espoir d’efficacité)

2/  Pays où aucun traitement antiviral n’est recommandé

Ces pays ne citent pas l’hydroxychloroquine mais, d’une façon générale, ne recommandent aucun traitement antiviral spécifique. Par exemple, pour Israël (consulté le 18 septembre 2020) : « Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique pour la nouvelle maladie à coronavirus ; les patients dans un état critique sont traités avec des traitements expérimentaux qui n’ont pas encore été prouvés de manière concluante. »

Israël (ministère de la Santé) et Nigeria (Nigeria Centre for Disease Control).

3/ Pays mentionnant un recours à l’hydroxychloroquine

Russie (ministère de la Santé) : recommandé en prophylaxie pour les cas contacts avec une personne infectée et pour les personnels médicaux. La molécule n’est pas recommandée pour le traitement. Arabie saoudite (ministère de la Santé) : recommandé en troisième ligne après Lopinavir / Ritonavir, Ribavirin et Interferon beta-1b. Inde (ministère de la Santé, 3 juillet 2020) : recommandé pour les cas légers et modérés, avec cette précision : « Ce médicament a démontré une activité in vitro contre le SRAS-CoV-2 et s’est avéré cliniquement bénéfique dans plusieurs petites études monocentriques, mais avec des limitations significatives. Néanmoins, plusieurs grandes études observationnelles, avec de graves limitations méthodologiques, n’ont montré aucun effet sur la mortalité ou d’autres résultats cliniquement significatifs. En tant que telles, les preuves justifiant son utilisation restent limitées, comme pour d’autres médicaments, et ce médicament ne devrait être utilisé qu’après une prise de décision partagée avec les patients en attendant les résultats des études en cours. 

Remarque : si le référent de l'Hydroxychloroquine "était normal" tout aurait pu être différent avec cette "old" molécule mais aujourd'hui l'hydroxychloroquine a vécu sauf si une démonstration de son hypothétique efficacité selon les règles le démontre.......Le choix qui a été fait n'était pas le bon choix. Un mauvais exemple pour la science, une perte de confiance de la planète en pleine pandémie, c'est un raté médical. Toute molécule même ancienne doit faire la preuve de son efficacité quand une nouvelle indication se profile même en période de pandémie. Dans mon exercice médical je suis les recommandations et les AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) . Ai-je tord ?  Non car nous avons la possibilité de prescrire hors AMM dans le cadre d'une ATU (Autorisation Temporaire d’Utilisation). En France, l’utilisation exceptionnelle de spécialités pharmaceutiques ne bénéficiant pas d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) et ne faisant pas l’objet d’un essai clinique est conditionnée à l’obtention préalable d’une ATU. Les ATU sont délivrées par l’ANSM dans les conditions suivantes : les spécialités sont destinées à traiter, prévenir ou diagnostiquer des maladies graves ou rares, il n'existe pas de traitement approprié disponible sur le marché, leur efficacité et leur sécurité d'emploi sont présumées en l'état des connaissances scientifiques et la mise en oeuvre du traitement ne peut pas être différée. Finalement pourquoi une ATU n'a-t-elle pas était sollicitée le temps de faire la preuve toujours selon les règles de l'efficacité de l'hydroxychloroquine. Pourquoi ? Parce que cette molécule ne fonctionne pas, tout simplement et que l'ATU n'est pas arrivé à l'IHU.......

A suivre .......comme tout ce qui concerne la Covid-19, qui cultive sans cesse le vrai du faux et le faux du vrai ......

Source : 

https://afis.org/Hydroxychloroquine-les-recomman