"Toute prédiction est un ressenti du futur, par empathie du présent de son passé." Serge Zeller
Un excellent article du New England Journal of Medicibe mérite que l'on s'y arrête
Deux citations "violentes" posent les problèmes et interrogations vis à vis de la pandémie.
Lee Iacocca , PDG de Ford Motor Company de 1970 à 1978 puis Chrysler de 1978 à 1992. «Alors, que faisons-nous? N'importe quoi. Quelque chose. Tant que nous ne restons pas là. Si on le gâche, recommencez. Essayez autre chose. Si nous attendons d'avoir satisfait toutes les incertitudes, il sera peut-être trop tard. »
Franklin Roosevelt au moment de la Grande Dépression : «Prenez une méthode et essayez-la. Si ça échoue, admet le franchement et essaye autre chose. Mais par tous les moyens, essayez quelque chose."
Même si nous reconnaissons que le monde devient maintenant étrange et que les médecins sont sensibles aux angoisses humaines, nous devons nous souvenir d'accepter l'incertitude de manière rationnelle et de nous méfier des conséquences indésirables potentielles de notre désir instinctif de voir des modèles dans ce qui peut être un hasard.
Notre mission de médecins dans une situation telle que la pandémie de Covid-19 nous oblige de faire quelque chose. Cependant, en tant que médecins formés à la méthode scientifique, nous nous engageons à pratiquer la médecine factuelle, qui repose sur la capacité d'interpréter les rapports scientifiques sur les supposées avancées diagnostiques et thérapeutiques. Nous devons conserver un scepticisme sain et nous souvenir du principe de l'équilibre clinique, en particulier lorsque nous envisageons des interventions qui pourraient nuire. Sinon, dans nos fforts pour «faire du bien» à nos patients, nous pourrions être la proie de biais cognitifs et d'erreurs thérapeutiques.Dans des conditions de surcharge d'informations et d'anxiété liée à l'incertitude, nous avons une tendance accrue à favoriser de manière inappropriée les informations récemment acquises en raison de leur facilité de rappel - une heuristique connue sous le nom de biais de disponibilité. Nous pourrions penser: «J'ai parlé hier à une collègue italienne qui m'a dit qu'elle avait une patiente dont le problème d'oxygénation était dû à des caillots pulmonaires», ce qui nous a amenés à décider: «Je vais donner des thrombolytiques maintenant.»
Nous devons raisonner de manière critique et réfléchir aux biais qui peuvent ifluencer nos processus de réflexion, évaluer de manière critique les preuves pour décider comment traiter les patients, et utiliser des observations anecdotiques uniquement pour générer des hypothèses pour les essais qui peuvent être menés avec un équilibre clinique. Nous devons agir rapidement mais avec prudence, avec prudence et raison, le principe de réflexion ne doit pas être scotomisé.
Franklin Roosevelt au moment de la Grande Dépression : «Prenez une méthode et essayez-la. Si ça échoue, admet le franchement et essaye autre chose. Mais par tous les moyens, essayez quelque chose."
Même si nous reconnaissons que le monde devient maintenant étrange et que les médecins sont sensibles aux angoisses humaines, nous devons nous souvenir d'accepter l'incertitude de manière rationnelle et de nous méfier des conséquences indésirables potentielles de notre désir instinctif de voir des modèles dans ce qui peut être un hasard.
Notre mission de médecins dans une situation telle que la pandémie de Covid-19 nous oblige de faire quelque chose. Cependant, en tant que médecins formés à la méthode scientifique, nous nous engageons à pratiquer la médecine factuelle, qui repose sur la capacité d'interpréter les rapports scientifiques sur les supposées avancées diagnostiques et thérapeutiques. Nous devons conserver un scepticisme sain et nous souvenir du principe de l'équilibre clinique, en particulier lorsque nous envisageons des interventions qui pourraient nuire. Sinon, dans nos fforts pour «faire du bien» à nos patients, nous pourrions être la proie de biais cognitifs et d'erreurs thérapeutiques.Dans des conditions de surcharge d'informations et d'anxiété liée à l'incertitude, nous avons une tendance accrue à favoriser de manière inappropriée les informations récemment acquises en raison de leur facilité de rappel - une heuristique connue sous le nom de biais de disponibilité. Nous pourrions penser: «J'ai parlé hier à une collègue italienne qui m'a dit qu'elle avait une patiente dont le problème d'oxygénation était dû à des caillots pulmonaires», ce qui nous a amenés à décider: «Je vais donner des thrombolytiques maintenant.»
Nous devons raisonner de manière critique et réfléchir aux biais qui peuvent ifluencer nos processus de réflexion, évaluer de manière critique les preuves pour décider comment traiter les patients, et utiliser des observations anecdotiques uniquement pour générer des hypothèses pour les essais qui peuvent être menés avec un équilibre clinique. Nous devons agir rapidement mais avec prudence, avec prudence et raison, le principe de réflexion ne doit pas être scotomisé.
Tout ceci rejoint la fameuse citation d'Hippocrate du V° siècle AvJC " La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile."
Tel est le cheminement intellectuel et scientifique que nious devons suivre, il faut s'en tenir là afon d'évitrer tout dérapage dangreux pour les patients. Nous devons être sceptiques vis-à-vis de toute stratégie thérapeutique supposée jusqu'à ce que suffisamment de preuves cliniques et statistiques soient rassemblées pour convaincre tout «clinicien ouvert d'esprit informé des résultats» qu'un traitement est supérieur à un autre. Cela semble logique pour la communauté scientifique et finalement simple...Mais pas pour tous.......et c'est dommage. Il faut garder le cap, ne pas partir dans des délires fous, se tenir à distance de Big Pharma. Mais dans ce contexte ne jamais perdre de vue et on a trop tendance à l'gnorer, ne pas écarter le patient de notre cheminement . La compassion et l'empathie, le respect et l'humilité, sont des mots très importants pour soulager les maux.On a trop tendance aujourd'hui à les oublier et oublier que dans cette pandémie les patients ont peur, ils sont déstabilisé, ils recherchent l'écoute. Respectons l'éthique et la bioéthique .Les principes de la bioéthique moderne soulignent d’emblée l’obligation pour les professionnels de santé – les médecins, en particulier – de respecter le corps, les émotions, les valeurs et les décisions du patient, lors de tout geste de soin. Cette approche, généralisée dans les propos et la formation des médecins dans les pays anglo-saxons, en Scandinavie, aux Pays-Bas et au Bénélux, L’autonomie du patient est encore loin de faire partie des principes éthiques le médecin est encore présumé être la seule personne habilitée à prendre les décisions, mais les chose changent très vite. La dernière ligne des recommandations actuelles est très claire à ce sujet : TENIR COMPTE du CHOIX du PATIENT.
Tel est le cheminement intellectuel et scientifique que nious devons suivre, il faut s'en tenir là afon d'évitrer tout dérapage dangreux pour les patients. Nous devons être sceptiques vis-à-vis de toute stratégie thérapeutique supposée jusqu'à ce que suffisamment de preuves cliniques et statistiques soient rassemblées pour convaincre tout «clinicien ouvert d'esprit informé des résultats» qu'un traitement est supérieur à un autre. Cela semble logique pour la communauté scientifique et finalement simple...Mais pas pour tous.......et c'est dommage. Il faut garder le cap, ne pas partir dans des délires fous, se tenir à distance de Big Pharma. Mais dans ce contexte ne jamais perdre de vue et on a trop tendance à l'gnorer, ne pas écarter le patient de notre cheminement . La compassion et l'empathie, le respect et l'humilité, sont des mots très importants pour soulager les maux.On a trop tendance aujourd'hui à les oublier et oublier que dans cette pandémie les patients ont peur, ils sont déstabilisé, ils recherchent l'écoute. Respectons l'éthique et la bioéthique .Les principes de la bioéthique moderne soulignent d’emblée l’obligation pour les professionnels de santé – les médecins, en particulier – de respecter le corps, les émotions, les valeurs et les décisions du patient, lors de tout geste de soin. Cette approche, généralisée dans les propos et la formation des médecins dans les pays anglo-saxons, en Scandinavie, aux Pays-Bas et au Bénélux, L’autonomie du patient est encore loin de faire partie des principes éthiques le médecin est encore présumé être la seule personne habilitée à prendre les décisions, mais les chose changent très vite. La dernière ligne des recommandations actuelles est très claire à ce sujet : TENIR COMPTE du CHOIX du PATIENT.
Il y a quelque chose en France et dans le Monde : le Serment d'Hippocrate qui résume ce que le médecin doit suivre dans son exercice quotidien. Je l'ai rappelé sur ce Blog . Texte fondateur de la médecine, qu'il convient de respecter. Aujourd'hui dans le contexte de cette pandémie , les règles d'exercice de la Médecine restent les mêmes, ne pas les oublier , ne pas les contourner.
Une réflexion de John M Barry pleine de sagesse pour revenir dans la réalité :
"if yous mix politics and science you get politics"
Une réflexion de John M Barry pleine de sagesse pour revenir dans la réalité :
"if yous mix politics and science you get politics"
Source :
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp2009405
https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_2001_num_1_1_2015
https://books.openedition.org/pum/8054?lang=fr
#1MASQUEPOURTOUS, une évidence