Un traitement prophylactique avec 40 mg d'énoxaparine par voie sous-cutanée par jour réduit efficacement et en toute sécurité le risque de thromboembolie veineuse chez les patients atteints de maladies médicales aiguës
Commentaire
Notre servcie au CHU de Montpelllier dirigé par la Pr Charles Janbon a fait parti des centres qui ont inclu dans MEDENOX. Nous étions à l'époque fiers de participer à cette grande aventure.
Un rappel important : Guy Meyer un précurseur de génie, in memoriam
Essai clinique Arch Stagiaire Med
.12-26 août 2002 ;162(15):1729-35. doi : 10.1001/archinte.162.15.1729.
Comparaison de l'héparine de bas poids moléculaire et de la warfarine pour la prévention secondaire de la thromboembolie veineuse chez les patients atteints de cancer : une étude contrôlée randomisée
Guy Meyer , Zora Marjanović , Judith Valke , Bernard Lorcerie , Yves Gruel , Philippe Solal-Céligny , Christine Le Maignan , Jean Marc Extra , Paul Cotu , Dominique Farge
Contexte :
L'utilisation de la warfarine sodique pour le traitement de la thromboembolie veineuse chez les patients atteints de cancer est associée à un risque important de récidive et d'hémorragie. L'utilisation d'héparine sodique de bas poids moléculaire pour la prévention secondaire de la thromboembolie veineuse chez les patients cancéreux peut réduire le taux de complications.
Objectif :
Déterminer si une dose fixe d'héparine de bas poids moléculaire sous-cutanée est supérieure à la warfarine orale pour la prophylaxie secondaire de la thromboembolie veineuse chez les patients atteints de cancer et de thromboembolie veineuse.
Méthodes :
Dans un essai multicentrique randomisé et ouvert réalisé entre avril 1995 et mars 1999, nous avons comparé l'énoxaparine sodique sous-cutanée (1,5 mg/kg une fois par jour) à la warfarine administrée pendant 3 mois chez 146 patients atteints de thromboembolie veineuse et de cancer.
Critère de jugement principal :
un événement de résultat combiné défini comme une hémorragie majeure ou une thromboembolie veineuse récurrente dans les 3 mois.
Résultats :
Sur les 71 patients évaluables assignés à recevoir de la warfarine, 15 (21,1 % ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 12,3 % à 32,4 %) ont présenté un événement majeur par rapport à 7 (10,5 %) des 67 patients évaluables assignés à reçoivent de l'énoxaparine (IC à 95 %, 4,3 % à 20,3 % ; P = 0,09). Il y a eu 6 décès dus à une hémorragie dans le groupe warfarine contre aucun dans le groupe énoxaparine. Dans le groupe warfarine, 17 patients (22,7 %) sont décédés (IC à 95 %, 13,8 % - 33,8 %) contre 8 (11,3 %) dans le groupe énoxaparine (IC à 95 %, 5,0 % -21,0 % ; P = 0,07) . Aucune différence n'a été observée concernant la progression du cancer sous-jacent ou le décès lié au cancer.
Conclusions :
Ces résultats confirment que la warfarine est associée à un taux de saignement élevé chez les patients atteints de thromboembolie veineuse et de cancer. Un traitement prolongé avec de l'héparine de bas poids moléculaire peut être aussi efficace que les anticoagulants oraux et peut être plus sûr chez ces patients atteints de cancer.
Les 20 ans du LOVENOX, toutes et tous autour du Pr Michel Meyer SAMAMA. Un homme exceptionnel, un homme d'esprit, brillant et accessible, un homme qui a toujours été aux côtés de la Médecine Vasculaire. Marc Samama a pris le relais et sera le responsable pour la France du World Thrombosis Day le Jeudi 13 Octobre 2022
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