Sur risque médical
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Médecine : une situation à risque de dérapage
iconpgraphie :médecine"Ce qu’on risque révèle ce qu’on vaut.” Jeanette Winterson“Le véritable respect connaît le courage du risque.” Thérèse Tradif"L'homme est un animal qui ne se résigne pas à le rester."
Sylvain Tesson, Éloge de l'énergie vagabonde, éditions des Équateurs, page 114La situation médicale actuelle en France est à risque et même à surrisque pour les patients, dérapage imminent !Nous sommes confrontés aux déserts médicaux, à des listes d'attente pour tout : rdv, examens paracliniques, interventions chirurgicales etcCeci est à l'origine de retards de diagnostics à risque pour les patients et ça a commencéLes patients qui n'ont pas de médecins n'arrivent pas à faire renouveler leurs ordonnances et stoppent les traitements, situation à risque et sur risqueEnfin les patients faute de médecins vont consulter auprès de non médecins, là où régnent les médecine douces et parallèles et j'en passe et des meilleurs, l'allopathie ouvre un boulevard pour l'hétéropathie et le grand "n'importequoithérapie".
Hippocrate est désespéré, nous sommes en tant que médecin exerçant que l'on soit jeune ou moins jeune catastrophés par cette situation qui nous échappe
France où va ta médecine ?
Sylvain Tesson dans son dernier livre "BLANC" (excellentissime) résume la trajectoire de Bonaparte et 5 lignes. Paraphrasant cette discription et l'appliquant à la médecine, on pourrait caricaturer la médecine ainsi : les médecins après avoir vaincu une multitudes de maladies nous ont fait miroiter une médecine classée fût un temps la meilleure du monde, on allait de victoires en victoires puis tout sécroula.Cette médecine exemplaire a bâti la "Santé et la Santé Publique " puis tout s"écroulat seul les patients subsistèrent,dépourvus de médecins et de soignants.
"L'histoire est ce qui passe au milieu de ce qui demeurre".Sylvain Tesson
Qu'est ce qui demeure en médecine en 2022 ?Les médecins oui , mais trop peu nombreux. Les hôpitaux et cliniques sont présents oui mais manque de personnels et de moyens, et manque de lits.Les patients oui, mais panne de médecins, panne de diagnostic, panne de traitements, le tout amenant à la panne défintive.C'est exagéré oui, mais il faut forcer le trait avant des catastophes qui seraient graves et entraîner une perte de confiance en la médeine, une perte de chance pour les patients, ce qui n'est pas encore le cas actuellement fort heureusement. Mais nous sommes dans une situation où tout peut basculer.
Ce n'est pas par des chéques "millionaires voire milliardaires " que l'on va redresser la barre , c'est ce que pense le gouvernement actuel et les politiques en général, une déséspérance inimaginable, une désespérance de la population qui chaque jour gagne du terrain.L'imagination n'est plus au pouvoir,l'imagination est la grance absente de la politique de Santé, le rafistolage oui mais oh combien inutile!
Quelles sont les solutions ?
Un préalable nécessaire : l"examen clinique des patients, les faire déshabiller, les examiner, les écouter, reste le primum movens de l'acte médical. Et ne pas oubler COMPASSION et EMPATHIE. Le patient n'est pas "une chose" mais un être humain.
Vis à vis des déserts médicaux , une solution simple expérimentée puis institutionalisée dans plisieurs pays notamment en Europe. Une maison médicale par localité de plus de 8000 habitants avec associés à la maison médicale un MEDIBUS. Les médecins et para médicaux consulterons à tour de rôle dans le bus, un bus kyper connecté. Dans ce bus des automates pour la biologie pour les examens de routines.
Vis à vis des fils d'attente pour bénéficier d'un scanner ou d'une IRM, là encore des structures mobiles, ça existe.
Mise en place de filières de soins médecins spécialistes / urgences , consultation demandée par le médecin traitant avec un numéro de téléphone dédié.
Rétablissement de la permanence des soins, médecine générale et spécialites afin de désengorger les urgences hospitalières et en cliniques
Mis en place d'un forfait de soins par pathologie mieux qu'une addition d'actes souvent "irréfléchis", j'empile les examens et en suite je ne fais rien, les excès des uns nuisent à la majorité des médecins et des patients. Le forfait par pathologie ne peut concerner la médecine générale, plutôt les spécialités. Ce forfait reposera sur la pertinence des soins et les recommandations, ainsi sels les examens utiles et indispensables seront pris en compte. Des exceptions pour des affections compléxes en devenir. Mais ce forfait évitera la SURMEDICALISATION et la SOUSMEDICALISATION, trop souvent retrouvées.
Les patients ont des DROITS et donc des DEVOIRS, idem pour les médecins. Ne pas les suivre exposera à des amendes puisqu'aujourd'hui chacun fait ce qu'il veut
Les étudiants en médecins devront faire des "semestres" dans les maisons de santé et non livrés à eux mêmes, c'est le compagnognage réhabilité, ils accompagneront les médecins dans les MEDIBUS.
La médecine d'aujourd'hui se doit de cibler la précarité et la fragilité. Le BUS du COEUR cible la précarité, ce concept a démontré l'importance et l'utilité d'aller vers ces patients, de les répérer.
Le partage des données médicales, toutes les données n'est pas aujourd'hui une réalité, donc prescription de ce qui a été déjà prescrit tous les jours et tout le monde est content .
Dansce texte je n'envisage pas les coûts car la Santé n'a pas de prix, sauf pour les investisseurs privés de la médecine qui eux ont des actionnaires à rémunérer.Penons au hasard le groupe ELSAN en Avignon, qui ferme un service de médecine interne à la Clinique Rhîne Durance car non lucratif, elle est pas belle la médecine ? On applaudit d'une main avec force et respect ! ELSAN pensait que c'était rentable, mais qui les conseille ?
Médecine du futur
A LIRELa médecine de famille n’est pas un business
This article is also available in English. See "Family medicine is not a business".On raconte que, depuis le début de la pandémie, certains médecins ne font que des téléconsultations et n’ont pas examiné un seul malade. Pas un seul examen physique depuis le 11 mars 2020! Comment font-ils? Comment arrivent-ils à évaluer les problèmes complexes — les maux de ventre, les douleurs persistantes, la fatigue — qui peuvent être d’origines si diverses? Prescrivent-ils une quantité inimaginable de tests, réfèrent-ils systématiquement leurs patients à leurs collègues ou les envoient-ils tout simplement à l’urgence? On raconte même que certains médecins communiqueraient avec leurs patients le soir ou la fin de semaine, cela étant encore plus profitable.
On rapporte aussi que certains médecins évitent de prendre en charge les patients trop malades ou trop exigeants, se contentant de renouveler leurs ordonnances ou demander quelques tests ici et là. Comment fontils pour laisser des patients hypothéqués par de multiples comorbidités — cardiaques, pulmonaires, rénales, oncologiques — voguer de spécialiste en spécialiste et de sans rendez-vous en sans rendez-vous? On rapporte même que certains fonctionnent selon les forfaits en recherchant les bonis les plus lucratifs.
On dit aussi que certains patients sortent en maugréant du bureau des médecins parce que ceux-ci exigent des sommes exorbitantes pour remplir des formulaires. Il est vrai que demander 125 $ pour remplir un formulaire de renouvellement de permis de conduire peut paraître excessif, particulièrement pour une personne âgée qui ne vit que de sa pension de vieillesse, et ce même si ce montant est conforme aux consignes syndicales. Il en va de même pour une personne handicapée qui requiert un certificat pour le transport adapté.
Mais ce ne sont sûrement que des racontars!
Sinon, on comprendrait que les ordres professionnels rappellent à leurs membres leurs obligations déontologiques : « Le médecin doit s’acquitter de ses obligations professionnelles avec compétence, intégrité et loyauté », ou leur serment d’Hippocrate : « Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice3. »
Sinon, on comprendrait que les assureurs veuillent instaurer des mesures de contrôle ; que les régies d’assurance-maladie veuillent comparer les honoraires versés aux médecins œuvrant dans des contextes similaires et auprès d’une clientèle semblable, en questionnant les écarts de facturation et en enquêtant au besoin. On comprendrait qu’ils veuillent informer les patients des honoraires générés par les médecins de famille comme le fait actuellement la Régie de l’assurance maladie du Québec.
On comprendrait aussi que les fédérations de l’âge d’or puissent songer à instaurer des recours collectifs contre les pratiques qu’ils considèrent comme abusives pour les personnes âgées de la part de médecins qui imposent des frais jugés déraisonnables et contre leurs syndicats qui balisent de telles pratiques.
Mais ce ne sont sûrement que des racontars!
Autrement, nous serions en droit de rappeler à ces individus qu’ils se comportent de façon immature, ne pensant qu’à eux-mêmes et leur bien-être personnel, en leur rappelant à quel point nous sommes privilégiés d’être médecins ; leur rappelant que nous avons beaucoup reçu et que c’est notre devoir de donner au suivant ; leur rappelant qu’ils sont en train, de par leur cupidité, de détruire un système de santé extraordinaire et universel auquel tous contribuent et qui bénéficie à chacun.
J’aimerais également rappeler à ces médecins leur attitude lorsque je les ai reçus en entrevue pour entrer en médecine : candides, béats, larmoyants, prétendant vouloir sauver le monde et l’humanité. Ah oui! Que sont devenus ces jeunes femmes et ces jeunes hommes qui voulaient changer le monde? Que s’est-il passé entre leur admission en médecine et le moment où ils se sont mis à pratiquer la médecine?
Heureusement, ce ne peut être que quelques individus. Je suis persuadé que la très grande majorité des médecins sont des êtres professionnels, imputables, dévoués, remarquables même, qui ne comptent pas leurs heures ni leurs efforts acharnés. Il suffit de consulter les données du Programme d’aide aux médecins du Québec pour réaliser à quel point cette profession est exigeante. Une vocation presque.
Ne laissons pas quelques individus qui manquent à leurs devoirs déontologiques ternir la réputation de la médecine familiale. S’ils ne comprennent pas cette responsabilité, qu’ils cessent de pratiquer et qu’ils aillent faire leur MBA.
La médecine familiale n’est pas un business.
La médecine de famille n’est pas un business - PMC (nih.gov)