“Mort à toute peine de mort !” Georges Brassens
"Leur absence est tellement forte, qu’elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C’est ceux qu’on a aimé qui créait un vide presque infini," Grand Corps Malade
100 000 , c'est le nombre de personnes que la Covid-19 a tué , a "assassiné."
100 000 : un chiffre qui nous fait frémir, car 100 000 morts indues
100 000 : c'est aussi des milliers de familles dans le désespoir
100 000 : c'est enfin des autorités sanitaires qui ont mis du temps à comprendre........et à ce jour elles n'ont pas encore tout compris, toujours un temps de retard
100 000 : ce sont des orphelins de mère et ou de père, ce sont des familles déstructurées, le lien social, le lien familial, le lien civilisationnel , le lien sociétal, le lien économique, le lien culturel, le lien sportif, sont blessés.....
100 000 : parmi eux des soignants, ne les oublions pas, eux qui ont à la fois sauvé des vies et accompagné les vies qui s'en allaient.....
100 000 : c'est trop, beaucoup trop........une hécatombe......
Au-delà des 100 000, combien souffrent de la Covid-long, combien de dépressions réactionnelles, combien de faillites, combien au chômage, combien de nouvelles situations de précarité, combien ont faim ,combien de désespoir.......et combien de nos aînés "séquestrés ?
Il est trop tôt pour dire : on aurait pu......il fallait.....vu l'ampleur planétaire de la pandémie, nul n'avait la solution, nul n'a eu la solution
Demain nous aurons une lecture de la pandémie dans toutes ses dimensions.
Chaque petit point = 1 décès
100 000 bougies
A écouter : https://www.youtube.com/watch?v=CwGaG5IMiyE&ab_channel=AgoraVoxFrance
Ce que c’est que la mort
Victor Hugo, Les Contemplations,
Livre sixième : Au bord de l’infini, éd. Nelson, 1911
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
La nuit n’est jamais complète
Paul Eluard,
in Derniers poèmes d’amour, Poésie d’abord,
Éditions Seghers, 2013.
Nos absents
Grand Corps Malade (2010)
Album : 3e Temps
C’est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte,Qu’elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte.
C’est ceux qu’on a aimé qui créaient un vide presque tangible, car l’amour qu’on leur donnait est orphelin, il cherche une cible.
Pour certains on le savait, on s’était préparé au pire, mais d’autres ont disparu d’un seul coup, sans prévenir.
On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore.
Alors on s’est regroupé d’un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on est pas moins triste.
C’est seul qu’on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l’esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires.
Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n’était.
On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou, en se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous.
Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure, dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur.
Nous on a des projets, on dessine nos lendemins. On décide du chemin, on regarde l’avenir entre nos mains. Et au coeur de l’action, dans nos victoires ou nos enfers, on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire.
Chaque vie est un miracle, mais le final est enervant. J’me suis bien renseigné, on en sortira pas vivant. Faut apprendre à l’accepter pour essayer de vieillir heureux, mais chaque année nos absents sont un peu plus nombreux.
Chaque nouvelle disparition transforme nos coeurs en dentelle, mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastelles. Ce temps qui pour une fois est un véritable allié. Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers.
Moi les morts, les disparus, je n’en parle pas beaucoup. Alors j’écris sur eux, je titille les sujets tabouts. Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous. Qui fait qu’on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousse.
C’est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, qu’elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C’est ceux qu’on a aimé qui créait un vide presque infini, qu’inspirent des textes premier degré. Faut dire que la mort manque d’ironie.
A écouter : https://www.youtube.com/watch?v=W3xIXu-BGr0&ab_channel=frenchwoman59
Comment se rappeler de toutes celle et tous ceux qui nous ont quitté, pas de monuments simplement un champ de fleurs évolutif avec les saisons, avec autant de fleurs que de décès , au centre de Paris, fleurs de toutes les régions.
Mais les honorer c'est pour que ça ne se renouvelle JAMAIS, plus JAMAIS
Enfin que le chiffre de 100 000 n'augmente pas de manière...... effroyable......
La SEULE SOLUTION : #VACCINEZVOUS et RESPECTEZ les gestes barrières (vacciné ou pas).