"Pandémie mondiale 2020 : boîte de Pandore, pandèmes à ciel ouvert, pandiculation, palingénésie, et pour finir, une vie de panda !" Kheira Chakor
"Ayez le culte de l'esprit critique." Louis Pasteur
"Savoir s'étonner à propos est le premier pas fait sur la route de la découverte" Louis Pasteur
Recommandations de la HAS du 19/03/2021
Au vu des données transmises par l’EMA, la HAS estime que la vaccination avec le vaccin AstraZeneca peut reprendre sans délai. L’EMA a toutefois identifié un possible sur-risque de Thrombose Veineuse Cérébrale (TVC) et de Coagulation Intra Vasculaire Disséminée (CIVP) /CIVD chez les personnes de moins de 55 ans. Compte tenu du déroulement de la campagne vaccinale, qui va concerner au cours des deux prochains mois les populations âgées et de l’existence d’alternatives pour les plus jeunes, la HAS recommande à ce stade de n’utiliser le vaccin Astra Zeneca que pour les personnes âgées de 55 ans et plus, qui constituent la très grande majorité des personnes prioritaires actuelles. Dans l’attente de données complémentaires la HAS recommande donc d’utiliser les vaccins à ARNm chez les personnes éligibles à la vaccination âgées de moins de 55 ans
Concernant les personnes de moins de 55 ans ayant déjà reçu une première dose du vaccin AstraZeneca, la HAS se positionnera très prochainement sur les modalités d’administration de la seconde dose. La HAS rappelle qu’un intervalle de 12 semaines est à respecter entre les deux doses. En effet, les données d’efficacité et d’immunogénicité disponibles montrent un impact positif de l’allongement de la durée entre les deux doses et la persistance jusqu’à 12 semaines de la protection conférée par la première dose.
Cet avis sera revu prochainement, en collaboration étroite avec l'ANSM, en fonction des données de pharmacovigilance à venir, avec davantage de recul sur le vaccin AstraZeneca, en particulier chez les personnes de moins de 55 ans.
La survenue de thrombose veineuse cérébrale et de coagulation intra-vasculaire disséminée ont été retenus dans l'analyse de l'EMA. On ne parle plus de thrombose veineuse ni d'embolie pulmonaire, pourquoi ? Dans son avis du 18 mars 2021, après avoir examiné les données disponibles, le PRAC ( comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance de l'EMA PRAC ) est le comité de l'Agence européenne des médicaments (EMA) chargé d'évaluer et de surveiller la sécurité des médicaments à usage humain confirme qu'il n'y a pas d'augmentation du risque global d’évènements thrombo-emboliques chez les personnes vaccinées par le vaccin Astra Zeneca et que les avantages de ce vaccin dans la lutte contre la Covid-19 continuent de l'emporter sur le risque d'effets indésirables. Le PRAC estime que le nombre global d'événements thromboemboliques rapportés après la vaccination est inférieur à celui attendu dans la population générale.
Toutefois, le PRAC estime que la possibilité d’un lien entre le vaccin, et des cas de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) et de thrombose veineuse cérébrale (TVC )ne peut pas être écarté à ce jour. A la date du 16 mars 2021, 18 cas de TVC et 7 cas de CIVD ont été signalés à l’EMA par les États membres et le Royaume -Uni sur environ 20 millions de personnes vaccinées par le vaccin Astra Zeneca. Ces 25 événements ont entraîné le décès dans 9 cas. La quasi-totalité de ces cas sont survenus chez des personnes de moins de 55 ans dont une majorité de femmes. En France, au 16 mars 2021, un cas de CIVD (femme de 26 ans) et deux cas de TVC sans thrombopénies associées (homme de 51 ans et femme de 24 ans) ont été signalés pour 1,4 millions doses du vaccin AstraZeneca administrées. Au Royaume-Uni, au 18 mars 2021, sur plus de 11 millions de personnes vaccinées par le vaccin Astra Zeneca, en majorité les personnes âgées de plus de 65 ans 5 cas de TVC ont été signalés
En prenant comme référence l’incidence observée de ces évènements avant la pandémie de Covid-19 chez les personnes de moins de 50 ans, le PRAC a estimé que l'on aurait pu s'attendre en moyenne, au 16 mars 2021, à moins d'un cas de CIVD et à 1,35 cas de TVC dans la population vaccinée alors que respectivement 5 et 12 cas ont été signalés dans cette tranche d’âge. Ceci correspond à un risque 5 fois plus élevé pour la CIVD et 8 fois plus pour la thrombophlébite cérébrale. Le PRAC précise qu’un tel déséquilibre n'a pas été observé dans la population plus âgée vaccinée par AstraZeneca (toujours versus la population du même âge avant COVID)
Le PRAC a également mis en place une surveillance renforcée des cas de CIVD et de TVC, et des études complémentaires sont en cours pour fournir davantage de données.
FOCUS sur les Thromboses Veineuses Cérébrales qui appartiennent aux thromboses de site inhabituel (https://ashpublications.org/blood/article/135/5/326/430069/Treatment-of-unusual-thrombotic-manifestations)
Les veines cérébrales et topographie de la TVC
Quelques chiffres
Les symptômes
L'imagerie IRM, imagerie référence pour les TVC et non le scanner
Les facteurs de risque
Gestion des TVC (https://ashpublications.org/blood/article/135/5/326/430069/Treatment-of-unusual-thrombotic-manifestations)
Synthèse (Check List de la Médecien Vasculaire, Ed DOIN, 2020, JPL /PH)
Quel est le lien entre TVC et le vaccin Astra Zeneca ?
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/18/des-chercheurs-norvegiens-etablissent-un-lien-entre-le-vaccin-astrazeneca-et-les-thromboses_6073617_3244.html
Théorie Norvégienne : « Nous avons obtenu des résultats susceptibles d’expliquer l’évolution clinique de nos patients hospitalisés, a déclaré jeudi le professeur Pal Andre Holme. Ces résultats soutiennent l’hypothèse, que nous avions avancée plus tôt, selon laquelle ces patients ont développé une forte réponse immunitaire, ce qui a conduit à la formation d’anticorps, qui peuvent affecter les plaquettes et ainsi provoquer un thrombus [caillot sanguin]. »
Différentes équipes à travers le monde travaillent sur cette thématique, affaire à suivre
FOCUS : Coagulation Intra Vasculaire Disséliné (CIVD) (https://www.jle.com/fr/revues/hma/e-docs/coagulation_intravasculaire_disseminee_en_reanimation_physiopathologie_epidemiologie_diagnostic_et_prise_en_charge_therapeu_276776/article.phtm
Le point (https://www.em-consulte.com/article/51338/coagulation-intravasculaire-disseminee) par le Professeur Ismail Elalamy
La coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) est un syndrome acquis au pronostic sévère caractérisé par l'activation systémique des mécanismes de la coagulation avec des dépôts multiples de fibrine provoquant un état d'hypercoagulabilité, des phénomènes hémorragiques et des défaillances d'organes. Les acteurs responsables de ce syndrome sont de mieux en mieux identifiés et les mécanismes physiopathogéniques induisent une génération intense de thrombine, une défaillance des systèmes inhibiteurs physiologiques, un dysfonctionnement endothélial et de la fibrinolyse endogène. De nombreux contextes médicaux et/ou chirurgicaux peuvent être associés à une CIVD et conditionnent ainsi sa prise en charge. Le diagnostic, parfois difficile, tend à être simplifié par l'application d'un score d'imputabilité basé sur des critères anamnestiques cliniques et sur des tests biologiques simples. D'autres dosages de paramètres plus spécialisés sont réservés à de rares cas difficiles ou à des laboratoires experts. La pierre angulaire de la prise en charge des CIVD reste le traitement étiologique de la pathologie sous-jacente. L'arsenal thérapeutique s'enrichit de nouveaux agents antithrombotiques tels que les inhibiteurs de la coagulation (TFPI, AT ou PC activée) mais leur efficacité reste discutée et les conditions optimales de leur utilisation doivent être mieux définies. La précocité et le caractère ciblé de ce traitement conditionnent le pronostic de ce redoutable syndrome.
Comme vous pouvez le voir le vaccin Astra Zeneca a ouvert non pas la boîte de Pandore, mais a alerté sur des possibles interférences non envisagées lors du développement des vaccins.C'est la phase IV des essais post AMM. Après leur commercialisation, les médicaments continuent à faire l'objet d'un suivi strict à long terme, dit post-AMM, afin d'identifier tout effet secondaire grave et/ou inattendu dû à son administration. On parle de pharmacovigilance. Les essais de phase IV peuvent aussi être destinés à évaluer ce nouveau médicament approuvé dans des conditions d'administration différentes, par exemple la fréquence d'administration, le nombre de cures, la durée de la perfusion…
A noter quatre pays n'ont pas repris la vaccination Astra Zeneca pour l'instant : FINLANDE, NORVEGE, SUEDE ,DANEMARK et l'ISLANDE. Motif, ils attendent d'en savoir plus sur les effets secondaires et font leurs propores recherches.
Un dernier point "nous vivons bien dans un monde merveilleux" , mais inattendu , le virus est , et on le dira jamais assez, un accélérateur de TOUT.........affaire à suivre, as usual....
Source :
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3244283/fr/avis-n-2021-0018/ac/seesp-du-19-mars-2021-du-college-de-la-haute-autorite-de-sante-sur-la-place-du-vaccin-astrazeneca-dans-la-strategie-vaccinale-suite-a-l-avis-de-l-agence-europeenne-des-medicaments-concernant-des-evenements-indesirables-survenus-dans-plusieurs-pays-europeens-chez-des-personnes-vaccinees