Ce travail présente plusieurs limites...

Ce travail présente plusieurs limites...

"LES MOTS SONT PRÉCIEUX POUR ÉCRIRE DES ARTICLES scientifiques qui transmettent des idées et des résultats nouveaux à d’autres chercheurs. Les bons mots doivent être aux bons endroits pour les bonnes raisons afin de remplir leur fonction correctement" David Lindsay, Pascal Poindron

« Ce monde en lui-même n’est pas raisonnable, c’est tout ce qu’on peut en dire. Mais ce qui est absurde, c’est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme » Mythe de Sisyphe d’Albert Camus,


......une étude plus approfondie est nécessaire......
 
La profusion des publications au décours de la Covid-19 mais pas que.....fait que les conclusions se terminent toujours ainsi : on tente de démontrer quelques chose et la conclusion ....se lamente finalement en un "on aurait pu mieux faire...." en quelque sorte.....
 
Je caricature à l'extrême , étant un bibliophage compulsif, je lis en diagonale, je lis complétement quand ça devient passionnant, mais on reste toujours décontenancé quand une conclusion après un article bien  conçu  à priori.... "conclue"...les efftets à long terme n'ont pas été étudié....cette étude a des limites.....l'étude manque de puissance....un traitement à plus long ou l'utilisation d'une dose plus élevée peut entraîner un bénéfice mais des études supplémentaires seraient nécessaires pour tester cette possibilité.......etc.
 
D'un autre côté il y a les articles qui sont tellement pertinents qu'ils entrainent de facto une nouvelle recommandation ou une nouvelle indication thérapeutique. Et puis il y a les publications des "guidelines", sous forme de pavets indigestes où il est difficile de retrouver ce que l'on recherche.

Plutôt que des articles papiers, les recommandations devraient être publiées en ligne, gratuites (de plus en plus le cas) avec des onglets aidant une recherche précise. Leur actualisation en  ligne est alors  "cost effective" , halte aux papiers et même  suppression du papier, ça urge , et ça aiderait la planète.
 
Et puis dans publications il y a les éditeurs :  les rois du péage du savoir
Et puis il y a aussi "les" il faut payer pour publier mais pourquoi pas être payé quand on publie ? 
Un contre exemple , en France l'EMC (Encyclopédie Médico Chirurgicale); : l'EMC sollicite un auteur et le rénumère

Savoir à péage ou le savoir désorienté

"Le savoir est la seule matière qui s’accroît quand on la partage." Socrate

"La connaissance, c’est partager le savoir qui nous fait grandir." Olivier Lockert

"Le savoir est le patrimoine de l’humanité, le flambeau qui éclaire le monde. "Louis Pasteur

L'accession à un article d'une revue scientifique médicale référencée nécessite un code d'accès obtenu par un abonnement à la revue le plus souvent fort coûteux. Un abonnement à une maison d'édition médicale n'y pensez pas, cela coûte une fortune.Si vous travaillez à l'Université, en Faculté , la bibliothèque médicale de votre établissement est là pour vous aider à vous procurer les articles surtout en période de thèse  et autre etc.

Les éditeurs de revues scientifiques font un très gros business, avec 2 majors (ELSEVIER RELX et SPRINGER). Le chiffre d'affaires d'Elsevier (RELX) en 2019 plus de 7 milliards 850 000 Euros. Cerise sur la gâteau , la devise d'Elsevier 'NON SOLUS" , vous n'êtes pas seul nous sommes là pour vous ....."racketter." Comparé à l'industrie pharmaceutique c'est peu. Par exemple le chiffre d'affaire de Bayer Pharma en 2019 est de 1 150 643 500,00 €.  Dans un cas comme dans l'autre les actionnaires engrangent les dividendes. Les revues scientifiques tout comme Big Pharma ont des clients , nous médecins qui prenons soin de patients, c'est toujours important à rappeler.

Elsevier (RELX) possède 2500 revues scientifiques. La France a dépensé en 2018, 105,5 millions d'Euros pour l'accès aux revues et aux bases de données scientifiques. Le site pirate russe gratuit "Sci-Hub" possède plus de 80 millions de publications accessibles. Bien entendu nous nous échangeons les quelques codes d'accès que nous possédons mais cela ne va pas loin.

Le business scientifique des grands éditeurs c'est le racket du savoir ou le péage du savoir.

Rappelons que le 27° article des droits de l'homme stipule : "toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifiques et aux bienfaits qui en résultent " .

Selon le physicien Stephen Hawking, « on pourrait assigner pour but ultime à la science de nous fournir une seule et unique théorie capable de décrire l’ensemble de l’Univers »

De plus chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur. Ceci est l'argumentaire d' Alexandra Elbakyan (originaire du Kazakhstan,),fondatrice du site "Sci-Hub" lors de ses procès.D'après elle, puisque Elsevier n'est pas l'auteur des articles, le deuxième article ne s'applique pas à l'éditeur, mais bien à l'auteur de l'article original. Cela dit, Elbakyan reconnaît elle-même avoir peu de chances de remporter le procès qui lui est intenté, puisque l'infraction au copyright est avérée.Mais aux Pays-Bas, où le gouvernement s'est engagé de manière forte pour l'accès ouvert aux articles financés par l'argent public, la communauté scientifique a entamé un boycott de l'éditeur Elsevier.

C'est là que se posent deux problèmes : le partage du savoir et la pertinence scientifique de toutes ces revues.
  • Le partage du savoir, le coût du savoir, le péage du savoir : une notion qui m'est chère. Il me semble tout à fait évident que le savoir doit se partager , et si possible sans l'entremise d'Euros et de Dollars. De même que tous les documents , les cours, les diaporamas se partagent. La règle est simple toujours citer la source ou les sources (++++) , le nom de celui qui a fait la diapositive si vous l'utilisez en publique, idem pour un article cité etc. En 2021 ce n'est pas encore un réflexe pavlovien mais disons que l'on progresse. Le site pirate Sci- Hub fonctionne à plein régime car il est gratuit et que l'on peut obtenir presque tout ce que l'on recherche mais il est hors la loi, rappelons-le.

ScihubSci-hub (ou Scihub, off actuellement ) est un site web fournissant un accès libre à des articles scientifiques obtenus par web scraping en contournant les paywalls (« péages ») classiques des éditeurs académiques. Et oui les grands éditeurs sont des autoroutes du savoir à péage. Des publications sont ajoutées quotidiennement après avoir été téléchargées via des proxies d'établissements universitaires.Début 2020, il permet ainsi de consulter gratuitement plus de 80 millions d'articles dont l'accès coûterait sinon plus de 30 dollars environ par article. Il a été attaqué en justice par la maison d'édition scientifique Elsevier, car il s'agit d'une atteinte au droit d'auteur. En novembre 2015, l'adresse originale, sci-hub.org, est fermée. Des domaines alternatifs sont alors mis en place, tels que sci-hub.io (qui ferme en avril 2016), sci-hub.cc, sci-hub.bz, sci-hub.ac et ainsi de suite. Pour de nombreux chercheurs, il s'agit d'un outil incontournable pour la recherche scientifique, des connexions au site ont lieu partout dans le monde. En France, le tribunal de grande instance de Paris ordonne le 7 mars 2019 aux fournisseurs d’accès à internet Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom de bloquer l’accès à Sci-Hub. Si le partage du savoir était une LOI sacrée, Sci-Hub n'existerait pas. Mais comme vous l'avez vu le business du savoir est tellement lucratif que les grands éditeurs attaquent en justice légitimement Sci-hub, tant que chacun reste sur ses positions. A noter que les auteurs ne sont pas rémunérés sauf s'il s'agit d'un article "sponsorisé par Big Pharma".Je n'ai pas de solution mais une loi "partage du savoir " au niveau mondial devrait être discutée afin de rendre plus accessible le savoir et la science. Les péages du savoir doivent fermer.
 
Avez-vous cher lecteur une idée à ce sujet ? Je sais que c'est UTOPIQUE, l'utopisme du savoir en 2021, qui l'eût cru ? Le coût du savoir, je ne parle pas de la formation initiale, mais du coût du savoir "de l'entretien du savoir". A combien estime -t -on le coût du savoir ?
  • La pertinence scientifique des revues n'est pas toujours au rendez - vous. La Covid-19 qui est à l'origine de plus de 170 000 articles en 18 mois nous a éclairé sur l"impertinence scientifique" Pour de nombreux chercheurs, scientifiques, médecins, la Covid-19 est l'occasion rêvée pour publier....sur n'importe quoi, parfois avec de fausses données ,de faux calculs etc. Pourquoi cette frénésie de publications ? " Publier ou périr" est une malédiction pour la recherche. Les scientifiques ont une obsession  : publier leurs résultats. Cette pression induit des effets pervers qui minent la recherche et les chercheurs.Le cercle se veut vertueux mais la machine connaît de sérieux ratés. Parmi les 2,5 millions d’articles écrits tous les ans, il n’est pas rare de trouver des « diamants » défectueux, c’est-à-dire des articles faux, y compris produits par les meilleures équipes et publiés dans l’élite des ­revues scientifiques. Il est aussi fréquent de tomber sur des articles aux conclusions peu fiables, qui mettent en cause la rigueur du contrôle qualité qui consiste à faire évaluer les travaux des chercheurs par d’autres . L' histoire  du Lancet en est la démonstration parfaite comme récemment l'histoire de l'IRVRMECTINE

    IVERERREURS
    Pour comprendre ce qui se passe en France un rappel sur "les points SIGAPS" : Le projet SIGAPS (Système d’Interrogation, de Gestion et d’Analyse des Publications Scientifiques) a pour objectif le recensement des publications scientifiques issues d’un établissement de Santé ayant des activités de recherche médicale . Xavier Bertrand, alors Ministre de la Santé, avait confié en mai 2006 ce projet au CHRU de Lille. A partir d'une liste de chercheurs affiliés à un établissement, le logiciel interroge le serveur PubMed et télécharge leurs références bibliographiques . Elles doivent régulièrement être validées par les chercheurs eux-mêmes. Le logiciel permet aussi l’analyse des données collectées pour les transformer en points SIGAPS. Ils sont utilisés par le Ministère de la Santé pour définir une partie de l’enveloppe budgétaire des établissements, d'où l'importance de publier, cela va se transformer en argent, en sesterces, n'est ce pas fantastique ? Et en plus si vous avez un projet de carrière universitaire en médecine par exemple, la course à la publication dans des revues dites de qualité est obligatoire, .
La Covid-19 a été un accélérateur de publications dans l'urgence ce qui explique la qualité discutable de nombreux articles.Le scoop, le sensationnel ne font pas partie de la culture des revues scientifiques ce qui est tout à fait normal. La science qui se fait en moins d'une semaine ou en 48 h est toujours suspecte, le médecin qui est en plus impliqué totalement dans les soins n'a pas la possibilité de publier régulièrement.

Mais il y a un métier qu'il faut connaître, les "médicals writers". Il s'agit de rédacteurs scientifques non médecins qui sont capables d'écrire votre article à partir de vos données, de le maquetter pour une revue précise etc.J'ai une amie qui est" médical writer" aux USA dans un grand centre anti cancéreux. Elle m'a raconté son expérience, elles et ils sont une vingtaine, formation bac + 5.Cette équipe collabore avec des médecins à l'origine des études. Le "medical writer" peut aussi assurer les études statistiques. Nous avons en France des attachés de recherche clinique qui managent les études mais à ma connaissance qui ne rédigent pas les articles,il existe en France des médicals writers mais ils ont un coût.

La lecture crtique d'un article par @AldecoBravo
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Les articles scientifiques doivent s'élaborer dans la sérénité, la réflexion, l'honnêteté. La science est aujourd'hui fracturée ce qui explique certains de ses errements actuels.

Ce qui se passe encore mais moins avec la Covid-19, c'est un dérapage en règle de tous les côtés. C'est inadmissible. On assiste à la prolifération des PREPRINTS, articles non contrôlés, non reviewés, qui se retrouvent immédiatement sur les réseaux sociaux .......donc méfiance .

Il faut remettre de l'ordre dans la "Maison SCIENCE", Il faut faire en sorte que le péage du savoir disparaisse "...to remove all barriers in the way of science" , le péage commence à disparaître, de plus en plus de revues OPEN d'accès gratuit. Les recommandations sont de plus en plus en accès libre.

Il faut être plus exigeant sur la qualité des articles, publier moins mais publier mieux et publier des travaux innovants qui sont à l'origine d'une amélioration des pratiques médicales et non des articles inutiles , ceux qui font partie du "Publier ou Périr".

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https://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/09/26/publier-ou-perir-une-malediction-pour-la-recherche_5191761_1650684.html

Saluons enfin les auteurs qui travaillent dans l'excellence et heureusement il y en a beaucoup dans tous les pays. La Covid-19 accélère tout, le mauvais mais aussi le bon. C'est l'équivalent d'un coup de poing sur la table dont il faudra absolument  tenir compte, la SCIENCE en avait bien besoin.