COVID-19 : virus tueur

COVID-19 : virus tueur

"La mort n'est peut-être qu'un changement de place." Marc Aurèle
"La vie est une aventure, elle doit être sans cesse disputée à la mort" Einstein


26% de décès en plus entre début mars et mi-avril 2020, par rapport à la moyenne 2015/2019 pour la même époque, surmortalité très significative.
Ce chiffre est important ,il faudra l'intégrer et le comparer au nombre total de décès sur l'année 2020 par rapport à 2019. La mort provoquée par le COVID-19 il faut en parler. Cette pandémie nous fait cotoyer la mort de près, il est donc inutile de l'occulter, en parler ça apaise.

1312936 infographie la surmortalite en mars avril 2020Chaque soir le nombre de décès est publié, démarche anxiogène qui attise la peur. Ces décès, on peut les dénommer "indus" en rapport direct avec le COVID-19. La mort se manifeste et elle est perçue différement selon qu'elle soit attendue (patients en fin de vie),selon son caractère brutal et inattendu, ou comme pour le COVID-19, mort inattendue en réanimation , mort non brutale, mais par une cause non maîtrisée virale. Ce dernier cas fait poser les questions suivantes aux proches : pourquoi ce virus? Pourquoi l'absence de traitement,? Qui l'a contaminé etc et mille et une questions, toutes justifiées. Mort indue car "hier" ce virus n'était pas présent, indue parce que pas de traitement qui neutralise le virus et indue pour cellle ou celui qui est parti et qui n'était pas prêt à partir de cette manière .

Dans le cas du COVID ce sont des morts en réanimation, mais réanimation n'égale pas perte systématique de vie .En temps normal, on note 20 à 30 % de décès en réanimation. Le personnel de santé a donc cette expérience de la mort. "La mort en réanimation est une mort « particulière » dans le sens où elle ne correspond pas à la « bonne mort » telle qu’elle est définie aujourd’hui dans notre société. Une « bonne mort » est décrite comme une mort douce, sans acharnement thérapeutique et sans violence technique, prenant en compte la personne dans son intégrité. En réanimation, ce n’est pas ce type de mort qui prévaut puisque, les patients y sont souvent non autonomes et inconscients, leur vie est étroitement dépendante des machines et des techniques qui les entourent. La violence symbolique est extrêmement forte et nombreux sont les soignants qui évoquent une « mauvaise mort », une mort « qu’ils ne souhaitent pas à leurs proches ».La mort est ici le plus souvent le fruit d’une décision médicale dans un contexte de haute technicité : cette décision sera une limitation des soins actifs (maintient des soins en cours, sans escalade si la défaillance supplémentaire d’un organe survenait) ou un arrêt des soins actifs (interruption des thérapeutiques de support des fonctions vitales). Mais qui dit « décision » dit aussi «
discussion,». Le processus décisionnel peut être long et le médecin doit assumer de mettre en acte la décision prise. Il doit ensuite assumer cette décision auprès de la famille." (1). Voici ce qu'est la "mort Covid-19" le plus souvent. Il n’existe pas pour autant un « mode d’emploi » pour la mort en réanimation : l’important est non seulement de respecter la dignité du mourant et de ses proches, mais aussi celle des professionnels qui s’en occupent (1).Cette ainsi que les chose se passent. Ce ne doit pas être la partie cachée. La mort fait partie de la vie, la mort fait partie de toutes les pandémies graves comme celle du COVID-19. Il faut en parler, les familles et les soignants, unis dans ce combat, en témoignant aideront les autres victimes de cette pandémie. C'est quelque chose qu'il ne faut pas occulter,ni dissimuler, la franchise et la transparence sont des aides utiles dans ces circonstances. C'est pour cela, qu'il faut continuer les gestes barrières, le port des masques etc. C'est ainsi aujourd'hui que l'on peut lutter efficacement contre le virus. Négliger ces recommandations peut "entrainer la mort". Ce n'est pas exagéré mais  juste réaliste, c'est le côté obscur du Covid-19.
SOURCE : 
https://www.liberation.fr/direct/element/26-de-deces-en-plus-entre-debut-mars-et-mi-avril_113495/
https://www.cairn.info/fins-de-vie-ethique-et-societe--9782749251905-page-217.htm
Mort en Réanimation, Nancy Kentish-Barnes,in Emmanule Hirsch, Fins de vie, éthique et Société, 2016, CAIRN INFO

RAPPEL : #1MASQUEPOURTOUS