Dépistage, Prévention

Dépistage, Prévention

"Mieux vaut prévenir que périr" Johanne Mercier

Dépister en Médecine est essentiel, faire de la prévention ensuite aussi

Rappel : Critères de l'OMS du dépistage en Médecine
1) La maladie dont on recherche les cas constitue une menace grave pour la santé publique.
2) Un traitement d'efficacité démontrée peut être administré aux sujets chez lesquels la maladie a été décelée.
3) Les moyens appropriés de diagnostic et de traitement sont disponibles.
4) La maladie est décelable pendant une phase de latence ou au début de la phase clinique.
5) Une épreuve ou un examen de dépistage efficace existe.
6) L'épreuve utilisée est acceptable pour la population.
7) L'histoire naturelle de la maladie est connue, notamment son évolution de la phase de latence à la phase symptomatique.
8) Le choix des sujets qui recevront un traitement est opéré selon des critères préétablis.
9) Le coût de la recherche des cas (y compris les frais de diagnostic et de traitement des sujets reconnus malades) n’est pas disproportionné par rapport au coût global des soins médicaux.
10) La recherche des cas est continue et elle n’est pas considérée comme une opération exécutée« une fois pour toutes ».


Un exemple récent à propos du cancer du poumon dont le dépistage n'est pas encore reconnu en France.
Cancer du poumon dans le monde : 1,69 million de décès en 2015

Une étude en « vraie vie » conduite dans le département de la Somme valide l’efficacité et la faisabilité du dépistage organisé du cancer du poumon chez les gros fumeurs. Ces résultats, annoncés le 29 janvier au congrès de la pneumologie française (CPLF), tombent à pic : le président Emmanuel Macron vient d’annoncer aujourd’hui 4 février la stratégie nationale de lutte contre les cancers pour les dix ans à venir.

Et le dépistage du cancer broncho-pulmonaire ressort comme l’une des mesures prioritaires, bravo, excellente initiative.
journee mondiale contre cancer quels sont les plus diagnostiques france
Le cancer broncho-pulmonaire est responsable de 33 000 décès chaque année dans l’Hexagone. C’est la première cause de mortalité par cancer. À l’instar des dépistages organisés des cancers du côlon ou du sein, l’idée est de détecter, à l’aide de l’imagerie (un scanner basse irradiation ou basse énergie, afin de limiter les doses de rayonnement reçues par les individus), tout nodule présent au niveau des bronches et des poumons de manière très précoce (au stade localisé dit « stade 1 ») afin qu’il soit possible de l’enlever et ainsi de sauver des vies. En effet, la survie à 10 ans dépasse 80 % pour les cancers découverts à des stades localisés par scanner thoracique basse irradiation.

L'avènement du scanner thoracique à faible dose change de manière significative les données du problème. Une étude à grande échelle, la National Lung Screening Trial (NLST), lancée par le National Cancer Institute américain en 2011, a évalué à 20% la baisse de mortalité par cancer du poumon grâce au scanner faible dose, comparé à la radiographie du poumon.

Ce dépistage se fera chez une population ciblée notamment les fumeurs.

Objectif cancer 2030 : Dépistage  une dynamique à renforcer...à créer ! 
Le second axe est de faire progresser les réflexes de dépistage. Cette orientation a déjà été engagée au cours des années précédentes avec une refonte du programme concernant le sein (pour une approche plus personnalisée) et l’adoption de nouveaux outils pour détecter le cancer de l’utérus. L’accent pourrait en particulier être mis sur le dépistage du cancer colorectal, a insisté le chef de l’État. Certains espèrent également que le nouveau plan permettra de repenser la question du dépistage du cancer du poumon. Globalement, l’objectif est de réaliser un million de dépistages supplémentaire par an à l’horizon 2025, pour atteindre 14 millions de participants. En tout état de cause, cette orientation apparaît d’autant plus essentielle alors que l’année 2020 a enregistré en raison du confinement une diminution très importante du nombre de diagnostics de cancer.

Quelles sont les dépistages de cancer obligatoires en France ?  

Le dépistage organisé

Il est mis en place par les pouvoirs publics. Il consiste à inviter gratuitement à une action de dépistage les personnes appartenant à la tranche d’âge dans laquelle la maladie est la plus fréquente. En France, il existe un dépistage organisé du cancer colorectal chez les personnes de 50 à 74 ans et un dépistage organisé du cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 ans. Les invitations sont reconduites tous les deux ans auprès des personnes sans risque particulier.  Pour ceux qui ont une prédisposition familiale ou une susceptibilité génétique, des programmes spécifiques sont proposés.

MAIS ...relative faible participation, les chiffres parlent d'eux-mêmes
infographie cancer colorectal2018sein cancer

Le dépistage individuel

Il repose sur la réalisation d’examens réguliers, mais il n’est pas organisé par les pouvoirs publics. Plusieurs maladies cancéreuses peuvent bénéficier de tels examens : le dépistage du cancer du col de l’utérus repose sur la réalisation d’un frottis cervico-vaginal qui permet de repérer des lésions précancéreuses ; le dépistage du cancer de la prostate consiste en la réalisation d’un toucher rectal et d’un dosage sanguin du PSA, une protéine dont le taux est augmenté dans plusieurs pathologies de la prostate ; la surveillance des grains de beauté permet de repérer ceux qui évoluent et qui peuvent être à risque.

Autres dépistages possibles en dehors du cancer mais non organisés , non obligatoires
L'anévrisme de l'aorte abdominale par échographie chez les sujets à risques, 8 000 morts / an
Tous les dépistages chez le diabétique : oeil, rein artériopathie etc

Les dépistages organisés en Grande Bretagne
 
NHS ScreeningTemplate
Commentaire
plaprev
Malgré le caractère "obligatoire" du dépistage du cancer du sein, et du cancer du colon, la participation reste faible. En France la prévention en médecine a beaucoup de retard. Ne faudrait-il  pas rendre obligatoire des dépistages principaux en Médecine ? La question est posée. Qui voudra s'emparer de ce programme , un "global dépistage", en fonction du sexe, de l'âge, des facteurs de risques, et de l'hérédité. Les populations doivent toujours être ciblmées précisémment pour envisager un dépistage.  On peut rêver mais c'est possible, à la condition d'avoir la volonté.

75 000 décès évitables grâce à la prévention . Que dire de plus ? 

Voici un exemple de dépistage cardio vasculaire au Danemark
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(17)32250-X/fulltext
 
DCV
 daznois 2Dépistage de 25% d'événements asymptomatiques inconnus

Dans un prochain article, je vous présenterai le Fonds de Dotation : ENSEMBLE POUR LES VAISSEAUX, structure dédiée aux patients et à la PREVENTION DES MALADIES VASCULAIRES périphériques.

Quel que soit le dépistage il doit toujours être coût-efficace+++, de plus il ne doit âs entraîner des sur ou sous diagnostiques. Tout dépistage en médecine doit être maîtrisé.