"La maladie ne se guérit point en prononçant le nom du médicament, mais en prenant le médicament." Thomas Sankara
"L'ambition est comme un médicament, il faut en prendre la dose prescrite, car elle peut être soit bénéfique, soit nocive." Marc Allegret
Analyse d'article : Discontinuation of vascular therapeutics during the COVID-19 pandemic first wave in France
Arrêt des thérapies vasculaires lors de la première vague de la pandémie COVID-19 en France
Journal de Médecine Vasculaire,Available online 16 January 2021
"L'ambition est comme un médicament, il faut en prendre la dose prescrite, car elle peut être soit bénéfique, soit nocive." Marc Allegret
Analyse d'article : Discontinuation of vascular therapeutics during the COVID-19 pandemic first wave in France
Arrêt des thérapies vasculaires lors de la première vague de la pandémie COVID-19 en France
Journal de Médecine Vasculaire,Available online 16 January 2021
Méthodes
Un questionnaire en 6 points a été proposé aux patients lors d'une consultation ambulatoire par des médecins vasculaires membres de la Société Française de Médecine Vasculaire (SFMV). Les médecins avaient précédemment reçu une demande de participation par courrier électronique en remplissant un questionnaire en ligne (LimeSurvey® Software, Hambourg). Les patients ont été informés des objectifs de la recherche et de l'anonymat des données collectées. Le temps estimé pour répondre aux questions était de deux minutes. Les données anonymes ont été centralisées dans une base de données hébergée par la SFMV. La participation n'était pas rémunérée. Les résultats quantitatifs sont exprimés en moyenne ± écart type et qualitatifs en pourcentage.
Résultats
En mai 2020, 1936 courriels ont été envoyés aux membres de la SFMV. Cela a abouti à la collecte de questionnaires remplis pour 297 patients dont les caractéristiques sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Cette enquête a identifié 5% des abandons de traitement. Les traitements habituellement prescrits pour les maladies chroniques, comme les antiplaquettaires ou les statines pour les artères périphériques, ont été largement maintenus (respectivement 0,3% et 1,0% d'arrêt).
Discussion
D'autres études ont étudié l'impact de la pandémie sur la prise en charge des patients, y compris une diminution des hospitalisations d'urgence et des interruptions de traitement immunomodulateur mais à notre connaissance il s'agit du premier rapport sur le suivi thérapeutique vasculaire pendant le COVID -19 pandémie. Il a été constaté que 5% des patients ont arrêté les traitements sur un échantillon de 297 patients. Les circonstances de ces arrêts sont inconnues, mais on peut supposer que certains d'entre eux, comme ceux des anticoagulants (MTEV) , peuvent être secondaires au non-renouvellement d'une prescription ou à la fin prévue d'un traitement de courte durée. Il est à noter qu'il n'y a pas eu d'interruption d'approvisionnement ou de pénurie de ces médicaments dans les pharmacies françaises . La controverse initiale sur l'ECA ou l'ARB2 ne semble pas avoir conduit à l'arrêt du traitement et ne doit pas être abordée plus avant à la lumière des résultats de l'étude BRACE CORONA, qui n'a trouvé aucune différence significative de survie à 30 jours entre l'arrêt ou la poursuite de l'ECA. / ARB2 chez lespatients hospitalisés pour COVID-19 . Enfin, il est à noter que l'activité des médecins vasculaires a probablement été fortement impactée au cours de cette pandémie comme le suggère une enquête de la même période, utilisant une méthodologie de questionnaire identique remplie par des médecins vasculaires volontaires, potentiellement soumis au même biais de sélection .
Concernant les limites, cette étude n'a pas été en mesure d'évaluer les conséquences de ces changements thérapeutiques et la représentativité des patients atteints de maladies vasculaires chroniques n'est pas assurée. En effet, les antécédents des patients n'étaient pas systématiquement collectés, le motif de la consultation était inconnu ainsi que le taux de participation.
Conclusion
Cette enquête n'a pas identifié de modification majeure de la thérapeutique vasculaire au cours de la première vague de la pandémie COVID-19 chez les patients suivis par des médecins vasculaires membres du SFMV.
Commentaire
Discussion
D'autres études ont étudié l'impact de la pandémie sur la prise en charge des patients, y compris une diminution des hospitalisations d'urgence et des interruptions de traitement immunomodulateur mais à notre connaissance il s'agit du premier rapport sur le suivi thérapeutique vasculaire pendant le COVID -19 pandémie. Il a été constaté que 5% des patients ont arrêté les traitements sur un échantillon de 297 patients. Les circonstances de ces arrêts sont inconnues, mais on peut supposer que certains d'entre eux, comme ceux des anticoagulants (MTEV) , peuvent être secondaires au non-renouvellement d'une prescription ou à la fin prévue d'un traitement de courte durée. Il est à noter qu'il n'y a pas eu d'interruption d'approvisionnement ou de pénurie de ces médicaments dans les pharmacies françaises . La controverse initiale sur l'ECA ou l'ARB2 ne semble pas avoir conduit à l'arrêt du traitement et ne doit pas être abordée plus avant à la lumière des résultats de l'étude BRACE CORONA, qui n'a trouvé aucune différence significative de survie à 30 jours entre l'arrêt ou la poursuite de l'ECA. / ARB2 chez lespatients hospitalisés pour COVID-19 . Enfin, il est à noter que l'activité des médecins vasculaires a probablement été fortement impactée au cours de cette pandémie comme le suggère une enquête de la même période, utilisant une méthodologie de questionnaire identique remplie par des médecins vasculaires volontaires, potentiellement soumis au même biais de sélection .
Concernant les limites, cette étude n'a pas été en mesure d'évaluer les conséquences de ces changements thérapeutiques et la représentativité des patients atteints de maladies vasculaires chroniques n'est pas assurée. En effet, les antécédents des patients n'étaient pas systématiquement collectés, le motif de la consultation était inconnu ainsi que le taux de participation.
Conclusion
Cette enquête n'a pas identifié de modification majeure de la thérapeutique vasculaire au cours de la première vague de la pandémie COVID-19 chez les patients suivis par des médecins vasculaires membres du SFMV.
Commentaire
Etude intéressante et informative sur la compliance des patients vasculaires à leur traitement. Je suis d'accord avec le peu de traitement stoppé. Par contre si la prise de médicaments a été prise en compte, l'autre partie du traitement ne l'est pas. Durant ce premier confinement, parmi patients qui présentaient une artériopathie des membres inférieurs , une partie s'est aggravée. Celle des patients qui compte tenu du contexte ont arrêté de marcher, et surtout ont repris leur intoxication tabagique. Les artéritiques diabétiques ont notamment été concernés comme les polyvasculaires. .Pour les patients qui étaient traités pour une thrompbose veineuse profonde ont vu l'aggravation de l'oedème de la jambe, du fait d'une immobilité renforcée ,la réduction voire l'absence de la marche et du port irrégulier de la compression. Ceci montre s'il fallait encore le démontrer que le traitement médicamenteux n'est qu' une partie du traitement des patients vasculaires. La marche active, le contrôle de facteurs de risques comme le tabac restant encore plus d'actualité de même que l'activité physique et les mesures hygiéno-diététiques.A la sortie de la première vague, les patients qui avaient annulé leur consultation sont revenus consulter et il a fallu renforcer les mesures d'hygiène de vie "artérielle" très sérieusement. En ce qui concerne la compliance il aurait été intéressant de connaître le nombre de comprimés pris par patient.On sait qu'au-delà de 5 médicaments, la compliance ...s'étiole....La compliance au traitement est une préoccupation au quotidien des médecins.
Comment améliorer la compliance ?
Adhérence, adhésion thérapeutique, compliance (anglicisme), observance… un jargon bien connu des personnes atteintes de maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, l’asthme, le diabète de type 2, l’ostéoporose, l’insuffisance cardiaque ou encore l’hypercholestérolémie.
Même si ces notions clés sont importantes pour optimiser la réussite du traitement, elles restent néanmoins difficiles à appliquer au quotidien. Il faut être humble lorsque l'on prescrit car à 5 ans , 50% des patients réduisent ou stoppent leur traitement. C'est donc un travail de chaque jour pour toutes et tous les soignants.
Bravo aux auteurs pour cette enquête "vasculaire" intéressante .
Source "accès libre"
Les auteurs : D. Lanéelle,M. Dadon,I. Quere, S. Zuily, J. Emmerich, M.-A. Sevestre, G. Mahé, on behalf the SFMV
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7816936/
https://www.hypertension.qc.ca/gestion/pdf/definition.pdf
#vacciné1°et2°inj