EPHAD : une réflexion juste

EPHAD : une réflexion juste

"Dans une société à la fois matérialiste et idéologique, être n'a pas beaucoup d'importance, mais paraître en a beaucoup. La communication omniprésente traduit la toute puissance de l'apparence. Il suffit de faire semblant! Il suffit de faire semblant d'avoir des voitures non polluantes. Dans ce genre de société, tout est si superficiel que bien souvent les gouvernements font semblant de gouverner, les journalistes font semblant d'informer, les banques font semblant de prêter, et tout est à l'avenant.“  Chantal Delsol

"La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer" Jean jacques Rousseau.

"L'égoïsme de la société a tué l'empathie et les mobilisations solidaires." Patrick Pelloux


Chantal DELSOL, Philosophe ,membre de l'Institut, dans une article paru dans le Figaro (24/25 Octobre 2020) résume simplement le vie de nos aînées en EPHAD et pointe du doigt l'égarement total dans lequel nous précipite la pandémie en vers nos ainés.
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" Ces aînés qui n'ont plus que peu à vivre sont surtout reliés à l'existence par leurs proches, et pour ainsi dire sous perfusion d'amour. La vie biologique ne les intéresse pa
s" "la présence ce de ceux qui leur rappellent par leur affection que justement ils ne sont que cela, un corps épuisé et au bord du gouffre."


Cette perfusion d'amour , quel que soit l'évolution actuelle de la pandémie, il faut la maintenir et surtout ne pas la supprimer et tenir "goutte que goutte" et non "goutte à goutte". "Elle rappelle qu'aujourd'hui les EPHAD mettent en place des protocoles déments pour protéger les personnes âgées du virus, déments au sens où on abolit l'existence à force de vouloir protéger la vie."

"Nous sommes aujourd'hui dans l'hygiénisme contemporain qui a pris le dessus sur tout y compris sur l'idéologie ajoute-t-elle. Nous avons cru tout savoir et tout  pouvoir et nous constatons devant cette pandémie un vide abyssale et l'ignorance des spécialistes qui ne cessent de se contredire."

Nos aînés méritent d'être protégés, oui, mais aussi d'être aimés. Les visites de leur proches apportent un sourire , une larme, rapidement ils parlent , ils parlent, car sans ces visites ils ne parlent à personne si ce n'est aux murs. Ne cloitrez pas nos aînés, halte à une incarcération inadmissible et à court terme léthale.Ce n'est pas le virus qui les tue, mais la solitude et le chagrin.

Empathie, compassion, deux mots vides de sens pour nos aînés ? 

Ayant une cousine en EPHAD, je suis témoin de ce qui s'y passe , plus de visites libres, ou par rendez vous (mais c'est terminé, aucune visite pour l'instant) , donc confinement total dans la chambre, plus de repas au restaurant mais en chambres ,contrôles PCR, contrôle de la température, plus d'activités. Il reste le téléphone très régulièrement mais ce n'est pas suffisant.C'est une réclusion d'une certaine manière et c'est triste, très triste, alors que l'on peut faire différemment, sans aucun doute, tout est question d'organisation et de volonté. Ajoutons la peur des visiteurs potentiels s'imaginant que l'EPHAD ne peut-être qu' un cluster en puissance, la peur des résidents de contaminer leur famille, la peur règne.

"Il ne faut toujours dire tout, car ce serait sottise ; mais ce qu’on dit, il faut qu’il soit tel qu’on le pense, autrement c’est méchanceté. " Montaigne

#1MASQUEPOURTOUS, distanciation, gel hydroalcoolique les 3 piliers contre le virus