Et les enfants ?

Et les enfants ?



Photo de Robert Doisneau, "Pipi Pigeon" 

"Nos enfants, c’est notre éternité"  Robert Debré

“ Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. ” – Albert Einstein


Le dernier numéro de la Revue Médicale Suisse (RMS)  est consacrée à la Covid-19 en pédiatrie, un numéro "collector" et tous les articles sont en accès libre : 
https://www.revmed.ch/RMS/2021/RMS-N-726

Données générales

image processing20201006 13220 1kruystLes enfants représentent seulement 1 à 4 % des cas confirmés de covid-19 dans le monde, selon des données publiées par Santé Publique France. Ils ont également une plus faible propension à faire des formes graves du coronavirus. La plupart sont asymptomatiques. Ce faible nombre de cas pourrait être dû au fait que les enfants sont moins souvent testés à la covid-19 en raison de la contrainte du test nasopharyngé et/ou du fait qu’ils n’ont souvent aucun symptôme. En revanche, depuis la rentrée de janvier 2021, on observe une augmentation du nombre d’enfants testés positifs à la covid-19 en France, selon les données de Santé Publique France. On en ignore encore la raison, car cette hausse pourrait être due à l’augmentation du nombre de tests réalisés dans les écoles.(https://www.qare.fr/sante/coronavirus/enfant/
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Jusqu’ici plutôt épargnés par l’épidémie de Covid-19, les enfants sont-ils plus susceptibles de contracter le virus depuis que les variants, notamment celui initialement détecté au Royaume-Uni, ont fait leur apparition dans le pays ? Selon des chercheurs britanniques, "la pénétration de ce nouveau variant est plus importante chez les moins de 20 ans", expliquait début janvier sur France 5 Anne-Claude Crémieux, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Louis (Paris). "Les Anglais avaient d’ailleurs remarqué dès fin novembre une augmentation de la circulation du virus chez les 13-17 ans, c’est-à-dire la tranche d’âge scolaire."

Analyse de l'ensemble des articles RMS

Point 1 : épidémiologie, présentation clinique et contagiosité

Alors que la maladie Covid-19 se comporte de la même manière chez l'adolescent et chez le jeune adulte, les enfants restent moins à risque de développer et de transmettre la maladie sans qu’une explication définitive n’ait encore été trouvée. En effet, même si la transmission du virus par les enfants semble moins efficace que par les adultes, la charge virale et les paramètres d’isolation de virus infectieux sont identiques entre ces deux populations

Les enfants infectés par le SARS-CoV-2 ont une plus grande probabilité que les adultes de faire une infection complètement asymptomatique

Le risque d’évolution grave et de mortalité est extrêmement faible chez les enfants. Il existe cependant un risque plus élevé d’admission aux soins intensifs pour les patients avec des pathologies chroniques et de rares cas de syndrome inflammatoire multisystémique ont été rapportés
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Point 2 : Physiologiepathologie, réponses immunitaires, prédispositions génétiques et syndrome hyperinflammatoire 

Il faut penser à un syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (MIS-C) devant un adolescent qui se présente avec une fièvre persistante, souvent associée à une symptomatologie gastro-intestinale et à un syndrome inflammatoire important, quelques semaines après une infection au SARS-CoV-2

Il s’agit d’une réaction immunologique associée à une libération importante de cytokines inflammatoires, avec des observations de dysfonction endothéliale et la présence d’auto-anticorps dirigés contre des peptides exprimés par les cellules cardiaques, endothéliales et gastro-intestinales

L’état des patients avec un MIS-C peut rapidement se majorer en raison d’une instabilité hémodynamique et un risque de complications cardiaques

Ces patients doivent être traités et pris en charge rapidement dans un centre avec accès à des soins intensifs et par une équipe multidisciplinaire
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Point 3 :  Diagnostic et séro-prévalence SARS-CoV-2 chez l’enfant

L’analyse de SARS-CoV-2 par PCR dans les frottis nasopharyngés reste la méthode diagnostique de choix, les tests antigéniques rapides étant uniquement validés dans des situations ambulatoires pédiatriques bien précises de même que les tests PCR salivaire.

Les tests sérologiques sont un complément indispensable au diagnostic en dehors de la phase aiguë, notamment dans le cadre d’études de séroprévalence

Les études de séroprévalence permettent de mieux identifier la transmission de SARS-CoV-2 chez les enfants et peuvent être utiles comme moteurs décisionnels en santé publique

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Point 4 :  Traitement du SARS-CoV-2 en pédiatrie : quelles évidences et quelle utilité ?

De multiples pistes sont investiguées mais les données en pédiatrie sont très pauvres et les traitements doivent être discutés au cas par cas, à la lumière des résultats des études conduites chez les adultes

Malgré leur rareté, les cas de Covid-19 sévère en pédiatrie doivent bénéficier de la meilleure prise en charge possible

Point 5 : Impact du Covid-19 sur les enfants et leurs familles 

Les séquelles psychologiques du confinement seraient amplifiées chez les enfants atteints d’une pathologie psychiatrique ou d’un trouble développemental ainsi que chez ceux issus d’une famille défavorisée ou présentant des dysfonctionnements relationnels conséquents

L’accompagnement du réseau des soins a pour but de permettre aux parents de veiller à ce que les enfants gardent un rythme régulier, des rituels apaisants et l’expression de leurs émotions dans un climat affectif familial stable

Chez les enfants, un trouble anxio-dépressif est la manifestation la plus fréquente lors de la pandémie et du confinement. Pour certaines familles, l’accumulation des facteurs de stress en lien avec la pandémie a contribué à une détérioration du climat émotionnel familial qui peut se traduire par une violence intrafamiliale
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Point 6 : Faudra-t-il vacciner les enfants contre le Covid-19 ?

Afin de respecter le rapport risques-bénéfices, chaque vaccin devra faire l’objet de tests approfondis et sa sécurité devra être prouvée avant d’être administré aux enfants

En attendant de savoir si un vaccin contre le Covid-19 adapté à la population pédiatrique sera nécessaire à la protection des adultes à risque et disponible, nous insistons sur la nécessité absolue de vacciner les enfants sains et vulnérables selon les calendriers vaccinaux recommandés pour protéger nos jeunes patients et éviter d’autres épidémies à l’avenir avec des maladies évitables par la vaccination telles que la rougeole

Des vaccins pédiatriques contre le Covid-19 devraient s’avérer sûrs et efficaces pour interrompre la transmission du virus, car la vaccination pédiatrique sera principalement entreprise pour protéger des personnes âgées ou à haut risque
 
Cas particuliers
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- Le syndrome de Down provoque une fragilité du système immunitaire et une plus grande sensibilité aux infections. En revanche, pour les personnes trisomiques de moins de 40 ans et ne présentant aucune comorbidité, "le risque semble comparable à celui du reste de la population"

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- Masques : Depuis ce lundi 8 février, les masques chirurgicaux ou "grand public" de catégorie 1 deviennent obligatoires dans les espaces clos et extérieurs à l'établissement scolaire, dès le CP.
Quand un élève est identifié comme un cas contact :
  • la famille doit le signaler au directeur de l'école ;
  • l'enfant doit rester au domicile, éviter les contacts, consulter un médecin et suivre les recommandations de l'Assurance maladie ;
  • l'enfant retourne à l'école au bout de 7 jours (10 j)  après le dernier contact avec le cas confirmé sans qu'un test ne soit obligatoirement réalisé, à condition qu'il ne présente pas de symptômes . Ces délais peuvent être prolongés s'il vit sous le même toit que le cas confirmé.

- Le think tank Terra Nova propose une stratégie globale pour lutter contre la diffusion du virus en milieu scolaire. Celle-ci passe par une meilleure aération des classes, des dépistages massifs et systématiques, mais aussi une meilleure communication auprès des élèves et des enseignants.(https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/quatre-propositions-pour-ralentir-la-propagation-du-covid-a-lecole-1291647

Synthèse (https://www.francebleu.fr/infos/education/chiffre-du-jour-la-poesie-d-eleves-de-monteux-sur-le-coronavirus-partagee-155-000-fois-1605977529)

Une classe de CE2 et CM1 de l’école Béraud de Monteux (Vaucluse) a écrit un texte sur le coronavirus. Leur maitresse était loin d’imaginer que ce texte allait avoir un tel succès.

« Je leur ai demandé de me faire part d’un souvenir marquant de l’année 2020, et ils ont tous parlé de la Covid-19. Nous avons tout regroupé dans une boîte à souvenirs puis nous avons fait une sélection. Tous les mots sont les leurs, j’ai juste écrit la trame “je suis un enfant de 2020” et ils ont travaillé sur les rimes. »Comme elle le fait régulièrement, l’enseignante a ensuite posté la poésie sur son profil Facebook. « Je n’avais aucune idée que cela allait prendre cette ampleur. »

Une poésie à partager !


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#complétementvacciné