« Préserver sa santé vaut mieux que la meilleure des assurances médicales. » Dr Donnadieu
« Le sage n’attend pas que les hommes soient malades pour les soigner, il les guide quand ils sont en bonne santé. » Extrait du plus ancien ouvrage de médecine chinois traditionnelle : le Huangdi Nei Jing
"On a une très mauvaise connaissance de l'histoire des sciences ! Tout le monde sait que la terre est ronde, mais peu savent comment on a l'a compris. On ne sait pas d'où viennent nos connaissances, donc on les considère comme des croyances." Etienne Klein
Sondage : La confiance en l'IA pour des informations précises sur la santé est faible
Nouvelles médicales de JAMA https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2831965 Article libre d'accès
Une récente enquête menée par KFF a révélé que la confiance du public dans l'intelligence artificielle (IA) pour obtenir des informations de santé précises est faible, malgré une utilisation croissante des outils d'IA par les adultes aux États-Unis. Bien que près des deux tiers des adultes aient interagi avec l'IA, seul un faible pourcentage l'utilise régulièrement pour des questions de santé. La majorité des personnes interrogées, y compris celles qui utilisent l'IA, expriment des doutes quant à la fiabilité des conseils de santé générés par l'IA, un scepticisme particulièrement marqué chez les adultes plus âgés. En revanche, la confiance dans l'IA est plus élevée pour les tâches pratiques et la technologie que pour la santé ou la politique. Il existe également une incertitude généralisée quant à savoir si l'IA aide ou nuit à la recherche d'informations de santé fiables en ligne.
Alors que de plus en plus d'outils d'intelligence artificielle (IA) deviennent disponibles en ligne, les gens ont du mal à différencier la vérité de la fiction, y compris en ce qui concerne l'information sur la santé. Dans le cadre de son enquête en cours sur l'information et la confiance en matière de santé, KFF, une organisation à but non lucratif axée sur la politique de la santé, a mené un sondage l'année dernière pour enquêter sur la confiance des adultes dans l'IA afin d'éclairer leurs décisions en matière de santé.
Les chercheurs ont interrogé un échantillon représentatif à l'échelle nationale de plus de 2400 adultes noirs, hispaniques et blancs aux États-Unis sur la fréquence à laquelle ils utilisaient l'IA, leur confiance dans les sources d'IA et s'ils pensaient que l'IA faisait plus pour aider ou blesser les gens en essayant de trouver des informations sanitaires précises en ligne.
Environ deux tiers des participants ont déclaré avoir utilisé ou interagi avec l'IA.
Un sur 10 a déclaré qu'il l'utilisait plusieurs fois par jour.
Les jeunes adultes étaient plus susceptibles d'utiliser l'IA que les groupes d'âge plus âgés.
Les chercheurs ont toutefois noté que de nombreuses personnes peuvent interagir sans le savoir avec l'IA, car elle est de plus en plus intégrée dans les moteurs de recherche et les sites de médias sociaux.
Le sondage a également révélé qu'en moyenne 17 % des adultes ont déclaré utiliser des chatbots d'IA tels que ChatGPT, Microsoft Copilot ou Google Gemini au moins une fois par mois spécifiquement pour trouver des informations et des conseils sur la santé. Chez les adultes de moins de 30 ans, cela est passé à 25 %. Seulement 10 % des participants âgés de 65 ans ou plus ont utilisé l'IA pour l'information sur la santé.
La plupart des adultes, y compris la majorité de ceux qui utilisaient l'IA, n'étaient pas sûrs que les informations de santé fournies par les chatbots d'IA étaient exactes. Six adultes sur 10 ont déclaré qu'ils n'avaient « pas trop confiance » ou « pas du tout confiance » dans l'exactitude des informations sur la santé générées par l'IA. Seulement 5 % des adultes au total se sont dits "très confiants". Bien que la confiance dans l'IA pour l'information sur la santé ne varie pas considérablement selon l'âge, les jeunes adultes étaient plus confiants dans les conseils de santé donnés par les chatbots d'IA que leurs homologues plus âgés.
« Les jeunes adultes sont plus susceptibles de dire qu'ils utilisent et interagissent avec l'intelligence artificielle. Il s'ensuit donc que la familiarité avec les plateformes d'IA, et l'IA en général, renforce la confiance chez les jeunes adultes »,a déclaré Lunna Lopes, MSc, auteure principale du rapport et analyste principale d'enquête à KFF, à JAMA Medical News dans une interview.
Bien que seulement environ 1 répondant sur 3 ait déclaré faire confiance aux informations de santé dérivées de l'IA, un pourcentage plus large a déclaré qu'ils faisaient confiance aux chatbots pour fournir des informations précises sur d'autres sujets. Plus de la moitié des adultes ont déclaré avoir "beau" ou "assez" de confiance en l'IA pour des tâches pratiques, comme la cuisine et l'entretien de la maison. Un peu moins de la moitié du total des répondants ont déclaré qu'ils faisaient confiance aux chatbots d'IA pour leur fournir des informations technologiques.
Les participants étaient les plus sceptiques à l'égard de l'IA et de la politique. Seulement 2 sur 10 ont déclaré avoir confiance en l'IA pour fournir des informations politiques précises. Un quart des utilisateurs d'IA faisaient confiance aux outils pour l'information politique, mais parmi les non-utilisateurs, la confiance est tombée à seulement 9 %. La politique et la santé "ont plus de poids que les conseils sur la cuisine ou l'entretien de la maison", a déclaré Lopes.
Plus de la moitié des adultes n'étaient pas sûrs que l'IA aidait ou blessait les personnes à la recherche d'informations précises sur la santé. Le reste était à peu près également divisé entre la pensée que l'IA avait un effet positif ou négatif. Même parmi ceux qui ont utilisé l'IA, près de la moitié n'étaient pas sûrs, 30 % ont déclaré que l'IA faisait plus pour aider, et 21 % ont déclaré qu'elle faisait plus pour blesser les personnes qui essayaient de trouver des informations sur la santé.
L'essentiel ? « Les gens ne sont pas tout à fait prêts à faire confiance à l'IA aveuglément lorsqu'il s'agit d'informations sur la santé », a déclaré Lopes. Elle a ajouté qu'elle n'est pas sûre de ce que l'avenir nous réserve, à mesure que la technologie - et son utilisation - se développent. « Au fur et à mesure que les gens utilisent l'IA plus fréquemment, vont-ils devenir plus confiants dans leurs propres compétences pour pouvoir différencier ce qui est vrai de ce qui est faux ? Ou cela deviendra-t-il un défi encore plus grand pour les gens de déterminer ce qui est vrai et faux de ces modèles d'IA ? » SYNTHESE Une récente enquête menée par KFF a révélé que la confiance du public dans l'intelligence artificielle (IA) pour obtenir des informations de santé précises est faible, malgré une utilisation croissante des outils d'IA par les adultes aux États-Unis. Bien que près des deux tiers des adultes aient interagi avec l'IA, seul un faible pourcentage l'utilise régulièrement pour des questions de santé. La majorité des personnes interrogées, y compris celles qui utilisent l'IA, expriment des doutes quant à la fiabilité des conseils de santé générés par l'IA, un scepticisme particulièrement marqué chez les adultes plus âgés.En revanche, la confiance dans l'IA est plus élevée pour les tâches pratiques et la technologie que pour la santé ou la politique. Il existe également une incertitude généralisée quant à savoir si l'IA aide ou nuit à la recherche d'informations de santé fiables en ligne. (NotebooKLM)
Un article publié dans THE CONVERSATION compléte parfaitement cette enquête ChatGPT, nouvel oracle pour soulager nos angoisses ? Publié: 23 avril 2025, 16:26 CEST Jocelyn Lachance Chargé de recherche, docteur HDR en sociologie, Université de Guyane https://theconversation.com/chatgpt-nouvel-oracle-pour-soulager-nos-angoisses-253558 Article libre d'accès
Et si poser frénétiquement des questions à ChatGPT relevait moins d’une quête de vérité que d’un besoin de conjurer l’angoisse ? À l’ère du numérique, assistons-nous au retour des oracles ?
Les humains confrontés à l’incertitude ont besoin de moyens pour en conjurer les effets potentiellement délétères sur leur vie. Que nous considérions cela comme un simple instinct de survie ou un héritage culturel, un fait demeure : dans de nombreuses sociétés, des rituels spécifiques sont disponibles pour gérer ces incertitudes. L’oracle est l’un de ces rituels les plus connus en Occident du fait de l’importance de la Grèce antique dans notre imaginaire collectif.
Un puissant ou un citoyen lambda se pose des questions sur son avenir, il consulte alors la Pythie, prêtresse de l’oracle, pour qu’elle lise les signes des dieux. Mais attention, contrairement à ce que la croyance populaire propage, il ne s’agit pas de « prédire l’avenir », mais de dire au solliciteur ce qu’il doit penser et faire pour s’assurer d’un destin plus favorable. En d’autres termes, on lui dit comment lire la complexité du monde et comment agir pour infléchir son avenir.
La logique oraculaire se décline d’une société à une autre sous des formes diverses. Mais, que ce soit l’astrologie, la divination, la lecture des entrailles ou du vol des oiseaux, que ce soit dans l’invocation des dieux et même dans la prière, elle se caractérise toujours par le même enchaînement logique et ses résultats attendus sont toujours semblables : il s’agit de se conformer à une manière d’interroger l’avenir, de partager ses inquiétudes avec les autres, afin de déterminer à plusieurs « ce qu’il faut penser » et « ce qu’il faut faire ».
Ainsi s’expriment les rites oraculaires : à partir d’un sentiment d’incertitude, l’individu s’engage auprès d’un « expert », qui l’accompagne pour comprendre ce qui se trame et ce qui peut advenir. Le rituel transforme sa question en une action à commettre : il faut planter un arbre, sacrifier une bête, faire un pèlerinage, etc. Ainsi l’humanité s’est-elle construite en traversant les peurs et les crises, mais surtout en s’appuyant sur ce moyen ancien de gérer collectivement les inquiétudes.
Les sociétés occidentales ont remplacé les rites oraculaires par la science. Et lorsque la science fait défaut pour apaiser les craintes, alors la logique de l’oracle est susceptible de reprendre toute la place. En tant qu’humains, nous courrons alors chacun et chacune le risque d’être séduit par ses avantages, en particulier lorsque l’inquiétude s’impose. Dans ce contexte, ce qui compte le plus, c’est le bénéfice que procure la logique oraculaire. Mettre en forme le questionnement. Partager ses inquiétudes avec un « expert ». Obtenir une réponse aux questions : que dois-je penser ? et que dois-je faire ?
Il ne s’agit pas de « prédire l’avenir », mais de procurer le sentiment d’avoir une prise sur son « destin ».
Malgré le triomphe des Lumières et de la science, dont nous sentons parfois le déclin, la logique oraculaire persiste dans ses formes anciennes. Par exemple, le succès constant de l’astrologie trahit notre tendance collective à nous reposer sur ce moyen de réguler l’angoisse. Plus d’inquiétude et moins de science impliquent toujours le risque plus grand du retour de l’humain vers la logique oraculaire. Il faut bien trouver de l’apaisement dans un contexte anxiogène…
L’IA est un oracle qui ne prédit pas l’avenir
Parmi les nombreux usages de l’intelligence artificielle générative (IA), plusieurs révèlent le retour de la logique oraculaire. L’IA appuie ses analyses sur un ensemble de données. Ce sont les signes contemporains. On consulte Internet. On consulte les moteurs de recherche. Et on consulte l’IA.
On lui pose une question. L’IA lit les signes disponibles et, devant l’immensité de l’information disponible, il redonne à un monde complexe un semblant de cohérence. Il formule une interprétation. Il rend lisible ce qui ne l’était pas aux yeux de l’individu. Ainsi, devant des incertitudes sans doute légitimes, des jeunes nous révèlent consulter l’IA, comme Kelly 17 ans, qui nous raconte dans le cadre d’une enquête que nous menons :
« Nous, les filles en général, on a déjà eu cette appréhension, par exemple pour les premières règles, le premier rapport. J’en n’ai pas forcément parlé à ma mère ou à un médecin donc j’ai cherché sur Google. Et c’est vrai que j’avais des trucs pas cool quoi, qui m’ont pas mal fait cogiter certaines nuits […].Quand j’ai eu mes toutes premières règles, j’ai demandé [à Google] pourquoi le sang devenait marron, des choses comme ça. Et c’est vrai que les réponses, rapidement, c’était : “Ah, bah ! Vous avez peut-être un cancer.” Je trouve qu’il y a vachement plus de bêtises sur Internet alors que l’IA, une fois qu’on a confiance en elle, on voit que ce n’est pas des bêtises ce qu’elle raconte. C’est bien pour se reposer et arrêter d’avoir peur de tout et de rien, en fait. »
« L’IA, c’est bien pour se reposer. Pour arrêter d’avoir peur. » Non seulement, l’IA remplit, dans cet exemple, la fonction du rite oraculaire, mais elle permet la mise en scène de son processus rituel : une incertitude ressentie, la formulation d’une question, la remise de soi à un « expert », l’attente d’une interprétation qui dit quoi penser et éventuellement quoi faire ainsi que la conjuration provisoire du sentiment d’incertitude.
D’ailleurs, dans cette enquête que nous menons auprès des jeunes sur leurs usages de l’IA, la logique oraculaire se décline de différentes manières. Par exemple, la plupart d’entre eux n’utilisent pas l’IA en permanence pour leurs travaux scolaires, mais plutôt lorsqu’ils ne savent pas quoi répondre, qu’ils ne comprennent pas ou que la pression est trop forte, c’est-à-dire lorsque l’inquiétude face à l’avenir rapproché de l’évaluation devient insupportable. Que l’IA ne formule pas la vérité, mais des réponses plausibles, cela n’est plus toujours le plus important dans ce contexte. Ce qui compte, pour l’individu oraculaire, c’est d’abord l’effet d’apaisement que permet son usage.
Un oracle 2.0 ?
L’activité de la consultation est devenue omniprésente, journalière même. On peut utiliser l’IA pour lui poser des questions. On peut également lui demander de générer des images qui mettent en scène des scénarios apocalyptiques. Il s’agit toujours de passer de l’activité cognitive de la rumination ou du questionnement existentiel à une action rituelle, incluant ici des dispositifs informationnels. Mais il est aussi possible de s’en remettre à des « experts », qui liront la complexité du monde, pour le bénéfice du consultant.
Ainsi, il n’est pas surprenant que YouTube ait vu apparaître en quelques années quantité d’experts de tous horizons, dont l’objectivité et la rigueur d’analyse peuvent souvent être critiquées. Car si les individus qui les suivent écoutent attentivement ce qu’ils ont à dire, ce n’est plus toujours pour bénéficier de contenu partagé, mais pour la possibilité d’accéder à de nouveaux processus rituels.
Ainsi, des amateurs de youtubeurs et de twitcheurs mettent en avant le fait qu’ils abordent les « vrais sujets », qu’il est possible de poser les « vraies questions », d’avoir le sentiment d’une « proximité relationnelle » avec les producteurs de contenu, alors que, dans les faits, l’asymétrie règne. En d’autres termes, les questions individuelles sont ici déléguées à un expert qui déchiffre un monde complexe. Il remplit ainsi la fonction d’apaisement autrefois jouée par les rites oraculaires.
Soyons clairs : tous les amateurs de youtubeurs et de twitcheurs ne se retrouvent pas dans ce cas de figure, loin de là. Mais les individus oraculaires accordent plus d’importance aux bénéfices obtenus en termes d’apaisement des inquiétudes qu’à l’objectivité et à la vérité. Et certains youtubeurs et twitcheurs instrumentalisent clairement le retour de l’oracle à l’ère du numérique. Une lecture socio-anthropologique nous permet alors de désigner certains d’entre eux comme de « nouveaux devins contemporains ». Non pas parce qu’ils prédisent l’avenir, mais parce qu’ils offrent des manières de penser un monde incertain et, souvent, d’agir malgré les craintes, comme en leur temps, les « experts de la divination ».
Qu’ils mobilisent des croyances religieuses ou techno-scientifiques, qu’ils se nourrissent de propositions loufoques, voire de théories du complot, nous pouvons penser que ces oracles numériques trouveront un nombre croissant d’adeptes dans un monde de plus en plus incertain. Car, pour des individus inquiets, la logique oraculaire colmate la détresse et enraye provisoirement la souffrance.
Ainsi des individus courent-ils le risque que la recherche d’apaisement devienne à leurs yeux plus importante que la découverte des faits objectifs. Et que la quête de vérité soit oubliée, et même abandonnée, au profit du soulagement de nos angoisses modernes.
SYNTHESE Ce texte explore l'idée que l'utilisation de ChatGPT et la consultation de certains youtubeurs peuvent être comprises comme une forme moderne de rites oraculaires. Face à l'incertitude et à l'angoisse, les individus recherchent des moyens d'apaisement et des conseils sur la façon de penser ou d'agir. L'article suggère que, tout comme les anciens oracles offraient une manière de donner un sens à un monde complexe sans nécessairement prédire l'avenir, ces outils numériques fournissent des interprétations et un sentiment de contrôle pour gérer les inquiétudes. L'importance accordée à l'effet apaisant l'emporte parfois sur la recherche de l'objectivité ou de la vérité factuelle. (NotebooKLM) Commentaire
Les temps modernes, l'intelligence artificielle, nouvel oracle , la civilisation actuelle pousse la population de plus en plus vers l'ésotérisme. L'IA n'en fait pas partie mais elle peut le devenir , ChatGpt etc, vont ils remplacer la boule de cristal. Bien sûr que NON, MAIS certaines et certains soignent leur angoisse en multipliant les questions à une IA. L' enquête sus citée nous monter qu'il existe une défiance pour la santé. Qu'en est il des autres problèmes que se posent nos contemporains qui sont de plus en plus stressés au point que le stress psychologique est devenu un facteur de risque CV. L'IA est une science et à ce titre ne pas la dévoyer, il faut la respecter et s'en servir correctement. L'IA ne résoud pas tout mais la faire sortir de son chemin qui est le sien serait une erreur. On peut faire dire n'importe quoi à une IA si elle est construite pour des contre vérités, des fake news. La science est discriminée , ne discriminons pas maintenant l'IA !
C'est pourquoi les bases de l'IA, sa structure , sa signification, sa raison d'être davrait être enseignée dès la 6°.........et non pas sur les réseaux sociaux et en plus par n'importe qui !
L’expression « nouvel oracle 2.0 » appliquée à l’intelligence artificielle, et notamment à des outils comme ChatGPT, traduit une évolution culturelle majeure : la tendance croissante à consulter l’IA pour obtenir des réponses, des conseils ou de l’aide face à l’incertitude. À l’ère numérique, interroger frénétiquement ChatGPT ou d’autres IA génératives ne relève plus seulement d’une quête de vérité, mais aussi d’un besoin de conjurer l’angoisse et de ritualiser la prise de décision, à l’image des anciens oracles
Ce phénomène s’accompagne d’une délégation des questions existentielles ou complexes à des « experts » – qu’ils soient humains (youtubeurs, twitcheurs) ou désormais algorithmiques (IA génératives) – capables de déchiffrer un monde perçu comme de plus en plus complexe. L’IA devient ainsi un intermédiaire, un interprète du réel, remplissant une fonction autrefois assurée par les rites oraculaires
: un pilier de l’infrastructure IA
Sur un autre plan, le terme « Oracle 2.0 » fait aussi référence à la transformation de l’entreprise Oracle, longtemps connue pour ses bases de données, en acteur central de l’infrastructure mondiale de l’IA générative. Oracle a massivement investi dans le cloud optimisé pour l’IA, déployant des superclusters capables d’accueillir des dizaines de milliers de GPU, essentiels à l’entraînement et à l’inférence des modèles d’IA les plus avancés
Oracle a noué des partenariats stratégiques avec des leaders de l’IA (OpenAI, Meta, Nvidia, AMD, xAI), permettant à ses clients d’accéder aux modèles d’IA les plus performants tout en garantissant la sécurité et la souveraineté des données, un enjeu crucial pour les secteurs régulés comme la santé, la finance ou la défens. L’entreprise propose aussi des agents IA spécialisés pour automatiser des tâches dans la finance, les RH, la vente ou la chaîne d’approvisionnement, intégrés directement dans ses solutions cloud5.
L’intelligence artificielle, en particulier les IA génératives, s’impose comme un « oracle 2.0 » dans la société, à la fois outil de consultation, de réassurance et de ritualisation de la prise de décision.
Sur le plan technologique, Oracle (l’entreprise) se réinvente comme pilier invisible de l’IA générative, fournissant l’infrastructure, la puissance de calcul et la sécurité nécessaires à l’essor de cette nouvelle ère de l’intelligence artificielle.
Cette double évolution – culturelle et technologique – redéfinit la place de l’IA dans nos vies, à la fois comme guide symbolique et comme moteur concret de la transformation numérique.
En résumé, « intelligence artificielle, nouvel oracle 2.0 » désigne à la fois la fonction quasi-oraculaire que prend l’IA dans la société contemporaine et le rôle central d’acteurs comme Oracle dans l’architecture de cette révolution technologique