iGLT2 /IC/CANCER !

 
FLASH INFO
 
 
Avula V, Sharma G, Kosiborod MN, Vaduganathan M, Neilan TG, Lopez T, Dent S, Baldassarre L, Scherrer-Crosbie M, Barac A, Liu J, Deswal A, Khadke S, Yang EH, Ky B, Lenihan D, Nohria A, Dani SS, Ganatra S.

Utilisation des inhibiteurs du SGLT2 et risque d'événements cliniques chez les patients atteints de dysfonctionnement cardiaque lié au traitement du cancer

JACC Heart Fail. 2024 Jan;12(1):67-78. doi: 10.1016/j.jchf.2023.08.026. Epub 2023 Oct 25. PMID: 37897456.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37897456/
 
 
 

Contexte 

 

 Certains traitements antinéoplasiques sont associés à un risque accru de cardiomyopathie et d'insuffisance cardiaque (IC). Les inhibiteurs du co-transporteur 2 du glucose sodique (SGLT2) améliorent les résultats chez les patients atteints d'IC.

Objectifs 

 

Cette étude vise à examiner l'efficacité des inhibiteurs du SGLT2 chez les patients atteints de dysfonctionnement cardiaque lié au traitement du cancer (CTRCD) ou d'IC.

Méthodes

 

Les auteurs ont mené une analyse de cohorte rétrospective de données globales et anonymisées sur les patients du réseau de recherche TriNetX. Les patients âgés de ≥ 18 ans ayant des antécédents de diabète sucré de type 2, de cancer et d'exposition à des traitements antinéoplasiques potentiellement cardiotoxiques, avec un diagnostic ultérieur de cardiomyopathie ou d'IC ​​entre le 1er janvier 2013 et le 30 avril 2020, ont été identifiés. Les patients atteints de cardiopathie ischémique ont été exclus. Les patients recevant un traitement médical conforme aux lignes directrices ont été divisés en 2 groupes en fonction de l'utilisation d'inhibiteurs du SGLT2. Après appariement des scores de propension, les rapports de cotes (OR) et les HR proportionnels de Cox ont été utilisés pour comparer les résultats sur une période de suivi de 2 ans.

Résultats

La cohorte de l'étude comprenait 1 280 patients atteints de CTRCD/IC (n = 640 par groupe ; âge moyen : 67,6 ans ; 41,6 % de femmes ; 68 % de Blancs). Les patients sous inhibiteurs du SGLT2 en plus d'un traitement médical conventionnel prescrit par les lignes directrices présentaient un risque plus faible d'exacerbation aiguë de l'IC (OR : 0,483 [IC à 95 % : 0,36-0,65] ; P < 0,001) et de mortalité toutes causes confondues (OR : 0,296 [95 % IC : 0,22-0,40] ; P = 0,001). Hospitalisations toutes causes confondues ou visites aux urgences (OR : 0,479 ; IC à 95 % : 0,383-0,599 ; P < 0,001), fibrillation/flutter auriculaire (OR : 0,397 [IC à 95 % : 0,213-0,737] ; P = 0,003), aigu les lésions rénales (OR : 0,486 [IC 95 % : 0,382-0,619] ; P < 0,001) et la nécessité d'un traitement de remplacement rénal (OR : 0,398 [IC 95 % : 0,189-0,839] ; P = 0,012) étaient également moins fréquentes chez patients sous inhibiteurs du SGLT2.

Conclusions 

 

L'utilisation d'un inhibiteur du SGLT2 est associée à de meilleurs résultats chez les patients atteints de CTRCD/IC.

 


Commentaire


Les inhibiteurs du SGLT2 montrent une fois de plus leur efficacité, laquelle s'élargit progressivement  : diabète, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale et RCV, cancer et insuffisance cardiaque liée aux traitements du cancer......la suite est à venir à n'en pas douter