Les conducteurs plus âgés peuvent souffrir de problèmes de santé et liés à l’âge qui affectent leurs performances de conduite.
Plus de 90 % des accidents de voiture sont causés par une erreur humaine.
Chez les personnes âgées, les changements liés à l'âge tels qu'une diminution de la vision, un déclin cognitif, un temps de réaction ralenti et une diminution de la force de préhension augmentent le risque d'erreurs de conduite courantes, notamment s'écarter des voies de circulation, ne pas respecter les limites de vitesse et ignorer les panneaux de signalisation.
Le risque de mourir dans un accident de voiture est 2,5 fois plus élevé pour les conducteurs âgés de 75 à 79 ans et 5 fois plus élevé pour ceux âgés de 80 ans ou plus par rapport aux conducteurs plus jeunes.
Conditions médicales pouvant altérer la conduite automobile chez les personnes âgées
Les problèmes médicaux aigus pouvant altérer la conduite comprennent les convulsions, les évanouissements, l'hypotension artérielle, l'hypoglycémie et les battements cardiaques irréguliers, qui peuvent provoquer des étourdissements ou des difficultés respiratoires.
Les maladies chroniques qui peuvent altérer la conduite comprennent la démence, les maladies neurologiques qui affectent la force musculaire et la coordination, comme la maladie de Parkinson ou un accident vasculaire cérébral antérieur, et l'apnée du sommeil non traitée, qui augmente le risque de s'endormir en conduisant.
Médicaments pouvant altérer la conduite automobile chez les personnes âgées
Les médicaments qui provoquent la somnolence ou affectent la capacité de penser clairement, tels que les benzodiazépines, les opioïdes, les médicaments anticholinergiques et certains médicaments anticonvulsivants et antipsychotiques, augmentent le risque d'accident de voiture.
Les risques de conduite augmentent lorsque les conducteurs âgés prennent plusieurs médicaments sédatifs.
Aider les personnes âgées à conduire de manière plus sûre
Les personnes qui présentent un danger pour une conduite sécuritaire doivent être identifiées.
Les membres de la famille qui conduisent une voiture avec des conducteurs plus âgés peuvent aider à déterminer si leur conduite est dangereuse.
Les distractions telles que parler au téléphone portable ou envoyer des SMS en conduisant doivent être découragées. Les médicaments sédatifs doivent être évités, et les médecins ou les pharmaciens peuvent aider les individus à réduire ou à arrêter les médicaments qui provoquent de la somnolence ou des troubles de la pensée. Le traitement des facteurs de risque potentiellement réversibles, tels que la chirurgie de la cataracte en cas de déficience visuelle ou la thérapie par pression positive continue (CPAP) pour l'apnée du sommeil, est recommandé.
Tests pour évaluer les conducteurs plus âgés
Les systèmes de positionnement global qui se connectent à un port sous le tableau de bord peuvent fournir des informations indiquant si un conducteur accélère, freine brusquement, accélère brusquement ou prend un virage au hasard. Les données de ces appareils peuvent stimuler les conversations sur la conduite sécuritaire et sur la question de savoir si les individus devraient arrêter de conduire.
Des tests routiers basés sur la performance administrés par des spécialistes en ergothérapie peuvent aider à évaluer dans quelle mesure les conducteurs âgés gèrent les situations de circulation et à déterminer si leurs privilèges de conduite doivent être révoqués.
Une technologie pour aider les conducteurs plus âgés
Certaines voitures disposent d'une technologie automobile qui peut alerter les conducteurs s'ils quittent leur voie, si un véhicule se trouve dans leur angle mort, si des piétons se trouvent sur leur chemin ou s'ils doivent prendre des mesures pour éviter un accident.
Certains véhicules disposent d'un stationnement automatique en parallèle et d'un freinage d'urgence et fournissent des alertes en cas de détérioration des conditions météorologiques ou de panneaux de signalisation obstrués, ce qui peut également réduire les erreurs de conduite.
Les voitures sans conducteur, bien qu’actuellement indisponibles dans la plupart des régions des États-Unis, pourraient constituer à l’avenir une option utile pour les conducteurs plus âgés.
Institut national sur le vieillissement
www.nia.nih.gov/health/older-drivers
Permis de conduire en Europe
Permis de conduire et âge en France
"Selon la Sécurité routière, les personnes de plus de 75 ans sont autant impliquées dans les accidents que celles de 18-24 ans. Passé un certain nombre d'années, nous perdons de notre agilité, acuité visuelle et auditive, notre évaluation des distances s’altère,... Et la prise de médicament accentue aussi ces difficultés ressenties à la conduite d’un véhicule. Rappelons que le permis B est valable à vie et que seules des infractions et délits peuvent amener les autorités à le retirer.
Néanmoins, il y a la possibilité de réaliser des tests de conduite sur la base du volontariat. Si les plus de 75 ans ne se sentent pas totalement aptes à conduire du fait de quelques difficultés à maîtriser un véhicule, ils peuvent se rapprocher de leur médecin traitant ou de médecins agréés pour réaliser des examens des sens, des tests psychomoteurs et cognitifs. Le professionnel de santé, qui peut aussi être alerté par un proche de la personne concernée, peut décider de l’aptitude du conducteur à rouler seulement la journée, donner des conseils en cas de prise de médicament ou par rapport à des douleurs physiques, etc.
La Sécurité routière préconise également de passer par des stages de remise à niveau d’une journée lorsque le permis de conduire a été passé il y a longtemps. L’objectif est de se mettre à jour sur les évolutions du code de la route, mais également de laisser un professionnel évaluer sa conduite.
Des campagnes de sensibilisation peuvent également être d’une grande aide. Des organismes proposent des animations, ateliers, et autres rendez-vous en région, pour sensibiliser aux principaux risques routiers et rappeler les règles essentielles de la circulation. Dans ces actions, on y prodigue aussi des conseils sur le changement ou l’aménagement du véhicule, pour passer par exemple d’une boîte de vitesses manuelle à une automatique. Des cours de conduite pour seniors sont aussi dispensés dans les autos-écoles, afin d’avoir un suivi plus poussé avec un moniteur.
À noter : la durée de validité du permis D (pour la conduite de véhicules de transport en commun) varie en fonction de l'âge du conducteur."
https://www.capital.fr/auto/permis-de-conduire-les-conducteurs-les-plus-ages-doivent-ils-passer-des-tests-d-aptitude-a-la-conduite-1473410présentée par
Mme Virginie DUBY‑MULLER,
députée.
Après l’article L. 221‑2 du code de la route, il est inséré un article L. 221‑3 ainsi rédigé :
« Art. L. 221‑3. – Tout détenteur du permis de conduire de catégories A et B âgé de soixante‑dix ans au moins doit fournir un certificat médical délivré par un médecin agréé auprès de la préfecture du département et attestant de sa capacité totale ou partielle à conduire. Il peut prononcer l’interdiction totale ou partielle de conduire dans les conditions définies par décret pris en conseil d’État.
« Tous les cinq ans après ce premier certificat, il est procédé à un contrôle médical d’aptitude à la conduite.
« Le détenteur du permis de conduire peut faire appel suite à la décision du médecin agrée devant la commission médicale du permis de conduire, levant de manière temporaire l’interdiction à la conduite. »
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b0255_proposition-loi#:~:text=%C2%AB%20Art.,totale%20ou%20partielle%20%C3%A0%20conduire.