"Savoir ce que tout le monde sait, c'est ne rien savoir. Le savoir commence là où commence ce que le monde ignore. Il n'y a d'autre savoir que de savoir qu'on ne sait rien, mais on ne le sait qu'après avoir tout appris. Savoir n'est pas savoir, si personne d'autre ne sait ce que l'on sait." Confucius
Une des premières qualités d'un médecin est de savoir dire : "je ne sais pas"
Une des premières qualités d'un médecin est de savoir dire : "je ne sais pas"
Dans mon service j'avais affiché les 10 commandements des internes, le premier était : je ne sais pas
Or depuis le début de la pandémie nous avons entendu régulièrement des médecins, des scientifiques mais aussi les autorités dirent "je sais" alors qu'ils ne savaient pas. Ce qui était affirmé un jour était démenti le lendemain. Dire "je ne sais pas" n'est pas une honte, quand on ne sait pas et bien on le dit. Dans le monde actuel la certitude fait partie du bagage intellectuel des décideurs et autres. Ils ont une conviction forte parce qu'ils savent........ ce qu'ils ne savent pas en fait. Dans son blog Christian Lehmann affirme avec discernement : "Peu importe que vous soyez réellement compétent, l’essentiel est d’en avoir l’air. Cette phrase, dont certains d’entre nous pressentaient déjà la pertinence depuis longtemps, est devenue plus actuelle que jamais. Le Covid-19 est connu depuis quatre mois à peine. Nous avons encore tout à en apprendre. Les vérités d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain. Et si face à cette pandémie, nous faisions d’abord tous preuve d’une chose : l’humilité.» Un médecin a le droit et le devoir de dire "je ne sais pas " lorsqu'il est dans ce cas. Il doit expliquer au patient pourquoi il ne sait pas et pourquoi il va demander un avis complémentaire. Celle ou celui qui fait semblant de savoir en prescrivant des examens totalement inutiles, est dans la faute médicale. Pour revenir à la pandémie, la vox populi é été sollicitée par certains "grands savants" pour affirmer par exemple un médicament n'ayons pas peur des mots est "miraculeux". la vox populi n'a aucune connaissance particulière sur le sujet mais cela fait la une des médias et celui qui ne savait pas désormais sait puisque le peuple va dans son sens.Quand aujourd'hui on pose une question sur la Covid-19 , répondre "je ne sais pas" est le plus souvent la bonne réponse......
HUMILITE, COMPASSION, ETHIQUE les trois lignes directrices de l'exercice de la médecine.
Le "je ne sais pas" a sa place comme le "je sais".
HUMILITE, COMPASSION, ETHIQUE les trois lignes directrices de l'exercice de la médecine.
Le "je ne sais pas" a sa place comme le "je sais".
Les vérités scientifiques ont en plus une durée de vie plus courte que celle des patients, alors forcément à un moment donné le "je ne sais pas" a sa place.
Réflexion : Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir, 1882....à propos de la vertu...et du savoir, remplacez vertu par savoir......
"Nous disons bonnes les vertus d'un homme, non pas à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans l'éloge de la vertu on n'a jamais été bien « désintéressé », on n'a jamais été bien « altruiste » ! On aurait remarqué, sans cela, que les vertus (comme l'application, l'obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l'avoir), on est victime de cette vertu ! Et c'est précisément pourquoi le voisin en fait la louange ! On loue l'homme zélé bien que son zèle gâte sa vue, qu'il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante, on plaint le jeune homme qui s'est « tué à la tâche » parce qu'on pense : « Pour l'ensemble social, perdre la meilleure unité n'est encore qu'un petit sacrifice ! Il est fâcheux que ce sacrifice soit nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l'individu pensât différemment, qu'il attachât plus d'importance à se conserver et à se développer qu'à travailler au service de tous ! » On ne plaint donc pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a fait perdre à la société un instrument soumis, sans égards pour lui-même, bref un « brave homme », comme on dit."
Réflexion : Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir, 1882....à propos de la vertu...et du savoir, remplacez vertu par savoir......
"Nous disons bonnes les vertus d'un homme, non pas à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans l'éloge de la vertu on n'a jamais été bien « désintéressé », on n'a jamais été bien « altruiste » ! On aurait remarqué, sans cela, que les vertus (comme l'application, l'obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l'avoir), on est victime de cette vertu ! Et c'est précisément pourquoi le voisin en fait la louange ! On loue l'homme zélé bien que son zèle gâte sa vue, qu'il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante, on plaint le jeune homme qui s'est « tué à la tâche » parce qu'on pense : « Pour l'ensemble social, perdre la meilleure unité n'est encore qu'un petit sacrifice ! Il est fâcheux que ce sacrifice soit nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l'individu pensât différemment, qu'il attachât plus d'importance à se conserver et à se développer qu'à travailler au service de tous ! » On ne plaint donc pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a fait perdre à la société un instrument soumis, sans égards pour lui-même, bref un « brave homme », comme on dit."