Joséphine Baker

Joséphine Baker

Joséphine Baker (JB) : 

"Quelle importance y a-t-il à ce que je sois noire, blanche, jaune ou rouge ?"

"Pourquoi l’homme voudrait-il le surpasser en créant des lois auxquelles Dieu même n’a pas songé ?"

"Puisque en scène, je fais sauvage, je m'applique à la ville à devenir civilisée. .."

"Je crois que chacun porte ses religions et ses croyances dans son cœurs et que la religion est une expression de notre âme. Du reste aimer sincèrement est déjà une religion."

A l'heure où les sociétés se déchirent, où le racisme reste très présent, où les femmes sont mal traitées, où l'histoire est rejeté , voici l'HISTOIRE d'une femme exceptionnelle, une icône .  Chanteuse danseuse, résistante, une maman extraordinaire. A peine a-t-elle la nationalité française elle s'engage dans la résistance, devient agent de liaison du Général de Gaulle. Un destin extraordinaire, un exemple pour le Monde et la France. Une combattante des grandes causes : la dicrimination raciale et religieuse et l'éducation des enfants.

"On se figure que je sors de la forêt vierge. Je crois que, dans des coins de pays – en Hollande ou ailleurs – on aurait pu m’offrir gentiment du verre pilé. .. L’instinct primitif, n’est-ce pas, la folie de la chair, le tumulte des sens, l’animalité en délire. .. Tout ce qu’on a pu écrire ! C’est quelque chose l’imagination blanche quand il s’agit des Noirs. Et les préjugés partout les mêmes." JB

"Un jour j'ai réalisé que j'habitais dans un pays où j'avais peur d'être noire. C'était un pays réservé aux Blancs. Il n'y avait pas de place pour les Noirs. J'étouffais aux États-Unis. Beaucoup d'entre nous sommes partis, pas parce que nous le voulions, mais parce que nous ne pouvions plus supporter ça… Je me suis sentie libérée à Paris." JB

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Libération : Près d’un demi-siècle après sa mort, Joséphine Baker sera panthéonisée mardi. Noire, bisexuelle, résistante, antiraciste, féministe... la danseuse et chanteuse symbolise une France plurielle à rebours des débats actuels.
https://www.liberation.fr/culture/entre-ici-josephine-20211126_IAIYL5A6AFBKPMDZQZES2ALAJM/?redirected=1


Freda Joséphine Macdonald, le droit de vivre. Janvier 1954

De son vrai nom Freda Josephine McDonald, Joséphine Baker est née le 3 juin 1906 à Saint-Louis (Missouri, USA), d’un père espagnol et d’une mère afro-indienne. Chanteuse et danseuse, elle rejoint Broadway, à l’âge de 16 ans, et se voit proposer, quelques années plus tard, de partir pour la France, pour y monter un spectacle.

Naturalisée française en 1937, elle s’engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle travaille pour les services secrets de la France libre et remplit des missions en Afrique du Nord. À la Libération, elle chante pour les soldats et les résistants dans le sillage de la 1ère armée française, qui poursuit sa progression vers l’Est. Après la guerre, elle s’engage ardemment en faveur de l’émancipation des Noirs.

Lors de tournées internationales, elle dénonce la ségrégation aux États-Unis et, plus globalement, le racisme à travers le monde.

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Elle soutient le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King et participe, en 1963, à la Marche sur Washington, au cours de laquelle elle prononce un discours.

Joséphine Baker construit des liens indéfectibles avec la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA) au sortir de la guerre. Les décennies suivantes, elle intervient dans les meetings et les galas de l’association, qui, de son côté, rend régulièrement compte de ses activités de propagandiste.






On croit tout savoir de l’homme du 18 juin. Pourtant, dans « De Gaulle inattendu », paru  aux éditions du Nouveau Monde, on découvre de nombreux épisodes méconnus de l’histoire du Général. Notamment sa relation avec l’artiste Joséphine Baker, qui a longtemps été son agent particulier.Inattendu

"Le Général m’a présentée à Mme de Gaulle, et il m’a fait asseoir à côté d’elle, dans son propre fauteuil à lui. Le fauteuil du Général, vous vous rendez compte ! Et Mme de Gaulle, je la vois encore. Elle ne rêvait que d’une petite maison où vivre à l’écart parmi ses enfants. Ah ! ces militaires. .. Je la vois très bien, discrète et simple, avec ses bas de fil gris, ses petits souliers à talons plats avec une petite barrette. Elle m’appelait si gentiment : Sale petite gaulliste ." JB

 Son dernier spectacle

https://www.milandes.com/josephine-baker/

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Joséphine Baker au Panthéon, elle sera la sixième femme

L’idée est lancée en 2013, par l’écrivain et philosophe Régis Debray : “Et si Joséphine Baker entrait au Panthéon ?”. Il signe une tribune dans le journal Le Monde le 16 décembre. “Il s'agit de mettre un peu de vie dans un lieu lugubre et assez collet monté comme le Panthéon”, mais aussi de “transformer une panthéonisation qui est un geste pieux et passablement conformiste, un geste tourné vers le passé, en quelque chose d'actif, d'émancipateur tourné vers l'avenir” explique Régis Debray à France Bleu Périgord.

Elle fera son entré au Panthéon le 30 Novembre 2022

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(https://www.francebleu.fr/infos/societe/josephine-baker-de-l-idee-a-la-decision-l-histoire-d-une-pantheonisation-1635523538)

"Tous les hommes n’ont pas la même couleur, le même langage, ni les mêmes mœurs, mais ils ont le même cœur, le même sang, le même besoin d’amour ." JB

Le texte ci-des-sous est extrait d’un long discours, prononcé lors d’un meeting à la Mutualité (Paris), le 28 décembre 1953, et publié dans " Le Droit de Vivre " (janvier, février, mars 1954). Joséphine Baker est décédée à Paris le 12 avril 1975.

"Je combats la discrimination raciale, religieuse et sociale n’importe où je la trouve, car je suis profondément contre et je ne puis rester insensible aux malheurs de celui qui ne peut pas se défendre dans ce domaine, même si je la trouve en France. Du reste, je suis navrée d’être obligée de combattre car, à l’époque où nous vivons, de telles situations ne devraient pas exister. Je lutte de toutes mes forces pour faire abolir les lois existantes dans différents pays qui soutiennent la discrimination raciale et religieuse parce que ces lois font croire à ces citoyens qu’ils ont raison d’élever leurs enfants dans cet esprit.

Quelle importance y a-t-il à ce que je sois noire, blanche, jaune ou rouge ?

J’aime tout le monde et je voudrais être aimée en retour et je respecte toutes les religions et toutes les croyances.Dieu, en nous créant, n’a pas fait de différence.

Pourquoi l’homme voudrait-il le surpasser en créant des lois aux quelles 
Dieu même n’a pas songé ?

Dieu nous a créés libres, donc libres de notre cœur, de notre esprit, de nos idées, du moment qu’on respecte les idées des autres. Comme la vie est drôle ! Les années passent mais ne se ressemblent pas.Hier, j’ai été adoptée par vous et vous m’aviez surnommée l’enfant terrible de Paris. Aujourd’hui, je suis devant vous parlant de problèmes graves. C’est parce que j’ai la même confiance en votre cœur aujourd’hui, que je l’ai eue, à mon arrivée en France, il y a vingt-neuf ans et je n’ai jamais été déçue.

Je savais dès le commencement que je vous aimerais avec fidélité et compréhension jusqu’à la fin de mes jours. Je savais le jour où l’on a décrété que j’étais l’enfant adoptive de Paris, qu’à partir de ce moment-là nos deux cœurs n’en formeraient qu’un.

Je savais, ce jour brumeux, quand le paquebot a quitté le port de New-York, que je trouverais le soleil à mon arrivée en France.A mon premier contact avec vous j’ai été convaincue, à la façon dont vous aimiez les enfants, les vieillards et les animaux que nous étions faits pour nous entendre.Je savais que ce n’était pas en vain que je vous avais donné mon amour. Je savais également, en voyant la gaité de votre caractère, que vous étiez capables, en cas de nécessité, de surmonter n’importe quelle difficulté de la vie.En somme, je savais que la France n’était pas mon pays d’adoption, mais qu’elle était mon pays tout court.

C’est pourquoi, peu après mon arrivée, j’ai adopté la nationalité française, car ici je me sens libre et heureuse de vivre et, au moment où l’on trouve le bonheur absolu et complet, on peut dire avec conviction : ceci est mon pays.

Je suis très émue car vous savez bien que je ne suis pas une conférencière et je n’ai pas la prétention de l’être.

Mais retournons maintenant à nos problèmes raciaux.

La discrimination raciale et religieuse est tellement aiguë dans certains pays qu’elle s’y est enracinée et qu’elle fait partie des mœurs. 

On la trouve pratiquée entre les gens d’une même race et également race contre race, religion contre religion et dans les religions elles-mêmes. Pour moi tout ce déséquilibre est un grand malheur. Je voudrais que tous les êtres se contactent pour mieux se connaître, se comprendre, s’apprécier et s’aimer. Je voudrais aussi que ceux qui se plaisent à semer le désordre, la confusion et la haine, laissent à l’être humain la liberté de l’élan de son cœur et la nature fera le reste.

Evidemment, pour beaucoup de personnes, ces sentiments ont l’air d’un rêve irréalisable.

Pourtant je crois profondément dans la dignité de l’homme et je trouve que l’humilier c’est vexer Dieu.

Qui me prouve que ma religion est meilleure que la vôtre ou que la vôtre est meilleure que la mienne? Qui peut dire que votre point de vue de la vie est juste et le mien injuste?

Je crois que chacun porte ses religions et ses croyances dans son cœurs et que la religion est une expression de notre âme. Du reste aimer sincèrement est déjà une religion."


https://www.pau.fr/article/eloquence-les-discours-qui-ont-marque-lhistoire-5


Joséphine Baker et ses 12 enfants aux Milandes
https://www.milandes.com/josephine-baker/
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"J'ai deux amours Mon pays et Paris ,Par eux toujours Mon coeur est ravi." JB

A écouter : https://www.youtube.com/watch?v=gRfrUdsL4Pk&ab_channel=InaChansons
 
josephine armee"Vous devez obtenir une éducation. Vous devez aller à l’école, et vous devez apprendre à vous protéger. Et vous devez apprendre à vous protéger avec le stylo et pas avec le pistolet." JB

Témoignage d'un des fils de Joséphine Baker : Brian Bouillon Baker n'a pas encore réalisé que sa mère, Josephine Baker, entrera au Panthéon pour un hommage national le 30 novembre :"Il faudra plusieur mois, plusieurs années pour assimiler cette décision historique mais méritée" confie-t-il. Si le président Macron l'admire comme artiste "c'est parce que ma mère a servi la France, notamment durant la Deuxième guerre mondiale comme agent de liaison et officier de l'Armée de l'air, et pour ses engagements humanistes auprès de la LICRA" qu'il l'a choisie. Il publie aux Editions du Rocher  (https://www.editionsdurocher.fr/auteur/fiche/55751-brian-bouillon-baker)

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https://information.tv5monde.com/video/josephine-baker-au-pantheon-elle-combattu-toutes-les-formes-de-racisme

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