Signé : Dr Joelle Laffont, Médecin Vasculaire, Toulouse
“Les énarques, ces hommes dédaigneux, qui savent des choses inutiles...” André Santini
“Le vade-mecum de tout bon énarque : thèse, antithèse, foutaise.” Bruno Masure
“La France est un travesti. Ceux qui gouvernent ne sont pas visibles et ceux qui sont visibles ne gouvernent pas.” Marcel Jullian
Aujourd’hui celui qui préside aux destinées de l’Etat, rend ses arbitrages et annonce la suppression de l’école nationale de l’administration plus connue sous l’acronyme d’ENA, boîte à hauts fonctionnaires commis d’Etat.
Aurait-il peur s’il la garde en l’état, qu’un concurrent pire que lui en sorte dans les temps prochains et ose rivaliser. Petit joueur !!
Mais non il s’agit là d’une décision mûrement réfléchie depuis 2 ans par EM. Et cela a pris quand même plus de temps qu’il ne lui en a fallu pour devenir un brillant maitre de l’horloge virale.
Cette décision nous dit-il , procède du vaste projet de refonte de la HAUTE fonction publique fonctionnant dans l’entre-soi, avec codes et rites, selon un mode un peu sectaire quand même. Cette réforme doit prendre date avant la fin du quinquennat. Elle n’est pas électoraliste.
Attention nous parlons de la HAUTE fonction publique, non pas des sans-grades exécutants à peu de valeur ajoutée. Cette haute fonction publique qui dès que l’un des siens accroche un poste ne le quitte plus ou si peu, mais a le droit de faire un tour dans le privé ,voire comment on vit dans la « vraie vie », avec la possibilité de revenir dans les chaudes pantoufles de la fonction publique des cabinets autorisés privés.
Quel est l’objectif de cette dissolution ?
Il est louable oh combien puisqu’il s’agit d'ouvrir les voies d'accès à ces prestigieuses écoles de l'administration, telles l'ENA, à des jeunes d'origine modeste afin que plus "aucun gamin dans notre République se dise : ce n'est pas pour moi" (dixit EM le 11 02).
Il s’agit surtout de montrer une volonté de faciliter brassages et mixité, de favoriser la mobilité entre les différents secteurs administratifs ou vers le privé.
Un moyen de remettre en route "l'ascenseur social" grippé au cours de ces dernières années et fonctionnant moins bien semble-t-il qu’il y a 50 ans : la faute à qui à quoi ? La fabrique de clones administratifs s’est vue réservée aux descendants de grands commis pouvant accéder aux « bonnes » formations « à valeur ajoutée » et/ou aux coups de pouce bienvenus à condition de posséder le bon carnet d’adresses et un réseau d’initiés.
A n’en pas douter une nouvelle structure de formation aux fonctions publiques variées et inégales sera annoncée. Selon quel organigramme ? Attendons car la surprise pourrait être belle claire et transparente sans être démago, sans être une nouvelle « usine à gaz » d’accès facilité mais avec au long du cursus des épreuves de barrage, des étapes cryptées......chassez le naturel , il revient au galop
En ces temps sombres, l’horizon s’éclaire à n’en pas douter. Les espoirs renaissent pour celles et ceux qui, quels que soient leurs origines, leur parcours scolaire, leurs milieux, ont souhait d’aider accompagner et servir leurs semblables, en MIEUX. On vit une époque formidable !
Info : La haute fonction publique française comprend les agents, couramment dénommés hauts fonctionnaires, appartenant à l’encadrement supérieur et de direction de la fonction publique.
Bien que cette appellation n’ait pas d’existence juridique définie par la Direction générale de l'Administration et de la Fonction publique, cette notion peut couvrir deux situations :
- La principale est l'appartenance à un statut : un haut fonctionnaire est une personne qui appartient à un corps d'encadrement supérieur de l'administration publique;
- La seconde se fonde sur la nature de l'emploi occupé : un haut fonctionnaire est un fonctionnaire de l'administration publique, ayant d'importantes responsabilités (directeur d'administration, directeur général des services d'une grande collectivité, chef d'un grand service déconcentré de l'État…).
En général, ces deux situations se recoupent car les personnes qui occupent d'importantes responsabilités sont également membres des corps de hauts fonctionnaires.
On parle parfois des « grands commis de l’État », terme quelque peu archaïque, ou des grands corps de l'État.
Les hauts fonctionnaires sont des membres de la fonction publique française appartenant à des corps de catégorie dite A+.