Le risque résiduel

Le risque résiduel

"Ne rien risquer est un risque encore plus grand !” Erica Jong

“If I go the turkish bath, I risque, I risque énormément. But if I reste ici, I risque encore plus... So, I risque on the two tableaux !”
Gérard Oury / La Grande Vadrouille

Définition 


"Le risque résiduel est un concept à géométrie variable dans la littérature médicale. La première définition, celle des infectiologues, correspond au risque incompressible, le risque en deçà duquel on ne peut
descendre. La seconde, celle des lipidologues, représente le risque absolu des patients traités par statine,
il correspond à un niveau non optimal de LDL-cholestérol, à d’autres facteurs de risque lipidiques (taille
des LDL, niveau et type de HDL, etc.) et aux autres facteurs de risque cardiovasculaire (non lipidiques); ce
risque résiduel est en fait un risque absolu sous traitement. Enfin, la dernière définition représente, pour
un facteur de risque donné, le risque relatif d’une population traitée pour ce facteur de risque par rapport
à une population qui ne présente pas ce facteur, indépendamment du niveau de ce facteur et du niveau
des autres facteurs de risque cardiovasculaire. Finalement, quel que soit le périmètre du risque
résiduel, son existence, indiscutable pousse à l’obtention de cibles plus exigeantes sous traitement, à la mise en place plus précoce de traitements (médicamenteux ou non), à l’innovation et à l’individualisation des stratégies thérapeutiques, et à une meilleure prise en considération des facteurs de risque associés"
" Le risque résiduel : il s’agit du risque d’événement secondaire qui demeure alors qu’on a tout fait pour l’éliminer », sous-entendu, grâce à la prise en charge thérapeutique la plus complète"

J Blacher in https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/17057.pdf


The epidemiological concept of residual risk, Vanuzzo, D. The epidemiological concept of residual risk. Intern Emerg Med 6 (Suppl 1), 45 (2011). https://doi.org/10.1007/s11739-011-0669-5

Appelation cardiologique : un exemple
 
maladies cardiovasculaires liees a l atherosclerose reference
 
 
Il s'agit du risque cardiovasculaire résiduel lié au LDL cholestérol, du risque cardiovasculaire résiduel lié à la lipoprotéine (a), du risque cardiovasculaire résiduel lié au couple triglycérides élevés et HDL bas, du risque cardiovasculaire résiduel lié à l'état inflammatoire vasculaire, et du risque cardiovasculaire résiduel lié à l'état thrombotique.

https://www.cardio-online.fr/Actualites/A-la-une/Risque-cardiovasculaire-residuel-toujours-present-toujours-actualite

Autre approche 
 
fcvm 07 00088 g001
 
Malgré des progrès sans précédent dans le traitement de la maladie cardiovasculaire athéroscléreuse, celle-ci reste la principale cause de décès et d'invalidité dans le monde. Le traitement des principaux facteurs de risque traditionnels, y compris le cholestérol à lipoprotéines de basse densité, sert de base à la réduction du risque d'athérosclérose. Cependant, il subsiste un risque résiduel important d'événements cardiovasculaires malgré une prise en charge optimale des facteurs de risque. Au-delà des facteurs de risque traditionnels, d'autres facteurs de risque résiduel sont passés au premier plan, notamment les voies inflammatoires, pro-thrombotiques et métaboliques qui contribuent aux événements récurrents et qui sont souvent méconnues et non traitées dans la pratique clinique.

The Evolving Understanding and Approach to Residual Cardiovascular Risk Management,Front. Cardiovasc. Med., 13 May 2020, https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fcvm.2020.00088/full
article libre d'accès

 
Risque résiduel et MTEV (TP et ou EP) 

Ce risque est facile à évaluer dans le contexte de MTEV


TVP proximale et ou distale : risque de récidive sous traitement , pensez compliance, cancer voire SAPL surtout si cette thrombose est survenue sanns facteur déclenchant

TVP proximale et ou distale : existe t il un risque résiduel de récidive à l'issue du traitement anticoagulant si il presiste un ou des thrombi résiduels. Cette question à ce jour n'est pas tranchée
 
Peux t'on prédire la récidive avec la biologie ?  Aujourd'hui non .
 
RISQUE HEMORRAGIQUE et anticoagulation et MTEV : ce risque existe toujours d'où la nécessité absolue de le prévenir en évaluant ce risque hémorragique avec attention et précision

Embolie pulmonaire  :
le risque est le même par contre l'obstrution résiduelle post EP significative est un risque résiduel de récidive pertienet et démontré  à maîtriser

Si on veut controler et maîtriser ce risque ,il faut tenir compte de tous les facteurs de risque associés à la MTEV au moment de la phase aigue et à distance.

Le risque résiduel surtout de récidive post MTEV  qui n'est plus anticoagulée est un facteur majeur à quantifier, à anticiper. Mais est-ce possible ? 

RISRESIDU

Si on reprend l'approche du Pr Jacques Blacher sur le risque résiduel : il s’agit du risque d’événement secondaire qui demeure alors qu’on a tout fait pour l’éliminer », sous-entendu, grâce à la prise en charge thérapeutique la plus complète" 

Sin on fait référence à toutes les affections le risque résiduel existe pour toutes. On l'a vu pour la MTEV, mais si on se concentre sur la médecine vasculaire, la sténose carotidienne, l'anévrisme de l'aorte, l'artériopathie des MI,l'insuffisance veineuse superficielle, toutes présentent uin risque résiduel per traitement et en post traitement. Mais connaît on parfaitement le risque résiduel en Médecine Vasculaire ? On l'apprécie, on tente de l'évaluer, mais jusqu'où ?  Les récidives sous traitement, quelqu'il soit, ça existe, on essaye d'anticiper, mais .....

Le risque résiduel cardiovasculaire
est de plus en plus minimisé avec les nouvelles thérapetique, il n'est pas incompressible mais progressivement il est réduit : Lp(a), Triglycéries, Antiinflammatoires, iGLT2, AOD + ASPIRINE.

Pour la MTEV le risque résiduel hémorragique du au traitement a diminué avec les AOD surtout au niveau cérébral. De nouveaux anticoagulants type Anti XI sont à l'étude, feront ils reculer le risque hémorragique ? Le risque de récidive en dehors de l'anticoagulation efficace sera-- il diminué avec de nouvelles molécules .  Allons nous disposer de marqueursdu risque résiduel pour la MTEV ? Il y a des solutions.....à condition de s'en donner les moyens. Aujourd'hui l'anticoagulation prime, c'est le graal pour la MTEV.

Mais il existe certainement d'autres voies, l'anticoagulation certes efficace nous aveugle...il ne faut pas s'en contenter, l'anticoagulation est le plafond de verre de la MTEV.....il doit être brisé.


L'IA, la génétique , devrait compresser ce risque résiduel juqu'à le faire disparaitre
Un projet fantastique.....