MICHELLE Trial

MICHELLE Trial

“La baie de Guanabara [...] C'est ainsi que les indigènes la nomment. Les Portuguais y sont entrés il y a cinquante ans, un jour de janvier. Ces ignorants croyaient qu'il s'agissait d'une rivière : ils l'ont nommée la « rivière de janvier », Rio de Janeiro.” Jean Christophe Rufin

"La bonne volonté raccourcit le chemin." Proberbe Brésilien

Medically Ill Hospitalized Patients for COVID-19 THrombosis Extended ProphyLaxis With Rivaroxaban ThErapy: The MICHELLE Trial (MICHELLE), Communication ESC 2021 @RenatoDLopes1 @CMichaelGibson 

Patients médicalement malades hospitalisés pour une prophylaxie prolongée de la thrombose COVID-19 avec thérapie au rivaroxaban : l'essai MICHELLE (MICHELLE)


Locations Brazil
Science Valley Research Institute
Santo André, São Paulo, Brazil, 09030370
Sponsors and Collaborators
Science Valley Research Institute,Bayer
Investigators
Study Chair: Eduardo Ramacciotti, MD, Ph.D Science Valley Research Institute

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MICHELLE 6Présentation de l'étude par le auteurs
 
Contexte : La pandémie dévastatrice de la  COVID-19 est associée à un état prothrombotique élevé. On ne sait pas si les anomalies de la coagulation se produisent en raison de l'effet direct du SRAS-CoV 2 ou indirectement par la tempête de cytokines et les dommages endothéliaux, ou par une combinaison de ces  mécanismes. Il existe une indication claire de la thromboprophylaxie pharmacologique à l'hôpital pour chaque patient atteint de COVID-19 après évaluation du risque de saignement. Cependant, il y a beaucoup de débats concernant le meilleur schéma posologique, et il n'y a pas de consensus sur le rôle de la prophylaxie prolongée de la MTEV.

Conception : Cette étude vise à évaluer l'innocuité et l'efficacité du rivaroxaban 10 mg une fois par jour pendant 35+/-4 jours par rapport à l'absence d'intervention après la sortie de l'hôpital chez les patients COVID-19 qui présentaient un risque accru de MTEV (Score IMPOROVE)  et qui ont reçu une prophylaxie parentérale standard de la MTEV pendant l'hospitalisation avec un critère d'évaluation d'efficacité composite de MTEV symptomatique, de décès lié à la MTEV et/ou de la MTEV détecté par une écho-Doppler veineux bilatérale obligatoire des membres inférieurs et une angiographie pulmonaire par tomodensitométrie au jour 35+/-4 après la sortie de l'hôpital.

Résumé : L'essai Michelle devrait fournir des preuves de haute qualité sur le rôle de la thromboprophylaxie prolongée dans le COVID-19 et aidera à orienter les décisions médicales dans la pratique clinique.
 
Commentaires

Bravo à cette équipe brésilienne et US (Pr Alex C Syropoulos) 
D'avoir testé le rivaroxaban 10 mg dans la prévention de la MTEV chez des patients qui ont présenté la COVID -19 , c'est intéressant avec de bons résulstats vs placebo. La prévention prolongée systématique à la sortie de l'hôpital ne fait pas consensus. Elle peut être indiquée au car car cas , s'il existe des facteurs de risque de MTEV évalués  par le score IMPROVE ou le score de PADOUE. Cependant tester l'AOD vs placebo n'est pas tout à fait logique. Il aurait fallu le tester vs Lonévox 0.4 ml.

Deux études antérieures hors Covid-19  doivent nous faire réfléchir.

L'étude EXCLAIM : Enoxaparine, 40 mg/j par voie sous-cutanée (2975 patients), ou placebo (2988 patients), pendant 28 ± 4 jours après avoir reçu de l'énoxaparine en ouvert
pendant une période initiale de 10 ± 4 jours.L'utilisation d'énoxaparine à durée prolongée réduit davantage la MTEV qu'elle n'augmente les événements hémorragiques majeurs chez les patients médicaux gravement malades avec une immobilité de niveau 1, les personnes âgées de plus de 75 ans et les femmes. C'est donc une restriction à la prolongation de la prévention.....

L'étude ADOPT : Chez les patients médicalement malades, une cure prolongée de thromboprophylaxie avec apixaban n'était pas supérieure à une cure plus courte avec énoxaparine. L'apixaban a été associé à un nombre significativement plus élevé d'événements hémorragiques majeurs que l'énoxaparine. Le risque hémorragique des AOD paut être un facteur limitant...... 

L'étude MICHELLE montre que l'utilisation d'un AOD dans une population ayant eu un Covid grave est possible et safe à titre propylactique comme elle l'est à titre curatif. Dont acte . La prolongation de la prévention après l'hospitalisation ne doit pas être systématique.  Cette étude nous apporte du "grain à moudre" . Sa publication à l'ESC 2021 a suscité beuacoup de questions. La quête de l'anticoagulation au cours de cette pandémie est passionnante et nous ne sommes pas encore au bout.....de nos surprises.
 
Source 
#VACCINE2.0