Médecine alternative et CANCER !



Johnson SB, Park HS, Gross CP, Yu JB. Use of Alternative Medicine for Cancer and Its Impact on Survival. Utilisation de la médecine alternative pour le cancer et son impact sur la survie
J Natl Cancer Inst. 2018 Jan 1;110(1). doi: 10.1093/jnci/djx145. PMID: 28922780.
Article libre d'accès


A NE PAS CONFONDRE AVEC la MECECINE COMPLEMENTAIRE

Il existe peu d’informations disponibles sur les schémas d’utilisation et l’efficacité des médecines alternatives (MA) chez les patients atteints de cancer.

Cette étude a identifié 281 patients atteints d’un cancer du sein, de la prostate, du poumon ou colorectal non métastatique qui ont choisi les MA, administrés comme seul traitement anticancéreux parmi les patients qui n’ont pas reçu de traitement conventionnel du cancer (CCT), défini comme une chimiothérapie, une radiothérapie, une intervention chirurgicale et/ou une hormonothérapie.

Les covariables indépendantes de la régression logistique multivariée associées à une probabilité accrue d’utilisation des MA comprenaient le cancer du sein ou du poumon, un statut socioéconomique élevé, une localisation dans la région Intermountain West ou Pacific, une maladie de stade II ou III et un faible score de comorbidité. F

Après une correspondance 2:1 (CCT = 560 patients et AM = 280 patients) sur la régression des risques proportionnels de Cox, l'utilisation d'AM était indépendamment associée à un risque de décès plus élevé par rapport à la CCT dans l'ensemble (rapport de risque [HR] = 2,50, intervalle de confiance [IC] à 95 % = 1,88 à 3,27) et dans les sous-groupes avec cancer du sein (HR = 5,68, IC à 95 % = 3,22 à 10,04), du poumon (HR = 2,17, IC à 95 % = 1,42 à 3,32) et colorectal (HR = 4,57, IC à 95 % = 1,66 à 12,61).

Bien que rare, l'utilisation d'AM pour un cancer curable sans aucune CCT est associée à un risque de décès plus élevé.



alt1


Survie globale des patients recevant des médicaments alternatifs ( lignes pleines ) par rapport au traitement conventionnel du cancer ( lignes pointillées ). Survie globale des patients recevant des médicaments alternatifs par rapport au traitement conventionnel du cancer pour (A) tous les patients, (B) cancer du sein, (C) cancer de la prostate, (D) cancer du poumon et (E) cancer colorectal. Les valeurs de p ont été calculées par un test log-rank bilatéral.

L’une des limites importantes de notre analyse est sa nature observationnelle, qui a pu sous-évaluer l’utilisation de la CCT chez les patients ayant reçu un traitement dans un autre établissement ou chez les patients ayant initialement reçu une AM avant de se présenter dans un établissement de collecte de données. Cependant, ces présentations sous-déclarées ou tardives auraient probablement biaisé notre étude vers la valeur nulle (c’est-à-dire l’absence de différence de survie), ce qui rendrait nos résultats potentiellement plus significatifs sur le plan clinique. D’autres limites des données incluent des facteurs de confusion non mesurés ou un biais de sélection qui pourraient avoir un impact sur la survie. Cependant, comme les patients recevant une médecine alternative étaient plus susceptibles d’être plus jeunes, plus aisés, plus instruits et moins accablés de comorbidités, cela n’expliquerait probablement pas les différences de survie observées. Enfin, nous manquons d’informations concernant le type de thérapies alternatives administrées, bien qu’il n’existe que peu ou pas de preuves disponibles que des thérapies AM spécifiques se soient avérées améliorer la survie au cancer.

En conclusion, nous avons constaté que les patients atteints de cancer qui avaient initialement choisi un traitement par AM sans CCT étaient plus susceptibles de décéder. Une meilleure communication entre les patients et les soignants et un examen plus approfondi de l'utilisation de l'AM pour le traitement initial du cancer sont nécessaires.

EN RESUME  5O % deplus de risque de décés en cas d'utilisation de médecines alternatives en cas de cancer par rapport au traitement du cancer prescrit de manière classique

Compléments d'infos

Les thérapies alternatives, également appelées médecines douces, sont différentes des traitement du cancer   Elles sont utilisées à la place des traitements contre le cancer. Elles peuvent prétendre traiter activement, voire guérir, le cancer. Mais il n'existe aucune preuve scientifique pour étayer ces affirmations.

De fausses allégations concernant les thérapies alternatives ont parfois conduit des personnes à refuser des traitements contre le cancer qui auraient pu les aider.


Aucune thérapie alternative n’a jamais prouvé son efficacité pour guérir le cancer ou ralentir sa croissance.

 

  •  

    Les thérapies alternatives sont parfois commercialisées de manière très astucieuse. Cela signifie que lorsqu'on en entend parler ou qu'on en entend parler, elles semblent très efficaces.  

    Les thérapeutes peuvent utiliser un langage scientifique pour rendre leurs affirmations plus convaincantes. Mais beaucoup d'entre elles se basent sur des théories non prouvées ou réfutées sur la façon dont le cancer se développe ou persiste dans le corps .

 

  •  

    Les affirmations concernant une thérapie alternative peuvent s’appuyer sur les résultats de tests effectués sur des cellules cancéreuses en laboratoire. Mais le corps humain est bien plus complexe que les conditions contrôlées des cellules en laboratoire. 

    La plupart des traitements qui semblent efficaces lorsqu’ils sont testés en laboratoire ne fonctionnent pas lorsqu’ils sont utilisés chez les personnes atteintes de cancer. C’est pourquoi il faut autant de temps pour développer de nouveaux traitements contre le cancer.

     

    •  

      De nombreuses thérapies alternatives s'appuient sur des témoignages ou des histoires individuelles pour prouver leur efficacité. Il s'agit du type de preuve le moins fiable. 

      En effet, il n'existe aucun moyen de vérifier si l'effet décrit par une personne est dû à la thérapie alternative ou à autre chose. Il n'est généralement pas non plus possible de vérifier si le récit de la personne est fiable, ni même si elle a existé ou a eu un cancer.

     

Obtenir des conseils et du soutien avant de recourir à une thérapie alternative

Si vous envisagez de recourir à des thérapies alternatives, parlez-en à votre cancérologue pour obtenir des conseils et du soutien. Les médecins sont généralement favorables à l’utilisation de thérapies complémentaires qui pourraient les aider à mieux faire face à leur maladie. Mais ils déconseillent généralement le recours à des thérapies alternatives.

Si vous décidez de recourir à une thérapie alternative, il est important de vérifier qu'elle est sans danger. Vérifiez toujours les qualifications du thérapeute. Les thérapies alternatives peuvent être coûteuses et certaines peuvent entraîner des effets secondaires graves. Elles peuvent également vous rendre malade et nuire à votre santé.

https://www.macmillan.org.uk/cancer-information-and-support/treatment/types-of-treatment/alternative-therapies

Il y a trois phases successives:

 

La phase d’approche

 

Le message de l’organisation sectaire ne sera jamais: « Nous sommes une organisation sectaire, mais nous allons vous aider ». Le discours sera fondé sur des moyens d’approche plus subtils qui dissimulent l’appartenance à un mouvement à risque.

Très variés, ces discours sont toutefois assez reconnaissables :

  • * approche séduisante pour une offre de développement personnel, de spiritualité, de thérapie ;
  • * promesse de perfectionnement personnel, de bonheur, d’amitié fraternelle ;
  • * proposition de réconfort dans l’adversité ;
  • * promesse de guérison par des médecines « parallèles » et « indolores »…

Ce n’est jamais le malade qui va vers le mouvement sectaire, mais c’est ce dernier qui vient vers lui, par différents procédés :

  • * le bouche-à-oreille ;
  • * la présence sur des forums ou des sites Internet ;
  • * la remise sur la voie publique  de tests de personnalité gratuits;
  • * l’envoi de prospectus à domicile ou leur diffusion dans certains magasins alimentaires ou de bien-être ;
  • * la distribution de publications invitant à prendre contact avec tel centre de psychothérapie ou de remise en forme ;
  • * la diffusion de publicités ou de messages sur certains forums ou dans des salons de santé et/ou de bien-être.

Les techniques sont multiples. Cette phase d’approche est « indolore ».

La phase de séduction

Celle phase est celle où l’on vante les mérites supposés de la méthode ou de l’appareil :

  • * on présente des gens satisfaits et épanouis ;
  • * on invite à une randonnée pour « détoxifier » en jeûnant ;
  • * on met en avant des méthodes miracles pour des maladies graves ;
  • * on vante les avantages de certaines pratiques comme moyen de « déstresser » ;
  • * le mouvement sectaire ou le pseudo thérapeute va jusqu’à montrer des photographies de personnalités qui sont supposées avoir suivi les mêmes cures.

L’environnement sectaire est présenté comme étant chaleureux, familial, souvent proche de la nature et de considérations « environnementales » permettant «un retour aux sources».

La phase de soumission

 

Grâce à son offre de pseudo soin, le thérapeute sectaire va progressivement exercer une véritable emprise mentale sur son « patient ».

La relation va se baser sur l’admiration du patient envers son gourou, allant jusqu’à la soumission. Grâce à la sujétion psychologique qu’il exerce, le « dérapeute » va exiger des sommes de plus en plus exorbitantes, convaincre son patient de participer à des conférences, séminaires, retraites, cures…, parfois organisées à l’étranger. L’arrêt définitif du traitement conventionnel suit souvent cette phase. En cas de mise en cause de ses méthodes par les proches de la victime, il parviendra même à obtenir la rupture avec le milieu familial, amical ou professionnel de cette dernière.  C’est la dépendance totale.

 

Quelles sont les techniques de conditionnement le plus souvent employées ?

 
  • * Période de fragilité repérée: deuil, chômage, échec scolaire, difficultés professionnelles, rupture sentimentale, maladie grave, vieillesse, solitude…
  • * Flatterie : développement du potentiel exceptionnel de la victime, plein épanouissement dans le groupe, redécouverte de soi…
  • * Peur : annonce de catastrophes personnelles ou générales (apocalypse),
  • * Invitation à des séminaires avec soumission à l’autorité, exercices physiques extrêmes, nourriture insuffisante, privation de sommeil…
  • * Confession publique : instillation de phobies, auto-accusation, chantage
  • * Coupure avec le milieu d’origine pour bénéficier d’une « renaissance personnelle »
  • * Impossibilité de poser des questions
  • * Exigences financières allant jusqu’à l’endettement
  • * Vie sexuelle régentée : mariages ou séparations imposés ; éventuellement inceste ou pédophilie, voire prostitution
  • * Déracinement : géographique, culturel, linguistique ; confiscation des papiers d’identité ; attribution d’un nouveau nom
  • * Dénigrement de la médecine conventionnelle sur fond de théorie du complot
  • * Explication simpliste de processus complexes (le cancer du poumon est dû à la culpabilité du fumeur par exemple).

 

Ces techniques sont observées notamment dans les communautés thérapeutiques. Par exemple, un gourou avait créé dans le Sud Ouest de la France, une ferme destinée aux malades atteints de cancer. Il leur proposait une « thérapie par l’étreinte ».

https://www.miviludes.interieur.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/o%C3%B9-la-d%C3%A9celer/les-d%C3%A9rives-sectaires-dans-le-domaine-de-la-sant%C3%A9/comme#:~:text=Ces%20techniques%20sont%20observ%C3%A9es%20notamment,th%C3%A9rapie%20par%20l'%C3%A9treinte%20%C2%BB.


Q
ue se passe t il dans la vraie vie ? 

Les patients atteints d'un cancer évolutif envisagent une thérapie alternative surtout lors de  la récidive de leur cancer ou en cas de survenue d'un deuxième cancer dans u
n autre territoire

Ce ne  sont pas toujours  les personnes fragiles ou inflençables qui se détournent de la science......rappelez vous les délires sur la vaccinatiuon anti Covid ! 

Les patients se font piéger dans un premier temps de leur plein gré, puis c'est une fin catastrophique.....heureusement de plus en plau rare, mais ces situations presistent

Les patients aujourd'hui du fait du manque de médecins ont de plus en plus recours aux médecines alternatives ! 

Récemment un de mes patients diabètique de type 1 a stoppé son insuline et fait confiance à des complément alimentaires à bas de cuivre sur les conseiles d'un étiopathe.  Nous l'avons remis dans le "droit chemin thérapeutique" , avec difficulté. Son "thérapeute gourou" l'avait véritablement ensorcelé, le mot n'est pas trop fort ! 

A RELIRE

Désinformation médicale, ça suffit !

 

"La désinformation vise à fausser le jugement de l’homme afin d’égarer son jugement, sa décision et son action. Sa mise en œuvre soigneusement planifiée, mais parfois improvisée dans l’urgence de l’affrontement, repose sur une combinaison de procédés et de vecteurs orientés vers des cibles. Au regard de la théorie de l’information, la désinformation serait alors un mécanisme d’implantation et de développement de l’entropie ! On pourrait la comparer non pas à ces virus informatiques qui progressivement détruisent les données, mais à ceux qui modifieraient imperceptiblement les données initiales afin de fabriquer un leurre. L’agression par la désinformation consiste à fausser la compréhension d’une situation." François Géré


https://www.cairn.info/dictionnaire-de-la-desinformation--9782200257729-page-57.htm


https://medvasc.info/archives-blog/d%C3%A9sinformations-m%C3%A9dicale-%C3%A7a-suffit

PERPLEXCITY AI
aazzzz.jpeg

Comment la médecine alternative peut-elle interagir avec la chimiothérapie ?

La médecine alternative peut interagir de plusieurs façons avec la chimiothérapie, ce qui soulève des préoccupations importantes :

Interactions médicamenteuses

Certains traitements alternatifs, en particulier les plantes médicinales et les suppléments, peuvent interagir avec les médicaments de chimiothérapie. Ces interactions peuvent :

  • * Réduire l'efficacité de la chimiothérapie en interférant avec son absorption ou son métabolique
  • * Augmenter les effests secondaires de la chimiothérapie, amplifiant ses effets secondaires
  • * Modifier la façon dont le corps traite les médicaments de chimiothérapie

* Effets sur le traitement

L'utilisation de médecines alternatives peut :

  • * Retarder le début du traitement conventionnel, ce qui peut nuire à son efficacité
  • * Interférer avec les tests de laboratoire utilisés pour surveiller la progression du cancer et l'efficacité du traitement
  • * Masquer certains effets secondaires de la chimiothérapie, rendant plus difficile l'ajustement des doses


Risques pour la santé

Certaines thérapies alternatives peuvent :
  • * Être toxiques par elles-mêmes
  • * Affaiblir le système immunitaire, déjà fragilisé par la chimiothérapie
  • *Causer des blessures ou d'autres complications si utilisées avant une chirurgie
Il est crucial que les patients informent leur équipe médicale de tout traitement alternatif qu'ils envisagent ou utilisent.

Cela permet aux médecins d'évaluer les risques potentiels et d'ajuster le traitement si nécessaire.

L'approche la plus sûre consiste à intégrer des thérapies complémentaires sous supervision médicale, dans le cadre d'un plan de traitement global.



Copyright : Dr Jean Pierre Laroche / 2024