Provocation ?

Provocation ?

"A la liberté de provocation, répond la liberté d'objection." Bernard Pivot

"La provocation peut être de mauvais goût, absurde, engendrer critiques et réactions, mais elle est nécessaire." et "La provocation est très précieuse. Elle est absolument nécessaire en démocratie." Elisabeth Badinter

Covid-19 : une soirée «techno-aquatique» géante organisée à Wuhan : provocation ou triste réalité de la bêtise humaine ? Les images de cette soirée ont fait le tour du monde. Est ce un message de la Chine : nous sommes les plus forts ? Ou alors est ce un dérapage non organisé ? Connaissant la Chine je m'orienterai vers la provocation." Ils ont bravé leur peur ou ont trop vite oublié le Covid-19… Des milliers de Chinois de Wuhan, épicentre du nouveau coronavirus, se sont rassemblés lors d'une méga-fête techno dans un parc aquatique qui faisait des remous lundi 17 août sur les réseaux sociaux." 
Le week-end dernier, le Maya Beach Water Park était ainsi rempli à ras bord de fêtards en maillot de bain, dansant étroitement côte à côte au son de musiques électroniques et sans aucun masque à l'horizon. L'établissement a rouvert ses portes en juin et limite l'affluence à 50 %, d'après les médias locaux. Le tarif du billet d'entrée est également réduit de 50 % pour les femmes. Les images de nombreux participants barbotant dans une grosse bouée orange, seuls ou à plusieurs, ont suscité des commentaires acerbes sur les réseaux sociaux, alors que le Covid-19 a contaminé plus de 21 millions de personnes à travers le monde, dont plus de 766 000 mortellement. « L'audace des habitants de Wuhan qui font la fête alors que dans les autres pays, le nombre de cas positifs augmente tous les jours […] Vraiment Wuhan ? », a par exemple tweeté un internaute.

Cette soirée aquatique à Wuhan pose beaucoup de questions, surtout avec le gouvernement chinois actuel. Jean-Marie Darmian sur son blog précise les choses quant à la notion de provocation:  " la provocation sous toutes ses formes devient une arme sociale et notamment politique. Bien entendu chaque camp reproche à l’autre d’employer cette technique uniquement destinée à capter l’intérêt médiatique ou simplement à démontrer que l’on existe. Peu importe les raisons qui justifient ces actes volontaires puisqu’elles n’ont aucun intérêt dans ce monde où il faut dénoncer, choquer, détourner, insinuer pour satisfaire un public souvent extrémistes dans ses pensées. On admire de plus en plus celui qui démontre une pseudo-résistance à l’ordre réputé établi."

Provoquer est donc devenu pour les politiques une manière d'exister, surtout dans les pays où la démocratie reste balbutiante. Le vaccin de Poutine c'est une provocation. Donald Trump provoque en permanence c'est son arme favorite. Les anti-masques sont totalement dans la provocation.Mais est-ce nécessaire de provoquer pour faire passer une idée ? Pour la soiré de Wuahn s'il s'agit d'une provocation, le message est simple : nous maîtrisons parfaitement cette pandémie...la preuve, la preuve on l'aura ou on ne l'aura pas dans 14 jours. Mais cela est loin d'être sûr, car les pays qui usent de la provocation n'aiment pas la vérité . Je repose la question est-ce nécessaire de provoquer pour faire passer une idée ? Je ne pense pas ou alors c'est en cas de situation désespérée et lorsque l'on a plus d'autres arguments pour se faire entendre et que la cause est juste, alors là oui, la provocation est très un  bon argument. De plus la provocation qui si elle est habile reste dans les mémoires. Toute provocation doit entrainer une réaction vive, c'est le pourquoi de la provocation, réaction attendue par le provocateur. Alors la provocation peut s'avérer utile. Pour revenir à Wuhan, si provocation il y a , elle est très "grosse". La démission de Nicolas Hulot en direct sur France Inter est un exemple de provocation, car il avait un message fort à faire passer .Les dessins de Presse, les caricatures sont des outils de provocation, ce qui font leur succès et surtout un coup de crayon fait plus que des lignes de texte........comme cet article......
 
En voici un exemple : provocation "light"
EbWYdFKWsAEMWgqProvocation "appuyée" 
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Provocation nécessaire 
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La provocation dans la littérature par Frédéric-Gaël Theuriau
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La provocation, on sait ce qu'elle fut pendant des siècles, de la part des écrivains et des artistes : une attaque, forcément plus biaisée que frontale, contre l'ordre en place (la Monarchie, la religion, les bonnes mœurs - « ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants »…). Le Roi pouvait user de la lettre de cachet - et il ne s'en priva pas. Toute publication devait bénéficier de l'autorisation royale. Les garde-fous étaient bien en place. La littérature - ce « mentir-vrai » -a toujours façonné des armes contre l'oppression - qu'elle soit visible ou souterraine. La provocation est l'une de ces armes majeures, et elle s'exprime à des degrés divers. Le dandysme (plusieurs des orateurs du colloque rivalisèrent vestimentairement dans ce domaine, donnant à notre rencontre une tonalité très dix-neuvième siècle !) en fut une des marques visibles. Le parasitisme aussi - à la façon de Rimbaud clamant, dans sa première lettre dite du Voyant : « Je suis en grève » ce en quoi les poètes russes surent parfaitement lui emboîter le pas. Dès le dix-huitième siècle, la « littérature sous le manteau » constitua une merveilleuse provocation contre les tabous au sein desquels se niche toujours le sexe - ce réprouvé, cet oublié de la littérature bien-pensante (encore que…). Le sexe exige une place centrale depuis les textes et gestes du marquis de Sade. Et l'aveu de l'homosexualité a connu une galopante progression au fil du vingtième siècle. On a poursuivi des écrivains, on les a emprisonnés, on a organisé des procès retentissants pour aboutir parfois à la sup-pression de quelques poèmes teintés de lesbianisme… Mais qu'en est-il aujourd'hui de la provocation en littérature ? Les régimes libéraux ont pour stratégie de laisser dire, de laisser faire pour ensuite tout récupérer. Le ventre mou digère tout. C'est dire que la parole qui se veut provocatrice court d'emblée le risque d'être asphyxiée et confisquée. La psychanalyse a, dans une certaine mesure, fait des ravages dans la mesure où elle a démystifié les forces du désir - ce levier de la fougue révolutionnaire. Le thème de la provocation qui a été finement analysé lors du colloque tenu sous les voûtes du Prieuré de Saint-Cosme, n'aura pas manqué de sus-citer ce constat d'une déperdition aujourd'hui du ferment provocateur. Provoquer, ce serait désormais s'inscrire dans la tradition ! Fabuleux contrepied prompt à ravir les zélateurs de la dialectique… Il convient peut-être de présenter « Pierre de Ronsard dans ses luttes et ses rêveries » puisque le colloque se déroule au Prieuré de Saint-Cosme où il passa les vingt dernières années de sa vie. Avait-il provoqué de son vivant ? Sans doute un peu, mais ce n'était pas son but essentiel. Le poète de l'amour français ne pouvait naître qu'au bord de cette rivière capricieuse, coquette, toute endormie, semble-t-il, et cependant vive et profonde : le Loir. Dans cette Touraine vendômoise riche et verte, parée de toutes les grâces du jardin de la France, s'érigeait le charmant petit castel de la Possonnière, à deux pas de Vendôme. C'est là, dans ce décor..........

Provoquer or not  provoquer ? une dose de provocation proportionnée est toujours nécessaire pour faire passer un "bon" message, usez en mais sans overdose ...avec tacte et modération.

Source : 
https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-une-soiree-techno-aquatique-geante-organisee-a-wuhan-17-08-2020-8369073.php
https://www.jeanmariedarmian.fr/2017/12/19/provocation-installee-methode-politique/
https://www.lgdj.fr/essai-d-une-theorie-generale-de-la-provocation-9782275038841.html
http://www.manuscrit.com/book.aspx?id=12576

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1MASQUEPOURTOUS ce n'est pas de la provocation