Fast Track
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FAST TRACK 13 COVID19
"On pense aujourd'hui à la révolution, non comme à une solution des problèmes posés par l'actualité, mais comme à un miracle dispensant de résoudre les problèmes." Simone Veil
"Le journaliste ne travaille pas continuellement dans l'exceptionnel : il doit avoir la modestie de se frotter au tout venant de l'actualité en espérant que les occasions de s'enthousiasmer seront plus nombreuses que celles de râler." Bernard Pivot
"L'actualité. Ne rien choisir, tout prendre. S'étonner de tout. Insatiable curiosité, inlassable marée dont la vague laisse sur la grève les traces de faits, de noms, d'événements, trop vite effacés par la vague suivante." Michel Field
Long COVID in a prospective cohort of home-isolated patients, Blomberg B et Coll, Nature Medicine | VOL 27 | September 2021 | 1607–1613 | www.nature.com/naturemedicine ,
Long COVID dans une cohorte prospective de patients isolés à domicile , article libre d'accès
"Les complications à long terme après la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) sont courantes chez les patients hospitalisés, mais le spectre des symptômes dans les cas plus bénins nécessite une enquête plus approfondie. Nous avons mené un suivi à long terme dans une étude de cohorte prospective de 312 patients - 247 isolés à domicile et 65 hospitalisés - comprenant 82 % du total des cas à Bergen lors de la première vague pandémique en Norvège. À 6 mois, 61 % (189/312) de tous les patients présentaient des symptômes persistants, qui étaient indépendamment associés à la gravité de la maladie initiale, à une augmentation des titres d'anticorps de convalescence et à une maladie pulmonaire chronique préexistante. Nous avons constaté que 52 % (32/61) des jeunes adultes isolés à domicile, âgés de 16 à 30 ans, présentaient des symptômes à 6 mois, notamment une perte du goût et/ou de l'odorat (28 %, 17/61), de la fatigue (21 % , 13/61), dyspnée (13 %, 8/61), troubles de la concentration (13 %, 8/61) et troubles de la mémoire (11 %, 7/61).
Les voies respiratoires sont le site d'entrée et d'infection du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2); cependant, la COVID-19 est une maladie systémique complexe, affectant les systèmes cardiovasculaire, rénal, hématologique, gastro-intestinal et nerveux central . À mesure que des preuves émergent d'une altération principalement durable de la fonction pulmonaire liée à la fibrose, davantage de données sur les effets à long terme du COVID-19 sur d'autres organes sont nécessaires . Une pléthore de symptômes persiste chez les patients survivant à un COVID-19 sévère , et un long syndrome COVID a été proposé . Cependant, la gravité et la durée des symptômes restent largement inconnues. La fatigue chronique est survenue après l'infection par le SRAS en 2003 et elle est bien connue à la suite d'un spectre de maladies infectieuses . Avant la pandémie de SRAS-CoV-2, la prise en charge des patients en soins intensifs était fréquemment associée à un déclin mental et physique, ce qui pourrait expliquer en partie le long COVID chez les patients atteints d'une maladie grave Cependant, le fardeau du COVID long chez les patients légers à modérément malades n’est pas bien défini. Nous avons évalué les symptômes persistants 6 mois après le COVID-19 initial dans une cohorte prospective de patients hospitalisés et isolés à domicile de la première vague pandémique à Bergen, en Norvège
La relation entre la gravité de la maladie COVID-19 initiale et l'âge avec le pic anti-SARS-CoV-2 ( a et b ) et les titres d'anticorps microneutralisants ( e et f ) à 2 mois. Relation entre les titres d'anticorps à 2 mois avec le nombre de symptômes persistants ( c et g ) et le score total de fatigue selon l'échelle de Chalder ( d et h ) à 6 mois de suivi. Les 13 symptômes utilisés sont répertoriés dans le tableau 2 . La gravité de la maladie était la suivante : 1 — asymptomatique ( n = 5) ; 2- isolement à domicile avec symptômes ( n = 242) ; 3-hospitalisé sans besoins médicaux ( n = 0); 4-hospitalisé avec des besoins médicaux ( n = 31); 5-hospitalisé ayant besoin d'O 2 ( n = 24) ; 6—hospitalisé nécessitant une ventilation non invasive ( n = 4) ; et 7—hospitalisé nécessitant un respirateur ( n = 6). La cohorte a été divisée en tranches d'âge de 15 ans : 0-15 ( n = 16), 16-30 ( n = 65), 31-45 ( n = 69), 46-60 ( n = 90) et > 60 ( n = 72). a , b , e et fmontrent les pics médians d'IgG et les titres d'anticorps microneutralisants (ligne horizontale), les quantiles à 25 % et 75 % (encadré), plus les intervalles de confiance à 95 % (lignes) avec les valeurs aberrantes (points). c et d sont des tracés au violon du nombre de symptômes (jusqu'à 13) ou du score de fatigue (valeurs 0 à 33) divisés en quatre catégories d'IgG de pointe : < 150 ( n = 21), 150 à 4 999 ( n = 96), 5 000 –20 000 ( n = 103) et > 20 000 ( n = 92). 5k, 5 000 ; 20 000, 20 000. g et h sont des tracés de violon de quatre catégories de titres microneutralisants : <20 (neg n = 42), 20-79 ( n = 107), 80-320 ( n = 92) et > 320 ( n = 71). O 2 , oxygène supplémentaire.
Ce qu'il faut retenir c'est que le Covid-Long est une réalité, qu'il existe une pléthore de symptomes et qu'il faut prendre ces patients au sérieu. Ce n'est pas uniquement les effets d'un stress post traumatique. Cetains ont rattaché le Covid-Long à l'atteinte de l'endothélium L'article ci dessous de nos Amis Tunisiens développent cette hypothèse
Long COVID 19 Syndrome: Is ItRelated to Microcirculation and Endothelial Dysfunction? InsightsFrom TUN-EndCOV Study, Charfeddine S et Coll, Front. Cardiovasc. Med., 30 November 2021 | https://doi.org/10.3389/fcvm.2021.745758 Article Libre d'Accès
La maladie COVID-19 est une maladie multisystémique due en partie à la lésion de l'endothélium vasculaire. Des effets durables et des séquelles à long terme peuvent persister après l'infection et peuvent être dus à un dysfonctionnement endothélial persistant.Notre étude s'est concentrée sur l'évaluation de l'indice de qualité endothéliale (EQI) par surveillance thermique des doigts avec diagnostic E4 Polymath dans une large cohorte de patients COVID-19 longs pour déterminer si les symptômes du long covid 19 sont associés à un dysfonctionnement endothélial. Il s'agit d'une étude observationnelle multicentrique transversale avec un recrutement prospectif de patients. Au total, 798 patients ont été inclus dans cette étude. Au total, 618 patients (77,4 %) présentaient de longs symptômes de COVID-19. L'EQI moyen était de 2,02 ± 0,99 IC à 95 % [1,95 –2.08]. Au total, 397 (49,7 %) patients présentaient une altération de l'EQI. La fatigue, les douleurs thoraciques et les difficultés neurocognitives étaient significativement associées au dysfonctionnement de l'endothélium avec un EQI <2 après ajustement pour l'âge, le sexe, le diabète, l'hypertension, la dyslipidémie, la maladie coronarienne et la gravité de l'infection aiguë au COVID-19.En analyse multivariée, la dysfonction endothéliale (EQI < 2), le sexe féminin et l'état clinique sévère lors d'une infection aiguë au COVID-19 avec un besoin de supplémentation en oxygène étaient des facteurs de risque indépendants du syndrome COVID-19 long. Les symptômes longs du COVID-19, en particulier les symptômes non respiratoires, sont dus à un dysfonctionnement endothélial persistant. Ces résultats permettent une meilleure prise en charge des patients présentant de longs symptômes de COVID-19.
Il s'agit de la plus grande et de la première étude à ce jour qui s'est concentrée sur l'évaluation non invasive de la fonction endothéliale par FTM pendant le long COVID-19. Une découverte importante est l'association probable de longs symptômes « non respiratoires » du COVID-19, en particulier des douleurs thoraciques, de la fatigue et des difficultés neurocognitives, à la dysfonction endothéliale, soulignant l'importance d'une évaluation précoce de la qualité de l'endothélium pour une prise en charge appropriée.
Comprendre la physiopathologie et les mécanismes sous-jacents des symptômes persistants chez les patients COVID-19 de longue durée est nécessaire pour guider les investigations, la gestion et améliorer le pronostic des patients.
Dans une sous-étude Tun-EndCov, ont été randomisé des patients symptomatiques de long Covid en rééducation avec ou sans Sulodexide, un glycosaminoglycane qui comprend un mélange d'héparine à action rapide et de sulfate de dermatane. Il a été prouvé qu'il avait des effets sur le système fibrinolytique, les plaquettes, les cellules endothéliales et l'inflammation. Le sulodexide utilisé dans les premiers stades de COVID-19 a été associé à une limitation de la progression de la maladie, à une diminution des besoins en oxygène et en soins hospitaliers (Thromb Haemost. 7 mars 2021).Notre étude démontre que le sulodexide (250 mg x2) en plus de la rééducation a amélioré de manière significative l'indice de qualité de l'endothélium et a eu un impact bénéfique important sur les longs symptômes du COVID-19 en 3 semaines. Les symptômes liés à l'endothélium (définis par l'étude Tun EndCov) étaient les plus susceptibles de répondre à ce médicament. (dossier complet sur le SULODEXIDE : https://medvasc.info/1404-fast-track-biblio-7-ftb)
Annexe :
Évaluation de la circulation microvasculaire et de la fonction endothéliale
Tous les sites d'investigation ont utilisé le dispositif de diagnostic E4 (Société Polymath. Tunisie) avec une procédure d'hyperémie réactive post-occlusion (PORH) entièrement automatisée et standardisée. Le E4-diagnose est un appareil de mesure de la température de la peau à haute résolution (0,002 °C) non invasif. Il se compose d'une unité de microcontrôleur portable (MCU), de deux capteurs de température de doigt précis et d'un brassard intégré. Toutes les procédures et calculs automatisés sont entièrement traités par le micrologiciel MCU intégré. Un logiciel PC dédié affiche, stocke et exporte les données. Les tests ont été effectués dans une pièce sombre et silencieuse. La température ambiante (entre 22 et 24 °C) a été maintenue de manière constante pendant le test. Le patient était à jeun, sans tabac ni activité physique intense, depuis 4 h avant le test. Au moins 20 minutes ont été autorisées pour l'acclimatation et les sujets ont été maintenus dans une position assise relaxante. La pression artérielle systolique a été vérifiée pour être <160 mmHg et la température de l'index au-dessus de 27°C. Le brassard intégré est placé sur l'avant-bras dominant et les deux capteurs de doigt sont délicatement fixés aux deux index.Le protocole standard est rapportée en matériau supplémentaire , complémentaireAu cours de l'étude TUN-EndCOV, l'EQI a été sélectionné comme le meilleur paramètre pour refléter la fonction endothéliale en s'appuyant sur la classification ci-dessous :
- EQI ≥ 2 : Bonne fonction endothéliale
- EQI <2 : Dysfonction endothéliale
Cette approche originale du Covid-Long mérite une lecture attentive de ces articles notamment les études réalisés en Tunisie par une équipe de grande qualité. ENDOTHELIOPATHIE et COVID-LONG , une piste à ne pas négiulider . Quant au SULODEXIDE non disponible en France nous faît rêver......Affaire à suivre en attendant d'autres études. Y a t il une place pour cette molécule ? Possible ou impossible, l'avenir nous le dira.....mais il me semblait important d'en reparler. Il est toujours intéressant d'aller voir ailleurs ce qui se passe en médecine. Nous n'avons pas l'exclusivité de la science. la confrontation des expériences d'ici et d'ailleurs reste le moteur principal des avancées de la science. Le partage des connaissances ne peut qu'amener à la connaissance.Atorvastatin versus placebo in patients with covid-19 in intensive care: randomized controlled trial, INSPIRATION-S Investigators, BMJ 2022;376:e068407 http://dx.doi.org/10.1136/
Atorvastatine versus placebo chez des patients atteints de covid-19 en réanimation : essai contrôlé randomisé, Article d'accès libreConclusionChez les adultes atteints de covid-19 admis à l'USI, l'atorvastatine n'a pas été associée à une réduction significative du composite de thrombose veineuse ou artérielle, au traitement par oxygénation extracorporelle par membrane ou à la mortalité toutes causes par rapport au placebo.
Le traitement s'est toutefois avéré sûr. Comme les taux d'événements globaux étaient inférieurs aux attentes, un effet thérapeutique cliniquement important ne peut être exclu.
Qu'est-ce qu'on sait déjà à ce sujet
* Des études ont montré que les statines pourraient avoir des propriétés anti-inflammatoires, antithrombotiques et antifibrotiques
* Certaines études cliniques avant covid-19 ont indiqué que le traitement par statines pourrait être associé à une mortalité réduite chez les patients atteints du syndrome de détresse respiratoire aiguë hyperinflammatoire
* Certaines études observationnelles ont suggéré une association entre des antécédents d'utilisation de statines ou d'utilisation continue de statines pendant l'hospitalisation et de meilleurs résultats chez les patients atteints de covid-19
Ce que cette étude ajoute
* Dans cet essai randomisé, l'atorvastatine par rapport au placebo n'a pas été associée à une réduction significative du critère de jugement principal, un composite de thrombose veineuse ou artérielle, de traitement par oxygénation extracorporelle par membrane ou de mortalité toutes causes confondues.
* Étant donné que les taux d'événements étaient plus faibles que prévu, un effet de traitement plus faible ne peut être exclu
* Les résultats au sein des sous-groupes, y compris les patients qui se sont présentés dans les sept jours suivant l'apparition des symptômes, sont générateurs d'hypothèses et nécessitent une confirmation supplémentairedans les études en cours
Une fois de polus une statine n'a pas montré d'effets significatifs au cours de la Covid-19n sur le critère de jugement principal danbs cet article.Mais les études de sous groupes sont à prendre en considération et à affiner. Les statines du fait de leur activité pléiotropique ne sont pas à négliger
Toutes ces études sur les statines sont à la fois passionnates et intéressantes. Il était d'ailleurs logique de les entreprendre. La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est associée à une inflammation systémique, à une activation endothéliale et à des manifestations multiviscérales. Les agents modulateurs des lipides peuvent être utiles dans le traitement des patients atteints de COVID-19. L'activité pléiotropique des statines va dans ce sens.Mais ne pas oublier comme le précise différents auteurs : sur ces 40 ECR, seuls 2 ont rapporté des résultats préliminaires mais la traduction en termes de bénéfice clinique n'est pas assurée pour ces 2 études et la plupart des autres sont en cours.Coronavirus Disease-2019 and Heart Failure: A ScientificStatement From the Heart Failure Society of America BHATT AS et Coll, Journal of Cardiac Failure Vol. 28 No. 1 2022
Article libre d'accés : https://www.onlinejcf.com/article/S1071-9164(21)00354-7/fulltext
Maladie à coronavirus-2019 et insuffisance cardiaque : une déclaration scientifique de la Heart Failure Society of America
La présente déclaration scientifique résume les découvertes cliniques et de recherche au lien de l'insuffisance cardiaque (IC) et de la COVID-19 à ce jour, au moment de la revue et de la rédaction. Les patients atteints d'IC sont particulièrement sensibles aux effets indésirables dans le cadre d'une infection au COVID-19,ce qui souligne l'importance de la vaccination dans cette population. L'IC incidente est rare dans le cadre d'une COVID-19 aiguë, bien que des marqueurs soutenus de lésion myocardique dans le cadre post-aigu soulèvent des questions quant à savoir si l'IC peut être une conséquence future. Les premières phases de la pandémie ont entraîné des changements substantiels dans la prestation des soins, entraînant une utilisation accrue des technologies de surveillance non invasive et à distance et une augmentation de la télémédecine. Cependant, l'impact de ces changements devra être exploré. Les fondements physiopathologiques des lésions myocardiques et des séquelles post-aiguës liées au COVID-19 font l'objet d'une enquête en cours. Les concepts présentés ici sont susceptibles de changer à mesure que de nouvelles informations et découvertes émergent concernant COVID-19 et l'ensemble des populations d'IC, y compris l'assistance circulatoire mécanique et la transplantation cardiaque.
Les patients vivant avec une insuffisance cardiaque constituent une population particulièrement vulnérable où de pires résultats cliniques s'ensuivent dans le cadre d'un COVID-19 aigu. Les questions relatives aux mécanismes de l'activité de la maladie, à la vulnérabilité unique attribuable à une maladie CV préexistante et à l'histoire naturelle des séquelles post-aiguës font l'objet de recherches en cours. Les changements dans les modèles de soins pour les patients atteints de maladies chroniques ont entraîné des changements spectaculaires dans la prestation des soins, avec une dépendance accrue aux systèmes de surveillance à distance et aux visites virtuelles. Les soins de l'IC ont été particulièrement touchés à cet égard.
News : Karine Lacombe #CitoyensDuWeb
@LacombeKarine1
En réponse @regueyne @LouiseOdessa
et 10 autres personnes
Deux études, l’une Française (Coviboost, en cours de publication ) et l’autre Anglaise, Cov Boost, publiée dans le Lancet), ont montré qu’avec un schéma hétérologue (=vaccins différents), on obtenait un taux plus élevé d’Ac (surtout si on finit avec du Moderna).
Référence de l'article dabs le Lancet : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02717-3/fulltext
Le point de la pandémie by @LEXPRESS
Une fois de plus la vaccination est la solution chez tous les patients avec facteurs de comorbidités , ici l'insuffisance cardiaque. Mais la vaccination doit aller bien au delà des facteurs de comorbidités , elle doit concerner TOUTE la POPULATION, enfants compris. En cas d'insuffisance cardiaque, et dans bien d'autre situations pathologiques ne pas se faitre vacciner c'est du suicide, il faut le dire et le clamer haut et fort. Changer de vaccin pour la 3° dose serait intéressant , effet booster suractivé ,à noter. Exemple vaccin 1 et 2 PFIZER, vaccin 3 MODERNA. Enfin après le variant OMICRON : prochain variant ? : VARIANT or not VARIANT, la question mérite d'être posée et souhaiter l'absence d'un nouveau variant, mais.........
#VACCINE3.0+grippe -
Fast Track 14 Biblio Athérothrombose
https://www.cinenews.be/fr/cinema/selection/773/les-25-meilleurs-films-de-science-fiction-de-tous-les-temps/
"On peut définir la Science-Fiction comme la branche de la littérature qui se soucie des réponses de l'être humain aux progrès de la science et de la technologie". Isaac Asimov
«Tout ce qu'on rêve est fiction et tout ce qu'on accomplit est science, toute l'histoire de l'humanité n'est rien d'autre que de la science-fiction.» Ray Bradbury
Atherosclerosis is amajor human killer and non-resolving inflammation is a prime suspect, Fredman G et Coll, Cardiovascular Research (2021) 117, 2563–2574 https://academic.oup.com/cardiovascres/article/117/13/2563/6381562 article libre d'accès . L'athérosclérose est un tueur humain majeur et l'inflammation non résolutive et un suspect principal.La résolution de l'inflammation est un processus actif et hautement coordonné. La résolution de l'inflammation est régie par plusieurs facteurs endogènes, et les médiateurs pro-résolution spécialisés (SPM) sont l'une de ces classes de molécules qui ont une fonction biologique robuste. L'inflammation non résolutive est associée à une variété de maladies humaines, y compris l'athérosclérose. De plus, l'inflammation non résolutive est une caractéristique du vieillissement, un processus inévitable associé à un risque accru de maladie cardiovasculaire.
Découvrir les mécanismes expliquant pourquoi la résolution de l'inflammation est altérée lors du vieillissement et de la maladie et identifier des biomarqueurs utiles pour l'inflammation non résolue sont des besoins non satisfaits.
Des travaux récents ont mis en évidence un rôle critique pour des rapports équilibrés de SPM et de lipides pro-inflammatoires (c'est-à-dire leucotriènes et/ou des prostaglandines spécifiques) comme un déterminant clé de la résolution rapide de l'inflammation. Cette revue fait part des résultats accumulés qui soutiennent le rôle de l'inflammation non résolutive et des médiateurs pro-résolution et pro-inflammatoires déséquilibrés dans l'athérosclérose. L'objectif est de fournir un aperçu des raisons pour lesquelles ces déséquilibres se produisent, de l'importance du vieillissement dans la progression de la maladie et de l'impact de la fonction hématopoïétique sur la résolution de l'inflammation et l'athérosclérose.
Les questions ouvertes sont posées concernant les stratégies thérapeutiques et les mécanismes de la maladie afin de fournir un cadre pour de futures études visant à lutter contre cette importante maladie humaine.
Cette revue se concentre sur les résultats accumulés qui soutiennent le rôle de l'inflammation non résolutive et des médiateurs pro-résolution et pro-inflammatoires déséquilibrés dans l'athérosclérose.Dans l'ensemble, l'athérosclérose était auparavant considérée comme un accompagnement constant et dégénératif inévitable du vieillissement. Au lieu de cela, on comprend maintenant que l' athérosclérose se développe de façon épisodique, peut régresser, et que des mesures sur le style de vie et médicales peuvent moduler de façon spectaculaire au cours de la maladie.De plus, l'athérosclérose est associée à des mécanismes de défense qui ont été pris en défaut et qui ont finalement conduit à des lésions artérielles. La découverte des SPM a mis en lumière une toute nouvelle façon de contrôler l'inflammation, d'améliorer la défense de l'hôte et de favoriser la réparation.
C'est donc une période passionnante pour la recherche sur la résolution de l'inflammation et l'athérosclérose. Néanmoins, l'identification continue de biomarqueurs, de processus cellulaires et de facteurs associés à la résolution de l'inflammation peut : révéler de nouvelles façons de traiter l'athérosclérose et aider à éclairer le traitement d'une manière hautement spécifique au patientLa lutte contre l'athérosclérose se fera demain au coeur de la cellule et plus devant des images de plaques quelque soit leur mode de mise évidence. La génétique sera déterminante iur cibler les thérapeutiques ainsi que l'inflammation. A quelle échéance ? En étant optimiste à moyen terme.
Coronary Atherosclerotic Plaque Regression,Luke P. Dawson, Mark Lum, Nitesh Nerleker, Stephen J. Nicholls, and Jamie Layland J Am Coll Cardiol. 2022 Jan, 79 (1) 66–82,https://www.jacc.org/doi/10.1016/j.jacc.2021.10.035
Régression de la plaque athérosclérotique coronarienne : examen de l' état de l'art du JACC
Au cours des trois dernières décennies, des améliorations substantielles ont été apportées aux traitements visant à réduire les événements cardiovasculaires (CV). Au fur et à mesure que ces traitements ont été développés, il y a eu des améliorations parallèles dans les modalités d'imagerie coronarienne qui peuvent évaluer les volumes et la composition de la plaque, en utilisant à la fois des techniques invasives et non invasives. On peut voir que la progression de la plaque précède les événements CV et, par conséquent, de nombreuses études ont évalué longitudinalement les changements des caractéristiques de la plaque en réponse à divers traitements, dans le but de démontrer la régression de la plaque et l'amélioration des caractéristiques à haut risque, la justification étant que cela réduira la CV. événements.
Dans le passé (très récent) les décisions entourant les traitements de l'athérosclérose ont été éclairées par des scores de risque basés sur la population pour l'initiation de la prévention primaire et des taux de cholestérol à lipoprotéines de basse densité pour la titration en prévention secondaire. Si des données sur les résultats liant la régression de la plaque à des événements CV réduits émergent, il peut devenir possible d'imager directement la réponse au traitement de la plaque pour guider les décisions de gestion.
L'essentiel
• La progression de la plaque précède les événements cardiovasculaires.
• L'amélioration des modalités d'imagerie coronarienne permet une évaluation directe de la modification de la plaque.
• Si des données de résultats liant la régression de la plaque pour réduire les événements CV apparaissent, la surveillance de la réponse au traitement de la plaque coronaire peut finalement remplacer les marqueurs de substitution tels que les scores de risque et les niveaux de lipoprotéine
Une multitude d'options thérapeutiques sont disponibles qui réduisent le risque d'événements CV en induisant une régression de la plaque. Les applications étendues des modalités d'imagerie coronarienne dans les essais pour déterminer les effets du traitement, en particulier parmi les statines , sont mises en évidence par cette revue. Les décisions entourant le début et le titrage de ces traitements sont actuellement régies par des scores de risque basés sur la population pour la prévention primaire et les niveaux de LDL-C à la suite d'événements coronariens. Cependant, si des données sur les résultats liant la régression de la plaque à des événements CV réduits apparaissent, il peut devenir à la fois faisable et bénéfique d'utiliser l'imagerie directe de la plaque pour surveiller les volumes et la composition de la plaque athérosclérotique et orienter les décisions de traitement plutôt que des marqueurs de substitution
Science fiction ou non ? La régression de la plaque est un problème logique en matière d'athérothrombose. Le "DESTOP" des veines n'existent pas (en dehors de la fibrinolyse) , le "DESTOP" des artères non plus.On sait stabiliser les plaques, mais les faire disparaître complétement non. On sait parfaitement visualiser les plaques et les analyser, mais aller au-delà non...pour l'instant. Là encore réponse à moyen terme en étant optimiste mais on s'en rapproche à grand pas....et toulours la même question, toutes ces avancées seront elles accessibles au plus grand nombre ?
Inflammation and cardiovascular diseases: lessons from seminal clinical trials, Liberale L et Coll, Cardiovascular Research (2021) 117, 411–422, Libre accès
https://academic.oup.com/cardiovascres/article/117/2/411/5871502
L'inflammation a longtemps été considérée comme un facteur clé de l'athérosclérose. Les cellules inflammatoires et les médiateurs solubles jouent un rôle essentiel tout au long du développement de la plaque artérielle et, par conséquent, le ciblage des voies inflammatoires réduit efficacement la charge athéroscléreuse dans les modèles animaux de maladies cardiovasculaires (CV). Pourtant, la traduction clinique a souvent conduit à des résultats non concluants, voire contradictoires. Le Canakinumab Anti-inflammatoire Thrombosis Outcome Study (CANTOS) suivi du Colchicine Cardiovascular Outcomes Trial (COLCOT) ont été les deux premiers essais cliniques randomisés à démontrer de manière convaincante l'efficacité de traitements anti-inflammatoires spécifiques dans le domaine de la prévention CV, tandis que d'autres essais de phase III les essais, y compris l'essai de réduction de l'inflammation cardiovasculaire utilisant le méthotrexate, ont été futiles. Cet passe en revue les principales caractéristiques et résultats des récents essais anti-inflammatoires de phase III en cardiologie et discute de leurs similitudes et de leurs différences afin d'obtenir de plus amples informations sur la contribution de voies inflammatoires spécifiques sur les résultats CV. CANTOS et COLCOT ont démontré l'efficacité de deux médicaments anti-inflammatoires (le canakinumab et la colchicine, respectivement) dans la prévention secondaire des événements cardiovasculaires indésirables majeurs (MACE) fournissant ainsi la première confirmation de l'implication d'une voie inflammatoire spécifique dans la maladie cardiovasculaire athéroscléreuse humaine (ASCVD ). En outre, ils ont mis en évidence la voie liée à l'inflammasome contenant la protéine 3 contenant les domaines NOD, LRR et pyrine comme une cible thérapeutique efficace pour atténuer l'ASCVD. En revanche, d'autres essais interférant avec un certain nombre de voies indépendantes de l'inflammasome n'ont pas apporté de bénéfice. Enfin, tous les essais anti-inflammatoires ont souligné l'importance d'équilibrer le risque d'altération de la défense de l'hôte avec une augmentation des infections et la prévention des MACE chez les patients CV présentant un risque inflammatoire résiduel.
Bien que CANTOS et COLCOT n'aient pas d'impact immédiat sur la pratique CV quotidienne, ils ont définitivement ouvert la porte à la traduction clinique des agents immunomodulateurs pour réduire le risque CV. Les résultats des essais neutres sur les agents anti-inflammatoires n'ont pas contesté l'importance de l'inflammation dans l'athérosclérose, mais ont plutôt prouvé l'importance de considérer des voies inflammatoires spécifiques et souvent interconnectées comme cibles thérapeutiques chez les patients CV présentant un risque inflammatoire résiduel
L'athérosclérose, l'athérothrombose, l'inflammation est au coeur de ces atteintes. Une piste supplémentaire dans la lutte contre l'athérothrombose. Les pistes sont multiples, toutes doivent être investiguées, les essais cliniques sont nécessaires, mais aussi d'autres molécules sont à tester. La base de ces avancées devra être l'intelligence artificielle afin d'accélérer nos connaissances et surtout de le mettre en pratique.
Rivaroxaban, a Direct Oral Factor Xa Inhibitor, Attenuates Atherosclerosis by Alleviating Factor Xa–PAR2-Mediated Autophagy Suppression, Ito A et Coll, JACC Basic Transl Sci
. 2021 Dec 27;6(12):964-980.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8733676/
Le rivaroxaban, un inhibiteur oral direct du facteur Xa, atténue l'athérosclérose en atténuant la suppression de l'autophagie médiée par le facteur Xa-PAR2 Article libre d'Accès
Le facteur X activé (FXa) joue un rôle clé dans la cascade de la coagulation, alors que de nombreuses preuves suggèrent qu'il contribue également à la physiopathologie de l'inflammation chronique du système vasculaire. Dans cette étude, nous avons évalué l'hypothèse selon laquelle le rivaroxaban (Riv), un inhibiteur direct du FXa, inhibe l'athérogenèse en réduisant l'activation des macrophages.
Le Riv atténue la progression et la déstabilisation de la plaque d'athérosclérose chez les souris ApoE(-/-), au moins en partie en inhibant l'activation pro-inflammatoire des macrophages. Ces résultats indiquent que Riv peut être particulièrement bénéfique pour la gestion des maladies athérosclérotiques, en plus de son activité antithrombotique
•L'expression des récepteurs FXa, PAR-1 et -2, a augmenté dans l'aorte athéroscléreuse.
•Le rivaroxaban a réduit le développement de lésions athérosclérotiques.
•Le rivaroxaban a stabilisé les plaques d'athérosclérose.
•Le rivaroxaban a réduit l'expression de molécules inflammatoires dans l'aorte.
•Le FXa a favorisé l'activation pro-inflammatoire des macrophages.Cette étude , cetres chez la souris, confirme ce que nous avions évoqué précédemment : https://medvasc.info/1464-mtev-ac-et-ou-aap à propos de l'articke de Laurent Bertoletti : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34801918/. Une autre étude intéressante :Anti Xa oral anticoagulants inhibit in vivo platelet activation bymodulating glycoprotein VI shedding, Pignatelli P et Coll, Pharmacological Research 113 (2016) 484–489, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27693274/, L'étude fournit des preuves que les NOAC anti-Xa inhibent de manière significative l' excrétion urinaire de TxB 2 par rapport à la warfarine, suggérant que les AOD possèdent une propriété antiplaquettaire.Cette nouvelle étude vient renforcer l'idée qu'un jour lorsqu'un patient ahérothrombtique symptomatique développe une MTEV, un AOD pourra se substituer en plus à l'anti-plaquettaire....attendons de dépasser le stade de la souris.#VACCINE3.0 + grippe -
Fast Track 17 : COVID-19
" Le mot « crise » en Chinois est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité. Il y a toujours dans une crise la possibilité de changer, de s'ouvrir à autre chose, d'en comprendre les causes et d'essayer d'en tirer les conséquences. Elle peut être une prise de conscience qui nous permet de vivre autrement, tant au niveau individuel que collectif." Frédéric LENOIRRisks and burdens of incident diabetes in long COVID: a cohort study Yan Xie , Ziyad Al-Aly ,Lancet Diabetes Endocrinol; 2022 Mar 21;S2213-8587(22)00044-4. doi: 10.1016/S2213-8587(22)00044-4 ,https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35325624/
Risques de diabète dans le COVID long : une étude de cohorte
Dans la phase post-aiguë de la Covid-19 il existe des risques accrus et des charges sur 12 mois de diabète incident et d'utilisation d'antihyperglycémiques chez les personnes atteintes de COVID-19 par rapport à un groupe témoin contemporain de personnes qui étaient inscrites au cours de la même période et n'avaient pas contracté le SRAS -CoV-2, et un groupe témoin historique d'une ère pré-pandémique. Les chiffres ; RR de 1·46 (IC à 95 % 1·43-1·50) et un fardeau excessif de 18·03 (IC à 95 % 16· 59-19·51) pour 1000 personnes à 12 mois
Les soins post-aigus liés à la COVID-19 doivent impliquer l'identification et la prise en charge du diabète.
La recherche, publiée dans The Lancet Diabetes & Endocrinolog ,fait partie d'un nombre croissant d'études montrant que ae COVID-19 peut augmenter le risque de diabète d'une personne, des mois après l'infection. "Lorsque toute cette pandémie reculera, il nous restera l'héritage de cette pandémie -un héritage de maladies chroniques" pour lequel les systèmes de santé ne sont pas préparés, déclare le co-auteur de l'étude Ziyad Al-Aly, chercheur en chef pour leVeterans Aff airs (VA) St Louis Healthcare System dans le Missouri.
Proportion of newly diagnosed diabetes in COVID-19 patients: A systematic review and meta-analysis,Diabetes Obes Metab. 2021;23:870–874.https://dom-pubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dom.14269
Proportion de diabète nouvellement diagnostiqué chez les patients atteints de COVID-19 : une revue systématique et une méta-analyse
Cette méta-analyse de huit études portant sur plus de 3 700 patients montre une proportion combinée de 14,4 % de diabète nouvellement diagnostiqué chez les patients hospitalisés atteints de COVID-19. Des rapports récents ont montré que le diabète nouvellement diagnostiqué peut conférer un plus grand risque de mauvais pronostic de COVID-19 que l'absence de diabète ou un diabète préexistant. Par conséquent, les patients atteints de COVID-19 avec un diabète nouvellement diagnostiqué doivent être pris en charge tôt et de manière appropriée et étroitement surveillés pour l'émergence d'un diabète à part entière et d'autres troubles cardiométaboliques à long terme. Nous voyons maintenant un exemple classique d'intersection mortelle entre une maladie transmissible et une maladie non transmissible.
Il est utile de rechercher un diabètedans la Covid-longue
One-Year Trajectory of Cognitive Changes in Older Survivors of COVID-19 in Wuhan, China A Longitudinal Cohort Study, Yu-Hui Liu et Coll,JAMA Neurol. doi:10.1001/jamaneurol.2022.0461 Published online March 8, 2022.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35258587/
Evolution sur un an des changements cognitifs chez les survivants âgés de la COVID-19 à Wuhan, en Chine : une étude de cohorte longitudinale
Parmi les 3233 survivants du COVID-19 et les 1317 conjoints non infectés dépistés, 1438 participants qui ont été traités pour le COVID-19 (691 hommes [48,05 %] et 747 femmes [51,95 %] ; âge médian [IQR], 69 [66-74] ans ) et 438 personnes témoins non infectées (222 hommes [50,68 %] et 216 femmes [49,32 %] ; âge médian [IQR], 67 [66-74] ans) ont terminé le suivi de 12 mois. L'incidence des troubles cognitifs chez les survivants 12 mois après la sortie était de 12,45 %. Les personnes atteintes de cas graves avaient des scores inférieurs à ceux des cas non graves et des personnes témoins à 12 mois (médiane [IQR] : graves, 22,50 [16,00-28,00] ; non graves, 30,00 [26,00-33,00] ; témoins , 31.00 [26.00-33.00]). La COVID-19 sévère était associé à un risque plus élevé de déclin cognitif précoce (rapport de cotes [OR], 4,87 ; IC à 95 %, 3,30-7,20),
Dans cette étude de cohorte, la survie au COVID-19 était associée à une augmentation du risque de déclin cognitif longitudinal, soulignant l'importance de mesures immédiates pour faire face à ce défi.
Communiqué de Presse ALZHEIMER ASSOCIATION : https://aaic.alz.org/downloads2021/COVID-19_and_Long-Term_Cognitive_Dysfunction.pdf
https://www.alz.org/?_ga=2.190817835.1868166081.1648918140-453751412.1648918140&_gl=1*1kxlj6z*_ga*NDUzNzUxNDEyLjE2NDg5MTgxNDA.*_ga_9JTEWVX24V*MTY0ODkxODEzOS4xLjEuMTY0ODkxODI1OC40MA..
En plus des symptômes respiratoires et gastro-intestinaux qui accompagnent la COVID-19, de nombreuses personnes atteintes du virus présentent des symptômes neuropsychiatriques à court et/ou à long terme, notamment une perte de l'odorat et du goût, et des déficits cognitifs et d'attention, connus sous le nom de « brouillard cérébral ». ” Pour certains, ces symptômes neurologiques persistent, et les chercheurs s'efforcent de comprendre les mécanismes par lesquels ce dysfonctionnement cérébral se produit, et ce que cela signifie pour la santé cognitive à long terme.Des responsables scientifiques, dont l'Association Alzheimer et des représentants de près de 40 pays - avec les conseils techniques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) - font partie d'un consortium international multidisciplinaire pour collecter et évaluer les conséquences à long terme de COVID-19 sur le système central système nerveux, ainsi que les différences entre les pays. Les premiers résultats de ce consortium présentés à l'AAIC 2021 de Grèce et d'Argentine suggèrent que les personnes âgées souffrent fréquemment de troubles cognitifs persistants, notamment d'un manque persistant d'odorat, après la guérison d'une infection par le SRAS-CoV-2.Les autres résultats clés rapportés à l'AAIC 2021 incluent :
Les marqueurs biologiques des lésions cérébrales, de la neuroinflammation et de la maladie d'Alzheimer sont fortement corrélés à la présence de symptômes neurologiques chez les patients atteints de COVID-19.
Les personnes connaissant un déclin cognitif après une infection au COVID-19 étaient plus susceptibles d'avoir un faible taux d'oxygène dans le sang après un bref effort physique ainsi qu'une mauvaise condition physique générale.
« Ces nouvelles données indiquent des tendances inquiétantes montrant que les infections au COVID-19 entraînent des troubles cognitifs durables et même des symptômes d'Alzheimer », a déclaré Heather M. Snyder, Ph.D., vice-présidente des relations médicales et scientifiques de l'Alzheimer's Association. « Avec plus de 190 millions de cas et près de 4 millions de décès dans le monde, le COVID-19 a dévasté le monde entier. Il est impératif que nous continuions à étudier ce que ce virus fait à notre corps et à notre cerveau. L'Association Alzheimer et ses partenaires sont en tête, mais davantage de recherches sont nécessaires.
Diabète, troubles cognitifs après une Covid-19 sévère, le risque existe, le rechercher précocément.Transcriptomic profiling of cardiac tissues from SARS-CoV-2 patients identifies DNA damage, Arutha Kulasinghe et Coll,medRxiv preprint doi: https://doi.org/10.1101/2022.03.24.22272732; this version posted March 31, 2022.
Le profilage transcriptomique des tissus cardiaques des patients atteints du SRAS-CoV-2 identifie les dommages à l'ADN
Mise en garde : Cet article est une préimpression et n'a pas été certifié par un examen par les pairs [qu'est-ce que cela signifie ?]. Il fait état de nouvelles recherches médicales qui n'ont pas encore été évaluées et ne devraient donc pas être utilisées pour guider la pratique clinique.Le transcriptome est l'ensemble des ARN issus de la transcription du génome. L'analyse transcriptomique peut caractériser le transcriptome d'un tissu particulier, d'un type cellulaire, ou comparer les transcriptomes entre différentes conditions expérimentales.Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) est connu pour présenter des complications pulmonaires et extra-pulmonaires. Par rapport à la pandémie de 2009 (pH1N1), l'infection par le SRAS-CoV-2 est susceptible d'entraîner une maladie plus grave, avec des effets multi-organes, y compris les maladies cardiovasculaires. Le SRAS-CoV-2 a été associé à des maladies cardiovasculaires aiguës et à long terme, mais les changements moléculaires qui régissent cela restent inconnus.Dans cette étude, nous avons étudié le paysage des tissus cardiaques prélevés lors d'une autopsie rapide du SRAS-CoV-2, pH1N1 et des patients témoins à l'aide d'approches de transcriptomique spatiale ciblées. Bien que le SRAS-CoV-2 n'ait pas été détecté dans les tissus cardiaques, la transcriptomique de l'hôte a montré une régulation positive des gènes associés aux dommages et à la réparation de l'ADN, au choc thermique et à l'infiltration de macrophages de type M1 dans les tissus cardiaques des patients COVID-19. Les dommages à l'ADN présents dans les échantillons de patients SARS-CoV-2 ont été confirmés par immunohistochimie γ-H2Ax. En comparaison, pH1N1 a montré une régulation à la hausse des gènes stimulés par l'interféron (ISG), en particulier les voies de l'interféron et du complément, par rapport aux patients COVID-19.Ces données démontrent l'émergence de profils transcriptomiques distincts dans les tissus cardiaques de l'infection par le SRAS-CoV-2 et la grippe pH1N1, soutenant la nécessité d'une meilleure compréhension des effets sur les organes extra-pulmonaires, y compris le système cardiovasculaire des patients COVID-19, pour délimiter l'immunopathobiologie de l'infection par le SRAS-CoV-2 et l'impact à long terme sur la santé.
La Covid-19 au coeur de l'ADN , sommes devenus des êtres génétiquement modifiés ?
The ongoing enigma of SARS-CoV- 2 and platelet interaction,Zaid Y, Guessous F, Res Pract Thromb Haemost. 2022;6:e12642.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8787413/
L'énigme persistante du SRAS‐CoV‐2 et de l'interaction plaquettaire
Alors que la pandémie continue de faire des ravages à travers le monde, de plus en plus d'études sont menées et la compréhension de la physiopathologie du COVID‐19 évolue continuellement, éclairant davantage les mécanismes encore énigmatiques sous-jacents à l'hyperactivation plaquettaire lors de l'infection par le SRAS‐CoV2. Suite à la tempête de cytokines déclenchée par l'infection virale, la réactivité des plaquettes peut être une étape critique de la réponse inflammatoire et prothrombotique, appelée immunothrombose.La façon dont l'interaction SARS‐CoV‐2-plaquettes se produit est encore obscure, et donc plus d'études sont justifiées pour découvrir de tels mécanismes, en tenant compte de l'ethnicité et en se concentrant sur l'expression de récepteurs d'entrée alternatifs potentiels du SARS‐CoV‐2 ou de voies autres que le récepteur ACE2 précédemment établi et la sérine protéase d'amorçage de pointe TMPRSS2.Outre l'efficacité inégale du système de santé dans différents pays, la compilation de données cliniques dans le monde a démontré un fardeau inégal de cette maladie parmi certaines populations, exhortant ainsi la communauté de recherche à explorer une expression différentielle probable basée sur la population des récepteurs clés du SRAS-CoV-2 sur le surface des plaquettes et/ou d'autres cellules immunitaires.De plus, les mégacaryocytes étant les précurseurs plaquettaires et considérés comme le cargo transportant toutes les molécules et facteurs nécessaires au fonctionnement des plaquettes avant leur mise en circulation, toutes les études futures devraient explorer l'interaction SARS‐CoV‐2 et plaquettes sans perdre de vue les différences de comportement. entre ces deux entités interdépendantes.
SRAS-CoV-2, une énigme de plus
Le COVID-19 peut-il altérer votre personnalité ? Voici ce que montrent les recherches sur le cerveau. La maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et les lésions cérébrales traumatiques peuvent entraîner des changements de comportement en modifiant l'anatomie du cerveau. Maintenant, il semble que le coronavirus le puisse aussi.
https://www.nationalgeographic.com/science/article/can-covid-19-alter-your-personality-heres-what-brain-research-shows
Maintenant, près de deux ans après le début de la pandémie, il est devenu clair que les problèmes neurologiques du COVID-19 peuvent persister ou s'intensifier. Après s'être remis du virus, un nombre alarmant de patients restent enveloppés dans un brouillard cérébral, souffrant d'anxiété ou de dépression, incapables de penser correctement ou de s'accrocher à des souvenirs, et tâtonnant pour trouver des mots. Tous n'avaient pas été hospitalisés; certains n'avaient que des infections bénignes.
Une étude prospective des résultats à long terme chez les patients hospitalisés COVID-19 avec et sans complications neurologiques, Jennifer A. Frontera et Coll Journal of the Neurological Sciences 426 (2021) 117486, https://www.jns-journal.com/article/S0022-510X(21)00180-5/fulltext#%20
Cette étude portant sur 395 personnes hospitalisées avec COVID-19 a révélé que 91% avaient des problèmes cognitifs, de la fatigue, de la dépression, de l'anxiété, des problèmes de sommeil ou avaient du mal à effectuer des activités de routine six mois après leur retour à la maison.
Des troubles cognitifs sont survenus chez 50 % des patients atteints de COVID-19 et 47 % n'ont pas pu reprendre le travail à 6 mois.
Les patients présentant des complications neurologiques avaient des résultats fonctionnels significativement moins bons et étaient moins susceptibles de retourner au travail.
Even Mild COVID-19 May Change the Brain, Jennifer Abbasi, JAMA 2022, March 23,
https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2790595#:~:text=A%20large%20study%20comparing%20brain,of%20even%20mild%20COVID%2D19.
et SARS-CoV-2 is associated with changes in brain structure in UK Biobank,Gwenaëlle *Douaud et Coll, SARS-CoV-2 is associated with changes in brain structure in UK Biobank. Nature (2022). https://doi.org/10.1038/s41586-022-04569-5
Une vaste étude comparant les scintigraphies cérébrales des mêmes individus avant et après l'infection par le SRAS-CoV-2 suggère que les changements cérébraux pourraient être un résultat persistant d'un COVID-19 même léger. Écrivant dans Nature , des chercheurs du Wellcome Center for Integrative Neuroimaging de l'Université d'Oxford ont rapporté que plusieurs mois après que les participants à l'étude ont eu des infections par le SRAS-CoV-2, ils avaient plus de perte de matière grise et d'anomalies tissulaires, principalement dans les zones du cerveau associées à l'odorat, et plus de rétrécissement de la taille du cerveau que les participants qui n'avaient pas été infectés par le virus.
Dans leur article, l'équipe de Douaud* a proposé plusieurs mécanismes potentiels par lesquels l'infection par le SRAS-CoV-2 pourrait modifier directement ou indirectement la structure cérébrale, notamment-
entrée sensorielle réduite liée à la perte d'odorat
-
neuroinflammation ou réactions immunitaires
-
infection virale directe des cellules du cerveau
D'autre part, dans une FAQ écrite fournie aux médias, Douaud a suggéré que les dommages observés dans l'étude de son équipe pourraient s'améliorer en temps voulu : « Étant donné que les changements anormaux que nous voyons dans le cerveau des participants infectés pourraient être liés à leur perte de odorat, il est possible que la récupération de leur odorat fasse en sorte que ces anomalies cérébrales s'atténuent avec le temps. De même, il est probable que les effets nocifs du virus (qu'ils soient directs ou indirects via l'inflammation ou la réaction immunitaire) diminuent avec le temps après l'infection. Elle a cité de petites études antérieures indiquant que les problèmes détectés sur l'imagerie cérébrale fonctionnelle peuvent en partie s'améliorer plus de 6 mois après l'infection par le SRAS-CoV-2.L'essentiel pour l'instant, selon Josephson : « S'assurer que nous sommes vigilants et attentifs aux préoccupations cognitives des patients après la COVID reste extrêmement important."
Le "BROUILLARD CEREBRAL" post covid-19 , une REALITE ! Les atteintes cognitives post Covid-19 existe, ne pas mes sous estimer -
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Fast Track 17 : COVID-19
" Le mot « crise » en Chinois est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité. Il y a toujours dans une crise la possibilité de changer, de s'ouvrir à autre chose, d'en comprendre les causes et d'essayer d'en tirer les conséquences. Elle peut être une prise de conscience qui nous permet de vivre autrement, tant au niveau individuel que collectif." Frédéric LENOIRRisks and burdens of incident diabetes in long COVID: a cohort study Yan Xie , Ziyad Al-Aly ,Lancet Diabetes Endocrinol; 2022 Mar 21;S2213-8587(22)00044-4. doi: 10.1016/S2213-8587(22)00044-4 ,https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35325624/
Risques de diabète dans le COVID long : une étude de cohorte
Dans la phase post-aiguë de la Covid-19 il existe des risques accrus et des charges sur 12 mois de diabète incident et d'utilisation d'antihyperglycémiques chez les personnes atteintes de COVID-19 par rapport à un groupe témoin contemporain de personnes qui étaient inscrites au cours de la même période et n'avaient pas contracté le SRAS -CoV-2, et un groupe témoin historique d'une ère pré-pandémique. Les chiffres ; RR de 1·46 (IC à 95 % 1·43-1·50) et un fardeau excessif de 18·03 (IC à 95 % 16· 59-19·51) pour 1000 personnes à 12 mois
Les soins post-aigus liés à la COVID-19 doivent impliquer l'identification et la prise en charge du diabète.
La recherche, publiée dans The Lancet Diabetes & Endocrinolog ,fait partie d'un nombre croissant d'études montrant que ae COVID-19 peut augmenter le risque de diabète d'une personne, des mois après l'infection. "Lorsque toute cette pandémie reculera, il nous restera l'héritage de cette pandémie -un héritage de maladies chroniques" pour lequel les systèmes de santé ne sont pas préparés, déclare le co-auteur de l'étude Ziyad Al-Aly, chercheur en chef pour leVeterans Aff airs (VA) St Louis Healthcare System dans le Missouri.
Proportion of newly diagnosed diabetes in COVID-19 patients: A systematic review and meta-analysis,Diabetes Obes Metab. 2021;23:870–874.https://dom-pubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dom.14269
Proportion de diabète nouvellement diagnostiqué chez les patients atteints de COVID-19 : une revue systématique et une méta-analyse
Cette méta-analyse de huit études portant sur plus de 3 700 patients montre une proportion combinée de 14,4 % de diabète nouvellement diagnostiqué chez les patients hospitalisés atteints de COVID-19. Des rapports récents ont montré que le diabète nouvellement diagnostiqué peut conférer un plus grand risque de mauvais pronostic de COVID-19 que l'absence de diabète ou un diabète préexistant. Par conséquent, les patients atteints de COVID-19 avec un diabète nouvellement diagnostiqué doivent être pris en charge tôt et de manière appropriée et étroitement surveillés pour l'émergence d'un diabète à part entière et d'autres troubles cardiométaboliques à long terme. Nous voyons maintenant un exemple classique d'intersection mortelle entre une maladie transmissible et une maladie non transmissible.
Il est utile de rechercher un diabètedans la Covid-longue
One-Year Trajectory of Cognitive Changes in Older Survivors of COVID-19 in Wuhan, China A Longitudinal Cohort Study, Yu-Hui Liu et Coll,JAMA Neurol. doi:10.1001/jamaneurol.2022.0461 Published online March 8, 2022.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35258587/
Evolution sur un an des changements cognitifs chez les survivants âgés de la COVID-19 à Wuhan, en Chine : une étude de cohorte longitudinale
Parmi les 3233 survivants du COVID-19 et les 1317 conjoints non infectés dépistés, 1438 participants qui ont été traités pour le COVID-19 (691 hommes [48,05 %] et 747 femmes [51,95 %] ; âge médian [IQR], 69 [66-74] ans ) et 438 personnes témoins non infectées (222 hommes [50,68 %] et 216 femmes [49,32 %] ; âge médian [IQR], 67 [66-74] ans) ont terminé le suivi de 12 mois. L'incidence des troubles cognitifs chez les survivants 12 mois après la sortie était de 12,45 %. Les personnes atteintes de cas graves avaient des scores inférieurs à ceux des cas non graves et des personnes témoins à 12 mois (médiane [IQR] : graves, 22,50 [16,00-28,00] ; non graves, 30,00 [26,00-33,00] ; témoins , 31.00 [26.00-33.00]). La COVID-19 sévère était associé à un risque plus élevé de déclin cognitif précoce (rapport de cotes [OR], 4,87 ; IC à 95 %, 3,30-7,20),
Dans cette étude de cohorte, la survie au COVID-19 était associée à une augmentation du risque de déclin cognitif longitudinal, soulignant l'importance de mesures immédiates pour faire face à ce défi.
Communiqué de Presse ALZHEIMER ASSOCIATION : https://aaic.alz.org/downloads2021/COVID-19_and_Long-Term_Cognitive_Dysfunction.pdf
https://www.alz.org/?_ga=2.190817835.1868166081.1648918140-453751412.1648918140&_gl=1*1kxlj6z*_ga*NDUzNzUxNDEyLjE2NDg5MTgxNDA.*_ga_9JTEWVX24V*MTY0ODkxODEzOS4xLjEuMTY0ODkxODI1OC40MA..
En plus des symptômes respiratoires et gastro-intestinaux qui accompagnent la COVID-19, de nombreuses personnes atteintes du virus présentent des symptômes neuropsychiatriques à court et/ou à long terme, notamment une perte de l'odorat et du goût, et des déficits cognitifs et d'attention, connus sous le nom de « brouillard cérébral ». ” Pour certains, ces symptômes neurologiques persistent, et les chercheurs s'efforcent de comprendre les mécanismes par lesquels ce dysfonctionnement cérébral se produit, et ce que cela signifie pour la santé cognitive à long terme.Des responsables scientifiques, dont l'Association Alzheimer et des représentants de près de 40 pays - avec les conseils techniques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) - font partie d'un consortium international multidisciplinaire pour collecter et évaluer les conséquences à long terme de COVID-19 sur le système central système nerveux, ainsi que les différences entre les pays. Les premiers résultats de ce consortium présentés à l'AAIC 2021 de Grèce et d'Argentine suggèrent que les personnes âgées souffrent fréquemment de troubles cognitifs persistants, notamment d'un manque persistant d'odorat, après la guérison d'une infection par le SRAS-CoV-2.Les autres résultats clés rapportés à l'AAIC 2021 incluent :
Les marqueurs biologiques des lésions cérébrales, de la neuroinflammation et de la maladie d'Alzheimer sont fortement corrélés à la présence de symptômes neurologiques chez les patients atteints de COVID-19.
Les personnes connaissant un déclin cognitif après une infection au COVID-19 étaient plus susceptibles d'avoir un faible taux d'oxygène dans le sang après un bref effort physique ainsi qu'une mauvaise condition physique générale.
« Ces nouvelles données indiquent des tendances inquiétantes montrant que les infections au COVID-19 entraînent des troubles cognitifs durables et même des symptômes d'Alzheimer », a déclaré Heather M. Snyder, Ph.D., vice-présidente des relations médicales et scientifiques de l'Alzheimer's Association. « Avec plus de 190 millions de cas et près de 4 millions de décès dans le monde, le COVID-19 a dévasté le monde entier. Il est impératif que nous continuions à étudier ce que ce virus fait à notre corps et à notre cerveau. L'Association Alzheimer et ses partenaires sont en tête, mais davantage de recherches sont nécessaires.
Diabète, troubles cognitifs après une Covid-19 sévère, le risque existe, le rechercher précocément.Transcriptomic profiling of cardiac tissues from SARS-CoV-2 patients identifies DNA damage, Arutha Kulasinghe et Coll,medRxiv preprint doi: https://doi.org/10.1101/2022.03.24.22272732; this version posted March 31, 2022.
Le profilage transcriptomique des tissus cardiaques des patients atteints du SRAS-CoV-2 identifie les dommages à l'ADN
Mise en garde : Cet article est une préimpression et n'a pas été certifié par un examen par les pairs [qu'est-ce que cela signifie ?]. Il fait état de nouvelles recherches médicales qui n'ont pas encore été évaluées et ne devraient donc pas être utilisées pour guider la pratique clinique.Le transcriptome est l'ensemble des ARN issus de la transcription du génome. L'analyse transcriptomique peut caractériser le transcriptome d'un tissu particulier, d'un type cellulaire, ou comparer les transcriptomes entre différentes conditions expérimentales.Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) est connu pour présenter des complications pulmonaires et extra-pulmonaires. Par rapport à la pandémie de 2009 (pH1N1), l'infection par le SRAS-CoV-2 est susceptible d'entraîner une maladie plus grave, avec des effets multi-organes, y compris les maladies cardiovasculaires. Le SRAS-CoV-2 a été associé à des maladies cardiovasculaires aiguës et à long terme, mais les changements moléculaires qui régissent cela restent inconnus.Dans cette étude, nous avons étudié le paysage des tissus cardiaques prélevés lors d'une autopsie rapide du SRAS-CoV-2, pH1N1 et des patients témoins à l'aide d'approches de transcriptomique spatiale ciblées. Bien que le SRAS-CoV-2 n'ait pas été détecté dans les tissus cardiaques, la transcriptomique de l'hôte a montré une régulation positive des gènes associés aux dommages et à la réparation de l'ADN, au choc thermique et à l'infiltration de macrophages de type M1 dans les tissus cardiaques des patients COVID-19. Les dommages à l'ADN présents dans les échantillons de patients SARS-CoV-2 ont été confirmés par immunohistochimie γ-H2Ax. En comparaison, pH1N1 a montré une régulation à la hausse des gènes stimulés par l'interféron (ISG), en particulier les voies de l'interféron et du complément, par rapport aux patients COVID-19.Ces données démontrent l'émergence de profils transcriptomiques distincts dans les tissus cardiaques de l'infection par le SRAS-CoV-2 et la grippe pH1N1, soutenant la nécessité d'une meilleure compréhension des effets sur les organes extra-pulmonaires, y compris le système cardiovasculaire des patients COVID-19, pour délimiter l'immunopathobiologie de l'infection par le SRAS-CoV-2 et l'impact à long terme sur la santé.
La Covid-19 au coeur de l'ADN , sommes devenus des êtres génétiquement modifiés ?
The ongoing enigma of SARS-CoV- 2 and platelet interaction,Zaid Y, Guessous F, Res Pract Thromb Haemost. 2022;6:e12642.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8787413/
L'énigme persistante du SRAS‐CoV‐2 et de l'interaction plaquettaire
Alors que la pandémie continue de faire des ravages à travers le monde, de plus en plus d'études sont menées et la compréhension de la physiopathologie du COVID‐19 évolue continuellement, éclairant davantage les mécanismes encore énigmatiques sous-jacents à l'hyperactivation plaquettaire lors de l'infection par le SRAS‐CoV2. Suite à la tempête de cytokines déclenchée par l'infection virale, la réactivité des plaquettes peut être une étape critique de la réponse inflammatoire et prothrombotique, appelée immunothrombose.La façon dont l'interaction SARS‐CoV‐2-plaquettes se produit est encore obscure, et donc plus d'études sont justifiées pour découvrir de tels mécanismes, en tenant compte de l'ethnicité et en se concentrant sur l'expression de récepteurs d'entrée alternatifs potentiels du SARS‐CoV‐2 ou de voies autres que le récepteur ACE2 précédemment établi et la sérine protéase d'amorçage de pointe TMPRSS2.Outre l'efficacité inégale du système de santé dans différents pays, la compilation de données cliniques dans le monde a démontré un fardeau inégal de cette maladie parmi certaines populations, exhortant ainsi la communauté de recherche à explorer une expression différentielle probable basée sur la population des récepteurs clés du SRAS-CoV-2 sur le surface des plaquettes et/ou d'autres cellules immunitaires.De plus, les mégacaryocytes étant les précurseurs plaquettaires et considérés comme le cargo transportant toutes les molécules et facteurs nécessaires au fonctionnement des plaquettes avant leur mise en circulation, toutes les études futures devraient explorer l'interaction SARS‐CoV‐2 et plaquettes sans perdre de vue les différences de comportement. entre ces deux entités interdépendantes.
SRAS-CoV-2, une énigme de plus
Le COVID-19 peut-il altérer votre personnalité ? Voici ce que montrent les recherches sur le cerveau. La maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et les lésions cérébrales traumatiques peuvent entraîner des changements de comportement en modifiant l'anatomie du cerveau. Maintenant, il semble que le coronavirus le puisse aussi.
https://www.nationalgeographic.com/science/article/can-covid-19-alter-your-personality-heres-what-brain-research-shows
Maintenant, près de deux ans après le début de la pandémie, il est devenu clair que les problèmes neurologiques du COVID-19 peuvent persister ou s'intensifier. Après s'être remis du virus, un nombre alarmant de patients restent enveloppés dans un brouillard cérébral, souffrant d'anxiété ou de dépression, incapables de penser correctement ou de s'accrocher à des souvenirs, et tâtonnant pour trouver des mots. Tous n'avaient pas été hospitalisés; certains n'avaient que des infections bénignes.
Une étude prospective des résultats à long terme chez les patients hospitalisés COVID-19 avec et sans complications neurologiques, Jennifer A. Frontera et Coll Journal of the Neurological Sciences 426 (2021) 117486, https://www.jns-journal.com/article/S0022-510X(21)00180-5/fulltext#%20
Cette étude portant sur 395 personnes hospitalisées avec COVID-19 a révélé que 91% avaient des problèmes cognitifs, de la fatigue, de la dépression, de l'anxiété, des problèmes de sommeil ou avaient du mal à effectuer des activités de routine six mois après leur retour à la maison.
Des troubles cognitifs sont survenus chez 50 % des patients atteints de COVID-19 et 47 % n'ont pas pu reprendre le travail à 6 mois.
Les patients présentant des complications neurologiques avaient des résultats fonctionnels significativement moins bons et étaient moins susceptibles de retourner au travail.
Even Mild COVID-19 May Change the Brain, Jennifer Abbasi, JAMA 2022, March 23,
https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2790595#:~:text=A%20large%20study%20comparing%20brain,of%20even%20mild%20COVID%2D19.
et SARS-CoV-2 is associated with changes in brain structure in UK Biobank,Gwenaëlle *Douaud et Coll, SARS-CoV-2 is associated with changes in brain structure in UK Biobank. Nature (2022). https://doi.org/10.1038/s41586-022-04569-5
Une vaste étude comparant les scintigraphies cérébrales des mêmes individus avant et après l'infection par le SRAS-CoV-2 suggère que les changements cérébraux pourraient être un résultat persistant d'un COVID-19 même léger. Écrivant dans Nature , des chercheurs du Wellcome Center for Integrative Neuroimaging de l'Université d'Oxford ont rapporté que plusieurs mois après que les participants à l'étude ont eu des infections par le SRAS-CoV-2, ils avaient plus de perte de matière grise et d'anomalies tissulaires, principalement dans les zones du cerveau associées à l'odorat, et plus de rétrécissement de la taille du cerveau que les participants qui n'avaient pas été infectés par le virus.
Dans leur article, l'équipe de Douaud* a proposé plusieurs mécanismes potentiels par lesquels l'infection par le SRAS-CoV-2 pourrait modifier directement ou indirectement la structure cérébrale, notamment-
entrée sensorielle réduite liée à la perte d'odorat
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neuroinflammation ou réactions immunitaires
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infection virale directe des cellules du cerveau
D'autre part, dans une FAQ écrite fournie aux médias, Douaud a suggéré que les dommages observés dans l'étude de son équipe pourraient s'améliorer en temps voulu : « Étant donné que les changements anormaux que nous voyons dans le cerveau des participants infectés pourraient être liés à leur perte de odorat, il est possible que la récupération de leur odorat fasse en sorte que ces anomalies cérébrales s'atténuent avec le temps. De même, il est probable que les effets nocifs du virus (qu'ils soient directs ou indirects via l'inflammation ou la réaction immunitaire) diminuent avec le temps après l'infection. Elle a cité de petites études antérieures indiquant que les problèmes détectés sur l'imagerie cérébrale fonctionnelle peuvent en partie s'améliorer plus de 6 mois après l'infection par le SRAS-CoV-2.L'essentiel pour l'instant, selon Josephson : « S'assurer que nous sommes vigilants et attentifs aux préoccupations cognitives des patients après la COVID reste extrêmement important."
Le "BROUILLARD CEREBRAL" post covid-19 , une REALITE ! Les atteintes cognitives post Covid-19 existe, ne pas mes sous estimer -
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Iconographie : http://mobfanfr.org/android-games/game/fast-track-22748/
“There's no short-cut in life but with right knowledge, you can fast-track things to come to pass.” Ifeanyi Enoch Onuoha
"Il n'y a pas de raccourci dans la vie, mais avec les bonnes connaissances, vous pouvez accélérer les choses pour qu'elles se réalisent." Ifeanyi Enoch Onuoha
Association of Polypharmacy with Kidney Disease Progression in Adults with CKD, Hiroshi Kimura, Kenichi Tanaka, Hirotaka Saito, Tsuyoshi Iwasaki, Akira Oda, Shuhei Watanabe, Makoto Kanno, Michio Shimabukuro, Koichi Asahi, Tsuyoshi Watanabe and Junichiro James Kazama
CJASN November 2021, CJN.03940321;
DOI: https://doi.org/10.2215/CJN.03940321 , pas d'accès libre
Contexte et objectif
La polypharmacie est courante chez les patients atteints d'IRC et serait associée à des résultats indésirables. Cependant, son effet sur les résultats rénaux chez les patients atteints d'IRC n'a pas été suffisamment élucidé. Par conséquent, cette enquête visait à explorer l'association entre la polypharmacie et l'insuffisance rénale nécessitant une KRT.
Conception, cadre, participants et mesures
Nous avons examiné rétrospectivement 1117 participants (âge médian, 66 ans ; 56 % d'hommes ; DFGe médian, 48 ml/min par 1,73 m 2 ) inscrits dans l'étude de cohorte Fukushima CKD pour étudier l'association entre le nombre des médicaments prescrits et des effets indésirables tels que l'insuffisance rénale, la mortalité toutes causes confondues et les événements cardiovasculaires chez les patients japonais atteints d'IRC non dialysés. La polypharmacie et l'hyperpolypharmacie ont été définies comme l'utilisation régulière de 5 à 9 et ≥ 10 médicaments par jour, respectivement.
Résultats
Le nombre médian de médicaments était de huit ; la prévalence de la polypharmacie et de l'hyperpolypharmacie était chacune de 38 %. Au cours de la période d'observation (médiane, 4,8 ans), 120 ont développé une insuffisance rénale, 153 ont développé des événements cardiovasculaires et 109 sont décédés. Par rapport à l'utilisation de moins de cinq médicaments, les rapports de risque ajustés (intervalles de confiance à 95 %) associés à la polypharmacie et à l'hyperpolypharmacie étaient de 2,28 (1,00 à 5,21) et 2,83 (1,21 à 6,66) pour l'insuffisance rénale, 1,60 (0,85 à 3,04) et 3,02 (1,59 à 5,74) pour les événements cardiovasculaires, et 1,25 (0,62 à 2,53) et 2,80 (1,41 à 5,54) pour la mortalité toutes causes confondues.
Conclusions
L'utilisation d'un nombre élevé de médicaments a été associée à un risque élevé d'insuffisance rénale, d'événements cardiovasculaires et de mortalité toutes causes confondues chez les patients japonais atteints d'IRC non dialysés sous soins néphrologiques.Les ordonnaces " à rallonge " sont notre quotidie, prendre du temps pour expliquer les raisons de réduire le nombre de médicament et donc de les supprimer. Ce n'est pas facile mais c'est nécessaire
Anticoagulant prescribing for atrial fibrillation andrisk of incident dementia,Sharon Louise Cadogan , Emma Powell, Kevin Wing, Angel Yun Wong, Liam Smeeth , Charlotte Warren-Gash,Heart 2021;0:1–7,https://heart.bmj.com/content/107/23/1898 Accès libre
Objectif
Le but de cette étude était d'étudier l'association entre le type d'anticoagulant oral (anticoagulants oraux directs (AOD) par rapport aux antagonistes de la vitamine K (AVK)) et la démence incidente ou les troubles cognitifs légers (MCI) chez les patients atteints de fibrillation auriculaire (FA) nouvellement diagnostiquée.Méthodes
À l'aide des données des dossiers de santé électroniques couplés (DSE) du Clinical Practice Research Datalink au Royaume-Uni, nous avons mené une étude de cohorte historique parmi les nouveaux utilisateurs d'anticoagulants oraux avec un incident de FA non valvulaire diagnostiqué de 2012 à 2018. Nous avons comparé l'incidence de (1) démence codée cliniquement et (2) MCI entre les patients ayant reçu des AVK et des AOD en utilisant des modèles de régression à risques proportionnels de Cox, avec l'âge comme échelle de temps sous-jacente, tenant compte du temps calendaire et du temps de traitement, des facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, des comorbidités cliniques et des médicaments.
Résultats
Sur 39 200 primo-utilisatrices d'anticoagulants oraux (44,6% de femmes, âge médian 76 ans, IQR 68-83), 20 687 (53 %) se sont vu prescrire un AVK et 18 513 (47 %) un AOD au départ. Dans l'ensemble, 1258 patients (3,2 %) avaient une démence incidente enregistrée par les médecins généralistes, taux d'incidence de 16,5 pour 1000 personnes-années. Le traitement par AOD pour la FA a été associé à une réduction de 16 % du diagnostic de démence par rapport au traitement par AVK dans l'ensemble de la cohorte (HR ajusté 0,84, IC à 95 % : 0,73 à 0,98) et à une réduction de 26 % du MCI incident (HR ajusté 0,74, 95 % IC : 0,65 à 0,84). Les résultats étaient similaires dans diverses analyses de sensibilité.Conclusions
Les incidents de démence et de MCI enregistrés par le DSE étaient moins fréquents chez les patients auxquels on a prescrit des AOD pour une nouvelle FA par rapport à ceux qui ont reçu des AVK.
Les AOD plus prerformants que les AVK pour réduire le risque de démence chez les patients en FA. Lorsque l'on prescrit une antgicoagulat pour une FA , ce point est à prendre en compte. Mais la réduction avec les AOD du risque hémorragique intra cérébral de manière très significative est un argument encore plus fort.
Impact of the COVID-19 Pandemic on Cardiovascular Science: Anticipating Problems and Potential Solutions: A Presidential Advisory From the American Heart Association Elizabeth M. McNally,Circulation. 2021;144:00–00. https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/CIR.0000000000001027 article libre d'accès
"La pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a eu des répercussions mondiales sur les soins de santé et la recherche. Au printemps 2020, la plupart des recherches non liées au COVID-19 ont été interrompues, entravant la recherche dans tous les domaines, de la science expérimentale en laboratoire à la recherche clinique. Au cours du second semestre 2020 et du premier semestre 2021, la recherche biomédicale, y compris les sciences cardiovasculaires, n'a redémarré que progressivement, avec de nombreuses restrictions sur les activités sur site, une participation limitée à la recherche clinique et les défis associés au travail à domicile et aux responsabilités des soignants. En plus de ces obstacles, une grande partie de l'infrastructure mondiale de recherche biomédicale a été réorientée vers les tests et le déploiement de vaccins. Cette réorientation des chaînes d'approvisionnement, du personnel et de l'équipement a en outre entravé le rétablissement d'une activité de recherche normale. La transition vers les interactions virtuelles a compensé certaines de ces limitations, mais n'a pas remplacé de manière adéquate le besoin d'échange et de collaboration scientifiques. Ici, nous décrivons les étapes clés pour redynamiser la recherche biomédicale, y compris un appel à un soutien accru des National Institutes of Health. Nous appelons également les établissements universitaires, les éditeurs, les examinateurs et les superviseurs à prendre en compte l'impact de COVID-19 lors de l'évaluation de la productivité, reconnaissant que la pandémie n'a pas affecté tous de la même manière. Nous identifions les stagiaires et les chercheurs juniors, en particulier ceux qui ont des rôles de soignant, comme les plus à risque d'être perdus de la main-d'œuvre biomédicale et identifions les étapes pour réduire la perte de ces chercheurs clés. Bien que la pandémie mondiale ait mis en évidence le pouvoir de la science biomédicale pour définir, traiter et protéger contre les menaces pour la santé humaine, un investissement important dans la main-d'œuvre biomédicale est nécessaire pour maintenir et promouvoir le bien-être."
IIl est urgnet de réconciler la science et le granb public, la Covid 19 a eu des effets néfastes d'un coté commede l'autre.Les société savantes doivent s'investir dans ce travail de réconciliation. L'objetif commun : le bien être et la VERITE.
TREATMENT OF VENOUS THROMBOTIC DISORDERS,Long-term treatment of venous thromboembolism ,Clive Kearon, and Susan R. Kahn, Blood. 2020;135(5):317-325
https://medvasc.info/administrator/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=1448 Article libre d'accès
"La décision la plus importante dans le traitement à long terme de la thromboembolie veineuse (MTEV) est la durée d'anticoagulation. La MTEV provoquée par un facteur de risque réversible, ou une première thrombose veineuse profonde distale (TVP) isolée non provoquée, doit généralement être traitée pendant 3 mois. La MTEV provoquée par un facteur de risque persistant ou progressif (p. ex., le cancer) ou une deuxième TVP ou EP proximale non provoquée, est généralement traitée indéfiniment. La première TVP ou EP proximale non provoquée peut être traitée pendant 3 à 6 mois ou indéfiniment. Sexe masculin, présentation comme EP (en particulier si TVP proximale concomitante), un d positif-test des dimères après arrêt de l'anticoagulation, un anticorps antiphospholipide, faible risque hémorragique, et préférence du patient en faveur d'une anticoagulation indéfinie. Le type d'anticoagulation indéfinie est d'importance secondaire. Les inhibiteurs Xa oraux à faible dose sont pratiques et sont considérés comme ayant un risque de saignement plus faible; ils sont moins adaptés s'il y a un risque plus élevé de récidive. Pour la MTEV associée au cancer, nous préférons désormais les inhibiteurs de Xa oraux à dose complète à l'héparine de bas poids moléculaire, les lésions gastro-intestinales étant une contre-indication relative. Les bas de compression graduée ne sont pas systématiquement indiqués après une TVP, mais sont recommandés s'il y a un gonflement persistant des jambes ou si un essai de bas améliore les symptômes. Les médicaments ont un rôle limité dans le traitement du syndrome post-thrombotique. Après l'EP, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance clinique de l'hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HPTEC), la scintigraphie par ventilation-perfusion et l'échocardiographie étant les premiers tests diagnostiques si l'HPPC est un problème. Les patients atteints d'HPTEC et d'autres patients symptomatiques présentant des défauts de perfusion résiduels étendus doivent être évalués pour une endartériectomie, une angioplastie pulmonaire par ballonnet ou des thérapies vasodilatatrices.
Il s'agit d'un article REFERENCE, à imprimer, à garder à lre et à relire, article du regretté Clive Kearon
Voici les trableaux les plus importantsCet état des lieux sur la MTEV est remarquable et toujours actuel
#VACCINE3.0 -
FAST TRACK BIBLIO 11 THROMBOSE
“
"Parce que la science nous balance sa science, science sans conscience égale science de l’inconscience.” MC Solaar
“Toute science crée une nouvelle ignorance.” Henri Michaux
“Toute science a pour but la prévoyance.” Auguste Comte
4 articles majeurs
Risk for Recurrent Venous Thromboembolism in Patients With Subsegmental Pulmonary Embolism Managed Without Anticoagulation
A Multicenter Prospective Cohort Study, Grégoire Le Gal, MD, PhD, Michael J. Kovacs, MD, Laurent Bertoletti, MD, PhD, Francis Couturaud, MD, PhD, Carole Dennie, MD, Andrew M. Hirsch, MD, Menno V. Huisman, MD, PhD, Frederikus A. Klok, MD, PhD, Noémie Kraaijpoel, MD, PhD, Ranjeeta Mallick, PhD, Amanda Pecarskie, BSc, Elena Pena, MD, Penny Phillips, BSc, Isabelle Pichon, BSc, Tim Ramsay, PhD, Marc Righini, MD, Marc A. Rodger, MD, Pierre-Marie Roy, MD, PhD, Olivier Sanchez, MD, PhD, Jeannot Schmidt, MD, PhD, Sam Schulman, MD, Sudeep Shivakumar, MD, Albert Trinh-Duc, MD, Rachel Verdet, BSc, Ulric Vinsonneau, MD, Philip Wells, MD, Cynthia Wu, MD, Erik Yeo, MD, Marc Carrier, MD, SSPE Investigators*, Annals Internal Medicine 2021
https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M21-2981
Long-term risk of recurrent venous thromboembolism among patients receiving extended oral anticoagulant therapy for first unprovoked venous thromboembolism: A systematic review and meta-analysis,Faizan Khan1,2 | Tobias Tritschler3 | Miriam Kimpton2,4 | Philip S. Wells2,4 | Clive Kearon5 |Jeffrey I. Weitz5 | Harry R. Büller6 | Gary E. Raskob7 | Walter Ageno8 | Francis Couturaud9 | Paolo Prandoni10 | Gualtiero Palareti10 | Cristina Legnani10 |Paul A. Kyrle11 | Sabine Eichinger11 | Lisbeth Eischer11 | Cecilia Becattini12 | Giancarlo Agnelli12 | Maria Cristina Vedovati12 | Geert-Jan Geersing13 | Toshihiko Takada13 | Benilde Cosmi14 | Drahomir Aujesky3 | Letizia Marconi15 | Antonio Palla15 | Sergio Siragusa16 | Charlotte A. Bradbury17 | Sameer Parpia18 | Ranjeeta Mallick2 | Anthonie W. A. Lensing19 | Martin Gebel19 | Michael A. Grosso20 | Minggao Shi20 | Kednapa Thavorn1,2 | Brian Hutton1,2 | Gregoire Le Gal2,4 | Marc Rodger2,21 | Dean Fergusson1,2,4, J Thromb Haemost. 2021;19:2801–2813.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34379859/
Long term risk of symptomatic recurrent venous thromboembolism after discontinuation of anticoagulant treatment for first unprovoked venous thromboembolism event:
systematic review and meta-analysis, Faizan Khan,1,2 Alvi Rahman,3 Marc Carrier,1,2,4 Clive Kearon,5 Jeffrey I Weitz,5 Sam Schulman,5,6 Francis Couturaud,7 Sabine Eichinger,8 Paul A Kyrle,8 Cecilia Becattini,9 Giancarlo Agnelli,9 Timothy A Brighton,10 Anthonie W A Lensing,11 Martin H Prins,12 Elham Sabri,2 Brian Hutton,12 Laurent Pinede,13 Mary Cushman,14 Gualtiero Palareti,15 George A Wells,1,16 Paolo Prandoni,15 Harry R Büller,17 Marc A Rodger,1,2,4 for the MARVELOUS Collaborators, BMJ 2019;366:l4363
Long-term risk of major bleeding after discontinuing anticoagulation for unprovoked
venous thromboembolism: a systematic review and meta-analysis, Faizan Khan, Alvi Rahman, Tobias Tritschler, Marc Carrier, Clive Kearon, Jeffrey I Weitz, Sam Schulman, Francis Couturaud, Cecilia Becattini, Giancarlo Agnelli, Timothy Brighton, Anthonie W Lensing, Laurent Pinede, Sameer Parpia, GJ Geersing, Toshihiko Takada, Charlotte Bradbury, Giuseppe Maria Andreozzi, Gualtiero Palareti, Paolo Prandoni, HR Buller, Ranjeeta Mallick, Brian Hutton, Kednapa Thavorn, Grégoire Le Gal, Marc Rodger, Dean A Fergusson.Thromb Haemost 2021. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34753191/
Ces 4 articles nous aident "upgrader" nos connaissancse sur la MTEV avec de plus PADIS EP et PADIS TVP et prochainement l'essai RENOVE de Francis Couturaud, hors cancer et APICAT d'Isabelle Mahé pour le cancer.Pour essayer de faire simple :
1/ Les patients atteints d'embolie pulmonaire sous-segmentaire non traitées par anticoagulants et qui n'avaient pas de thrombose veineuse profonde proximale avaient un taux plus élevé que prévu de thromboembolie veineuse récurrente. Donc il faut anticoaguler les EP sous segmentaires sans TVP et avec TVP, en l'absence de CI aux anticoagulants.
2/ chez les patients avec un premier épisode de MTEV non provoqué qui ont terminé au moins trois mois de traitement anticoagulant, le risque de récidive de MTEV était de 10 % au cours de la première année après le traitement, de 16 % à deux ans, de 25 % à cinq ans et de 36 % à 10 ans, avec 4% des événements de MTEV récurrents ayant entraîné le décès.Ces estimations devraient éclairer la pratique clinique, renforcer la confiance dans le fait de conseiller les patients sur leur pronostic et aider à guider la prise de décision concernant la gestion à long terme de la MTEV non provoquée. La MTEV non provoquée récidive à l'arrêt du traitement , on le sait, au praticien d'apprécier ce risque de récidive lorsqu'il anticoagule les patients sans oublier le risque hémorragique.
3/ chez les patients avec une première MTEV non provoquée, le risque à long terme de récidive de MTEV au cours d'une anticoagulation prolongée est faible mais non négligeable.Ainsi, les cliniciens et les patients doivent être conscients de ce risque et prendre les mesures appropriées et opportunes en cas de suspicion de TEV récurrente. "Incidence of recurrent VTE was 1.4 per 100 person-years, with a cumulative 5-year risk of 7%" Attention récidive sous anticoagulant correctement conduit, cancer à rechercher mais aussi la non prise de l'anticiogulant et ça existe et en plus ce n'est pas si rare que ça....
4/ Les patients avec une première MTEV non provoquée ont un risque non négligeable de saignement majeur une fois les anticoagulants arrêtés.Les estimations de cette étude peuvent aider les cliniciens à conseiller les patients sur le risque supplémentaire d'hémorragie majeure avec une anticoagulation prolongée pour guider la prise de décision concernant la durée du traitement pour une MTEV non provoquée. Au cours de 13 011 années-personnes de suivi après l'arrêt de l'anticoagulation, l'incidence combinée d'hémorragies majeures (n=41) et d'hémorragies mortelles (n=7) pour 100 années-personnes était de 0,35 (intervalle de confiance à 95 % [IC], 0,20 -0,54) et 0,09 (IC à 95 %, 0,05-0,15). L'incidence cumulée sur 5 ans des saignements majeurs était de 1,0 % (IC à 95 %, 0,4 % à 2,4 %). Le taux de létalité des hémorragies majeures après l'arrêt de l'anticoagulation était de 19,9 % (IC à 95 %, 10,6 %-31,1 %). Notons que tout ce qui se passe après l'arrêt des anticoagulants , dans les mois qui suivent , est fonction aussi et surtout des facteurs de co morbidié, de lâge, des interactions médicamenteuses, de la polymédication noatmment chez les gens âgés etc.https://www.cardiologie-pratique.com/journal/article/0026118-risque-hemorragique-sous-anticoagulant
Ces études mettent l'accent sur des points importants sur la MTEV et sur notre prise de décision
- Tout épisode thrombotique veineux, si minimes soit il doit être anticoagulé en l'absence de contre indication des anticoagulants.
- La MTEV non provoquée récidive à l'arrêt du traitement quelque soit la durée de l'anticoagulation . Le bénéfice/risque : hémorragie/récidive est toujours et encore l'enjeu du traitement de la MTEV. C'est au médecin avec le patient de décider, au cas par cas.
- Même une MTEV anticoagulée au long cours comporte un risque de récidive, mais si faible soit il , il faut le garder à l'esprit et rechercher un cancer et l'absence de compliance au traitement.
- En cas de MTEV non provoquée l'arrêt des anticoagulant expose le patient à un risque de récidive mais aussi à un risque faible d'hémorragie, nouvelle donnée mais si c'est le cas il faut "éplucher" le dossier du patient à la recherche d'un facteur hémorragique.
Le médecin vasculaire doit intégrer tous ces paramètres lorsqu'il prend en charge une MTEV (TVP ou EP ou les deux) . Une RCP thrombose peut être utile et déterminante pour les cas "difficiles". Il ne faut négliger aucun aspect. C'est l'essence même de notre métier.
On connaît grâce à ces études de mieux en mieux l'histoire naturelle de la MTEV. Cette histoire fait poser la question des AOD "LOW DOSE" au long cours ,l'essai RENOVE de Francis Couturaud et l'essai APICAT dans le cancer d'Isabelle Mahé vont nous éclairer prochainement....et on a en grandement besoin, car aujourd'hui "ça part dans tous les sens et en dehors des cloux avec les AOD Low Dose "
Il ne faut pas hésiter à reconvoquer les patients pour lesquels les choix de la durée ou de l'arrêt de l'anticoagulation est difficile. Lors de cette consulation il faut reprendre l'historique de la MTEV , les circonstances, les facteurs de comorbidités associés, afin de proposer au patient la meilleure solution thérapeutique pour lui. Cette consultation purement médicale sans écho-Doppler est d'une grande aide, durée moyenne 45 mn. Autre alternative, si difficulté : une RCP THROMBOSE#VACCINE3.0 -
FAST Track Biblio 12 Spécial FEMME
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Préambule " de circonstance, à propos du Livre, les oubliées de l'histoire":
Derrière chaque grand homme, il y a une femme...Émilie du Chatelet, " le grand homme " de Voltaire ; Jiang Qing, l'actrice de Mao ; Lee Krasner, l'abstraction de Pollock ; Mileva Maric, l'éclipsée d'Einstein...probablement l'inventrice de E =MC2, Mileva victimede l'effet Matilda, ce phénomène qui veut que la contribution des femmes scientifiques à la recherche soit souvent minimisée au profit des hommes.. Qui sont les grandes femmes qui ont fait l'histoire dans l'ombre de leur époux ou de leur amant ? Dans les sciences, la politique ou les arts, des femmes exceptionnelles ont influencé la société à travers les siècles. L'intelligence n'a pas de sexe, ni l'ambition. Certaines ont réussi à s'affranchir du carcan familial et sociétal pour exercer leur talent qui sera reconnu seulement des années plus tard. D'autres, envers et contre tous, sont devenues souveraines avant de retomber dans les oubliettes de l'histoire. Parfois scandaleuses, opportunistes ou égocentriques, elles sont toutes brillantes, séduisantes, libres et... amoureuses. https://www.franceculture.fr/sciences/mileva-einstein-loubliee-de-la-relativite
Is it Time for Sex-Specific Guidelines for Cardiovascular Disease? De Fillipis EM et Coll,J Am Coll Cardiol 2021 Jul 13;78(2):189-192.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34238440/
L'importance de la recherche spécifique au sexe concernant tous les aspects des maladies cardiovasculaires (MCV) - de la stratification du risque au traitement - a été de plus en plus reconnue ces dernières années. Les différences entre les sexes dans la physiopathologie influencent le risque d'insuffisance cardiaque (IC), d' arythmies , de maladie coronarienne (CAD) et d'accident vasculaire cérébral ( 1). Cependant, les recommandations actuelles de la société cardiovasculaire proposent rarement des recommandations ou des niveaux de preuve spécifiques au sexe, à moins que le diagnostic ne soit spécifique à la femme ou survienne pendant la grossesse et l'allaitement. Les recommandations sont souvent faites à travers des sous-groupes de patients qui peuvent avoir été sous-représentés dans la recherche primaire. Dans ce point de vue, nous discutons du paysage actuel de la recherche spécifique au sexe et approuvons le rôle des directives spécifiques au sexe, en particulier pour la prévention des MCV
"Pour établir si les lignes directrices spécifiques au sexe sont appropriées et réalisables pour une affection donnée , nous devons évaluer les différences physiopathologiques plausibles entre les sexes dans la maladie pour laquelle les lignes directrices sont envisagées. Nous devons examiner si des facteurs spécifiques au sexe peuvent être impliqués dans l'incidence de la maladie ou la réponse aux thérapies. Les preuves existantes spécifiques au sexe doivent être rigoureusement évaluées avec un objectif spécifique vers une représentation adéquate des femmes en tant que participantes à la recherche et la communication de données ventilées par sexe, y compris la modification des effets par sexe. Si ces critères sont remplis, des lignes directrices et des recommandations spécifiques au sexe doivent être élaborées. Sinon, la pertinence doit être réévaluée à mesure que de nouvelles données apparaissent."
"Compte tenu des données émergentes soutenant les différences dans la physiopathologie , la prévention, le traitement et les résultats, nous devrions aspirer en tant que communauté cardiovasculaire à évoluer vers des lignes directrices spécifiques au sexe, en particulier pour la prévention cardiovasculaire et l'évaluation des facteurs de risque. Des lignes directrices spécifiques au sexe devraient également être proposées pour le traitement des affections pour lesquelles il existe des preuves solides spécifiques au sexe. Au minimum, les futures lignes directrices devraient mettre en évidence les lacunes dans les connaissances et/ou les différences entre les sexes qui ont été démontrées. De telles lignes directrices auraient le potentiel de traduire les connaissances en action et d'améliorer les soins aux femmes en milieu clinique. Parallèlement, des efforts doivent être déployés pour augmenter le recrutement de femmes dans les essais cliniques afin que nous puissions prendre des décisions éclairées concernant les traitements sur la base de données d'efficacité et d'innocuité de haute qualité."
How Does Female Sex Affect Complex Endovascular Aortic Repair? A Single Centre Cohort Study, Behrendt CA et collEur J Vasc Endovasc Surg 2021 Dec;62(6):849-856 , https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34686454/
Comment le sexe féminin affecte-t-il la réparation endovasculaire complexe de l'aorte ?Contexte: Il existe de plus en plus de preuves d'un désavantage des patientes dans la réparation endovasculaire complexe de l'aorte utilisant des endoprothèses fenêtrées et ramifiées (FB-EVAR) principalement liées à des événements péri-procéduraux, y compris des complications ischémiques et des vaisseaux d'accès. Cette étude visait à déterminer l'impact des différences entre les sexes sur les schémas de traitement et sur les résultats hospitaliers dans une cohorte à centre unique.
Résultats: 445 patients (24,3 % de femmes, âge médian 73,0 ans, IQR 66, 78) ont été inclus. Les patientes avaient un diamètre d'anévrisme plus petit, une coronaropathie moins fréquente (29,6 % contre 44,8 %, p = 0,007) et des antécédents d'infarctus du myocarde (2,8 % contre 15,4 %, p < 0,001) par rapport aux hommes. Les femmes étaient plus fréquemment traitées pour un TAAA que les hommes (49,1 % contre 25,2 %, p < 0,001). La durée médiane d'hospitalisation post-opératoire était de 10 jours chez les femmes et de 9 jours chez les hommes. Dans les analyses ajustées, le sexe féminin était indépendamment associé à une mortalité plus élevée (rapport de cotes [OR] 10,135, IC à 95 % 2,264 - 45,369), complications post-opératoires (OR 2,500, IC à 95 % 1,329 - 4,702), ischémie médullaire (OR 4,488 , IC à 95 % 1,610 - 12,509), septicémie (OR 4,940, IC à 95 % 1,379 - 17,702) et insuffisance respiratoire aiguë (OR 3,283, IC à 95 % 1,015 - 10.
Conclusion: dans cette analyse de patients traités consécutivement, le sexe féminin était associé à une augmentation de la mortalité hospitalière, des complications péri-opératoires et de l'ischémie médullaire après une réparation endovasculaire complexe élective d'un anévrisme de l'aorte pararénale, alors qu'aucune différence n'a été révélée dans le sous-groupe TAAA. Ces résultats suggèrent que la sélection des patients en fonction du sexe et la gestion péri-procédurale devraient être étudiées dans de futures recherches.
Persistent under-representation of female patients in United States trials of common vascular diseases from 2008 to 2020, JM Mayor et Coll, J Vasc Surg . 2022 Jan;75(1):30-36.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34438003/
Contexte :Les femmes ont été historiquement sous-représentées dans les essais de chirurgie vasculaire et de médecine cardiovasculaire. Le taux et l'évolution de la représentation des femmes dans les essais sur les maladies vasculaires courantes au cours de la dernière décennie ne sont pas complètement compris.Méthodes : Nous avons utilisé les données accessibles au public de ClinicalTrials.gov pour évaluer les essais portant sur la sténose de l'artère carotide (CAS), la maladie artérielle périphérique (MAP), les anévrismes de l'aorte thoracique et abdominale (AAT et AAA) et les dissections aortiques de type B (TBAD) de 2008 à nos jours. Nous avons évalué la représentation des femmes dans ces essais sur la base des ratios participation-prévalence (PPR), qui sont calculés en divisant le pourcentage de femmes parmi les participantes aux essais par le pourcentage de femmes dans la population de la maladie. Les valeurs de 0,8 à 1,2 reflètent une représentation similaire.
Résultats: La répartition par sexe a été rapportée dans les 97 essais, dont 11 essais CAS, 68 essais PAD, 16 essais TAA/AAA et 2 essais TBAD. Le nombre total de participants à ces essais était de 41 622 et le nombre médian de participants par essai était de 150,5 (intervalle interquartile [IQR], 50-252). Le pourcentage de femmes dans la population de la maladie était de 51,9% pour CAS, 53,1% pour PAD, 34,1% pour TAA/AAA et 30,9% pour TBAD. Des sources de l'industrie ont financé 76 des essais (77,6%) et la Veterans Affairs Administration (n = 4 [4,1%]), une université non spécifiée (n = 7 [7,1%]) et des sources extra-muros (n = 11 [11,2%] ) a financé le reste des essais. Le PPR médian global pour les quatre maladies était de 0,65 (IQR, 0,51-0,80). Les femmes étaient sous-représentées pour les quatre conditions étudiées (CAS, 0,73 [IQR, 0,62-0,96] ; PAD, 0,65 [IQR, 0,53-0,77] ; TAA/AAA, 0,59 [IQR, 0,38-1. 20] ; et à déterminer, 0,74 [IQR, 0,65-0,84]). Il n'y avait pas de différence significative dans la PPR entre les maladies (P = 0,88). De 2008 à nos jours, il n'y a eu aucun changement significatif dans les valeurs de PPR au fil du temps dans l'ensemble (r2 = 0,002 ; p = 0,70). Lorsqu'elle est examinée individuellement, la PPR n'a pas changé de manière significative au fil du temps pour aucune des maladies étudiées (pour chacune, r 2 < 0,04 ; P > 0,45). Le PPR n'a pas varié de manière significative au fil du temps pour aucune des sources de financement (pour chacune, r 2 < 0,85, P > 0,08). Il y avait une représentation appropriée (PPR de 0,8 à 1,2) dans une minorité d'essais pour chaque maladie, à l'exception du TBAD (CAS, 27,3 % ; PAD, 15,9 % ; TAA/AAA, 18,8 % ; et TBAD, 50 %). Les essais financés principalement par des sources universitaires présentaient le PPR médian le plus élevé (1,04 ; IQR, 0,21-1,27), suivi par l'industrie (0,67 ; IQR, 0,54-0,81) et le financement extra-muros (0,60 ; IQR, 0,34-0,73) . Les études financées par Anciens Combattants avaient le plus faible PPR (0,02 ; IQR, 0,00-0,11 ; P = 0,004).
Conclusions: La participation des femmes aux essais américains sur les maladies vasculaires courantes reste faible et ne s'est pas améliorée depuis 2008. Par conséquent, la généralisabilité des résultats d'essais récents aux femmes atteintes de ces maladies vasculaires reste inconnue. Une meilleure compréhension des causes profondes sous-jacentes de la faible participation des femmes aux essais, du plaidoyer et de l'éducation sont nécessaires pour améliorer la généralisation des résultats des essais pour les patientes vasculaires.
Socioeconomic Determinants of Health and Cardiovascular Outcomes in Women, KJ Lindley et Coll, J Am Coll Cardiol . nov. 2021 , 78 (19) 1919–1929https://www.jacc.org/doi/abs/10.1016/j.jacc.2021.09.011
Des disparités socioéconomiques dans les facteurs de risque cardiovasculaire et les résultats existent chez les femmes, en particulier celles d'origine raciale ou ethnique minoritaire. Les obstacles à une santé cardiovasculaire optimale commencent tôt dans la vie - avec un accès insuffisant à une contraception efficace, un suivi post-partum et un congé de maternité - et entraînent des taux excessifs d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et de décès cardiovasculaire dans les populations à risque. Les facteurs contributifs comprennent un accès réduit aux soins, de faibles niveaux de revenu et de soutien social, et le manque de diversité parmi les cliniciens en cardiologie et au sein des essais cliniques. Ces obstacles peuvent être atténués en optimisant l'accès aux soins via un changement de politique et en améliorant l'accès physique aux soins chez les femmes ayant des limitations géographiques ou de transport. La lutte contre le racisme structurel par le biais de changements de politique et le renforcement des systèmes de soutien communautaire structurés seront essentiels pour réduire les effets cardiovasculaires négatifs chez les femmes des minorités raciales et ethniques. La diversification de la main-d'œuvre en cardiologie afin de mieux représenter les patientes que nous servons sera bénéfique pour toutes les femmes.
Points forts
• En plus des différences biologiques, les facteurs socio-économiques contribuent aux disparités dans les résultats de santé cardiovasculaire chez les femmes, et beaucoup sont potentiellement modifiables.
• Les principaux facteurs contribuant aux disparités en matière de soins de santé comprennent la pauvreté, le racisme, la géographie, l'éducation et l'accès à l'assurance-maladie.
• Surmonter les disparités qui affectent la santé cardiovasculaire des femmes comprennent les changements de politique, l'éducation et la formation, les innovations dans la prestation des soins de santé et la diversification de la main-d'œuvre en cardiologie.
Why We Need Specialised Centres for Women’s Hearts: Changing the Face of Cardiovascular Care for Women, Gulati M et Coll, European Cardiology Review 2021;16:e52.
https://www.ecrjournal.com/articles/why-we-need-specialised-centres-womens-hearts-changing-face-cardiovascular-care-womenBien que les maladies cardiovasculaires (MCV) soient la principale cause de mortalité chez les femmes dans le monde, les soins cardiovasculaires pour les femmes restent sous-optimaux, avec des résultats moins bons que pour les hommes.
Au cours des deux dernières décennies, il y a eu une augmentation progressive de la recherche et des publications sur les maladies cardiovasculaires chez les femmes, portant sur les facteurs de risque, les symptômes, la physiopathologie, le traitement, la prévention et l'identification des inégalités de soins spécifiques au sexe.
Néanmoins, une fois que les femmes ont manifesté une MCV, elles continuent d'avoir des résultats de plus en plus mauvais que les hommes. Une approche pour remédier à ces disparités mondiales a été la création dans le monde entier de centres spécialisés fournissant des soins cardiovasculaires aux femmes. Ces centres cardiaques pour femmes (WHC) permettent une approche globale des soins cardiovasculaires des femmes tout au long de la vie
L'expansion à grande échelle de l'approche axée sur les femmes en matière de prévention et de traitement dispensée par les centres de santé communautaire peut être la clé pour fournir ce qui a fait défaut à ce jour : une baisse soutenue et progressive de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires, sauvant la vie des femmes pour les années à venir
Commentaire
Honneur aux femmes en ce début d'année.
Les femmes les "oubliées" de la médecine cardio vasculaire. Depuis quelques années on assiste à une multiplication d'articles à propos des femmes dans les revues cardiologique et vasculaires. La femme est "l'oubliée" des études (sous - représentées), le risque cardio vasculaire est sous -estimé comme la symptomatologie clinique. Le résultat, la première cause de mortalié chez la femme en 2021 c'est la pathologie cardiovasculaire. Cette pathologie intégre les atteintes cardiovasculaires dont la maladie thrombo-embolique veineuse, les atteintes artérielles périphériques (carotides, aorte, artères des membres inférieurs), les atteintes caoronarienne et myocardiques, l'hypertension artérielle. Ne pas oublier les complicarions CV des atteintes inflammatoires. De plus et surtout la pauvreté, le racisme, la géographie, l'éducation et l'accès à l'assurance-maladie sont aussi à l'origine de cette disparité homme/femme.Enfin la précarité des femmes est une réalité aujourd'hui comme hier. Cette précarité représente à elle seul un facteur de risque CV, au même toite que les changements climatiques et aus la pollution? Les femme sont des victimes toutes désignées, parce qu'elles consultent moins en cas ce précarité ou qu'elles ne consultent pas du tout. Les expériences comme le "BUS du COEUR" qui vont au coeur de la précarité féminine est la preuve supplémentaire de cette situation. Créer une spéciallité cardiovasculaire dédiée aux femmes ne me semble pas être la bonne solution. Il faut sensibiliser les futurs médecins dés le début de leur cursus universitaire, c'est le point de départ. Puis la formation médicale continue doit ,elle aussi, oeuvrer dans ce sens. Enfin la féminisation médicale, plus de femmes médecins et notamment cardiologues et médecins vasculaires est aussi un facteur positif à prendre en compte, un booster.
Il faut considérer surtout que la femme a une identité médicale spécifique (en dehors de la grossesse), toujours en tenir compte, pour toutes les femmes. Les bonnes pratiques médicales passent par cette remarque de même que la pertinence des soins. Chaque individu quelque soit son sexe, son genre, doit faire l'objet d'une attention médicale particulière. Chacune et chacun a droit à une médecin personnalisée.Pour bien débuter l'année , un texte à relire et à écouter
M E S D A M E S
Grand Corps Malade
Veuillez accepter mesdames ces quelques mots comme un hommage
À votre gente que j'admire, qui crée en chaque homme un orage
Au cinéma ou dans la vie, vous êtes les plus beaux personnages
Et sans le vouloir vous tenez nos cœurs et nos pensées en otage
Veuillez acceptez mesdames cette déclaration
Comme un tentative honnête de réparation
Face au profond machisme de nos coutumes, de nos cultures
Dans le grand livre des humains place au chapitre de la rupture
Vous êtes infiniment plus subtiles, plus élégantes et plus classes
Que la gente masculine qui parle fort, prend toute la place
Et si j'apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps
J'applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc
Derrière chaque homme important se cache une femme qui l'inspire
Derrière chaque grand être humain pressé d'une mère qui respire
La femme est l'avenir de l'homme, écrivait le poète
Eh bien l'avenir s'est installé et depuis belle lurette
Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs, vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes, nous on vacille pour votre flamme
Comment ne pas être en admirationnet et sans commune mesure
Pour celles qui portent et fabriquent pendant neuf mois notre futur
Pour celles qui cumulent plusieurs emplois et ce sans sourciller
Celui qu'elles ont dans la journée est le plus grand, mère au foyer
Veuillez accepter mesdames cette réelle admiration
De votre force, votre courage et votre détermination
Veuillez accepter mesdames mon aimable faiblesse
Face à votre fragilité, votre empathie, votre tendresse
Veuillez accepter mesdames cette petite intro
Car l'avenir appartient à celles qu'on aime trop
Et pour ne pas être taxé de premier degré d'anthologie
Veuillez acceptez mesdames cette délicate démagogie
You are the only one, you are the only
You are the only one, the only
You are the only one, you are the only one
You are, yes you are
Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs, vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes, nous on vacille pour votre flamme#VACCINE3.0 + grippe -
Fast Track Biblio 16 : pédiatrie
iconograpphie : @IrenaBuzarewicz
"Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant." Pythagore
"Un enfant c'est le dernier poète d'un monde qui s'entête à vouloir devenir grand."
Jacques Brel
"Que tu lui donnes un crayon et l'enfant bâtit sa maison "Claude Nougaro
COVID-19 et ENFANTS
Indirect effects of the covid-19 pandemic on childhood infection in England: population based observational studyBMJ 2022; 376 doi:
https://doi.org/10.1136/bmj-2021-067519 (Published 12 January 2022) Libre d'accès
Cite this as: BMJ 2022;376:e067519
Effets indirects de la pandémie de covid-19 sur l'infection des enfants en Angleterre : étude observationnelle basée sur la population
Objectif
Évaluer l'impact de la pandémie de covid-19 sur les taux d'admission à l'hôpital et les résultats de mortalité pour les infections respiratoires infantiles, les infections invasives graves et les maladies évitables par la vaccination en Angleterre.Conception
Étude observationnelle basée sur la population de 19 infections infantiles respiratoires, invasives graves et évitables par la vaccination, comparant les taux d'admission à l'hôpital et les résultats de mortalité avant et après le début de la pandémie en Angleterre.Données d'admission à l'hôpital de chaque hôpital du NHS en Angleterre du 1er mars 2017 au 30 juin 2021 avec couplage des enregistrements aux données nationales de mortalité.Population Enfants âgés de 0 à 14 ans admis dans un hôpital du NHS avec une infection infantile sélectionnée du 1er mars 2017 au 30 juin 2021.Principaux critères de jugement
Pour chaque infection, nombre d'admissions à l'hôpital chaque mois du 1er mars 2017 au 30 juin 2021, variations en pourcentage du nombre d'admissions à l'hôpital avant et après le 1er mars 2020 et rapports de cotes ajustés pour comparer les résultats de létalité à 60 jours avant et après après le 1er mars 2020.
Au total
Pendant la pandémie de covid-19, une série de changements de comportement (adoption d'interventions non pharmacologiques) et de stratégies sociétales (fermetures d'écoles, confinements et déplacements restreints) ont été utilisés pour réduire la transmission du SRAS-CoV-2, ce qui a également réduit les admissions pour les infections infantiles courantes et graves. Une surveillance continue de ces infections est nécessaire à mesure que les restrictions sociales évoluent.
Plus d'hygiène , moins d'infections, cqfd.
MTEV chez les enfants
MTEV chez les enfants : données issues du WEBINAR "MTEV et PEDIATRIE" Gabrielle Sarlon SFMV https://vimeo.com/showcase/7482226/video/656101532
Epidémiologie : incidence de 0.07 à 0.14 / 10 000 enfants /an, rare dans la population générale mais un peu plus important chez l'enfant hospitalisé , incidence X 100 à 1000, > 58 poir 10 000 hospitalisations
Deux pics de prévalence :le nouveau né et l'adoloescent, la sitaution favorisante numéro 1, le cathéter veineux central , 90% des thromboses néonatales et > 60% des autres cas
Les sites de la thrombose chez l'enfant : cathéter veineux intra cardiaque, thrombose intra cardiaque, EP, TVP MI et MS, TV cérébrale, TV porte, T néonatale des veines rénales et TV d'anomalies congénitales
Les facteurs déclenchants de la thrombose chez l'efant : provoquée > 90% des cas
Le traitement : il peut faire appel à l'HNF, les HBPM les AVK et les AOD
HBPM
AVK :file:///E:/Downloads/Int%C3%A9r%C3%AAt%20de%20lautomesure%20de%20lINR%20chez%20les%20enfants%20sous%20AVK.pdf
AVK : https://www.carpedemm3c.com/, réseau M3C
Face aux difficultés pratiques de gestion du traitement par AVK chez l’enfant et au regard
des risques de complications majeures, une méthode simple et non traumatisante de
surveillance de l’INR était requise. L’automesure de l’INRa été proposée et introduite en
France depuis 2008 dans cette population pédiatrique spécifique, EDUCATION
THERAPEUTIQUE +++++
MTEV en pédiatrie , c'est rare, présence très fréquente d'un facteur déclenchant
AOD chez les enfants
Les Anticoagulabnts oraux directs : l'étude EINSTEIN JUNIOR, Rivaroxaban compared with standard anticoagulants for the treatment of acute venous thromboembolism in children: a randomised, controlled, phase 3 trial, Male 2020 Lancet Haematology,
https://doi.org/10.1016/S2352-3026(19)30219-4
Etude randomisée, en ouvert, descriptive, 500 patients; MTEV 51%, Thrombose sur Cathéter 25% , TV Cébrales 23%. Age > 12 ans, 55% des cas, Facteurs déclenchants transitoires et / ou permanent 87%https://www.louvainmedical.be/sites/default/files/content/article/pdf/lmed-1020_hermans_0.pdf
La conclusion de Gabtrielle Sarloin de cette superbre présentation : une expertise liée à la pathologie sous jacente souvent complexe. Les principes de prescription et de surveillance sont adaptées de celles des adultes. Ue avancée des AOD, mais l'éducation thérapeutique reste INDISPENSABLE....demain une Médecine Vasculaire PEDIATRIQUE ?
AMM rivaroxaban en pédiatrie HAS : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-09/xarelto_ap_aut_avisdef_ctap4.pdf
Les recommabdations de la HAS : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3272782/fr/xarelto-rivaroxaban-evenements-thromboemboliques-veineux-etev-pediatrique
"Compte tenu du risque hémorragique et de la nécessité d’un suivi clinique rapproché des enfants atteints de maladie thromboembolique veineuse (adaptation des doses et de la fréquence d’administration selon le poids, adhésion thérapeutique, antagonisation en cas de saignement grave), la Commission recommande une prescription initiale hospitalière de XARELTO (rivaroxaban) pour la population pédiatrique, avec une éducation thérapeutique spécifique réalisée par une équipe pluridisciplinaire. Par ailleurs, au vu de la complexité d’administration avec la formulation buvable, la Commission recommande la mise en place d’un plan de communication vers les professionnels de santé susceptibles de prendre en charge ces patients, à travers par exemple la formalisation d'un guide de prescription et de délivrance."
AOD en pédiatrie, sous forme buvable, une avancée majeure nécessitant une éducation thérapeutique des parents
MTEV, durée du traitement en pédiatrie
https://www.dovepress.com/getfile.php?fileID=60088, Management of Venous Thromboembolism in Children: Current Recommendations and Therapeutic Option,Therapeutics and Clinical Risk Management 2020:16 673–679, Libre d'accès
La thromboembolie veineuse a une importance croissante dans la population de patients pédiatriques. En raison du manque d'essais cliniques pédiatriques bien conçus, les recommandations pour le traitement des événements thromboemboliques veineux chez les enfants sont peu probantes et sont principalement extrapolées à partir des recommandations pour adultes. Cette revue résume et compare les recommandations pour le traitement de plusieurs événements thromboemboliques veineux chez les enfants tirées des directives CHEST, ASH et du Royaume-Uni.
MTEV chez les enfants : DUREE du TRAITEMENT
Effect of Anticoagulant Therapy for 6Weeks vs 3 Months on Recurrence and BleedingEvents in Patients Younger Than 21 Years of Age With Provoked Venous The Kids-DOTTRandomized Clinical Trial, Goldenberg NA et Coll,JAMA. 2022;327(2):129-137.
Effet du traitement anticoagulant pendant 6 semaines contre 3 mois sur la récidive et les événements hémorragiques chez les patients de moins de 21 ans atteints de thromboembolique veineuse provoquée L'essai clinique randomisé Kids-DOTT , article non libre d'accès
https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2787908
Importance Chez les patients de moins de 21 ans, la durée optimale du traitement anticoagulant pour la maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est inconnue.Objectif
Tester l'hypothèse selon laquelle une durée de traitement anticoagulant de 6 semaines pour la MTEV provoquée est non inférieure à une durée de traitement conventionnelle de 3 mois chez les patients de moins de 21 ans.Conception
Essai clinique randomisé impliquant 417 patients de moins de 21 ans atteints de MTEV provoquée aiguë inscrits dans 42 centres de 5 pays de 2008 à 2021. Les principales exclusions étaient les déficits sévères en anticoagulants ou les antécédents de thromboembolie veineuse. Les patients sans anticorps antiphospholipides persistants et dont les thrombi étaient résolus ou pas complètement occlusifs lors d'une imagerie répétée 6 semaines après le diagnostic ont été randomisés. La visite finale pour les principaux critères d'évaluation a eu lieu en janvier 2021.Interventions Durée totale du traitement anticoagulant de 6 semaines (n = 207) vs 3 mois (n = 210) pour la MTEVprovoquée.Conclusions et pertinence
Chez les patients de moins de 21 ans ayant une MTEV provoquée, un traitement anticoagulant pendant 6 semaines versus 3 mois a satisfait aux critères de non-infériorité basés sur le compromis entre le risque de MTEV récurrente et le risque hémorragique.
MTEV en pédiatrie, du fait de la présence majoritaire d'un facteur déclenchant, anticoagulation courte
Finalement les résultats de cette étude se rapprochent des recommandatioions chez l'adulte. En cas de MTEV provoquée , et c'est le cas le plus fréquent chez les enfants, l'anticoagulation est courte mais il faut s'entourer de toutes les précautions d'usage. A noter l'avancée thérapeutique déterminante du rivaroxaban en forme buvable, une avanceé à signaler. -
FAST Track Biblio 18 : Thrombose/Covid
iconographie : thrombose
"L'incertitude est notre pire ennemi en terme de microbes. On peut prédire la trajectoire d'un astéroïde, la durée d'une éclipse solaire, or une pandémie est imprévisible. Et complètement invisible..." Franck Thilliez
Influence of sex on development of thrombosis in patients with COVID-19: From the CLOT-COVID study,Yugo Yamashita et Coll, Thrombosis Research 213 (2022) 173–178, https://www.thrombosisresearch.com/article/S0049-3848(22)00118-9/fulltext, Libre d'Accès
Influence du sexe sur le développement de la thrombose chez les patients atteints de COVID-19 : extrait de l'étude CLOT-COVID
Introduction
Il existe des données limitées sur l'influence du sexe sur le développement de la thrombose chez les patients atteints de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).matériaux et méthodes
L'étude CLOT-COVID était une étude de cohorte rétrospective multicentrique recrutant 2894 patients hospitalisés consécutifs atteints de COVID-19 dans 16 centres au Japon d'avril 2021 à septembre 2021. Nous avons divisé l'ensemble de la cohorte en hommes ( N = 1885) et femmes ( N = 1009) groupes.Résultats
Il n'y avait pas de différences significatives dans les niveaux de D-dimères à l'admission entre les hommes et les femmes. Les hommes présentaient un état de COVID-19 plus sévère à l'admission que les femmes (léger : 57 % contre 66 %, modéré : 34 % contre 29 % et sévère : 9,1 % contre 5,7 %, P < 0,001). Les hommes recevaient plus souvent une thromboprophylaxie pharmacologique que les femmes (47 % versus 35 %, P < 0,001). Au cours de l'hospitalisation, les hommes ont plus souvent développé une thrombose que les femmes (2,5 % [IC 95 %, 1,9–3,3 %] versus 0,8 % [IC 95 %, 0,4–1,6 %], P = 0,001). Les hommes avaient des incidences de thrombose numériquement plus élevées que les femmes dans tous les sous-groupes de la pire gravité de COVID-19 pendant l'hospitalisation (légère : 0,3 % contre 0,0 %, modérée : 1,6 % contre 1,0 % et grave : 11,1 % contre 4,3 %). Même après ajustement des facteurs de confusion dans le modèle de régression logistique multivariable, l'excès de risque des hommes par rapport aux femmes est resté significatif pour la thrombose (OR ajusté, 2,51 ; IC à 95 %, 1,16 à 5,43, P = 0,02).Conclusion
Dans la grande étude observationnelle actuelle de patients atteints de COVID-19, les hommes avaient un statut plus grave du COVID-19 que les femmes, et le risque de développement de thrombose était plus élevé chez les hommes que chez les femmes, ce qui pourrait être utile pour déterminer le patient- stratégies de gestion optimale spécifiques pour COVID-19.
Incidences des thromboses (A), des hémorragies majeures (B) et des décès toutes causes confondues (C) comparant les hommes et les femmes selon la pire sévérité du COVID-19 au cours de l'hospitalisation.
Les hommes avaient un statut plus grave du COVID-19 que les femmes, et le risque de développement de thrombose était plus élevé chez les hommes que chez les femmes,
COVID-19 is associated with higher risk of venous thrombosis, but not arterial thrombosis, compared with influenza: Insights from a large US cohort,Quartier André et Coll, PLOS ONE | https://doi.org/10.1371/journal.pone.0261786 January 12, 2022, Libre d'Accès
Le COVID-19 est associé à un risque plus élevé de thrombose veineuse, mais pas de thrombose artérielle, par rapport à la grippe : aperçu d'une grande cohorte américaine
Introduction
L'infection par le SRAS-CoV-2 est généralement comparée à la grippe pour contextualiser ses risques pour la santé. Le SRAS-CoV-2 a été associé à des troubles de la coagulation, notamment la thrombose artérielle, ce qui a suscité un intérêt considérable pour le traitement antithrombotique de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Cependant, le risque thromboembolique indépendant de l'infection par le SRAS-CoV-2 par rapport à la grippe reste incomplètement compris. Nous avons évalué les risques ajustés d'événements thromboemboliques après un diagnostic de COVID-19 par rapport à la grippe dans une large cohorte rétrospective.Méthodes
Nous avons utilisé un ensemble de données de dossiers de santé électroniques (DSE) basé aux États-Unis lié à des réclamations d'assurance pour identifier les adultes diagnostiqués avec le COVID-19 entre le 1er avril 2020 et le 31 octobre 2020. Nous avons identifié les patients atteints de grippe diagnostiqués entre le 1er octobre 2018 et le 31 avril. 2019. Principaux résultats [composite veineux d'embolie pulmonaire (EP) et de thrombose veineuse profonde aiguë (TVP) ; composite artériel d'AVC ischémique et d'infarctus du myocarde (IM)] et les résultats secondaires ont été évalués 90 jours après le diagnostic. Les scores de propension (PS) ont été calculés à l'aide de variables démographiques, cliniques et médicamenteuses. Les rapports de risque (RR) ajustés par PS ont été calculés à l'aide de la régression des risques proportionnels de Cox.Résultats
Il y avait 417 975 patients COVID-19 (âge médian 57 ans, 61 % de femmes) et 345 934 patients atteints de grippe (âge médian 47 ans, 66 % de femmes). Par rapport à la grippe, les patients atteints de COVID-19 présentaient un risque thromboembolique veineux plus élevé (HR 1,53, IC à 95 % 1,38–1,70), mais pas de risque thromboembolique artériel (HR 1,02, IC à 95 % 0,95–1,10). Des analyses secondaires ont démontré un risque similaire d'AVC ischémique (HR 1,11, IC à 95 % 0,98-1,25) et d'IM (HR 0,93, IC à 95 % 0,85-1,03) et un risque plus élevé de TVP (HR 1,36, IC à 95 % 1,19-1,56) et d'EP (HR 1,82, IC à 95 % 1,57–2,10) chez les patients atteints de COVID-19.Conclusion
Dans une grande cohorte américaine rétrospective, le COVID-19 était indépendamment associé à un risque plus élevé de thrombose veineuse à 90 jours, mais pas de thrombose artérielle, par rapport à la grippe. Ces résultats peuvent éclairer des lacunes cruciales dans les connaissances concernant les risques thromboemboliques spécifiques de COVID-19.Courbes de taux d'événements cumulés pour les critères de jugement principaux.Courbes de taux d'événements cumulés pondérés par la propension stratifiée dans les populations COVID-19 et grippales. Les rapports de risque avec des intervalles de confiance à 95 % sont indiqués. Après pondération, les cohortes ont été équilibrées sur 49 covariables, y compris la démographie, l'utilisation de médicaments et les comorbidités cliniques associées à la thromboembolie artérielle et veineuse.https://doi.org/10.1371/journal.pone.0261786.g002
La COVID-19 était indépendamment associé à un risque plus élevé de thrombose veineuse à 90 jours, mais pas de thrombose artérielle, par rapport à la grippe
COVID-19 and thrombosis: The role of hemodynamics ,Sudeep Sastry et Coll, Trends in Cardiovascular MedicineVolume 31, Issue 3, April 2021, Pages 143-160, Libre d'Accès, https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1050173820301572?via%3Dihub
COVID-19 et thrombose : le rôle de l'hémodynamiqueLa triade de Virchow et quelques voies interconnectées contribuant à la thrombose dans les cas graves de COVID-19. Selon la triade de Virchow, l'hypercoagulabilité, les lésions endothéliales et l'hémodynamique sont les facteurs qui contribuent à la thrombose. Bien que de nombreuses voies biologiques entraînent une thrombose, il y a ici des sous-facteurs qui influencent directement (par exemple, l'immobilisation prolongée du patient, qui conduit à une thrombose induite par la stase) ou indirectement l'hémodynamique (par exemple, l'augmentation des taux de fibrinogène contribue à une plus grande résistance à l'écoulement en augmentant la viscosité du sang ). La production d'éléments antithrombotiques (par exemple, NO et prostacycline) initiée par une lésion endothéliale est également perturbée par une contrainte de cisaillement non physiologique. Certains facteurs ont un effet en cascade, tels que la libération de vWF après une lésion endothéliale entraînant un dysfonctionnement plaquettaire.Schémas des paramètres hémodynamiques dans un vaisseau sanguin pour une éventuelle formation de thrombus chez les patients COVID-19. A) Le SRAS-CoV-2 se lie aux récepteurs ACE2, provoquant une lésion des cellules endothéliales qui initie diverses voies thrombotiques pour former un caillot sanguin dans différents environnements. La lésion des cellules endothéliales expose le facteur tissulaire, le vWF, le collagène et d'autres facteurs thrombotiques dans la circulation sanguine qui initient à la fois les voies intrinsèques et extrinsèques de la cascade de coagulation. De plus, la lumière du vaisseau se réduit en raison de la vasoconstriction induite par la blessure. Dans les petits vaisseaux et capillaires, tels que les capillaires alvéolaires, la vasoconstriction peut avoir un impact significatif, entraînant une congestion capillaire massive, des microthrombus diffus et des lésions organiques. B) Dans les petites artères, il y a une réduction de la lumière du vaisseau en raison de la formation de caillots sanguins et de la vasoconstriction, conduisant à une vitesse plus élevée et à un taux de cisaillement plus élevé. L'augmentation du taux de cisaillement induit des changements morphologiques du vWF, activant les plaquettes et augmentant la formation de thrombus. En aval du thrombus, des zones de recirculation/stagnation sont susceptibles de se présenter, et ces zones sont associées au dépôt de plaquettes. C) Une augmentation de la viscosité du plasma est observée chez les patients COVID-19, ce qui, dans les veines et les capillaires plus petits, entraîne des vitesses plus faibles et des taux de cisaillement plus faibles. De faibles valeurs non physiologiques de cisaillement influencent l'agglutination des plaquettes. C) Une augmentation de la viscosité du plasma est observée chez les patients COVID-19, ce qui, dans les veines et les capillaires plus petits, entraîne des vitesses plus faibles et des taux de cisaillement plus faibles. De faibles valeurs non physiologiques de cisaillement influencent l'agglutination des plaquettes. C) Une augmentation de la viscosité du plasma est observée chez les patients COVID-19, ce qui, dans les veines et les capillaires plus petits, entraîne des vitesses plus faibles et des taux de cisaillement plus faibles. De faibles valeurs non physiologiques de cisaillement influencent l'agglutination des plaquettes.
Les complications découlant de la COVID-19 grave, en particulier les incidents thromboemboliques, entraînent des conséquences fatales chez les patients. Il existe une interaction significative entre les lésions endothéliales, l'hypercoagulabilité et les voies hémodynamiques conduisant aux événements thromboemboliques. Sur la base de la littérature disponible, nous émettons l'hypothèse que différents paramètres hémodynamiques pourraient aggraver les complications observées chez les patients atteints de COVID-19 sévère par divers mécanismes tels que l'état d'hypercoagulabilité, la stase, le flux turbulent et l'activation et l'agrégation plaquettaires médiées par le cisaillement. Bien que certaines options de diagnostic et de traitement soient disponibles, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre la physiopathologie sous-jacente du COVID-19 et ses ramifications dans la progression de la maladie, y compris son impact sur l'hémodynamique systémique.
Il existe une interaction significative entre les lésions endothéliales, l'hypercoagulabilité et les voies hémodynamiques conduisant aux événements thromboemboliques.
COVID-19 vaccine dilemmas, AVK Lee, Public Health. 2022 Jan; 202: 10–11.Published online 2021 Feb 1. doi: 10.1016/j.puhe.2021.01.009
Les dilemmes du vaccin COVID-19
L'arrivée des vaccins COVID-19 a déclenché une course aux vaccins entre les pays pour immuniser leurs populations dans l'espoir qu'elle puisse restaurer un semblant de normalité par la suite. Cette course favorise les pays à revenu élevé, et il existe de réelles inquiétudes quant au fait que le nationalisme vaccinal pourrait saper les efforts de coopération pour contrôler la pandémie à l'échelle mondiale. Cela créera des perdants et creusera les inégalités mondiales.La vaccination de masse dans les pays à revenu élevé ne confère pas nécessairement la sécurité car il subsiste un risque de réimportation d'infections en provenance de pays à faible revenu où le virus est endémique.
Il y a aussi une dimension morale – est-il juste de vacciner un grand nombre d'individus principalement à faible risque dans les pays à revenu élevé plutôt que d'autres individus vulnérables ailleurs ? En effet, l'accès aux vaccins ne devrait-il pas être déterminé par les besoins plutôt que par la richesse et l'influence nationales ? C'est peut-être pourquoi l'initiative COVAX est essentielle pour garantir l'équité d'accès aux vaccins.Dans un monde globalisé et interconnecté, tous nos destins sont liés. La solidarité mondiale est nécessaire pour protéger notre santé nationale, notre richesse et nos droits humains.
Essentiellement, nous ne sommes pas en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous.Un point essentiel, qui s'en soucie ? -
FAST Track Biblio 19 : AIT,RCV, Glifozine, THM
« Je sais que je ne sais rien » Socrate, dans l’Apologie de Socrate et le Ménon de Platon (IVe s. av. J.-C.)
« Ose savoir ! » Emmanuel Kant
ARTICLE 1 Incidence of Ischemic Stroke in Patients With Asymptomatic Severe Carotid Stenosis Without Surgical Intervention RobertW. Chang, et Coll, JAMA May 24/31, 2022 Volume 327, Number 20
https://www.acc.org/Latest-in-Cardiology/Journal-Scans/2022/05/26/14/11/Incidence-of-Ischemic-Stroke
Incidence AVC ischémique en cas de l sténose carotidienne sévère asymptomatique
Contexte- Il existe une incertitude quant à la supériorité de la prise en charge médicale ou de l'intervention chirurgicale (endartériectomie carotidienne ou stenting carotidien) en cas de sténose carotidienne asymptomatique sévère (70-99%).
- Cette incertitude est due en partie à l'amélioration de la thérapie médicale moderne, qui peut être associée à un taux plus faible d'accidents vasculaires cérébraux ischémiques liés à une maladie carotidienne par rapport aux données d'études plus anciennes.
- Les chercheurs de cette étude rétrospective ont cherché à définir le risque d'accident vasculaire cérébral ischémique parmi une cohorte plus contemporaine de patients atteints de sténose carotidienne asymptomatique sévère identifiée entre 2008 et 2012.
- Parmi 3 737 patients avec ≥ 1 carotide asymptomatique sévèrement sténosée, le risque annuel d'AVC ischémique ipsilatéral était faible, à environ 1 %.
Questions d'étude :
Quel est le risque à long terme d'AVC ischémique ipsilatéral chez les patients présentant une sténose carotidienne asymptomatique sévère ?
Méthodes :
Les patients inclus dans cette analyse rétrospective présentaient une sténose de 70 à 99 % de ≥ 1 artère carotide identifiée entre 2008 et 2012 et n'avaient aucun antécédent d'accident ischémique transitoire (AIT)/AVC au cours des 6 mois précédents. Si un patient avait une sténose sévère asymptomatique bilatérale, chaque artère était évaluée indépendamment. Le critère de jugement principal était l'AVC ischémique aigu ipsilatéral à la carotide sévèrement sténosée.
Résultats:
Un total de 4 230 artères présentant une sténose sévère asymptomatique chez 3 737 patients ont été incluses dans l'analyse finale : 133 (3,1 %) AVC ischémiques carotidiens sont survenus chez 129 (3,5 %) patients sur une moyenne de 4,1 années de suivi. Le taux annuel d'AVC ipsilatéral était de 0,9 % (intervalle de confiance à 95 %, 0,7-1,2 %).
Conclusion :
Dans cette étude rétrospective de patients présentant une sténose carotidienne asymptomatique sévèrement sténosée sans intervention chirurgicale, le risque annuel d'AVC ipsilatéral était d'environ 1 %.
Perspective:
Il n'est pas certain que la prise en charge médicale ou l'intervention chirurgicale (endartériectomie carotidienne ou stenting carotidien) soit supérieure chez les patients présentant une sténose carotidienne asymptomatique sévère.
Dans cette étude rétrospective, le risque annuel d'AVC lié à la carotide chez ces patients n'était que d'environ 1 %. Compte tenu de ce faible risque annuel, le taux de complications d'une intervention chirurgicale pour une maladie asymptomatique devrait être extrêmement faible pour fournir un profil risque-bénéfice favorable. L'essai multicentrique CREST-2 en cours de recrutement (NCT02089217), dans lequel les patients atteints de sténose carotidienne sévère asymptomatique sont randomisés pour recevoir un traitement médical plutôt qu'une intervention, aidera à clarifier la meilleure approche pour ces patients.
ARTICLE 2 : Preclinical atherosclerosis and cardiovascular events: Do we have a consensus about the role of preclinical atherosclerosis in the prediction of cardiovascular events?Poredos B et Coll, Atherosclerosis, Volume 348, May 2022, Pages 25-35Athérosclérose préclinique et événements cardiovasculaires : Existe-t-il un consensus sur le rôle de l'athérosclérose préclinique dans la prédiction des événements cardiovasculaires?
Points forts
- • Les facteurs de risque traditionnels des maladies cardiovasculaires (CV) renseignent sur la probabilité de développer une athérosclérose et les événements CV associés.
- • La détection de l'athérosclérose préclinique permet d'identifier les personnes atteintes d'athérosclérose en cours.
- • L'athérosclérose préclinique peut être identifiée par une détérioration fonctionnelle/morphologique de la paroi artérielle ou par des biomarqueurs circulants.
- • La valeur prédictive des indicateurs d'athérosclérose préclinique pour les événements CV futurs n'est pas complètement élucidée.
- • L'indice cheville-bras, le score calcique et les plaques asymptomatiques peuvent améliorer la stratification du risque d'événements CV au-delà des facteurs de risque traditionnels.
Résumé
L'athérosclérose a une longue phase préclinique et le risque d'événements cardiovasculaires (CV) peut être élevé chez les sujets asymptomatiques. Les facteurs de risque conventionnels fournissent des informations sur la probabilité statistique de développer des événements CV, mais ils manquent de précision chez les sujets asymptomatiques. Cette revue vise à résumer le rôle de certains indicateurs largement diffusés de l'athérosclérose précoce dans la prédiction des événements CV.
Le premier indicateur mesurable du processus athéroscléreux est le dysfonctionnement endothélial, mesuré par la dilatation médiée par le flux (FMD) de l'artère brachiale. Cependant, une réduction de la fièvre aphteuse est un meilleur prédicteur d'événements CV futurs chez les patients atteints d'une maladie CV existante que chez les personnes apparemment en bonne santé.
Alternativement, la mesure de l'épaisseur intima-média de l'artère carotide n'améliore pas la valeur prédictive des scores des facteurs de risque, tandis que la détection de plaques athérosclérotiques asymptomatiques dans les artères carotides ou fémorales communes par échographie indique un risque CV élevé.
Le score clacique est une aide robuste et validée dans l'estimation des changements vasculaires et du risque, ce qui peut améliorer la stratification du risque au-delà des facteurs de risque traditionnels avec une exposition aux rayonnements relativement faible.
La rigidité artérielle de l'aorte, mesurée par la vitesse de l'onde de pouls carotido-fémorale, est un marqueur indépendant du risque CV au niveau de la population, mais elle n'est pas recommandée comme procédure de routine en raison des difficultés de mesure.
Un faible indice cheville-bras (IPS) indique une athérosclérose limitant le débit dans les membres inférieurs et indique un risque CV élevé, tandis qu'un ICB normal n'exclut pas une athérosclérose asymptomatique avancée.
De nouveaux biomarqueurs circulants sont associés au processus athéroscléreux. Cependant, en raison d'une spécificité limitée, leur capacité à améliorer la classification des risques reste actuellement faible.
Résumé graphique
Article 3 : Gliflozins in the Management of Cardiovascular Disease,Braunwald E, NEJM 20221;386:2024-2034
SYNTHESE
En 2022, pour les patients atteints de diabète de type 2 et d'une maladie cardiovasculaire artérioscléreuse établie, de facteurs de risque multiples ou d'une maladie rénale diabétique, l'American Diabetes Association a recommandé un traitement avec un inhibiteur du SGLT2, un agoniste du récepteur du peptide 1 de type glucagon, ou les deux pour réduire le risque d'un événement cardiovasculaire indésirable majeur. Les lignes directrices 2021 de la Société européenne de cardiologie et les lignes directrices 2022 de l'American Heart Association pour le traitement de l'insuffisance cardiaque ont formulé des recommandations similaires.La FDA a approuvé l'empagliflozine pour réduire le risque de décès cardiovasculaire et d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les adultes souffrant d'insuffisance cardiaque, quelle que soit la fraction d'éjection. L'approbation de la dapagliflozine par la FDA était similaire mais était limitée (au moment d'écrire ces lignes) aux patients avec une fraction d'éjection réduite. La canagliflozine a été approuvée pour réduire le risque d'événements cardiovasculaires indésirables majeurs chez les adultes atteints de diabète de type 2 et d'une maladie cardiovasculaire établie. Un examen détaillé a identifié les inhibiteurs du SGLT2 comme traitement précoce de première intention chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque nouvellement diagnostiquée et d'une fraction d'éjection réduite. La dapagliflozine et la canagliflozine ont également été approuvées par la FDA pour réduire le risque d'insuffisance rénale terminale.
The Kidney–Heart Connection for Organ Protection by SGLT2Inhibitors.
NHE3 denotes sodium–hydrogen exchanger 3. Modified from Tuttle et al.39ARTICLE 4 : The effect of hormone replacement therapy on the survival of UK women: a retrospective cohort study 1984−2017,Akter N et Coll, BJOG 2022;129:994-1003
L'effet de l'hormonothérapie substitutive sur la survie des femmes britanniques : une étude de cohorte rétrospective de 1984 à 2017
Objectif
Estimer l'effet des œstrogènes seuls et de l'hormonothérapie substitutive (HTS) combinée sur les risques de mortalité globale et par âge, toutes causes confondues, chez les femmes en bonne santé âgées de 46 à 65 ans lors de la première prescription.
Conception
Étude de cohorte appariée.Paramètre
Dossiers électroniques de soins primaires de la base de données The Health Improvement Network (THIN), Royaume-Uni (1984-2017).Population
105 199 utilisatrices de THS (cas) et 224 643 non utilisatrices (témoins) appariées sur l'âge et la pratique générale.Méthodes
Modèles de régression de Weibull-Double-Cox ajustés pour l'âge au premier traitement, la cohorte de naissance, le diabète de type 2, l'hypertension et le traitement de l'hypertension, la maladie coronarienne, l'ovariectomie, l'hystérectomie, l'indice de masse corporelle, le tabagisme et le statut de privation.Principaux critères de jugement
Mortalité toutes causes confondues.
Résultats
Au total, 21 751 femmes sont décédées sur une moyenne de 13,5 ans de suivi par participante, dont 6 329 utilisatrices et 15 422 non-utilisatrices. Le rapport de risque (HR) ajusté de la mortalité globale toutes causes confondues chez les utilisatrices de THS combinés était de 0,91 (IC à 95 % 0,88-0,94) et chez les utilisatrices d'œstrogènes seuls était de 0,99 (0,93-1,07), par rapport aux non-utilisatrices. Les RR ajustés selon l'âge pour les participants âgés de 46 à 50, 51 à 55, 56 à 60 et 61 à 65 ans au premier traitement étaient de 0,98 (0,92 à 1,04), 0,87 (0,82 à 0,92), 0,88 (0,82 à 0,93) et 0,92 (0,85-0,98) pour les utilisatrices combinées de THS par rapport aux non-utilisatrices, et 1,01 (0,84-1,21), 1,03 (0,89-1,18), 0,98 (0,86-1,12) et 0,93 (0,81-1,07) pour les utilisatrices d'œstrogènes seuls, respectivement .
Conclusion
Le THS combiné était associé à un risque inférieur de 9 % de mortalité toutes causes confondues et la formulation à base d'œstrogène seul n'était associée à aucun changement significatif.
Le THS aux œstrogènes seuls n'est pas associé à la mortalité toutes causes confondues et le THS combiné réduit les risques.
MAIS attention aux femmes à risque artérielMAIS attention aux femmes à risque veineux (dias Dr J Hugon-Rodin et Pr G Plu Bureaux, Hôpital Cochin Paris)Aprs l’arrêt d’un THM, il est necessaire de maintenir un suivi medical specifique comprenant entre autres un suivi gynécologique annuel mais aussi la réalisation des examens dedépistage des différents cancers gynécologiques (en particulier pour le cancer du sein) en fonction des facteurs de risque individuels de chaque patiente (avis d’expert).
file:///E:/Downloads/1-s2.0-S2468718921000696-main.pdf -
FAST Track Biblio 19 : AIT,RCV, Glifozine, THM
« Je sais que je ne sais rien » Socrate, dans l’Apologie de Socrate et le Ménon de Platon (IVe s. av. J.-C.)
« Ose savoir ! » Emmanuel Kant
ARTICLE 1 Incidence of Ischemic Stroke in Patients With Asymptomatic Severe Carotid Stenosis Without Surgical Intervention RobertW. Chang, et Coll, JAMA May 24/31, 2022 Volume 327, Number 20
https://www.acc.org/Latest-in-Cardiology/Journal-Scans/2022/05/26/14/11/Incidence-of-Ischemic-Stroke
Incidence AVC ischémique en cas de l sténose carotidienne sévère asymptomatique
Contexte- Il existe une incertitude quant à la supériorité de la prise en charge médicale ou de l'intervention chirurgicale (endartériectomie carotidienne ou stenting carotidien) en cas de sténose carotidienne asymptomatique sévère (70-99%).
- Cette incertitude est due en partie à l'amélioration de la thérapie médicale moderne, qui peut être associée à un taux plus faible d'accidents vasculaires cérébraux ischémiques liés à une maladie carotidienne par rapport aux données d'études plus anciennes.
- Les chercheurs de cette étude rétrospective ont cherché à définir le risque d'accident vasculaire cérébral ischémique parmi une cohorte plus contemporaine de patients atteints de sténose carotidienne asymptomatique sévère identifiée entre 2008 et 2012.
- Parmi 3 737 patients avec ≥ 1 carotide asymptomatique sévèrement sténosée, le risque annuel d'AVC ischémique ipsilatéral était faible, à environ 1 %.
Questions d'étude :
Quel est le risque à long terme d'AVC ischémique ipsilatéral chez les patients présentant une sténose carotidienne asymptomatique sévère ?
Méthodes :
Les patients inclus dans cette analyse rétrospective présentaient une sténose de 70 à 99 % de ≥ 1 artère carotide identifiée entre 2008 et 2012 et n'avaient aucun antécédent d'accident ischémique transitoire (AIT)/AVC au cours des 6 mois précédents. Si un patient avait une sténose sévère asymptomatique bilatérale, chaque artère était évaluée indépendamment. Le critère de jugement principal était l'AVC ischémique aigu ipsilatéral à la carotide sévèrement sténosée.
Résultats:
Un total de 4 230 artères présentant une sténose sévère asymptomatique chez 3 737 patients ont été incluses dans l'analyse finale : 133 (3,1 %) AVC ischémiques carotidiens sont survenus chez 129 (3,5 %) patients sur une moyenne de 4,1 années de suivi. Le taux annuel d'AVC ipsilatéral était de 0,9 % (intervalle de confiance à 95 %, 0,7-1,2 %).
Conclusion :
Dans cette étude rétrospective de patients présentant une sténose carotidienne asymptomatique sévèrement sténosée sans intervention chirurgicale, le risque annuel d'AVC ipsilatéral était d'environ 1 %.
Perspective:
Il n'est pas certain que la prise en charge médicale ou l'intervention chirurgicale (endartériectomie carotidienne ou stenting carotidien) soit supérieure chez les patients présentant une sténose carotidienne asymptomatique sévère.
Dans cette étude rétrospective, le risque annuel d'AVC lié à la carotide chez ces patients n'était que d'environ 1 %. Compte tenu de ce faible risque annuel, le taux de complications d'une intervention chirurgicale pour une maladie asymptomatique devrait être extrêmement faible pour fournir un profil risque-bénéfice favorable. L'essai multicentrique CREST-2 en cours de recrutement (NCT02089217), dans lequel les patients atteints de sténose carotidienne sévère asymptomatique sont randomisés pour recevoir un traitement médical plutôt qu'une intervention, aidera à clarifier la meilleure approche pour ces patients.
ARTICLE 2 : Preclinical atherosclerosis and cardiovascular events: Do we have a consensus about the role of preclinical atherosclerosis in the prediction of cardiovascular events?Poredos B et Coll, Atherosclerosis, Volume 348, May 2022, Pages 25-35Athérosclérose préclinique et événements cardiovasculaires : Existe-t-il un consensus sur le rôle de l'athérosclérose préclinique dans la prédiction des événements cardiovasculaires?
Points forts
- • Les facteurs de risque traditionnels des maladies cardiovasculaires (CV) renseignent sur la probabilité de développer une athérosclérose et les événements CV associés.
- • La détection de l'athérosclérose préclinique permet d'identifier les personnes atteintes d'athérosclérose en cours.
- • L'athérosclérose préclinique peut être identifiée par une détérioration fonctionnelle/morphologique de la paroi artérielle ou par des biomarqueurs circulants.
- • La valeur prédictive des indicateurs d'athérosclérose préclinique pour les événements CV futurs n'est pas complètement élucidée.
- • L'indice cheville-bras, le score calcique et les plaques asymptomatiques peuvent améliorer la stratification du risque d'événements CV au-delà des facteurs de risque traditionnels.
Résumé
L'athérosclérose a une longue phase préclinique et le risque d'événements cardiovasculaires (CV) peut être élevé chez les sujets asymptomatiques. Les facteurs de risque conventionnels fournissent des informations sur la probabilité statistique de développer des événements CV, mais ils manquent de précision chez les sujets asymptomatiques. Cette revue vise à résumer le rôle de certains indicateurs largement diffusés de l'athérosclérose précoce dans la prédiction des événements CV.
Le premier indicateur mesurable du processus athéroscléreux est le dysfonctionnement endothélial, mesuré par la dilatation médiée par le flux (FMD) de l'artère brachiale. Cependant, une réduction de la fièvre aphteuse est un meilleur prédicteur d'événements CV futurs chez les patients atteints d'une maladie CV existante que chez les personnes apparemment en bonne santé.
Alternativement, la mesure de l'épaisseur intima-média de l'artère carotide n'améliore pas la valeur prédictive des scores des facteurs de risque, tandis que la détection de plaques athérosclérotiques asymptomatiques dans les artères carotides ou fémorales communes par échographie indique un risque CV élevé.
Le score clacique est une aide robuste et validée dans l'estimation des changements vasculaires et du risque, ce qui peut améliorer la stratification du risque au-delà des facteurs de risque traditionnels avec une exposition aux rayonnements relativement faible.
La rigidité artérielle de l'aorte, mesurée par la vitesse de l'onde de pouls carotido-fémorale, est un marqueur indépendant du risque CV au niveau de la population, mais elle n'est pas recommandée comme procédure de routine en raison des difficultés de mesure.
Un faible indice cheville-bras (IPS) indique une athérosclérose limitant le débit dans les membres inférieurs et indique un risque CV élevé, tandis qu'un ICB normal n'exclut pas une athérosclérose asymptomatique avancée.
De nouveaux biomarqueurs circulants sont associés au processus athéroscléreux. Cependant, en raison d'une spécificité limitée, leur capacité à améliorer la classification des risques reste actuellement faible.
Résumé graphique
Article 3 : Gliflozins in the Management of Cardiovascular Disease,Braunwald E, NEJM 20221;386:2024-2034
SYNTHESE
En 2022, pour les patients atteints de diabète de type 2 et d'une maladie cardiovasculaire artérioscléreuse établie, de facteurs de risque multiples ou d'une maladie rénale diabétique, l'American Diabetes Association a recommandé un traitement avec un inhibiteur du SGLT2, un agoniste du récepteur du peptide 1 de type glucagon, ou les deux pour réduire le risque d'un événement cardiovasculaire indésirable majeur. Les lignes directrices 2021 de la Société européenne de cardiologie et les lignes directrices 2022 de l'American Heart Association pour le traitement de l'insuffisance cardiaque ont formulé des recommandations similaires.La FDA a approuvé l'empagliflozine pour réduire le risque de décès cardiovasculaire et d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les adultes souffrant d'insuffisance cardiaque, quelle que soit la fraction d'éjection. L'approbation de la dapagliflozine par la FDA était similaire mais était limitée (au moment d'écrire ces lignes) aux patients avec une fraction d'éjection réduite. La canagliflozine a été approuvée pour réduire le risque d'événements cardiovasculaires indésirables majeurs chez les adultes atteints de diabète de type 2 et d'une maladie cardiovasculaire établie. Un examen détaillé a identifié les inhibiteurs du SGLT2 comme traitement précoce de première intention chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque nouvellement diagnostiquée et d'une fraction d'éjection réduite. La dapagliflozine et la canagliflozine ont également été approuvées par la FDA pour réduire le risque d'insuffisance rénale terminale.
The Kidney–Heart Connection for Organ Protection by SGLT2Inhibitors.
NHE3 denotes sodium–hydrogen exchanger 3. Modified from Tuttle et al.39ARTICLE 4 : The effect of hormone replacement therapy on the survival of UK women: a retrospective cohort study 1984−2017,Akter N et Coll, BJOG 2022;129:994-1003
L'effet de l'hormonothérapie substitutive sur la survie des femmes britanniques : une étude de cohorte rétrospective de 1984 à 2017
Objectif
Estimer l'effet des œstrogènes seuls et de l'hormonothérapie substitutive (HTS) combinée sur les risques de mortalité globale et par âge, toutes causes confondues, chez les femmes en bonne santé âgées de 46 à 65 ans lors de la première prescription.
Conception
Étude de cohorte appariée.Paramètre
Dossiers électroniques de soins primaires de la base de données The Health Improvement Network (THIN), Royaume-Uni (1984-2017).Population
105 199 utilisatrices de THS (cas) et 224 643 non utilisatrices (témoins) appariées sur l'âge et la pratique générale.Méthodes
Modèles de régression de Weibull-Double-Cox ajustés pour l'âge au premier traitement, la cohorte de naissance, le diabète de type 2, l'hypertension et le traitement de l'hypertension, la maladie coronarienne, l'ovariectomie, l'hystérectomie, l'indice de masse corporelle, le tabagisme et le statut de privation.Principaux critères de jugement
Mortalité toutes causes confondues.
Résultats
Au total, 21 751 femmes sont décédées sur une moyenne de 13,5 ans de suivi par participante, dont 6 329 utilisatrices et 15 422 non-utilisatrices. Le rapport de risque (HR) ajusté de la mortalité globale toutes causes confondues chez les utilisatrices de THS combinés était de 0,91 (IC à 95 % 0,88-0,94) et chez les utilisatrices d'œstrogènes seuls était de 0,99 (0,93-1,07), par rapport aux non-utilisatrices. Les RR ajustés selon l'âge pour les participants âgés de 46 à 50, 51 à 55, 56 à 60 et 61 à 65 ans au premier traitement étaient de 0,98 (0,92 à 1,04), 0,87 (0,82 à 0,92), 0,88 (0,82 à 0,93) et 0,92 (0,85-0,98) pour les utilisatrices combinées de THS par rapport aux non-utilisatrices, et 1,01 (0,84-1,21), 1,03 (0,89-1,18), 0,98 (0,86-1,12) et 0,93 (0,81-1,07) pour les utilisatrices d'œstrogènes seuls, respectivement .
Conclusion
Le THS combiné était associé à un risque inférieur de 9 % de mortalité toutes causes confondues et la formulation à base d'œstrogène seul n'était associée à aucun changement significatif.
Le THS aux œstrogènes seuls n'est pas associé à la mortalité toutes causes confondues et le THS combiné réduit les risques.
MAIS attention aux femmes à risque artérielMAIS attention aux femmes à risque veineux (dias Dr J Hugon-Rodin et Pr G Plu Bureaux, Hôpital Cochin Paris)Aprs l’arrêt d’un THM, il est necessaire de maintenir un suivi medical specifique comprenant entre autres un suivi gynécologique annuel mais aussi la réalisation des examens dedépistage des différents cancers gynécologiques (en particulier pour le cancer du sein) en fonction des facteurs de risque individuels de chaque patiente (avis d’expert).
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“La médecine est une science basée sur l’incertitude et un art de la probabilité.”
William Osler
Analyse Article : An Original Risk Score to Predict Early Major Bleeding in Acute Pulmonary Embolism The Syncope, Anemia, Renal Dysfunction (PE-SARD) Bleeding Score Romain Chopard, Gregory Piazza, Nicolas Falvo,Fiona Ecarnot,Mathieu Besutti, Gilles Capellier, François Schiele, Marc Badoz, and Nicolas Meneveau,CHEST 2021; 160(5):1832-1843, pas d'accès libreContexte
Une meilleure prédiction du risque de saignement majeur précoce dans l' embolie pulmonaire (EP) est nécessaire pour optimiser la prise en charge aiguë.
Question de recherche
Un système de notation simple permet-il de prédire l'hémorragie majeure précoce chez les patients atteints d' EP aiguë , identifiant les patients présentant une probabilité élevée ou faible d'hémorragie majeure précoce ?
Conception et méthodes de l'étude
À partir d'un registre prospectif multicentrique incluant 2 754 patients, nous avons effectué une analyse de régression logistique multivariée post hoc pour établir un score de risque permettant de prédire les événements hémorragiques majeurs précoces (jusqu'à la sortie de l'hôpital). Nous avons validé le modèle de point final en interne, en utilisant l'amorçage dans l'ensemble de données de dérivation par échantillonnage avec remplacement pour 500 itérations. Les performances de ce nouveau score ont été comparées à celles du VTE-BLEED (Venous Thrombo-Embolism Bleed), du RIETE (Registro informatizado de la enfermedad tromboembólica en España ; Registre informatisé des patients atteints de thromboembolie veineuse) et du BACS (Bleeding, Age, Cancer , et Syncope).
Résultats
La régression multivariée a identifié trois prédicteurs de la survenue de 82 hémorragies majeures (3,0 % ; IC à 95 %, 2,39 % à 3,72 %) : Syncope (+1,5) ; Anémie, définie comme un taux d'hémoglobine <12 g/dL (+2,5) ; et dysfonctionnement rénal, défini comme le taux de filtration glomérulaire <60 mL/min (+1 point) (ADRD). Le score de saignement PE-SARD a été calculé en additionnant tous les composants. Dans l'ensemble, 52,2 % (IC à 95 %, 50,29 % à 54,11 %) des patients ont été classés comme à faible risque hémorragique (score, 0 point), 35,2 % (IC à 95 %, 33,39 % à 37,04 %) à risque intermédiaire (score, 1-2,5 points) et 12,6 % (IC à 95 %, 9,30 %-16,56 %) à haut risque (score > 2,5 points). Les taux de saignement observés augmentaient avec l'augmentation du groupe à risque, de 0,97 % (IC à 95 %, 0,53 % à 1,62 %) dans le groupe à faible risque à 8,93 % (IC à 95 %, 6,15 % à 12,44 %) dans le groupe à risque élevé. L'indice C était de 0,74 (IC à 95 %, 0,73-0,76) et le score de Brier de 0,028 dans la cohorte de dérivation. Des valeurs similaires ont été calculées à partir du bootstrap interne. La performance du score PE-SARD était meilleure que celle observée avec les scores VTE-BLEED, RIETE et BACS,
Interprétation
Le score de risque de saignement PE-SARD est un score original et convivial pour estimer le risque de saignement majeur précoce chez les patients atteints d'EP aiguë.
Analyse de Laurent Bertoletti sous le forme d'un éditorial dans le même numéro de CHEST: Initial Anticoagulant Treatment of Pulmonary Embolism: How Can We Better Predict Bleeding in the Early Days Rather Than the Early Months?
https://doi-org.proxy.insermbiblio.inist.fr/10.1016/j.chest.2021.06.048, accès libre"En conclusion, Chopard et coll doivent être chaleureusement remerciés pour leur travail perspicace. La prédiction des saignements, chez les patients pour lesquels un traitement anticoagulant est clairement indiqué (comme ceux qui présentent une embolie pulmonaire aiguë), peut avoir des impacts distincts. A la phase aiguë, il peut aider le clinicien à choisir le traitement associé au plus faible risque hémorragique, et à porter une attention particulière aux situations dans lesquelles le risque peut être modifiable (lésion à risque hémorragique du tube digestif, co-prescription) . Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l'efficacité et l'innocuité des thérapies interventionnelles (p. ex., thérapie directe par cathéter, filtres de la veine cave inférieure), chez un patient évalué comme présentant un risque très élevé de saignement sous traitement anticoagulant."
Une score hémorragique de plus, tous ces scores sont à retenir par les items qui les composent et il est intéressant de les intrégrer dans le raisonnement clinique .
Le PE-SARD est original avec3 items : la fonction rénale, l'anémie, et la syncope (30% des cas de synocopes sont des EP) . La synthèse des ces 3 scores : l'âge, le cancer, la fonction rénale, l'anémie, les antécédents d'hémorragie, l'HTA non controlée, l'EP plus que la TVP .Milvexian for the Prevention of Venous Thromboembolism Jeffrey I. Weitz, John Strony, , Walter Ageno, David Gailani, Elaine M. Hylek, Michael R. Lassen, Kenneth W. Mahaffey, Ravi S. Notani, Robin Roberts,Annelise Segers, and Gary E. Raskob, for the AXIOMATIC-TKR Investigators, NEJM, 2021, pas d'accès libre
L'inhibition postopératoire du facteur XIa par milvexian oral chez les patients subissant une arthroplastie du genou était efficace pour la prévention de la thromboembolie veineuse et était associée à un faible risque de saignement. (Financé par Bristol Myers Squibb et Janssen Research and Development ; numéro AXIOMATIC-TKR ClinicalTrials.gov, NCT03891524. s'ouvre dans un nouvel onglet.)
Dans cet essai de phase 2 en groupes parallèles, nous avons randomisé 1242 patients subissant une arthroplastie du genou pour recevoir l'un des sept régimes postopératoires de milvexian (25 mg, 50 mg, 100 mg ou 200 mg deux fois par jour ou 25 mg, 50 mg ou 200 mg une fois par jour) ou énoxaparine (40 mg une fois par jour). Le principal critère d'évaluation de l'efficacité était la thromboembolie veineuse (qui était une combinaison de thrombose veineuse profonde asymptomatique, de thromboembolie veineuse symptomatique confirmée ou de décès quelle qu'en soit la cause). Le principal critère d'évaluation de l'innocuité était l'hémorragieLes ANTIXIa une nouvelle voie dans l'anticoagulation. CE qui importe outre son effcacité sur le risque de MTEV, c'est un risque hémoragique minime. Les "nouveaux, nouveaux anticoagulants" devront être moins hémorragiqes que les HBPM et les AOD , sinon aucun intérêt et en plus ils doivent être d'un coût abordable......
Survival in patients with cancer-associated thrombosis in relation to anticoagulants: Re-vitalization of warfarin?Tzu-Fei Wang, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jth.15, accès direct, comentaire de l'article : Overall survival with warfarin vs. low-molecular-weight heparin in cancer-associated thrombosis Thita Chiasakul,Robert Redd,Rushad Patell,Adeel M. Khan,Ellen P. McCarthy,Donna Neuberg,Jeffrey I. Zwicker First published:07 September 2021 https://doi.org/10.1111/jth.15519, pas d'accès libre
L'article princeps de Chiasakul et le commentaire de Tzu-Fei XWang attirent l'attention sur les faits suivant :- Le bénéfice de survie de l'héparine de bas poids moléculaire (HBPM) par rapport à la warfarine dans le cancer n'est pas établi.
- Nous avons comparé la survie globale des patients recevant de l'HBPM à celle de la warfarine pour la thrombose dans le registre SEER-Medicare portant sur 9706 patients atteints de cancer.
- La warfarine a été associée à une amélioration significative de la survie globale par rapport à l'HBPM.
- Le bénéfice de survie de la warfarine par rapport à l'HBPM était constant dans tous les sous-groupes.
"Les thérapies contre le cancer et la survie évoluent rapidement ces dernières années. Les traitements personnalisés du cancer sont actuellement à l'avant-garde chez les patients atteints de cancer, et la gestion de l'anticoagulation ne devrait pas faire exception. Le rapport de Chiasakul et al. peut certainement stimuler la discussion et la réflexion sur notre pratique actuelle de la gestion optimale des anticoagulants chez les patients atteints de thrombose associée au cancer. D'autres études sont les bienvenues pour aider les cliniciens à prendre en charge cette population à haut risque."Tzu-Fei WangOn sait que les AOD comparés au" x HBPM n'améliorent pas la survie des patients. D'ailleurs aucun anticoagulant ne l'a fait dans toutes les études comparant HBPM/AVK et HBPM/AOD. L'article de Chiasakul nous interpelle. Bien entendu à confirmer, mais est-ce possible, à une époque où les AVK survivent faiblement . Rappelez vous de cet article : Haaland GS, Falk RS, Straume O, Lorens JB. Association of warfarin use with lower overall cancer incidence among patients older than 50 years. JAMA Intern Med 2017;177:1774—80. Il s’agit d’une étude norvégienne faite sur un registre de 1 million 250 000 patients entre 52 et 82 ans, 92 942 étaient traités par warfarine depuis plus de 6 mois et ne présentaient aucun cancer. Sur un suivi de 7 ans de cette population, 10,6 % ont développé un cancer. Les patients traités par warfarine ont développé moins de cancer en particulier au niveau du poumon, de la prostate et du sein. Les risques relatifs (RR) étaient pour l’ensemble des cancers : RR = 0,84 (IC 95 % ; 0,82—0,86), prostate : RR = 0,69 (0,65—0,72), poumon : RR = 0,80 (0,75—0,86), sein : RR = 0,90 (0,82—1,00) et côlon : RR = 0,99 (0,93—1,06). Il ne saurait évidemment pas être question de prescrire la warfarine en prévention du risque carcinologique, mais cette conséquence inattendue de la prise d’AVK demande à être investiguée. in "Anticoagulants oraux directs (AOD) : une
mise au point nécessaire, JP Laroche F Becker et JF Schved" Journal de Médecine Vasculaire Volume 43, Issue 3, May 2018, Pages 198-205.......affaire à suivre ou à enterrer ?????#VACCINE3.0