Il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre.
Molière ...........................................
“Quand il lut quelque part que fumer pouvait provoquer le cancer, il arrêta de lire.” A Kirvan
CANCER + TABAC : deux ennemis intimes !
https://www.becquerel.fr/2022/10/31/cancer-tabac/µ
https://www.tabagir.fr/les-mefaits-du-tabac/
Cinciripini PM, Kypriotakis G, Blalock JA, et al. Survival Outcomes of an Early Intervention Smoking Cessation Treatment After a Cancer Diagnosis. Résultats de survie d'un traitement d'intervention précoce pour arrêter de fumer après un diagnostic de cancer
JAMA Oncol. 2024;10(12):1689–1696. doi:10.1001/jamaoncol.2024.4890
https://jamanetwork.com/journals/jamaoncology/fullarticle/2825372
Article libre d'accès
Objectif
Déterminer l’association entre le moment d’entrée dans une intervention de sevrage tabagique après un diagnostic de cancer et les résultats de survie.
Conception, cadre et participants
Tableau. Caractéristiques de l'échantillon de patients
À l’aide d’une étude de cohorte prospective, les patients atteints de cancer qui fumaient et recevaient un traitement de sevrage ont été évalués à 3 mois, 6 mois et 9 mois après le début du traitement antitabac. Les résultats de survie du traitement antitabac ont été mesurés et comparés parmi les patients du programme de recherche et de traitement du tabac du MD Anderson Cancer Center. Le traitement a eu lieu entre le 1er janvier 2006 et le 3 mars 2022. Les patients ont été exclus s’ils étaient décédés avant la fin du traitement antitabac, s’ils avaient reçu leur diagnostic plus de 6 mois après le début du traitement de sevrage ou s’ils manquaient d’informations sur le stade. L’analyse des données a eu lieu de septembre 2023 à mai 2024.
Interventions
Le traitement de sevrage tabagique comprenait 6 à 8 consultations de conseil personnalisé et 10 à 12 semaines de pharmacothérapie. Plus de 95 % des consultations ont été réalisées par télémédecine.
Principaux résultats et mesures
Les principaux résultats étaient la survie telle qu'enregistrée dans le registre des tumeurs du MD Anderson Cancer Center et la prévalence ponctuelle d'abstinence sur 7 jours à chaque suivi.
Résultats
L’échantillon analytique principal était composé de 4 526 patients fumeurs diagnostiqués d’un cancer et recevant un traitement de sevrage (2 254 [49,8 %] femmes ; âge médian [IQR], 55 [47-62] ans). La survie sur 15 ans a augmenté chez les patients ayant arrêté de fumer à 3 mois (rapport de risque ajusté [RRa], 0,75 [IC à 95 %, 0,67-0,83]), 6 mois (RRa, 0,79 [IC à 95 %, 0,71-0,88]) et 9 mois (RRa, 0,85 [IC à 95 %, 0,76-0,95]) de suivi. Les résultats de survie optimaux ont été observés chez les patients ayant reçu un traitement antitabac dans les 6 mois suivant un diagnostic de cancer. Français Au 75e percentile, leur survie est passée de 2,1 ans (IC à 95 %, 1,8-2,4 ans) chez les fumeurs continus (non-abstinents) contre 3,9 ans (IC à 95 %, 3,2-4,6 ans) chez les patients qui ont arrêté (abstinents). Des résultats similaires mais moins prononcés ont été observés lorsque le traitement antitabac a commencé dans les 6 mois à 5 ans suivant le diagnostic, avec une survie au 75e percentile de 4,8 ans (IC à 95 %, 4,3-5,3 ans) pour les non-abstinents contre 6,0 ans (IC à 95 %, 5,1-7,2 ans) pour les abstinents.
Résultats de survie globale associés à l'arrêt du tabac à 3 mois
Résultats de survie en fonction du temps écoulé entre le diagnostic de cancer et l'entrée dans un programme de sevrage tabagique à 3 mois
Conclusions et pertinence
Les résultats de cette étude de cohorte prospective suggèrent qu’un traitement de sevrage tabagique fondé sur des données probantes dans les 6 mois suivant un diagnostic de cancer maximise les bénéfices en termes de survie. Cette étude soutient le sevrage tabagique comme une intervention clinique précoce importante pour les patients après un diagnostic de cancer.
Points clés
Question Le moment de l’entrée du patient dans un programme de sevrage tabagique après un diagnostic de cancer est-il associé à la survie globale ?
Résultats Dans cette étude de cohorte portant sur 4 526 patients fumeurs diagnostiqués d'un cancer, le traitement de sevrage tabagique à 3, 6 ou 9 mois après le début du traitement a été associé à une amélioration de la survie. Les résultats de survie étaient optimaux chez les patients commençant un traitement antitabac dans les 6 mois suivant un diagnostic de cancer.
L’ initiation d’un traitement antitabac dans les 6 mois suivant un diagnostic de cancer aboutissant à un arrêt du tabac présente le plus grand bénéfice en termes de survie, ce qui souligne l’importance d’une entrée précoce après le diagnostic dans un programme de traitement antitabac fondé sur des données probantes.
Commentaire
Voici un excellent argument pour faire arrêter de fumer les patients avec un cancer de découverte récente.
FUMER TUE d'autant plus que ,vous avez un cancer
On doit fait le même constat avec les "cardio vasculaires" !
Un artéritique qui fume s'aggrave, un artéritique qui ne fume plus, s'améliore
Un coronarien qui fume s'aggrave, un coronarien qui ne fume plus s'améliore
En post AVC, fumer tue !
Commentaire bis :
Arrêter de fumer dans les 6 mois suivant un diagnostic de cancer améliore significativement la survie : en moyenne presque 2 ans de vie en plus pour ceux qui arrêtent dès 3 mois Intégrer l’arrêt du tabac aux soins oncologiques est essentiel pour prolonger la vie de nos patients ! Ces données sont majeures et doivent expliquer aux patients +++
MERCI du partage
https://dnf.asso.fr/le-tabagisme-un-cout-humain-important/
Diaporama intéressant (made in Canada)
"De nombreux patients atteints de cancer fument encore régulièrement (Lucchiari et coll., 2013; U.S. Department of Health and Human Services (HHS), 2014)
• Environ 20 % des patients actuellement atteints de cancer au Canada sont des fumeurs (Li et coll., 2015)
• Le tabagisme peut réduire l’efficacité des traitements contre le cancer et augmenter le risque d’effets secondaires liés au traitement (Li et coll., 2015)
• Compte tenu de la nature addictive du tabac et du risque élevé de rechute, il est nécessaire d’intégrer les efforts favorisant l’abandon du tabagisme dans les soins contre le cancer (HHS, 2014; Warren et Ward, 2015) "
https://s22457.pcdn.co/wp-content/uploads/2019/01/Quotes-Cancer-Patients-Quit-Smoking-FR.pdf
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/journee-contre-le-cancer-les-chiffres-cles-d-un-fleau-en-expansion_176507
https://www.emro.who.int/fr/media/actualites/world-cancer-day-2024.html
https://www.emro.who.int/fr/media/actualites/world-cancer-day-2024.html
La parole à IA MISTRAL / Doc à remettre aux fumeurs avec explications
Pourquoi le tabac est l'origine de nombreux cancers
Le tabac est à l'origine de nombreux cancers en raison de la présence de substances chimiques toxiques et cancérigènes dans la fumée de tabac. Voici quelques raisons principales :
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Substances Cancérigènes : La fumée de tabac contient plus de 7 000 produits chimiques, dont au moins 70 sont connus pour être cancérigènes. Parmi ces substances, on trouve des composés comme les nitrosamines, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), et les aldéhydes.
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Dommages à l'ADN : Les substances cancérigènes présentes dans la fumée de tabac peuvent endommager l'ADN des cellules. Ces dommages peuvent entraîner des mutations génétiques qui, à leur tour, peuvent conduire à une croissance cellulaire incontrôlée et au développement de tumeurs.
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Inflammation Chronique : La fumée de tabac provoque une inflammation chronique dans les tissus exposés, comme les poumons. Cette inflammation peut favoriser la formation de tumeurs en créant un environnement propice à la croissance des cellules cancéreuses.
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Suppression du Système Immunitaire : Le tabagisme peut affaiblir le système immunitaire, rendant le corps moins capable de détecter et de détruire les cellules cancéreuses naissantes.
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Effets sur les Voies Respiratoires : La fumée de tabac endommage les cils vibratiles et les cellules muqueuses des voies respiratoires, ce qui réduit la capacité des poumons à se nettoyer des substances nocives, augmentant ainsi le risque de cancer.
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Exposition Répétée : Le tabagisme chronique entraîne une exposition répétée et prolongée aux substances cancérigènes, augmentant ainsi le risque de développer un cancer au fil du temps.
Les types de cancers les plus couramment associés au tabagisme incluent :
- Cancer du poumon
- Cancer de la bouche et de la gorge
- Cancer de l'œsophage
- Cancer de la vessie
- Cancer du pancréas
- Cancer du rein
- Cancer du col de l'utérus
- Cancer de l'estomac
- Cancer du foie
- Cancer du côlon et du rectum
- Leucémie myéloïde aiguë
Il est important de noter que même le tabagisme passif (l'exposition à la fumée de tabac provenant de l'environnement) peut augmenter le risque de développer certains types de cancer.
Pour réduire le risque de cancer lié au tabac, la meilleure stratégie est d'arrêter de fumer ou de ne jamais commencer.
Et en plus le tabac bouche les artères.........ALORS ?
Copyright : Dr Jean Pierre Laroche / 2025