Olié V, Gabet A, Grave C, Helft G, Fosse-Edorh S, Piffaretti C, Lailler G, Verdot C, Deschamps V, Vay-Demouy J, Vidal-Petiot E, Duly-Bouhanick B, Tuppin P, Ferrières J, Halimi JM, Blacher J. Epidemiology of cardiovascular risk factors: Non-behavioural risk factors, Épidémiologie des facteurs de risque cardiovasculaire : Facteurs de risque non comportementaux
Arch Cardiovasc Dis. 2024 Dec;117(12):761-769. doi: 10.1016/j.acvd.2024.08.005. Epub 2024 Oct 10. PMID: 39516129.
Article libre d'"accès
Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès dans le monde et la deuxième cause en France.
Parmi les facteurs de risque cardiovasculaire modifiables, les maladies métaboliques (hypertension, hypercholestérolémie aux lipoprotéines de basse densité, diabète et obésité) jouent un rôle majeur, contribuant au développement et à la progression de l'athérosclérose.
Cet article résume les dernières données épidémiologiques disponibles au niveau national. En 2015, la prévalence chez les adultes âgés de 18 à 74 ans était de 17,2 % pour l'obésité, 7,4 % pour le diabète, 30,6 % pour l'hypertension, 23,3 % pour l'hypercholestérolémie à lipoprotéines de basse densité et 1,5 % pour l'insuffisance rénale chronique de stade 3-5.
La sensibilisation à ces maladies chez les personnes touchées était très faible, allant de 23 % pour le diabète à 45 % pour l'hypertension.
Alors que la prévalence de l'obésité et de l'hypertension est restée stable entre 2006 et 2015, la prévalence du diabète a considérablement augmenté.
La prévention de ces facteurs de risque, notamment par la nutrition, ainsi que la sensibilisation et la gestion de ceux-ci, doivent être intensifiées pour réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires en France.
Alors que la prévalence des facteurs métaboliques reste plus élevée chez les hommes, une attention particulière devrait également être accordée aux facteurs de risque spécifiques aux femmes, tels que les maladies gynécologiques (endométriose, syndrome des ovaires polykystiques) et les troubles de la grossesse (troubles hypertenseurs pendant la grossesse, diabète gestationnel), qui contribuent de manière significative au risque cardiovasculaire.
Valeurs moyennes de l'indice de masse corporelle, de la pression artérielle systolique et diastolique, du cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL) et du taux de filtration glomérulaire (DGF) chez les adultes âgés de 18 à 74 ans en France, à l'exclusion des territoires d'outre-mer ; étude Esteban (2015)
Prévalence des différents troubles hypertensifs au cours de la grossesse en France ; étude CONCEPTION (2010–2018) [ 44 ]. HELPP : hémolyse, enzymes hépatiques élevées et faible numération plaquettaire.
Points forts
La prévalence des facteurs de risque métaboliques reste élevée parmi la population française.
La prévalence des facteurs de risque est plus élevée chez les hommes que chez les femmes, à l'exception de l'obésité et de l'IRC.
La sensibilisation à l'hypertension, au diabète et à l'hypercholestérolémie LDL est faible en France.
Les facteurs de risque cardiovasculaire spécifiques au sexe sont souvent sous-reconnus et mal étudiés.......notamment chez les femmes
SYNTHESE en INFOGRAPHIE
Facteurs de risque non comportementaux : statistiques clés en France. IMC : indice de masse corporelle ; IRC maladie rénale chronique ; MCV : maladie cardiovasculaire ; DFG : débit de filtration glomérulaire ; hyperchol. : hypercholestérolémie ; LDL : lipoprotéine de basse densité ; LDL-C : cholestérol à lipoprotéines de basse densité.
Facteurs de risque non comportementaux : statistiques clés en France. IMC : indice de masse corporelle ; IRC maladie rénale chronique ; MCV : maladie cardiovasculaire ; DFG : débit de filtration glomérulaire ; hyperchol. : hypercholestérolémie ; LDL : lipoprotéine de basse densité ; LDL-C : cholestérol à lipoprotéines de basse densité.
Valeurs moyennes de l'indice de masse corporelle, de la pression artérielle systolique et diastolique, du cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL) et du taux de filtration glomérulaire (DGF) chez les adultes âgés de 18 à 74 ans en France, à l'exclusion des territoires d'outre-mer ; étude Esteban (2015)
Tendances temporelles
Français Entre les enquêtes ENNS (2006) et Esteban (2015), il n'y a pas eu de changement significatif de la masse corporelle moyenne, l'IMC moyen étant de 25,6 kg/m2 en 2006 (contre 25,8 kg/m2 en 2015) [11] , [12] . La prévalence de l'obésité est également restée stable entre les deux enquêtes, tant dans la population totale que chez les hommes. Chez les femmes, la tendance dépend de l'âge : la prévalence du surpoids et de l'obésité a augmenté de près de 21 % entre 40 et 54 ans mais a diminué de 14 % entre 55 et 74 ans
Hypertension , diabète et hypercholestérolémie à lipoprotéines de basse densité (LDL) diagnostiqués et traités pharmacologiquement chez les adultes âgés de 18 à 74 ans en France, hors DOM-TOM, selon le sexe ; étude Esteban (2015).
Hypertension , diabète et hypercholestérolémie à lipoprotéines de basse densité (LDL) diagnostiqués et traités pharmacologiquement chez les adultes âgés de 18 à 74 ans en France, hors DOM-TOM, selon le sexe ; étude Esteban (2015).
Répartition de la population française âgée de 18 à 74 ans, selon le niveau de risque cardiovasculaire, évalué par l’échelle SCORE ; étude Esteban (2015)
Conclusions
La prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire, notamment métaboliques, reste élevée dans la population française.
Alors que les prévalences d’obésité et d’hypertension dans la population sont restées stables ces dernières années, la connaissance des facteurs de risque métaboliques reste très insuffisante en France et leur prise en charge globale tend à se dégrader depuis 2006.
Compte tenu de leur contribution majeure au développement des maladies cardiovasculaires, ils doivent être davantage prévenus, notamment en termes de nutrition, de diagnostic, de connaissance et de prise en charge, afin de réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires en France.
Une attention particulière doit être portée aux hommes, qui présentent une prévalence plus élevée de certains facteurs de risque métaboliques par rapport aux femmes, ainsi qu’aux facteurs de risque spécifiques des femmes, souvent méconnus et insuffisamment étudiés, malgré leur contribution significative au risque cardiovasculaire
Commentaire
La PREVENTION PRIMORDIALE et la PREVENTION PRIMAIRE sont en panne en France.
Commençons par ces deux points de départ pour réduire la fréquence de ces FDRCV et en plus corrigeons TOUS les FACTEURS de RISQUE CB
Il faut rajouter des campagnes de sensibilisation grand public et il faut les multiplier.
Alors que les prévalences d’obésité et d’hypertension dans la population sont restées stables ces dernières années, la connaissance des facteurs de risque métaboliques reste très insuffisante en France et leur prise en charge globale tend à se dégrader depuis 2006.
Compte tenu de leur contribution majeure au développement des maladies cardiovasculaires, ils doivent être davantage prévenus, notamment en termes de nutrition, de diagnostic, de connaissance et de prise en charge, afin de réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires en France.
Une attention particulière doit être portée aux hommes, qui présentent une prévalence plus élevée de certains facteurs de risque métaboliques par rapport aux femmes, ainsi qu’aux facteurs de risque spécifiques des femmes, souvent méconnus et insuffisamment étudiés, malgré leur contribution significative au risque cardiovasculaire
Commentaire
La PREVENTION PRIMORDIALE et la PREVENTION PRIMAIRE sont en panne en France.
Commençons par ces deux points de départ pour réduire la fréquence de ces FDRCV et en plus corrigeons TOUS les FACTEURS de RISQUE CB
Il faut rajouter des campagnes de sensibilisation grand public et il faut les multiplier.
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