"Le monde déteste le changement, c'est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser " Charles F. Kettering
"Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée , quand le dernier poisson aura été péché, alors on saura que l'argent ne se mange pas" Geronimo
Article Signé : René Moretti ,"expert en management durable", Cabrières d'Avignon, Vice - Président de ReseauCEP http://reseaucep.com
On n'est pas à l'abri d'un succès à la COP 28 !
Une farce climatique !
Sultan Al Jaber, le président, affirme qu’il n’existe “aucune étude scientifique” indiquant qu’une élimination progressive des énergies fossiles est nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Et il ajoute : “Montrez-moi la feuille de route d’une sortie des énergies fossiles qui soit compatible avec le développement socio-économique sans ramener l’humanité à l’âge des cavernes”.
Pour sa part, il est déjà dans une caverne, une caverne culturelle, ou plutôt opportuniste.
Il pense donner des gages de bonne foi en développant une activité dans les énergies renouvelables, mais, si elles s'ajoutent aux énergies fossiles au lieu de les remplacer, ça ne résoudra rien.
La quasi-totalité des pays qui ont pris en 2015 des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans l'euphorie d'une COP qui était censée représenter un tournant décisif vers les 1.5°C d'augmentation de température, n'ont pas honoré leurs engagements et plusieurs d'entre eux sont même en train de faire machine arrière sur les mesures décidées.
Quelques jours avant la COP28, l’Indonésie a renoncé à la mise hors service anticipée de ses centrales au charbon, préférant se limiter au contrôle de leurs émissions de gaz à effet de serre (formule d'une vanité abyssale).
Salué unanimement comme le premier grand succès de la COP 28, le fonds "pertes et dommages" a été adopté dès le premier jour, jeudi 30 novembre. Il est censé permettre aux pays vulnérables victimes des dégâts climatiques d'accéder à des financements pour réparer et reconstruire. Mais comme les dégâts climatiques vont s'aggraver, ce "grand succès" ne sera qu'un n'ième coup d'épée dans l'eau.
On peut déjà écrire le texte de clôture de cette COP avant même qu'elle soit terminée, une merveille de langue de bois et d'engagements stériles. La seule réelle avancée concernera l'énergie nucléaire, mais elle n'aura pas d'effet si elle ne fait que s'ajouter aux énergies fossiles.
Pour rester dans la farce, on pourrait organiser la prochaine COP aux États-Unis, avec Trump comme président.
“Il faut regarder la vie en farce.” Louis Scutenaire