COP 30 : revue

 

 "Il fait froid et il neige à New York. Nous avons besoin du réchauffement climatique ! Trump "

  • "Je ne crois pas au changement climatique. Ça a toujours été comme ça, le temps change, il y a des tempêtes, de la pluie, et des belles journées." Trump

  • "Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non compétitif." Trump

    "Mes forêts sont en train de brûler partout, mes coraux sont en train de crever, mes lacs s'assèchent, beaucoup de mes habitants veulent fuir leur pays...
    Pour préserver ce qui peut l'être, vous avez 30 ans pour diviser les émissions de gaz à effet de serre par 3. Vous pouvez aussi attendre que tout devienne invivable." JM Jancovici

RAPPEL 
 

Le terme « Anthropocène » nait de l’idée que les humains ont atteints le statut de force géologique, par les conséquences de leurs multiples activités sur les cycles naturels de la Terre. La question du dérèglement climatique est le point de départ de l’élaboration du concept et en reste un point central aujourd’hui, bien que d’autres enjeux environnementaux lui soient associés. 

Mais qu’est-ce que ça veut dire Anthropocène ? Né à la toute fin du XXe siècle, il mobilise le temps long de l’ère géologique (suffixe –cène) en y intégrant la dimension humaine (préfixe anthropo-). La maîtrise des énergies fossiles et les externalités négatives qu’elle entraîne a fait sortir la planète de l’Holocène, ère géologique qu’elle connaît depuis plus de 10 000 ans depuis la fin de la dernière période de glaciation, pour entrer dans une nouvelle ère, géologie de l’humanité.  

 https://www.goodplanet.org/fr/3-minutes-pour-comprendre-lanthropocene/


https://climatoscope.ca/lanthropocene-realite-geologique-ou-evenement-planetaire/

 

Dix ans après Paris, la COP30 pourra-t-elle relancer l’action climatique ?

 

Auteur

Déclaration d’intérêts

Sandrine Maljean-Dubois ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

 

 

Dix ans après l’accord de Paris, la COP 30 sur le climat s’ouvre ce 10 novembre au Brésil dans un contexte climatique et géopolitique tendu. Tandis que la planète bat de nouveaux records de chaleur, les États devront en 2026 relever l’ambition de leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, selon le calendrier décidé en 2015. La Cour internationale de justice de La Haye, qui a livré un avis inédit en juillet dernier, leur a rappelé leurs obligations juridiques en la matière.


C’est un rendez-vous très attendu. Cette année, la 30e Conférence des parties aux traités climatiques (COP) sur le climat se déroulera à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025. Cette édition 2025 s’inscrit dans un contexte particulier. D’une part, la planète a connu en 2024 son année la plus chaude jamais enregistrée et 2025 bat de nouveaux records. D’autre part, cette année marque les dix ans de l’accord de Paris, alors que les engagements actuels des États restent très insuffisants pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.

Surtout, l’année 2026 correspond au début d’un nouveau cycle de cinq ans, où les États sont appelés à actualiser leurs contributions nationalement déterminées (CDN), c’est-à-dire les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’ils se donnent ainsi que les mesures climatiques nationales pour les mettre en œuvre.

 

 

En d’autres termes, leur feuille de route climatique. Or, selon le rapport sur l’écart entre les ambitions et les émissions (Emissions Gap Report) qui vient d’être publié en novembre 2025 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), ces objectifs doivent gagner en ambition de façon « spectaculaire ». Le terme utilisé en anglais est quantum leap. Pour limiter le réchauffement à 2 °C, ou idéalement à 1,5 °C, des efforts considérables doivent être déployés.

 

Une tâche plus ardue que jamais dans le contexte international, marqué par des tensions géopolitiques croissantes. Le retrait des États-Unis de l’accord de Paris va prochainement être effectif. L’Union européenne se divise sur la mise en œuvre du Green Deal et a eu beaucoup de difficultés pour s’accorder sur ses nouveaux objectifs. Partout montent les populismes climatosceptiques. Sans oublier les conflits mondiaux qui fragilisent la coopération multilatérale. Les questions du financement climatique et de la sortie des fossiles, enfin, exacerbent les divisions avant même le début des négociations.

Un avis rendu en juillet 2025 par la Cour internationale de justice de La Haye a d’ailleurs rappelé aux États leurs obligations juridiques vis-à-vis de l’accord de Paris.


 


Des engagements climatiques nationaux à renforcer d’urgence

 

2025 marque donc, selon le calendrier décidé lors de la signature de l’accord de Paris, le début d’un nouveau cycle de cinq ans, où les pays doivent soumettre une version révisée (la troisième version) de leurs CDN, avec des plans d’action détaillés à l’horizon 2035. L’accord de Paris prévoit que cette révision quinquennale aille chaque fois vers davantage d’ambition, selon un principe dit de progression clairement affiché dans l’article 4 alinéa 3 de l’accord.

 

 

 

Il y a urgence, car les engagements actuels sont très explicitement insuffisants.

L’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C, qui était pourtant la cible définie pour l’accord de Paris, est désormais quasiment hors d'atteinte. Au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre (GES), notre budget carbone, c’est-à-dire le niveau d’émissions à ne pas dépasser pour garder plus de 50 % de probabilité de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, sera épuisé d’ici trois courtes années. Un réchauffement de 1,5 °C (tel qu'il a été défini par l’accord de Paris, qui recommande d’utiliser des moyennes sur plusieurs années) pourrait être atteint avant la fin de la décennie.

Pourtant, à quelques semaines de la COP, seuls 64 des 195 États parties de l’accord de Paris avaient soumis leurs nouvelles CDN. De son côté, le Brésil a voulu donner l’exemple en tant que pays hôte, en relevant son objectif de réduction des émissions de 59 % à 67 % d’ici 2035, mais des acteurs majeurs, comme l’Union européenne, la Chine et l’Inde, n’ont à ce jour pas encore transmis leur contribution révisée. Dans l'ensemble, malgré certains progrès, les contributions restent insuffisantes.

Quand la justice climatique ouvre la voie

 

La Cour internationale de justice de La Haye elle-même confirmait dans son avis, le 23 juillet 2025, que le « contenu des CDN […] devait devenir plus ambitieux au fil du temps ».

S'agissant du changement climatique, les États n’ont pas le choix, nous dit la Cour : la coopération est aussi bien une « nécessité impérieuse » qu’une obligation juridique coutumière. Selon elle, les États doivent déterminer

« si [les] formes de coopération existantes, en ce compris des traités et leur application, continuent de servir le but qui est le leur, ou si de nouvelles actions collectives, dont l’établissement de nouvelles obligations conventionnelles, s’imposent ».

 

https://www.youtube.com/watch?v=YslRf_jNAvQ&t=4s  VIDEO YOUTUBE

Un tel constat donne tout son sens à une initiative comme celle en faveur d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles, soutenue pour l’instant par 17 pays, pour l’essentiel des petits États insulaires du Pacifique.

 

Face aux insuffisances des engagements politiques nationaux et internationaux, les procès climatiques continuent, quant à eux, de se multiplier. Depuis 2017, leur nombre au plan mondial a augmenté de 250 %, passant de 884 affaires à 3 099. Sans être une baguette magique, ces procès deviennent un levier central pour demander des comptes aux gouvernements – voire aux entreprises et acteurs financiers, qui sont de plus en plus visés.

Dans son avis, la Cour internationale de justice a enfin accru la pression sur les pays développés. Elle a notamment confirmé que l’assistance financière aux pays en développement est une obligation qui revêt un « caractère juridiquement contraignant », en application de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de l’accord de Paris. Elle a aussi conclu que les pays développés devaient s’acquitter de cette obligation d’une manière et à un niveau qui permettent d’atteindre les objectifs de limitation des températures.


 


Financer la transition, un sujet toujours explosif

 

Et pour cause : la question du financement climatique reste un point de blocage récurrent lors des dernières COP sur le climat. La COP15 de Copenhague, en 2009, avait fixé à 100 milliards de dollars par an l’objectif de financements climatiques dédiés aux pays en développement.

Les pays développés affirment que ce objectif a été atteint en 2022. Mais une très grande partie s’est faite sous forme de prêts à des taux souvent peu avantageux. L’ONG Oxfam considère ainsi que, de ce fait, la valeur réelle du financement climatique ne se situait, en 2022, qu’de 28 à 35 milliards de dollars (de 24,2 milliards à 30,3 milliards d’euros) sur les 116 milliards de dollars (environ 100,5 milliards d’euros) annoncés.

Les pays en développement ont pourtant besoin de financements pour s’adapter aux impacts du changement climatique et pour opérer leur transition énergétique. Un fonds pour les pertes et préjudices a été créé lors de la COP28 à Dubaï (2023). Il est désormais opérationnel, mais bien trop faiblement doté au regard des besoins.

La COP 29 de Bakou (2024) avait constaté « avec inquiétude » l’écart entre les flux et les besoins en matière de financement de l’action climatique, en particulier pour ce qui est de l’adaptation dans les pays en développement. Dans ce contexte, la COP29 a demandé à « tous les acteurs » de collaborer pour faire en sorte que les fonds provenant de toutes les sources publiques et privées octroyés aux pays en développement puissent atteindre au moins 1 300 milliards de dollars (un peu moins de 1 126 milliards d’euros) par an d’ici à 2035.

Plus concrètement, l’objectif des 100 milliards de dollars (86,6 milliards d’euros) a été triplé.

Les pays développés ont pris l’engagement de verser 300 milliards de dollars (259,8 milliards d’euros) par an d’ici 2035, provenant de diverses sources, publiques et privées, bilatérales (par exemple, par l’intermédiaire de l’aide publique au développement) et multilatérales (comme des financements de la Banque mondiale). Cet engagement inclut « des sources de financement nouvelles ». C’est une avancée importante, mais ce montant reste encore très inférieur aux besoins, comme le confirme le groupe d’experts indépendants de haut niveau sur le financement climatique.

De nouveaux engagements sont donc attendus lors de la COP 30, qui doit, en parallèle, avancer sur la réforme de l’architecture financière internationale pour lever un certain nombre d’obstacles techniques et renforcer la transparence et le suivi des flux.

La sortie des énergies fossiles, l’éléphant dans la pièce

 

La sortie des énergies fossiles est longtemps restée l’éléphant dans la pièce des négociations climatiques. L’accord de la COP28 à Dubaï (2023) mentionnait pour la première fois

« [la nécessité d’opérer une] transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques (…) [et d’] éliminer progressivement et dès que possible les subventions inefficaces aux combustibles fossiles ».

La mise en œuvre de cette promesse, non réitérée lors de la COP29 (2024), reste encore floue. Le Brésil lui-même, hôte de la COP30, est tiraillé. Sous la présidence de Lula, il affiche une volonté de leadership environnemental et s’engage activement dans la lutte contre la déforestation. Le pays reste toutefois un grand producteur de pétrole, désormais membre de l’Opep+. Il doit concilier transition énergétique et développement économique.


Le Brésil n’est pas le seul État face à un tel dilemme. D’ici à 2030, les États prévoient de produire plus du double de la quantité d’énergies fossiles qui serait compatible avec la limitation du réchauffement à 1,5 °C. En effet, de nombreux gouvernements continuent de soutenir, de financer et de développer la production d’énergies fossiles.

Les États sont ici en violation flagrante du droit international.

 

Dans son avis du 23 juillet 2025, la Cour internationale de justice de La Haye précise qu’un État engage sa responsabilité internationale

« [lorsqu’il ne prend] pas les mesures appropriées pour protéger le système climatique contre les émissions de GES – notamment en produisant ou en utilisant des combustibles fossiles, ou en octroyant des permis d’exploration ou des subventions pour les combustibles fossiles ».

Dans ce contexte, beaucoup attendent de la COP30 une véritable feuille de route qui clarifie les étapes concrètes pour réduire la dépendance au pétrole, au gaz et au charbon, malgré les résistances des États producteurs.

La COP 30 sera-t-elle la COP des forêts ?

 

La COP 30 se déroule enfin dans une région symbolique : l’Amazonie, poumon vert de la planète, mais aussi zone menacée par la déforestation et par les incendies.

Le Brésil est au cœur des tensions entre conciliation de la préservation de la forêt, développement local, droits des populations autochtones et lutte contre le changement climatique. Soutenu par d’autres pays forestiers, tels que la Colombie, le Ghana, la République démocratique du Congo, l’Indonésie et la Malaisie, il porte le projet de création d’un nouveau fonds international pour conserver les forêts.

Ce projet ne fait pour l’instant pas consensus parmi les pays développés. Il existe une forte attente d’annonces concrètes sur la lutte contre la déforestation et pour renforcer la protection des puits de carbone, des sujets essentiels mais qui n’ont fait l’objet jusqu’ici que d’une attention très limitée lors des COP.

Dans un contexte géopolitique tendu, la COP30 va être un test pour un multilatéralisme déjà malmené. La coopération multilatérale, indispensable sur un tel sujet, peut-elle encore produire des résultats ? La COP 30 peut-elle relancer la dynamique internationale sur le climat ? Les États vont-ils être capables de dépasser leurs divergences ?

Réponse à Bélem, fin novembre.

 

SYNTHÈSE /NOTEBOOKLM 

L'article de Sandrine Maljean-Dubois, publié en novembre 2025, présente une analyse critique des enjeux entourant la COP30 qui se tient au Brésil, dix ans après l'Accord de Paris. Le texte souligne l'urgence pour les États de revoir et d'augmenter "spectaculairement" l'ambition de leurs contributions nationales déterminées (CDN), car les objectifs actuels sont largement insuffisants pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. L'auteure aborde plusieurs sujets de tension, notamment les tensions géopolitiques, la question du financement climatique (malgré l'engagement de tripler les fonds à 300 milliards de dollars par an d'ici 2035), et la nécessité d'une feuille de route pour la sortie des énergies fossiles. Enfin, l'article met en lumière la pression croissante exercée par la Cour internationale de justice de La Haye et les procès climatiques pour que les États respectent leurs obligations juridiques, tout en notant l'importance symbolique de la COP30, qui se déroule en Amazonie, pour les forêts et la lutte contre la déforestation.

 

Commentaire


COP 30, une grande messe de plus ; est-ce que ce type de réunion est utile ?  Oui pour la rencontre de différents pays (50 pour la COP 30), 

Les États-Unis, première économie du monde et 2ᵉ émetteur mondial de gaz à effet de serre, sont absents pour la première fois de l'histoire de ces réunions COP.

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Les médecins sont plus que concernés par le changement climatique et la pollution, autant de conséquences néfastes pour les femmes et les hommes. 

Aujourd'hui toutes les affections chroniques sont aggravées par le dérèglement climatique qui devient en matière de santé un facteur de risque significatif, et NON NEGLIGEABLE.


Trump : le premier démagogue des catastrophes climatiques ?
https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2016/10/21/trump-premier-demagogue-catastrophes-climatiques?gad_source=1&gad_campaignid=14075508883&gbraid=0AAAAACKr_omdhlOF9Z89Yctd5t-lVLQ8_&gclid=CjwKCAiAt8bIBhBpEiwAzH1w6X96f033aFVllu_06egjkWsBwrZpWrTIFPBBlHzu8hnk3dq2bCHzlRoCfLIQAvD_BwE


À LIRE

COP 30 : les plans climat des États sont-ils à la hauteur ?

1ᵉʳ enjeu – Des objectifs climat nationaux renforcés à horizon 2035, notamment dans les pays du G20.

2ᵉ enjeu – Des objectifs sectoriels pour décarboner les secteurs les plus émetteurs de Gaz à Effet de Serre (sans recourir aux fausses solutions)

3ᵉ enjeu – Planifier la sortie (juste et équitable) des énergies fossiles

4ᵉ enjeu – Des financements nationaux et des financements nord-sud adaptés et suffisants

5ᵉ enjeu – Protéger les écosystèmes et les savoirs autochtones

COP 30 : MSF appelle à des actions concrètes pour lutter contre les conséquences sanitaires du changement climatique

« Nous constatons chaque jour l'impact de ces changements dans les différents lieux où nous intervenons, et les personnes en situation de vulnérabilité sont les plus touchées – précisément celles qui contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre. Ces communautés paient de leur vie et de leur santé une crise qu'elles n'ont pas provoquée », explique le Dr Maria Guevara, secrétaire médicale internationale de MSF. 

« Les pays et les communautés les plus touchés ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin, à savoir un soutien financier et technique concret qui puisse se traduire par de réelles améliorations de la santé des populations et des systèmes de santé sur le terrain », explique le Dr Guevara.

« Notre expérience montre qu’une approche descendante serait non seulement inefficace, mais qu’il serait en réalité imprudent de ne pas s’appuyer sur les connaissances des communautés traditionnelles pour nous aider à relever un défi aussi complexe que l’urgence climatique », déclare Renata Reis, directrice générale de MSF Brésil. 


« Si nos efforts négligent les savoirs locaux et autochtones, nous risquons de passer à côté des besoins réels et d’aggraver les inégalités existantes », conclut-elle.

https://msf.lu/articles/cop-30-msf-appelle-des-actions-concretes-pour-lutter-contre-les-consequences-sanitaires-du

COP 30 à Belém : un rendez-vous crucial pour la justice climatique
https://ccfd-terresolidaire.org/cop-30-a-belem-un-rendez-vous-crucial-pour-la-justice-climatique/?gad_source=1&gad_campaignid=610640818&gbraid=0AAAAADsdkkicowKkJ3dfQTasuIMUv1tPA&gclid=CjwKCAiAt8bIBhBpEiwAzH1w6UGA3trbNpji_ghcgOMAa_483q6o0KySjOxgq4JCGhkXAfncXig-MxoCQmQQAvD_BwE

COP30. Il faut placer les personnes, et non les profits et le pouvoir, au cœur des négociations du sommet des Nations unies sur le climat

https://www.amnesty.fr/presse/cop30-il-faut-placer-les-personnes-et-non-les-prof?utm_source=google&utm_medium=cpc&utm_campaign=PERI_grants_conv_don_pmax&utm_content=&utm_term=&gad_source=1&gad_campaignid=22938576886&gbraid=0AAAAADuHBO9tPMqre98pM-BjxgqWCKYp4&gclid=CjwKCAiAt8bIBhBpEiwAzH1w6UZJ1JVT232ijTgR-iN7dKYIXlMorkTtfYkjWE5HIhTNs_91VJh5yRoCYyUQAvD_BwE

Réchauffement climatique, que disent les derniers indicateurs ?
https://fondation-terresolidaire.org/actualites/rechauffement-climatique-que-disent-les-derniers-indicateurs/?utm_source=google_AdGrants&utm_medium=grants&utm_campaign=Ekads_FondationTerreSolidaire-Actualit%C3%A9s-2&gad_source=1&gad_campaignid=22147975614&gbraid=0AAAAADNGBhiw9Nfwa3HWpYiD-akAkdzen&gclid=CjwKCAiAt8bIBhBpEiwAzH1w6XS4_OU9tuZLeUUqqwXeuj58FmM538p52qddXIOEVZPyQAko71ui7BoC__sQAvD_BwE

Comment les États-Unis, absents de la COP30, peuvent-ils influencer l'issue du sommet ?
https://www.geo.fr/environnement/comment-les-etats-unis-absents-de-la-cop30-peuvent-ils-influencer-l-issue-du-sommet-229358

COP30 : dates, participants, enjeux… ce qu'il faut savoir sur la conférence de Belém
https://www.touteleurope.eu/environnement/cop30-dates-participants-enjeux-ce-qu-il-faut-savoir-sur-la-conference-de-belem/

La SANTÉ, le  CLIMAT , la POLLUTION

Comprendre le changement climatique
https://www.notre-environnement.gouv.fr/themes/climat/article/comprendre-le-changement-climatique


L'intelligence artificielle : une pollution cachée au cœur de l'innovation

"Intelligence artificielle : une consommation énergétique colossale en pleine expansion

L’intelligence artificielle requiert des quantités considérables d’énergie, principalement en raison de la complexité des algorithmes et des volumes de données traités. Avec la montée en puissance des modèles de type GPT-4, Perplexity ou encore Google Gemini, la tendance est à la hausse ; et ces LLMs (Large Language Models) nécessitent une infrastructure lourde pour fonctionner 24 h/24, 7j/7. Cette consommation énergétique pose des questions fondamentales sur la durabilité de ces technologies dans un monde confronté à la crise du réchauffement climatique.

L’importance des datacenters et leur rôle dans la pollution

L’un des principaux moteurs de la pollution numérique de l’IA est la consommation énergétique massive des centres de données. Ces derniers stockent et traitent les informations et jouent un rôle essentiel pour activer les modèles d’IA.

En 2023, l’Agence internationale de l’énergie a révélé que les centres de données représentent environ 1 à 1,5 % de la consommation électrique mondiale (The Journal of Engineering and Exact Sciences – Impact of Data Centers on Climate Change: A Review of Energy Efficient Strategies). Bien que ce pourcentage puisse sembler faible, il devient significatif compte tenu de l’énorme volume de consommation d’énergie à l’échelle mondiale. Avec l’augmentation de notre dépendance aux services numériques et la multiplication des appareils connectés, notre consommation énergétique continue à croître chaque jour. De plus, une grande partie de cette énergie provient encore de sources non renouvelables (nucléaire et charbon), exacerbant ainsi le problème du réchauffement climatique.

Une empreinte carbone difficilement mesurable

Actuellement, les technologies de l’IA échappent encore à des réglementations strictes concernant leur impact énergétique. Cela s’explique en partie par la nouveauté de ces technologies, mais également par la difficulté à mesurer précisément l’empreinte énergétique de chaque modèle d’IA.

Les besoins en puissance de calcul, en stockage de données et en consommation d’énergie sont autant de facteurs qui contribuent à cette empreinte. L’essor des applications d’intelligence artificielle générative, comme ChatGPT depuis 2022 ou l’arrivée de Search GPT, de Perplexity AI ou de Gemini, entraîne une augmentation continue de la demande en ressources.

Bien que le numérique soit intangible, son impact environnemental est bien réel. En effet, l’empreinte environnementale du numérique, englobant à la fois les data centers et les appareils connectés, représente entre 3 et 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et 2,5 % en France. De plus, ces émissions pourraient augmenter de 60 % d’ici à 2040 selon une étude conjointe de l’ADEME et de l’ARCEP réalisée en 2022."

"Vers une intelligence artificielle plus durable ?

L’intelligence artificielle, avec ses algorithmes puissants et ses applications révolutionnaires, est devenue incontournable pour de nombreux individus et organisations. Mais son empreinte écologique, encore trop souvent sous-estimée, pose des défis majeurs pour la transition énergétique. L’optimisation des infrastructures, la sobriété énergétique des algorithmes et les initiatives pour des data centers plus verts sont autant de leviers à actionner pour rendre l’IA plus durable.

En intégrant des pratiques écoresponsables dans la conception, le fonctionnement et l’utilisation de l’IA, il est possible de tirer parti de ses avantages technologiques tout en minimisant ses impacts négatifs sur l’environnement.

Dans ce contexte, adopter une approche proactive signifie non seulement s’attaquer aux problèmes environnementaux liés à l’intelligence artificielle, mais aussi rechercher activement des moyens d’utiliser l’IA pour contribuer à des solutions durables. Cela inclut la réduction de la consommation d’énergie des algorithmes, l’optimisation des infrastructures et l’innovation dans des pratiques respectueuses de l’environnement.

En tendant vers un avenir plus vert et plus durable grâce à l’IA, nous pouvons construire une technologie qui non seulement répond à nos besoins, mais qui protège également notre environnement.

Si vous souhaitez adopter une démarche plus responsable au travail ou vous spécialiser, découvrez nos programmes de formation

Vous êtes déjà formé.e au numérique et souhaitez vous spécialiser dans la durabilité ? Notre mastère Management, Ingénierie et Droit de l’Environnement pourrait vous intéresser !
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https://institut-superieur-environnement.com/blog/lintelligence-artificielle-une-pollution-cachee-au-coeur-de-linnovation/#:~:text=Des%20applications%20de%20l'IA,r%C3%A9duisant%20ainsi%20les%20besoins%20%C3%A9nerg%C3%A9tiques.

https://medvasc.info/administrator/index.php option=com_content&view=article&layout=edit&id=3291


 

Changement climatique impact chez les seniors
https://medvasc.info/administrator/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=3252

 

Changement climatique et santé CV
 https://medvasc.info/administrator/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2698

SANTÉ et URGENCE CLIMATIQUE
https://medvasc.info/administrator/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2232

 

CHANGEMENT CLIMATIQUE

 https://medvasc.info/administrator/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2036

 

MTEV et POLLUTION
https://medvasc.info/administrator/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2994

Pollution atmosphérique ambiante et gravité de la neuropathologie de la maladie d'Alzheimer

https://jamanetwork.com/journals/jamaneurology/fullarticle/2838665?guestAccessKey=ee85277f-6303-4585-b9da-37773a7cdf4c&utm_medium=email&utm_source=postup_jn&utm_campaign=article_alert-jamaneurology&utm_content=etoc-tfl_&utm_term=111025

 
 Convention citoyenne pour le climat : Make la planète great again ? 
 https://medvasc.info/administrator/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=611

The 2025 Global Report of the Lancet Countdown

Messages clés

LES RETARDS DANS L’ACTION CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE COÛTENT DE PLUS EN PLUS DE VIES ET DE MOYENS DE SUBSISTANCE.

Chaque année, des millions de personnes meurent inutilement en raison de la dépendance aux combustibles fossiles, de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et du manque d’adaptation adéquate au changement climatique. Les risques pour la santé et les impacts du changement climatique sont plus graves que jamais selon 13 des 20 indicateurs d’impact.

LES RECULS DANS L’ACTION CLIMATIQUE EXPOSENT LES POPULATIONS AU DANGER

Les investissements dans les combustibles fossiles augmententfinancer l’adaptation reste insuffisant et les émissions liées à l’énergie atteignent des niveaux sans précédent. Comme l’adaptation devient de plus en plus coûteuse et difficile, le renoncement aux engagements climatiques représente une menace sans précédent pour la vie et le bien-être humains.

L’ACTION CLIMATIQUE OFFRE UNE BOUÉE DE SAUVETAGE

Les effets salvateurs des actions limitées déjà engagées se font déjà sentir, et un élan mondial se construit pour aller plus loin. Les pays en tête de la transition bénéficient déjà d’avantages sanitaires et économiques. Parallèlement, le leadership local et communautaire donne un nouvel élan à une transition vers un avenir plus sain, portée par la base.

https://lancetcountdown.org/2025-report/


"Le changement climatique s'est produit à cause du comportement humain, donc il est naturel que ça soit, aux êtres humains, de résoudre ce problème. Il se peut qu'il ne soit pas trop tard si nous prenons des mesures décisives aujourd'hui."
Ban Ki-moon

 
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