De l'angoisse sanitaire ...

L’OMS demeure fermement attachée aux principes énoncés dans le préambule de sa Constitution

  • La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

  • La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale.

  • La santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de la sécurité; elle dépend de la coopération la plus étroite des individus et des États.

  • Les résultats atteints par chaque État dans l’amélioration et la protection de la santé sont précieux pour tous.

  • L’inégalité des divers pays en ce qui concerne l’amélioration de la santé et la lutte contre les maladies, en particulier les maladies transmissibles, est un péril pour tous.

  • Le développement sain de l’enfant est d’une importance fondamentale; l’aptitude à vivre en harmonie avec un milieu en pleine transformation est essentielle à ce développement.

  • L’admission de tous les peuples au bénéfice des connaissances acquises par les sciences médicales, psychologiques et apparentées est essentielle pour atteindre le plus haut degré de santé.

  • Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d’une importance capitale pour l’amélioration de la santé des populations.

  • Les gouvernements ont la responsabilité de la santé de leurs peuples; ils ne peuvent y faire face qu’en prenant les mesures sanitaires et sociales appropriées.

https://www.who.int/fr/about/accountability/governance/constitution

Préambule 2 : le Serment d'Hippocrate n'est pas 
obsolète

Quel est ce mal étrange qui touche de plus en plus les français, plus spécifiquement les orphelins du système de santé ? 

Ce sont des patients qui n'ont plus de médecins et qui en cherchent un, souvent désespérément.

Ce sont souvent des patients du 3° et 4° âge qui sont concernés, les plus fragiles

Ce sont des patients atteints d'affections chroniques qui sont en panne de médicaments, la panne de médecin égale panne de renouvellement d'ordonnance, égale aggravation de la santé.

Ce sont des patients qui angoissent à la perspective de se retrouver de nombreuses heures aux urgences sans soins.

Ce sont des patients avec une petite retraite qui doivent faire des choix pour leur santé ou tout simplement se nourrir correctement.

Ce sont des patients qui ont besoin d'un médecin généraliste qui les écoute, qui parle avec eux, qui aura de l'empathie et de la compassion.

Ce sont des patients qui envisagent le Week end comme une zone à risque, plus de médecins de proximité de garde. S'il m'arrive quelque chose qu'est ce que je vais faire et où vais je aller me faire soigner

Ce sont des patients pour lesquels toute aggravation de leur santé est synonyme de rendez vous avec un spécialiste au prix d'une longue attente, des délais d'imagerie trop longs etc...... CONSEQUENCES : RETARD au DIAGNOSTIC = PERTE DE CHANCE = MORT

Ce sont des médecins qui se cherchent, qui sont dans "l'hésitation médicale" , qui n'arrivent pas à assumer les contraintes de l'exercice médical actuel. Ils peuvent être aussi dans "l'inertie médicale" .

Ce sont des médecins qui ne font plus de visites, une erreur grave . Entrer dans le domicile du patient, c'est une mine d'informations médicales importantes.

Ce sont des médecins âgés qui continuent leur "sacerdoce" ...jusqu'à quand ? 

Ce sont des médecins qui ne sont pas fait pour exercer ce métier, erreur de casting, ça arrive...dans toutes les professions

Est-ce un tableau pessimiste ? Non, réaliste, il suffit d'écouter les patients, le dialogue s'installe rapidement et ce sujet est récurrent.

Jadis le système de Santé en France était le top du top, aujourd'hui ce n'est plus le cas mais il ne faut pas en rester là et il va falloir réagir, mais comment ? 

La multiplications des centres de santé sur l'ensemble du territoire, LA SOLUTION ? 

Depuis 2016, la loi de modernisation de santé essaie de répondre aux enjeux de santé et d’accès aux soins sur le territoire en permettant l’institution de CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé) définies par l’article L1434-12 du code de la Santé Publique.

Ces CPTS sont des regroupements de professionnels de santé qui s’organisent à leur initiative autour d’un projet de santé pour répondre à des problématiques communes.

Juillet 2023, 756 CPTS sur le territoire qui compte 67.75 millions d'habitants, soit 1 CPTS pour 90 000 habitants ! On est très loin du compte.....Si ce système était  la solution , il faudrait une CPTS pour 10 000 habitants

Pourquoi une CPTS ?

 

Pour :

  • Répondre aux réalités locales du territoire
  • Répondre aux contraintes vécues par les professionnels de santé
  • Décloisonner les relations entre l’hôpital et la ville ou entre le médical et le médico-social

 

Dans le but de :

  • Renforcer l’accès aux soins pour tous
  • Fluidifier le parcours de soins
  • Améliorer les conditions d’exercice des professionnels
  • Renforcer l’attractivité du territoire

    https://cpts-synapse.fr/description/

La rémunération des personnels de santé sera à négocier , il y a plusieurs formules à discuter , mais quand on sera là c'est que les choses auront avancé. 

C'est un changement totla de paradigme, mais puisque le modèle ancien est à bout de souffle pourquoi ne pas innover, quitte à" renverser la table".

Au sein des CPTS il faut multiplier à la fois les médecins (généralistes et de spécialité), les para médicaux (IPA), il faut déléguer les tâches .  Le médecin isolé ou regroupé à 2 ou 4 c'est obsolète à moyen terme. Ces médecins devront être non corvéables à merci mais plus disponibles. Ces médecins devront rester à l'intérieur de la médecine et non s'évader en "esthétique"  ou vers "les médecines parallèles" . Ils devront assurer des gardes, jadis on se battait pour être de garde, mais ça c'était avant.

Ces médecins doivent comprendre que les urgences font partie de l'exercice de la  médecine, l'urgence est au cœur de notre métier, ne jamais l'oublier.

Reprenons une citation du Dr Knock "la santé est un état précaire qui peut s'aggraver rapidement " d'où l'extrême importance des gardes et de la disponibilité du médecin. 

La médecine ne doit pas se résumer à un renouvellement d'ordonnance, dans la vraie vie cela devient le cas

Pour faire évoluer ce système de santé qui s'effondre  il faut aussi et surtout  responsabiliser les patients qui ont des droits et des devoirs.
 
Il y a des solutions viables multiples à la condition de les vouloir et de les susciter, c'est aux médecins et tous les professionnels de santé de définir leur avenir, ensemble.

Mais attention pour que le système de santé fonctionne il faut que l'hospitalisation aussi "hôpital et clinique" et ce n'est pas gagné. Les pôle d'excellence côtoient les pôles de désolation, c'est la réalité.  Les fermetures de lits, la réduction des personnels soignants aggravent sans cesse l'hospitalisation. A terme le risque sera d'avoir d'un côté un hôpital inadapté et de l'autre des cliniques dans lesquelles les coûts de santé seront prohibitifs.

Quelques soient les mesures prises, il est indispensable que la médecine libérale et la médecine hospitalière fonctionnent en synergie active et non en opposition, ces deux "monstres" "ne doivent par perdre de vue le patient qui doit être au centre de toutes leurs préoccupations.

Pas de laisser pour compte quelque soit le sexe, le genre, l'ethnie, la religion, l'âge etc., on doit soigner toutes les personnes  qui se présentent dans un cabinet ou à l'hôpital/clinique et de la même façon, c'est l'égalité de la Santé Publique....aujourd'hui l'inégalité de la prise en charge se multiplie, d'autant plus que la précarité augmente 

A LIRE CPTS
https://sante.gouv.fr/professionnels/se-former-s-installer-exercer/l-exercice-coordonne-entre-professionnels-de-sante/#:~:text=L'exercice%20coordonn%C3%A9%20des%20soins,garantir%20l'accessibilit%C3%A9%20aux%20soins.

GF EnpCXAAADRNz